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L'Évasion.

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Cdt. Korda
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25/04/1015 ETU 00:55
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Partout dans la galaxie, sur des planètes de toutes les Nations, des vaisseaux décollaient, occupés par une majorité de Scorviens, et parfois accompagnés d'amis ou de famille d'origines étrangères, ces vaisseaux avaient reçu un programme. Embarquement sécurisé prévu, décollage automatique, et 3 mois de Scorva d'attente en orbite. Une fois ce délai écoulé, ces vaisseaux sautaient en vitesse lumière vers une direction qui leur était inconnue. Un seul message résumait le voyage: "Ce vaisseau est votre chance, les infectés sont partout, le danger nous entoure, montez, prenez ce que vous voulez sauver, et partez". Peu s'étaient fait priés.
Ailleurs, des vaisseaux qui étaient resté en orbite durant la crise reçurent ce programme, et le suivirent également, celui-ci sonnait comme un rappel général, mais leurs sauts étaient bloqués tant que la période d'attente n'était pas passée, surement une mesure de quarantaine. Ceux qui auraient survécu et seraient entièrement sains purent déclencher le saut, la plupart des autres étaient morts ou s'étaient fait sauter pour éviter des souffrances inutiles à eux et à leur peuples.
De nombreuses petites lunes occupées par l'Empire de Scorva s'étaient vu être équipées de réacteurs géants, et une après de longues discussions, preuves, et une fois l’absence d'infection confirmée, ces gigantesques réacteurs s'activaient, consommant jusqu'au noyau même des lunes pour arracher les masses conséquentes à leurs orbites et les propulser dans le vide stellaire.
Sur la planète Artési, depuis la Citadelle, une énorme fusée accompagnée de plusieurs petits vaisseaux décolla. Ce scénario se reproduisit partout, mais pas sur toutes. Nombre restèrent silencieuses à l'appel.
A bord de cette fusée, Korda, de nouveau vêtu de vêtements plus traditionnels regardait l'horizon de la planète disparaître à mesure que le vaisseau partait vers les étoiles.
Une larme coula sur sa joue, tous ces mondes que l'Empire abandonnait, ces vies perdues, tout ça pour finir pratiquement décimés par un virus. Quelle avait été l'utilité de celà?
Le vaisseau emportait avec lui des espèces animales et végétales, des Jardins, des réserves, des oeuvres culturelles, ainsi que des centaines de réfugiés, de toutes les professions. Tous partaient pour une destination qu'ils brûlaient d'envie de revoir, sans pour autant avoir la certitude que ils y allaient.....
Bientôt, les vaisseaux filèrent eux aussi dans l'Espace, ne laissant aucun Scorvien en bonne santé derrière eux.
Cdt. Korda
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06/05/1015 ETU 02:02
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Le SIF Devadurid nouvellement construit émergea de la vitesse lumière, bientôt suivi par quelques vaisseaux plus légers, ainsi que d'une centaine de cargos qui étaient rentrés dans leur sillage.
Korda observait sur la passerelle, celà faisait des années que il n'avait pas mit le pied sur Scorva, et il était pressé de revoir sa planète natale. La vue aurait dû être impressionnante, mais pas de la manière donc il l'attendait.
Autour de la planète, les 8 lunes déplacées, les stations-astéroïdes, ainsi que une armada de vaisseaux étaient bien là... mais ces derniers volaient dans tous les sens et certains étaient même en morceaux.
-OH... NON!!! OUVREZ LES COMMUNICATIONS VITE!!!
Korda se mettait les deux mains dans les cheveux, quoi qu'il se soit passé ici, ça avait dù être terrible, ça ne pouvait pas être une contamination, les mesures avaient été strictes, et ils n'étaient partis que depuis quelques temps.
L'équipage, tout aussi choqué, se dépêcha de chercher un signal, à leur soulagement, la planète tout comme les lunes communiquaient encore, et ce fut une autre communication qui les trouva avant, le Grand Amiral Volans apparut alors sur l'écran.
-Sire.
-Volans! Il s'est passé quoi ici? Je croyais que nous avions résolu ce problème! Vous n'avez pas osé tirer!
-Pardonnez moi, mais je n'y suis pour rien... Scorva elle même à été touchée. D'après nos ingénieurs, quelqu'un aurait lancé des bombes ADM, plusieurs fois. Une chance que vous ayez été en supra luminique à ce moment.
-Une bombe ADM? Mais qui, et pourquoi? Attendez! Le dispositif?! Des dégâts?
-Non, dès les premiers signaux de l'onde, j'ai fait activer le bouclier, les 6 flèches sont intactes. En revanche, une grande partie des vaisseaux n'à pas pù résister, il y à des dommages structurels sur les lunes et Scorva. Les lunes ne repartiront pas.
-Dradihn! On avait pas besoin de ça maintenant.... Nous devons nous dépêcher de partir. Rapports des dégâts.
-Nous avons perdu 7 croiseurs de classe impériale, environ 6 000 corvettes et vaisseaux militaires, et on signale pour l'instant 943 000 vaisseaux civils perdus. Concernant le programme "héritage", nous avons perdu plus de 46 000 espèces animales et végétales à bord des banques d'espèces à bord des croiseurs.... Les pertes civiles sont énormes, sur les 100 000 000 000 de réfugiés et habitants qui s'amassaient autour de la planète, seule 30 000 000 000 ont survécu.
Quant à nos autres planètes dans le secteur, il y à fort à parier que les gouvernements ne tiendront pas après notre retrait, et cette destruction massive va surement provoquer des révolutions sur plusieurs planètes.
Korda avait vraiment l'air fatigué, l'auteur de ce tir devait être un idiot accompli, mais ce n'était pas le moment de chercher le coupable.Il fallait plutôt sauver ce qui pouvait encore l'être.
-Faites ce que vous avez à faire, concentrez vous sur Scorva et les lunes, oubliez les autres planètes, récupérez les survivants et caissons de sauvetage dans l'espace, et amenez les sur la terre ferme. Préparez mon arrivée, je vais faire poser le croiseur près de Oad Ouafe.
-... Comme vous voulez.
La communication se coupa, quelques officiers donnèrent leurs instructions, et le croiseur amorça sa descente sur Scorva. Depuis l'espace, on distinguait des piques à la surface, 6 en tout, chacune à égale distance des 4 qui étaient à proximité. 4 sur l'équateur, et 1 sur chacun des 2 pôles. Ces flèches mesuraient pas moins de 6Km de haut, et leur blanc immaculé contrastait avec le violet de l'atmosphère.
Une chance que le bouclier ait marché, sinon, ils auraient été coincé dans cette galaxie dangereuse. Le dernier acte de la galaxie confortait Korda dans sa décision. Plus tôt son peuple partirait, mieux ce serait.
Cdt. Korda
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12/05/1015 ETU 23:25
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Le temps était clair, sans nuages, le soleil couchant plongeait toute la zone dans l'ombre. La face circulaire d'une des lunes était visible, et des centaines de "points noirs" parcouraient le ciel violet de Scorva.
Dans la ville à la surface, un groupe d'individus marchaient, escortés par une vingtaine de gardes. Ils progressaient parmi les tours et habitations, certaines en ruines, d'autres non. Des habitants étaient occupés à leurs tâches habituelles, ou à récupérer des choses dans les gravats, certains arrêtaient leur activité pour regarder le groupe passer.
Scène presque ordinaire, si l'on exceptait l'énorme flèche blanche qui dominait la ville et la campagne environnante, et dont la hauteur s'élevait à perte de vue.
A l'avant du groupe marchait un homme habillé d'un long manteau bleu et portant un tricorne qui faisait le double de sa tête, il était suivi par une femme, assez jeune, elle était vêtue d'habits plus ordinaires, mais un diadème sur sa tête soulignait une certaine richesse. Derrière lui suivait un militaire en uniforme noir, et portant un nombre prodigieux de médailles. Venait ensuite un binoclard en blouse blanche et à la coupe de cheveux mal entretenus. Un homme de bonne corpulence suivait, portant un uniforme blanc et se balançant de droite à gauche à mesure que il avançait.
Ainsi avançaient les 5 Scorviens les plus importants de la galaxie, les Korda, père et fille, et les 3 ministres, Volans (décidément, il sait prendre du galon), Nietsnie (qu'il est loin le temps où il donnait des cours sur la planète capitale) et Zaltos.
(Korda:)
-Et donc, Nietsnie, vous êtes sûr que ça marchera?
(Nietsnie:)
-Vous savez, je ne suis sûr de rien, c'est un projet énorme, jamais tenté auparavant. Ca pourrait très bien marcher, avoir des effets imprévus, ou l'Apotium et les combustibles nucléaires qui vont servir d'énergie pourraient très bien exploser.
(Volans:)
-Réjouissant... Si on avait utilisé cet Apotium pour faire des bombes comme je l'avais conseillé, on n'en serait pas là et on aurait pù répliquer.
(Korda encore:)
-Silence Volans! Ce n'est pas les bombes qui nous auraient aidés, je ne crois pas en l'apocalypse divine, mais plutôt que les prophéties de l'apocalypse de feu le commandant T sont bel et bien en train de se réaliser et que des commandants en sont les acteurs, regardez les communications et insultes que s'échangent les peuples galactiques que on capte. Vous aurez beau bombarder un ennemi, il y en aurait un autre. Ce serait se joindre à la folie collective qui s'est emparée de la galaxie. C'est peut être ça l'apocalypse! Peut être que le Fléau était une partie de cette catastrophe.
Bon, Nietsnie?
-Merci, Seigneur. J'ai fait mettre les plus grands scientifiques sur le coup, des années de travail sont à 1 sixième sous vos yeux, ou plutôt au dessus.
(Zaltos:)
-Et n'oubliez pas tous les scandales de vols d'Apotium que vous m'avez obligé à cacher, les ressources pillées dans les ceintures d'astéroïdes... Le nombre de fois où votre projet serait tombé à l'eau si je n'avais pas pù couvrir vos bourdes avec les Services Secrets... Tiens, d'ailleurs j'en rigole encore, je n'arrive pas à croire que la galaxie pense encore que les champs d'astéroïdes d'Acend sont encore là, des centaines de touristes viennent les voir, mais aucun n'a tenté de poser le pied dessus! Ahahahah! Ca fait 7 ans que y'a plus que des hologrammes colorés là bas! Et sans parler des montagnes que on à gommés sur les cartes des mondes non habités. Nos hackers informatiques ont fait un excellent travail plus aucune preuve que ces montagnes ont existées.
(Korda (l'autre):)
-Restez concentré Zaltos! Les enjeux dépassent largement vos magouilles poliques! Si mon père ne trouvait pas votre talent appréciable, je vous aurai déjà tiré une balle dans votre précieux ventre.)
-Pardonnez moi, Excellence, c'est bien dommage...
-Comme vous le savez donc, ce projet à coûté cher, mais il nous permettra de nous éloigner et du Fléau, et de la galaxie qui semble devenir folle, et qui va probablement se faire exploser elle même.
-Ne tardez pas trop, les trois bombes ADM qui ont explosé il y à peu ont déjà fait de gros dégâts. Vous êtes sûr que, si ça marche, on pourra emmener tout le monde?
-Oui, Majestée, le dispositif arrachera la planète, ainsi que les lunes et tout ce qui tourne autour de l'orbite de notre soleil, Centepoint, et ouvrira une déchirure dans laquelle nous plongerons pour ressortir... eh bien... mystère, dans un autre univers,, un autre lieu, une autre époque... passé, présent, futur, qui sait?
-Ça fait beaucoup de suppositions, on aurait du rester se battre, comme l'ont toujours fait nos ancêtres.
-Et on serait très morts à l'heure qui est, déjà que le Fléau nous massacrait....
-Venez, je vais vous montrer les principaux systèmes à l'intérieur, ce n'est plus très loin.
-J'espère, on la voit de loin, mais j'ai l'impression que on avance pas beaucoup de l'entrée quand je la vois.
-Allons-y.
Tandis que Nietsnie se perdait en termes scientifiques tous plus incompréhensibles les uns que les autres, le groupe s'approchait de l'entrée de l'immense tour, où des ascenseurs leurs permirent de voir rapidement les incroyables prouesses technologiques contenues à l'intérieur....
Cdt. Korda
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15/05/1015 ETU 18:27
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Dans une salle du palais Impérial...
Voilà, c'est officiel, tu es dorénavant la dirigeante de notre peuple, pour les années à venir, peut être même les siècles si tu as hérité de mes gênes de ce coté. Et par conséquent, commandante devant la galaxie.
Korda était assis dans sa chaise, les murs de son bureau étaient tapissés de bannières Scorviennes, et la salle était remplie d'étagères sur lesquelles reposaient des centaines de livres de différentes civilisations. Devant une fenêtre se tenait une jeune Scorvienne, à peine la majorité, elle se tenait debout et regardait la ville dehors, ainsi que l'immense flèche blanche du projet Duhnad. Korda appuya sur un bouton et un écran holographique s'alluma sur son bureau.
Comme tu peux le voir, les résultats des élections que j'ai organisées te donnent largement gagnante avec 64% des voix, 20% des voix vont à Volans, essentiellement des militaires. Le reste se partage entre des candidats inférieurs à 5%, inutiles donc, Volans est loyal, mais ambitieux, surveilles le.
-Oui... élue sous notre nom. La plupart n'ont même jamais vu mon visage.
-C'est ce que veux la tradition, tu sais que nous partageons nos noms de famille, tous, chaque génération de notre civilisation est ainsi une continuité de la précédente. Tu es Korda, et même si tu est différente, tu es l'extension de notre lignée, comme il en va pour toutes les familles Scorviennes.
Ils te font confiance, comme ils m'ont fait confiance, sauf que contrairement à moi, tu n'as pas utilisé le chantage pour arriver à cette place. Tu as tout leur soutien à présent, et ils se feront à ton visage... tu me rappelles tellement ta mère.
-Tu aurais pù continuer, je ne sais pas pourquoi tu n'as eu que moi comme enfant, certains immortels en ont eu des centaines.
-Depuis la mort de ta mère le jour de ta naissance, aucune femme n'est parvenue à combler sa présence. Et tu es la seule fille dont j'ai besoin, ton éducation est parfaite, ta réflexion l'est tout autant. Et le seul autre que j'ai eu, ton demi frère... tu sais bien que il n'est pas apte à régner. Non, je te le dis, il n'y à que toi qui puisses assumer cette tâche.
Korda (la fille) se détourne de la fenêtre et regarde son père, l'air triste.
-Tu aurais pù continuer. Pourquoi faut-il que ce soit toi qui fasses ça, il existe des milliers de personnes compatibles pour le dispositif. Ta vie est éternelle, tu n'est pas obligé d'y aller.
-Aucun règne n'est éternel, j'ai dirigé l'Empire durant de nombreuses années, mais je n'ai pas sù prévoir les dernières crises, c'est un signe que il faut savoir s’arrêter. J'ai également beaucoup perdu au cours de mes années d'errance, notre famille, des amis, ta mère... et d'autres encore après mon accession au trône. Sans compter que c'est un moyen de me repentir de mes crimes passés, des millions de gens sont morts sur mon ordre, c'est ma manière de m'excuser et de donner une chance à notre peuple de survivre, muhr ilu dra. La vie plutôt que la mort.
-Mais pourquoi la tienne?
-Je viens de te le dire, c'est un devoir personnel que je dois à tout Scorva. Et puis on finit par s'ennuyer au fil des ans. J'aurais déjà dù rendre l'âme il y à déjà des décennies, au final, nous sommes tous des morts en sursis, certains courent pour s'enfuir, mais un jour, il faut s’arrêter de courir, et accepter de s'allonger.
Korda (le père) sourit et se lève, l'autre se jette dans ses bras, après quelques minutes, ils se dirigent tous deux vers la fenêtre et observent la ville en reconstruction après les ondes de choc d'ADM.
-Leurs vies sont à toi, et la tienne est à eux à présent, j'ai toute confiance en tes capacités pour l'avenir. D'ici une dizaine de jour, tu devras te débrouiller seule, si nous avons réussi, vous serez dans un nouveau monde. De nombreux défis vous attendent, vous repartirez de zéro, nos infrastructures sont détruites, mais vous pourrez reconstruire.
Allez, il faut que on aille se préparer pour la cérémonie de passation. N'oublies jamais: Osuhn yir urad muhrad, en shogahad ku'elm drahad.
[Il faut vouloir vivre, et savoir quand mourir.]
Cdt. Korda
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31/05/1015 ETU 01:21
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Dans une salle circulaire remplie de livres et d'objets de toutes sortes, une salle de méditation, Korda était assis en son centre, dans un fauteuil, les yeux fermés, il repensait à sa longue vie, et à son prochain dénouement inattendu. Il était en paix avec lui même, et avait bien vécu, sa fille fera une grande dirigeante.
Les Scorviens ne craignent pas la mort, un proverbe chez eux dit que il faut vouloir vivre, et surtout savoir mourir. Savoir quand mourir, comment mourir, et pourquoi mourir. Korda avait la réponse aux trois. En ce sens, il était heureux, celà signifie que il à atteint les buts de sa vie.
Au final, une fois que celà est fait, un Scorvien n'a pas peur de la mort, il ne court pas dans une fuite en avant pour tenter de retarder l'échéance finale. Quand il est prêt, il se laisse prendre, et accepte la mort comme on accueillie un ami qui vient nous relever d'un lourd fardeau une fois le travail accompli.
Quelques coups frappent à la porte, Korda ouvre les yeux, souriant légèrement. Un serviteur passe par la tête par la porte.
-Excellence, c'est bientôt l'heure.
Sans un mot, Korda se lève et sort, met son bicorne, et sort la tête haute, il remarque une foule de gens à la sortie du bâtiment qui l'attendaient; dans ce rassemblement improvisé, tous s'inclinent à son passage tandis que il se dirige vers un véhicule qui l’emmènera à la Flèche.
Si il devait prendre un moment de sa vie pour résumer tout le reste, ce serait celui-là. La concrétisation de son travail pour son peuple, pour Scorva.
Tandis que il monte dans le véhicule, les regards le suivent.
Oui, il a bien vécu.
Cdt. Korda
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01/06/1015 ETU 17:41
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Nietsnie regardait son oeuvre s'animer.
Il se situait dans le bloc de contrôle principal, d'ici, il pouvait communiquer avec une dizaine d'autres répartie dans la Tour. Il en était ainsi dans les 5 autres réparties sur la planète.
Ces salles devaient protéger les équipes d'interventions et opérateurs et leur permettre d'agir en cas de problème une fois que le dispositif serait activé, ce qui ne serait tarder.
Autour de lui s'activaient des scientifiques, des chercheurs, des ingénieurs, et des techniciens. Certains portaient déjà leurs armures de protection et passaient en revus leurs outils, prêt à intervenir au moindre imprévu et à braver les décharges mortelles d'énergie et radiations d'apotium qui rempliront les tours, ils étaient des milliers prêts à faire leur devoir.
Dans chacune des 6 flèches, au centre, se trouvait une salle, avec un siège doté d'un casque, il reliait l'esprit son porteur aux ordinateurs des tours.
Les chercheurs avaient mit du temps à comprendre ce problème, un ordinateur ne peut que faire des actions logiques, dépasser la réalité est pour lui impossible, mais pour un esprit organique, c'est réalisable, eux en revanche sont limités en calcul. Il avait fallu faire cohabiter les 2... mais ceux qui subiraient le processus ne pourront pas revenir. 6 volontaires s'étaient présentés, un pour chaque tour, Korda lui même était l'un d'eux.
Les alarmes retentirent, dans les tour, les villes, les 5 lunes mises en orbite, les vaisseaux, sur toute la planète et dans ses environs immédiats, les gens se préparaient et bien que ce fût inutile, rentrèrent chez eux pour se protéger.
Bientôt, tout le courant fut coupé, et l'énergie redirigée vers chacune des 6 tours à la surface de Scorva. Celles-ci se remplissaient et émettaient vers l'extérieur des éclairs dans un spectacle de lumières bruyantes.. Ceux qui observaient la planète depuis l'espace pouvaient alors assister à un spectacle étrange: Chacune des tours émettait lentement un rayon de lumière bleuté qui tous ensembles formaient une sphère qui englobait Scorva, les vaisseaux en orbite, ainsi que les lunes.
Dans une des "salles d'interface" comme on les nommait, Korda était assis, à l'abri des violentes décharges et radiation qui frappaient à l'intérieur de la Tour. Il était détendu, et laissait son esprit se synchroniser sur les ordinateurs sur-développés de la tour, il pouvait presque sentir, éloignées, les consciences des 5 autres "pilotes". Il espérait que eux ainsi que tous les systèmes tiendraient jusqu'au bout, une seule défaillance pouvait faire sauter tout le dispositif et faire exploser tout le système.
A mesure que leurs esprits étendaient leurs visions et "fusionnaient" avec l'interface artificielle, ils sentirent comment diriger le dispositif. Dans un ultime moment d'apothéose de l'esprit, une seconde leur sembla durer des siècles, les années lumières dévirent centimètres, et inversement. L’Ascension quelques secondes avant la fin. Alors ils déclenchèrent les commandes.
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Depuis l'espace, la planète, enveloppée d'un halo d'énergie commença à bouger, à se déplacer, et à enfin s'arracher de son orbite en entraînant avec elle sa multitude de satellites, naturels ou non. Elle fonçait en ligne droite tandis que les flèches continuaient d'émettre leur éclairs qui enveloppaient Scorva dans une sphère.
Soudain, une des flèches émit un puissant rayon qui produisit une détonation à un milliers de Kilomètres. De cette explosion une déchirure apparut, pas juste une plaie dans le vide spatial, mais le néant absolu, une porte vers le RIEN, l'espace entre les univers et espaces.
Scorva continua sa course en se dirigeant vers cette faille qui était devenue assez grande pour la faire passer ainsi que ses lunes. Tandis que elle avançait et rentrait dans le néant d'un coté, elle aurait semblé disparaître pour un observateur qui regardait de derrière la faille ou de coté.
En quelques minutes, la planète venait de quitter l'univers réel et de passer dans le néant, un espace sans étoiles, et où le temps n'existe que par la force gravitationnelle que un objet émet.
Quelques secondes après le passage de Scorva, la faille se referma, la séparant définitivement de l'univers.
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Dans la salle de contrôle, ainsi que sur toute la planète, c'était le silence et l'obscurité totale à mesure que les flèches s'éteignait et que Scorva et ses lunes commençaient une course lente qui ne menait nulle part.
Dans le centre de commandant, Nietsnie alluma une cigarette, et ceux qui l'entouraient allumaient bientôt des allumettes et bougies.
-Alors?
-On est encore en vie, c'est déjà ça, mais impossible d'avoir un rapport sur l'état de la tour, les capteurs sont éteints.
-Regardez les aiguilles.
-Ah, très juste... niveau de radiations et d'énergie à 0.
-Sortons.
Dehors, c'était le noir complet, tous les systèmes électroniques avaient grillé, tous, que ce soit sur la planète, les lunes, ou les vaisseaux. Seule les tour émettaient encore de la lumière. Mais bientôt, les habitants allumaient des torches et tentaient de remettre en place des systèmes vitaux.
-Professeur Nietsnie, c'est une catastrophe, tout à sauté, nous ne pourrons jamais sortir d'ici.
-Nous sommes déjà sortis d'ici.
-Pardon?
-Nous ne sommes pas vraiment là, ici le temps est un concept abstrait qui n'est maintenu que par la masse de Scorva qui as maintenu le temps de l'univers autour d'elle. En réalité, le temps que nous passerons ici est différent du reste de l'univers, peut être sortirons nous dans des années, quelques jours, pour eux ou pour nous, ce seront des durées différentes, pour le néant, ça n'existe pas, nous sommes donc déjà sorti à peine que nous sommes rentrés.
-Mais... il faudra tout recommencer?
-Justement, allez avertir le ministre Zaltos et Korda, il faut rebâtir un semblant de civilisation et remettre en marche un peu de technologie avant que nous soyons éjectés du néant.
-De combien de temps disposons nous?
-Aucune idée, raison de plus de se dépêcher. Nous devons repartir de 0, qu'il en soit ainsi. Mais Scorva continuera.
Zaltos se retrouva seul dans la rue, éclairée par des centaines de troches disséminées entre les maisons. Il écrasa sa cigarette sous sa botte et jeta un dernier regard vers la faible lueur de la tour où Korda venait de donner sa vie pour les attirer ici.
Au revoir Utopie. Et à bientôt l'inconnu.

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