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Coa. Technocratie Valpas.
Respect diplomatique : 6 
14/05/1015 ETU 10:47 |
Score : 6
Détails
~~ F.V. Arche de Savoir ~~ ~ Chantiers de Valpasseo-Saris Entré en service le 18/04/1014 ETU Au service de la glorieuse Flotte Valpasseanne ~ Cela faisait plusieurs minutes qu'Aurelius, engoncé dans sa tenue de pilote, patientait devant la porte du hangar des dignitaires. Las d'attendre dans l'étage le plus fabuleux de l'Arche et de n'en voir qu'une banale plaque de construction dont tout vaisseau dispose, il se décida d'avancer dans la spacieuse coursive. Des vitrines ornaient les murs et débordaient d'objets historiques d'une valeur inestimable, et du bout du couloir résonnait un paisible écoulement d'eau. Le pilote avait déjà visité à plusieurs reprises l'Arche, mais ne put résister à l'envie d'aller voir le hall d'accès depuis son point culminant. Sous un grand dôme vitré, la lumière spatiale éclairait des statues de nymphes, versant de leurs jarres de larges filets d'eau qui se combinaient pour former une chute d'eau et semblaient se perdre dans les abysses du vaisseau. Il s'agissait de l'axe central d'accès du vaisseau. Cent étages de halls parcourus par une rampe en spirale, au cœur de laquelle se déversait la colonne d'eau. Le regard perdu durant un moment dans le fabuleux torrent, celui ci commença soudainement à s'amenuiser. Habituellement, cela permettait de contempler le dôme vitré identique sur la partie inférieure afin d'observer les planètes survolées par l'Arche. Mais à la place, un autre spectacle, plus inhabituel, eut lieu. De nombreuses plaques de blindage vinrent recouvrir lentement les dômes, et tandis que la vue disparaissait peu à peu, il était possible de distinguer les tourelles d'armement se déplier hors de la coque. Tandis que le groupe tant attendu par Aurelius apparut au bout d'un couloir, la voix du capitaine fut retransmise dans tout le vaisseau une fois le grand fracas du blindage terminé. - Ici votre capitaine, l'amiral Tinea. L'Arche va passer en mode défensif afin de traverser le dernier obstacle avant la Porte de Peucourt. Que tout le monde conserve son calme, il ne s'agit que d'un vulgaire champ d'astéroïdes, un danger bien maigre comparé à ceux que notre peuple a déjà du affronter pour en arriver là. Une fois le groupe arrivé à son niveau, constitué de toute la tête du gouvernement, le pilote se présenta avec un salut militaire. - Mes salutations, messieurs les Superviseurs. J'ai l'honneur d'être votre pilote pour le transfert du Haut Conseil de Supervision de la Technocratie. Pour assurer votre sécurité au sein du champ d'astéroïdes et éviter une collision, une corvette protocolaire vous a été affrétée. - Parfait. Avec Tinea aux commandes, il aurait été capable d'essayer de courser un croiseur diplomatique pour tester son nouveau jouet. Chacun esquissant un sourire, le groupe partit dans le couloir d'accès au hangar, accompagné par le bruit des vitrines tremblantes sous les sourdes détonations rythmées des canons. ✽ ✽ ✽ À la poupe de l'Arche de Savoir, l'ouverture des portes du hangar donnèrent lieu à un spectacle peu commun. Des millions de vaisseaux commerciaux et civils suivaient en formation serrée l'Arche, dans une file indienne dont il semblait impossible de distinguer une fin. Mais une fois que la corvette eut manœuvré hors du hangar, cette démesure de moyens semblait bien quelconque face au dispositif protégeant toute la colonne de vaisseaux du champ d'astéroïdes. Une vingtaine de croiseurs maintenant leur cap près de l'Arche, faisant feu de tous leurs canons sur toute roche pénétrant le chenal improvisé, tandis que des milliers de sphères de combat s'affairaient en tout sens pour anéantir les morceaux plus petits. Le plus exceptionnel des feux d'artifices restait l'artillerie lourde de l'Arche, certains canons atteignant la taille d'une frégate et n'ayant jusque là qu'un usage de prestige et de démonstration. Les obus disparaissaient à plusieurs kilomètres de la proue dans les tréfonds du nuage de roches, jusqu'à ce qu'une explosion titanesque fasse tressaillir l'ensemble du champ d'astéroïdes, pulvérisant instantanément des amas plus grands que des croiseurs. Tandis que la corvette s'éloignait de l'Arche et que du spectacle ne restait que quelques flashs lumineux surgissant au loin, les Superviseurs repus du spectacle quittèrent la passerelle pour trouver une place dans le vaisseau exigu. - Puis je prendre ce siège, pilote ? Je crains que votre vaisseau n'ait pas assez de place. Le Superviseur des affaires étrangères, Salone Fereos, venait de revenir dans la passerelle et désigna le dernier siège de l'appareil, celui affecté normalement lors des longs trajets au copilote. - Bien sûr, même s'il y a le pilote automatique, évitez de toucher aux commandes. Le silence revint vite, et tandis que Fereos observait passivement les astéroïdes défiler, Aurelius se décida enfin de profiter de cet instant privilégié pour éclaircir certains doutes envahissant son esprit depuis son affection à cette mission de transfert. - Puis-je vous poser une question, monsieur le Superviseur ? - Cela me semble le moment ou jamais. - Pourquoi quittez vous l'Arche ? Déjà que le peuple s'attendait à voir revenir Paullus Beneradane ici pour l'événement, pourquoi même le Conseil de Supervision tout entier en vient à quitter le premier convoi d’exil ? - Excellente question. Ordre impératif de Beneradane. Le contact vient tout juste d'être rétabli avec lui, je crains donc de ne pas moi-même en savoir plus ...
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