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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 02/06/1015 ETU 16:53 |
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Après avoir échangés quelques civilités additionnelles, les cinq hommes se firent plus sérieux, et leurs visages plus durs, alors que l'ambassadeur Stuckart abordait la raison de cette réunion. - Comme vous le savez tous, débuta-t-il d'une voix posée, nous avons essuyés une défaite en secteur III et avons été chassés de la nouvelle république autoritaire librianne voilà plusieurs mois par une coalition de nations, menées par la confédération rouge. Le sergent Altmann se raidit, retirant ses mains de la table et les faisant disparaître de son côté de celle-ci pour qu'on ne les voit pas se refermer en poings alors que le capitaine Kreps se contentait de serrer la mâchoire. Le capitaine Strump lui, se limita à respirer profondément, puis, avança une main vers une carafe de jus qui trônait au centre de la table et se servit un verre. Stuckart poursuivi. - Nous pouvons nous voiler la face mais les faits sont là et ces faits sont les suivants. Il éleva la main droite et de la gauche, désigna ses doigts, un à un. Ses gestes, suivis avec attention par tous les librians assis autour de la table. - Tout d'abord, nos forces armées ont été défaites en rase campagne et notre amirauté n'a pas pu endiguer le flot de nos agresseurs. Nous avons perdus la guerre. << Si je puis me permettre, ambassadeur, l'interrompit le sergent Altmann, le visage légèrement empourpré, les communistes nous ont attaqués en lâches et en traîtres. Ils ont pris nos forces armées par surprise et leurs alliés, le rêve, la T.W., la technocratie valpasséenne ne nous ont pas laissés la moindre chance! Ils nous... >> L'ambassadeur Stuckart l'interrompit à son tour d'une main levée. - Il suffit sergent. Vous ne nous apprenez ici rien que nous ne savons déjà tous, à cette table comme là-haut, il désigna fugitivement le ciel. Mais cela n'a plus d'importance. Que nous ayons étés vaincus honorablement, par déloyauté, par traîtrise, que nous le méritions ou que nous nous soyons battus avec courage, tout cela, laissons le soin aux historiens à venir de le dire. Pour nous, ici et maintenant, qu'il nous suffise de savoir que la république autoritaire librianne du secteur III a été vaincue et défaite par les communistes de la confédération rouge. Le silence s'abattit autour de la table. L'ambassadeur Stuckart n'avait rien dit que tous ne savaient pas déjà mais le fait de le dire, à voix haute et sans faux-semblant semblait avoir dissipé les voiles que chacun avait interposé dans son esprit pour pouvoir mieux supporter ces terribles événements. Désormais, il faudrait les affronter en face. Stuckart éleva un deuxième doigt et enchaîna comme s'il n'y avait pas eu d'interruption. - Nous savons que près des deux tiers de la population librianne présente en secteur III a été évacuée par les vaisseaux de la mission Eden encore en service à ce moment là. Nous savons que cette flotte avait à sa tête Dienes et une partie de l'amirauté, notre chancelier, son excellence monsieur Hoepner et une partie du gouvernement civil car nous savons que New-Libria a subie une contre-offensive visant à la libérer de l'occupation communiste quelques heures durant. Le temps qu'il a fallu pour sortir de cet enfer les dignitaires librians qui y étaient restés après l'assaut initial. Le capitaine Kreps hocha la tête sans mot dire. Le lieutenant Kruger, que tout cela dépassait un peu attrapa un strudel dans une corbeille d'osier et le porta à ses lèvres sous l’œil quelque peu réprobateur du capitaine Strump. - Enfin, nous savons que cette flotte a quittée le secteur III car nous avons pu capter à temps les signaux IFF témoignant de leur départ. Nous pouvons donc supposer que le gouvernement librian existe toujours, qu'une partie de nos forces armées existe toujours et le protège et enfin, qu'une part significative de notre peuple est en vie à bord des vaisseaux de la mission Eden. Ce que nous ne savons pas, c'est où ils sont allés... Sont-ils toujours en Utopie? Sont-ils partis? Ça, je n'ai pas de réponses à vous donner. Le capitaine Strump s'éclaircit la voix avant de parler. - Veuillez m'excuser excellence mais nous avions déjà eus vent de toutes ces rumeurs et bien que je vous soit gré de nous les confirmer, bien qu'elles me peinent de par leur nature, pardonnez-moi mais, en quoi sommes-nous plus avancés? - Cela ne nous avance à rien, il est vrai capitaine mais voilà le cœur du sujet. Lorsque New-Libria a été attaqué, un communiqué officiel du gouvernement républicain à été émis, appelant tous les ministres et tous les officiels à regagner le cœur de la république au plus vite. Lorsque j'ai reçu ce communiqué, j'étais sur Akhal-Teke Prime pour un sommet diplomatique et dès que j'ai reçu cet ordre, j'ai remonté à bord du Stolzer Adler et j'ai fait mettre le cap sur les territoires du Reich. Je sais que d'autres dans ma situation l'ont également reçus. Des hommes importants, des hommes influents. Des diplomates notamment. Il déglutit et laissa un instant de silence s'écouler avant de poursuivre. Au loin, les ormes continuaient de se balancer sous le vent constant qui n'avait pas cessé. L'après-midi s'annonçait radieuse. - Je sais que la ministre Mengsk se trouvait sur Alexandria Nova au moment de l'attaque initiale et je sais de source sur qu'Alexandria Nova, située près de New-Libria et au cœur de la nouvelle république, est demeurée durant tous les combats, sous le contrôle des troupes communistes. La respiration de ses interlocuteurs s'interrompit un cours instant quand il prononça ces mots, puis ils échangèrent quelques regards lourds de sens. L'ambassadeur reprit, extrêmement sérieux. - Nous sommes donc en droit de penser très sérieusement que la ministre Mengsk a été arrêtée à ce moment et placée en détention par les communistes. Il se peut également que d'autres officiels soient rentrés sur New-Libria et sur Alexandria Nova après l'attaque et cela, trop tard pour être évacués par la mission Eden. Ils ont également pu êtres arrêtés de même. Le lieutenant Kruger déglutit et s'essuya les doigts avec une serviette de table en soie. - Si tel est le cas... Et c'est une tragédie... Que pouvons-nous faire? Pouvons-nous seulement faire quelque chose? L'ambassadeur Stuckart le fixa un instant, puis se tourna vers le capitaine Strump. - Telle est la question en effet... Pouvons-nous faire quelque chose? Le capitaine Strump lui rendit son regard et les secondes s'écoulèrent...
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