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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 02/06/1015 ETU 17:17 |
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Il fallu à Stuckart et aux membres du gouvernement en exil du secteur XIV tout le temps qui leur était imparti, soit un peu plus de deux semaines pour achever l'évacuation de tous les mondes sur lesquels les réfugiés librians s'étaient momentanément installés en secteur XIV. La flotte colombe leur fut d'une aide précieuse car ces natifs du secteur le connaissaient parfaitement et leur fournirent des cartes stellaires d'une grande précision qui aida à l'évacuation. Les réserves de carburant, de nourriture et de médicaments furent reconstituées et ce fut une flotte modeste mais en bien meilleur état que celle qui avait quittée en catastrophe le secteur III quelques mois plus tôt qui s'assembla en orbite d'Hélios à T - 16 heures de ce que certains appelaient déjà, ''l'Apocalypse'' d'Utopie. Les coordonnées du lieu de rendez-vous avaient été programmées dans les ordinateurs des vaisseaux et tout était prêt pour le départ. Ce seraient les heures les plus longues qu'ils auraient eus à endurer depuis la chute de New-Libria... Aux portes du secteur XIV, en système 0, le Stolzer Adler dérivait doucement dans le vide sidéral à quelques centaines de milliers de kilomètres de ce qu'Alexander Ironheart avait appelé le point d'origine du secteur. Le cœur gravitationnel de celui-ci. Le Stolzer Adler n'était pas un très grand vaisseau mais il pouvait accueillir une trentaine d'hommes et leur matériel. Sa force résidait dans son armement conséquent, dans son blindage restreint mais suffisant, dans sa très grande vitesse de pointe et enfin, dans les subtiles modifications qu'Ironheart et une équipe de techniciens librians dont monsieur Siemens avait fait partie y avaient apportés au cours des semaines qui venaient de s'écouler. Pour l'heure, les hommes étaient rassemblés dans la soute du vaisseau. Une baie large de dix mètres sur vingt-cinq qui avait été vidée de tout ce qui n'était pas essentiel. Seules deux navettes y étaient présentes et solidement arrimées au pont. Les hommes comblaient l'espace restant, faisant face aux chefs de cette mission de la dernière chance. Étaient rassemblés devant la porte arrière de la soute du Stolzer Adler le capitaine Strump qui commandait cette mission, le lieutenant Kruger qui le secondait et le sergent Altmann qui commandait les douze hommes du 488e d'infanterie présents à bord et qui représentaient les vraies troupes de choc qu'ils avaient. Étaient également présent Alexander Ironheart qui, sans se faire apprécier des hommes, s'était imposé au fil du temps comme un membre irremplaçable de l'équipage pour ses compétences scientifiques et techniques impressionnantes. Devant eux, étaient rassemblés 26 hommes attentifs et impatients de connaître les détails exacts de l'opération que leurs commandants allaient maintenant leur révéler. Parmi eux, se trouvaient Albert Siemens et quelques techniciens, une dizaines d'hommes de la garde librianne, triés sur le volet pour leurs états de service et leur dossiers irréprochables et enfin, quelques hommes d'équipage de la flotte librianne là pour piloter le Stolzer Adler et les navettes. Les moteurs du vaisseau grondaient doucement sous leurs pieds. La ventilation émettait un léger sifflement au dessus de leurs têtes. Et même si la tension était palpable, on sentait les hommes calmes, prêts et résolus. Ils avaient mis leurs affaires en ordre et avaient acceptés volontairement cette mission, conscients des risques, décidés à y prendre part et à la mener à bien, quel qu'en soit la fin. Enfin, le capitaine Strump s’éclaircit la voix et éleva la main droite pour marquer l'attention avant de prendre la parole. - Messieurs, je vous demande de porter attention je vous prie... Comme vous le savez tous, nous nous sommes vus confier une mission toute particulière. Une mission qui, si elle est menée à bien, restera dans l'histoire de notre peuple comme un haut-fait. Je suis disposé à tout mettre en œuvre et s'il le faut jusqu'à sacrifier ma vie, pour la mener à bien. Si tel n'est pas votre cas, je vous demande de vous manifester. Il n'est pas trop tard pour demander à l'un de nos vaisseaux de venir vous prendre. Nul ne vous jugera. Derrière-lui, Kruger émit une petite toux que seuls quelque uns entendirent. Strump sourit et devant le silence qui régnait dans la salle, poursuivit en hochant la tête. - Je savais que je pouvais compter sur vous messieurs. Et je vous demande de vous armer de cette confiance les uns envers les autres à présent car dans les heures qui vont venir, nous auront à affronter les pires épreuves auxquelles des soldats tels que nous peuvent faire face. Et à la même heure demain, il n'est pas dit que nous soyons encore tous là... Maintenant, parlons peu mais parlons bien. Dans 2 heures très exactement, supervisé par monsieur Ironheart, je donnerai l'ordre pour que le Stolzer Adler lance un missile porteur d'une charge d'Apotium au point d'origine de notre secteur. Comme nous le savons... Nous excluant la personne qui parle... ''rires'', cette explosion modifiera la structure même de notre secteur et une brèche vers l'extérieur s'ouvrira. Nous pourrons alors nous engouffrer dans cette brèche, passer en hyperespace et mettre le cap sur le secteur III et Alexandria Nova, notre destination. Nous l'atteindrons dans 8 heures très exactement. Grâce aux modifications apportées par monsieur Ironheart et monsieur Siemens au système informatique du vaisseau, nous devrions alors émettre des signaux IFF que les forces confédérés présentes dans le coin identifieront normalement comme des signaux angelis. Ils ne devraient pas envoyer de vaisseau à notre rencontre puisque les angelis ont, d'après nos renseignements, droit de circulation en secteur III. À ce moment, nous nous dirigerons tout naturellement vers Alexandria Nova et nous nous mettrons en orbite avec les vaisseaux commerciaux et militaires confédérés, angelis, kedetraviens et autres qui pourraient s'y trouver. Sauf s'ils viennent cogner à notre hublot, rien n'est plus visible sur ce vaisseau qui puisse, du dehors, nous trahir. Ayant pris préalablement place dans nos deux navettes que voici... Il désigna de la main les deux appareils autour desquels les hommes étaient rassemblés, nous décollerons immédiatement lors de la phase d'approche de l'orbite d'Alexandria Nova. Nous décollerons alors que le Stolzer Adler sera toujours en mouvement et en approche de l'orbite planétaire. Puis, une fois sortis du vaisseaux, nous couperons les moteurs et nous ne conserverons que les systèmes essentiels. Nos navettes étant construites du même alliage que les chasseurs furtifs alliantistes nous ne devrions apparaître sur les radars confédérés que comme de légères anomalies sporadiques et encore, s'ils y regardent bien. Avec de la chance, nous atteindrons l'orbite de la planète sans être repérés, remettront alors les moteurs en marche et nous poseront en banlieue de la capitale. Nous sommes en tain d'étudier un lieu d’atterrissage en ce moment même. Une fois au sol, les pilotes demeureront à bord avec quelques hommes pour garder les vaisseaux ainsi que monsieur Ironheart qui y demeurera et nous guidera par contact radio durant toute la mission. Nous progresserons alors vers le complexe carcéral qui est notre cible, trouverons le moyen d'y entrer, trouveront notre cible et la ramènerons, d'une manière ou d'une autre, aux navettes. Puis nous décollerons, rejoindront le Stolzer Adler et repasseront rapidement en hyperespace vers les coordonnées de rendez-vous aux limites d'Utopie. Une vraie partie de plaisir n'est-ce pas? Des questions? Des hochements de tête et des mines résolues lui donnèrent sa réponse. - Alors allez dormir un peu messieurs. Dans deux heures, cap sur le secteur III.
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