Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 5 > Forums > Égouts > 7/10 Alexandria Nova

7/10 Alexandria Nova

Pages : 1

Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84

Avatar
02/06/1015 ETU 16:47
Score : 3 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 0
humour décapant : 0
role play intéressant : 3
Alexandria Nova... Capitale diplomatique de la république autoritaire librianne du secteur III et jadis hôte de l'Assemblée de ce secteur. Ça avait été une planète d'un bleu éclatant. Des océans à perte de vue et quelques continents de petite taille mais regorgeant de vie. Le climat y était frais à l'année longue et le régime librian y avait maintenu des complexes d'une grande beauté, avec des jardins, indescriptibles de part leur beauté et leur majesté.
Mais la guerre, imposée par les confédérés, avait frappée Alexandria Nova. Et sur ses quelques continents visibles à travers la couche de nuages grisâtres qui la recouvraient à présent, on pouvait distinctement apercevoir les impacts des explosions nucléaires qui avaient ravagés la planètes quelques mois plus tôt.
Le Stolzer Adler était entré sans difficulté en secteur III. Grâce aux modifications apportés au système électronique du vaisseau, les forces confédérées qui gardaient le système 0 du secteur l'avaient identifiées comme une corvette angelis et l'avaient laissée passer sans encombres. La libre circulation était bien sur permise en secteur III pour les nations amies de la glorieuse confédération rouge...
De là, la corvette ionique modifiée avait mis le cap sur le système où Alexandria Nova se trouvait et s'approchait à présent de la planète, à bonne vitesse, la voyant se rapprocher doucement par les vitres du poste de pilotage.
Équipé et en armes, le capitaine Strump était prêt à rejoindre la soute où les deux navettes étaient prêtes et l'attendaient avec à leur bord, deux douzaines d'hommes lourdement armés et prêts à tout.
<< Restez à l'écoute sans interruption et tenez-vous prêt à changer d'orbite au besoin, dit-il au pilote qui resterait à bord avec quatre membres d'équipage et attendrait leurs ordres selon ce qui se passerait au sol. Si vous n'avez pas de nouvelles de nous d'ici 2 heures, partez. Partez sans perdre de temps, vous m'avez compris? Il vous restera juste le temps nécessaire pour atteindre les coordonnées du rendez-vous de Stuckart.>>
Le pilote hocha la tête et promit d’obéir scrupuleusement aux ordres reçus.
Strump se détourna et emprunta le chemin de la soute...
*
Les deux navettes filaient sans bruit dans l'espace, piquant doucement sur la planète dévastée. Conformément au plan convenu, aussitôt arrivé dans l'orbite d'Alexandria Nova, le Stolzer Adler avait ouvert la porte de sa soute et les deux navettes en avaient décollées pour très vite, couper leurs moteurs et se laisser chuter vers l'atmosphère planétaire.
Ils étaient passés très près de croiseurs de guerre confédérés en orbite mais par chance, les modifications apportées au blindage des navettes avaient remplies leurs objectifs. Les lourds bâtiments n'avaient pas réagis à leur présence et ils étaient passés sans encombres.
<< On est presque dans l'atmosphère capitaine, je rallume les moteurs? Demanda le pilote de la navette de tête. >>
- Pas encore, répondit Strump en secouant la tête. Nous sommes si prêts du but, il est inutile de tout risquer maintenant pour quelques secondes..
Puis il se tourna vers le sergent Altmann qui scrutait tour à tour ses hommes avec attention, les sourcils froncés, attentif à leur état d'esprit, à leur niveau de préparation et au niveau de détermination qu'il lisait dans leurs yeux.
- Comme me l'a dit monsieur Ironheart, le complexe est complètement hermétique de l'extérieur. De solides portes blindées ferment toutes les issues et des gardes les protègent jour et nuit. À l'intérieur, le nombre de gardes devrait être assez faible, suffisamment pour nous permettre de trouver un terminal, localiser la ministre, l'atteindre et la faire sortir de là avant qu'ils ne fassent venir des renforts en trop grand nombre pour nous empêcher de quitter l'endroit.
J'ai besoin que vous veniez avec moi là-dedans. Prenez deux de vos meilleurs hommes, j'en ferai de même. Tous les autres sécuriseront l'entrée et la place et devront la tenir, jusqu'au bout. Jusqu'à ce que nous ressortions, avec ou sans elle.
Le sergent Altmann se contenta de hocher la tête, conservant sa salive, conservant l'état d'esprit, qui, il le savait, lui était primordial de conserver s'il devait espérer survivre à cette journée. Le capitaine Strump était un bon soldat et certainement capable mais il n'avait pas connu la guerre comme lui l'avait connue, là-bas, sur Mercurya. Et lorsqu'ils seraient en bas, au sol, ses hommes auraient besoin de lui et de cet état d'esprit qui lui avaient permis de survivre à la guerre du secteur 9 et de les ramener sur Libria quatre ans plus tôt...
<< Allumage des moteurs! >> S'écria soudain Strump et la navette vrombit, les entraînant rapidement vers le principal continent de la planète. Elle les amènerait comme sa jumelle, quelques kilomètres derrière, dans les faubourgs de la ville où l'ancienne Assemblée du Secteur III se trouvait et où ils trouveraient maintenant le complexe carcéral.
Les navettes filèrent à travers la couverture nuageuse, piquant sur la planète sans rencontrer de résistance.
*
Les rues de la ville étaient presque désertes, à l’exception de quelques malheureux errants ici et là au milieu des ruines. Il était intéressant de noter que les confédérés avaient été plus efficaces à bâtir une prison qu'à remettre en état les écoles, les bibliothèques ou les marchés d'alimentation. La ville en avait souffert et les gens usés et vêtus de vêtements sales qu'ils croisèrent en témoignaient. Beaucoup avaient les cheveux blonds et étaient de grande taille et solidement bâtis et Strump et ses hommes reconnurent là des librians. Ah, quel sentiment était-ce que de contempler à quelques dizaines de mètres de là où ils étaient, abrités entre les colonnes d'une usine détruite qui les cachaient à la vue des passants, des hommes et des femmes de son propre peuple.
Durant un instant, Strump se dit qu'il leur serait possible de ramener avec eux quelques uns de ces pauvres gens à leur retour mais bien vite, cette idée lui passa. Outre le poids maximal que pouvait porter les navettes, le temps leur manquait et Stuckart avait été très clair. Seule la ministre Mengsk importait. Il fallait la sortir de là, elle, d'une manière ou d'une autre. Il se détourna donc et guida les 20 hommes qui l'accompagnaient plus avant dans la ville en ruine, prudents à rester cachés tant à la vue des civils librians que des soldats confédérés qui patrouillaient dans leurs lourdes armures de combat, projetant de forts jets de lumière sur les civils qu'ils arrêtaient parfois, avant de les questionner, puis de reprendre leur ronde.
À quelques kilomètres devant eux, comme un gigantesque bloc de béton écrasant la ville sous sa masse, l'unité carcérale se dressait. Ils n'étaient plus très loin...

Pages : 1