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Cdte. Jessika Mengsk
Respect diplomatique : 84 ![]() 02/06/1015 ETU 16:49 |
Score : 3
Détails
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Trame sonore suggérée: https://www.youtube.com/watch?v=SlcUwUwjLrs&list=PL29646C36A4F5322A&index=6 Au milieu des tirs d'armes automatiques et des explosions provoquées par les tirs de lance-roquettes, les soldats librians avaient pris place de part et d'autre des portes Est du bâtiment, soufflées par l'explosion d'une puissante charge placée à sa base. Partout sur la place, des corps déchiquetés jonchaient les décombres, la grande majorité appartenant à des gardes confédérés. Mais ceux-ci se regroupaient et, passé la surprise initiale, s'étaient armés et convergeaient maintenant en formation pour reprendre le terrain et encercler les librians. Le sergent Altmann sortit de derrière la rampe en béton où il s'était abrité et avisa le sommet de celle-ci et les portes où le capitaine Strump lui fit signe de monter avant de rabattre le canon de son arme et de cribler de balles les confédérés à découvert en contrebas. Altmann avisa le caporal Spencer qui, un peu plus loin, s'était abrité derrière une pile de gravats avec le soldat Braun et le caporal Müller de la garde librianne. Les trois hommes se battaient comme des lions, déchargeant, chargeurs après chargeurs, leurs armes contre les confédérés qui n'osaient plus sortir de leurs positions de fortune, surs de tomber raides morts s'ils le faisaient. - Spencer! À vous le commandement! Hurla Altmann pour couvrir le bruit assourdissant produit par les explosions. Sans attendre de réponse, il agrippa par son uniforme le caporal Werner près de lui et tous les deux s'élancèrent sur la rampe de béton crevassée et pénétrèrent dans le bâtiment par les portes explosées dans l'embrasure desquelles Strump s'était agenouillé, son communicateur à l'oreille. Criant pour couvrir le vacarme. On se battait plus loin dans le bâtiment. Altmann envoya Werner devant et s'agenouilla à son tour. << Ironheart, qu'est-ce qu'on cherche au juste? ... Un terminal? Un... Un terminal en circuit fermé? >> Il leva les yeux vers Altmann qui hocha de la tête. << Ok, on vous trouve ça, restez en place! >> Il raccrocha et engagea un autre chargeur dans son arme. << Suivez-moi Altmann... >> Les deux hommes enjambèrent les deux corps de soldats confédérés soufflés par l'explosion qu'il y avait dans le couloir et avancèrent jusque là où leurs hommes se battaient. Au détour du couloir suivant, deux gardes confédérés, portant des armures de combat légères mais solidement armés empêchaient toute progression en maintenant les librians à couvert. << Grenade! >> Hurla Altmann en faisant un geste brusque vers les gardes confédérés. Ceux-ci s'accroupirent instinctivement en reculant d'un pas. Alors, à la surprise de tous, Altmann se jeta dans le couloir en vidant son arme sur les deux hommes dont les visières volèrent en éclats, du sang giclant sur les murs. Gardant son élan, il progressa rapidement sous les yeux ahuris des autres librians qui le suivirent, prenant position plus loin, sécurisant l’embranchement des couloirs aux bouts desquels on entendait des appels à se regrouper. - Mais vous êtes dingue ou quoi Altmann?! Demanda Strump avec colère. Vous n'aviez même pas de grenade! Altmann sourit et rechargea en regardant autour de lui. - Un vieux truc de l'armée de terre. Vous, dans la garde, vous êtes trop fiers pour vous adonner à cela, avouez... Strump secoua la tête et regarda autour de lui en maugréant. Il y avait sur sa droite une pièce vitrée un peu plus loin avec un ordinateur trônant au centre. << Bingo. >> - Restez-là Altmann. Kruger! Allez prendre position là-bas! Tout ce qui roule un peu trop les ''r'', vous me le descendez, compris! Il enjamba quelques débris et poussa la porte de verre de la salle qui refusa de s'ouvrir. Il figea une fraction de seconde avant d'abaisser son arme et de lâcher quelques dizaines de balles explosives dans les vitres qui volèrent en éclats. Il entra dans la salle, reprit son communicateur et l'alluma. - Ironheart, je suis devant, je fais quoi? Entendant la réponse, il fit le tour de la console , son regard allant et venant avant de se poser. << Oui, je le vois, un moment. >> Il sortit une carte mémoire de sa poche et l'inséra dans la machine. Depuis la navette une, il ne fallut que quelques secondes à Ironheart pour prendre le contrôle du terminal et commencer à explorer les fichiers des détenus. << Aile nord, cellule 101, bon. on y va! Ah et Ironheart, dites aux pilotes de se tenir prêts! Ça chauffe ici, on ne pourra pas faire le chemin inverse. À mon signal, qu'ils viennent nous chercher! >> Il raccrocha et sortit de la salle vitrée en avisant les corridors. - Altmann, Werner, Kruger, avec moi! Vous deux, dit-il en avisant les deux autres membres de leur commando dans le bâtiment, restez-ci et ne lâchez pas ce couloir! Les quatre hommes s'élancèrent dans le bâtiment toujours secoué par les explosions rassurantes provenant de l'extérieur. Ils passèrent des postes de garde désertés et arrivèrent bientôt dans l'aile nord. << Cellule 101... Altmann, vous, prenez à gauche, moi je cont... Une explosion fit voler en éclats le mur contre lequel s'était retranché Werner quelques secondes plus tôt. Les librians tombèrent à terre, toussant, aveuglés par la poussière. << Ça venait... d'où?! >> Hurla Strump en regardant autour de lui, hagard. Cette fois, Altmann dégoupilla une vraie grenade et la lança au bout du couloir suivant. Une explosion au moins aussi puissante pulvérisa un autre pan de béton armée de l'aile nord et l'onde de choc plaqua à nouveau les librians au sol. Mais à peine les flammes s'étaient-elles dissipées qu'Altmann se levait et chargeait au milieu de la poussière. Strump se releva en titubant et lui emboîta le pas, suivit de Kruger, laissant derrière eux le corps sans vie de Werner. Des formes bougeaient en gémissant de douleur au milieu de la poussière et de la fumée. L'une des ombres en jeta une autre au sol violemment. Deux autres titubèrent en se retournant vaguement vers Strump. << Feu! >> Hurla une voix. Et le capitaine de la garde librianne vida le reste de son chargeur contre les formes debout qui s'agitèrent un moment dans la tourmente avant de s'effondrer, sans vie. Au sol, Altmann luttait à mains nue contre un garde confédéré très musclé. Ce dernier roula sur le librian, refermant ses mains autour de son cou. Strump, sans réfléchir, saisit le poignard rituel librian qu'il avait à la ceinture et lui enfonça à la base du crane à trois reprises, le sang inondant ses gants. Mort, Le confédéré s'écroula, tout comme Strump, à bout de forces. Le couloir était envahit par la fumée. L'odeur de chair calcinée et de souffre des armes emplissait le nez et la bouche. Les librians toussèrent, peinant à se relever. Au sol, il y avait plusieurs gardes confédérés et un civil mort, petit et trapu, portant un sarrau de médecin. À moitié recouvert de graves, il baignait dans une mare de sang, le crâne ouvert. Strump regarda autour de lui, les murs, voir s'il y avait une indication, un moyen de se repérer. << 95...97...99...101... 101! >> Il s'élança, relevant la lourde barre qui fermait hermétiquement la porte de la cellule et la déverrouilla en tournant le mécanisme. Il l'ouvrit à la volée et entra. Adossés au mur, deux vieillards hagards, du moins, c'est ce qu'il pensa sur le coup, puis il la reconnût. << Oh mon Dieu... >> Il entra dans la pièce et se pencha devant elle. - Madame la ministre Mengsk, je suis le capitaine Éric Strump, est-ce que vous me reconnaissez? Nous devons sortir d'ici très vite. Elle ne répondit rien mais l'homme à ses côtés murmura faiblement. << 'l faut so'ti' d'ici 'apitaine >> Bien que presque méconnaissable à cause des tortures endurées, le visage connu de l'industriel Adrian Veidt sauta alors aux yeux du capitaine Strump. - Kruger, aidez-moi, soutenez-le et sortez-le d'ici! Alors que son vis-à-vis saisissait Adrian Veidt et le relevait, le sortant de la pièce, Strump voulu en faire de même avec la ministre Mengsk mais celle-ci, à bout de force, tournait déjà de l’œil. Il passa son arme en bandoulière et, la saisissant aussi doucement que possible, il la releva sur son épaule et se redressa sans effort, elle ne pesait presque rien, avant de se retourner et de sortir de la pièce. << Altmann, ouvrez-nous le chemin, vite! >> Les trois hommes avancèrent aussi vite que possible au milieu de la fumée, entendant des cris et des bruits d'armes automatiques, quoi que moins nombreux que précédemment. Les appels en slavianke, eux, étaient plus nombreux et semblaient provenir de tout autour d'eux. Ils passèrent le couloir dévasté où reposait Werner et progressèrent en direction de l'embranchement où ils avaient laissés les deux derniers hommes de leur commandos...
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