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> Assemblée de Décadence
> OH non non... hh hh NOOOOOOOONNN
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Cdte. Marie-Noëlle
Respect diplomatique : 67 
05/03/1015 ETU 22:30 |
Score : 10
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En rétribution pour son audace stupéfiante qui l'avait poussée à oser prétendre au gouvernorat du désormais célébrissime Secteur V, Marie-Noëlle s'est vue infliger par dieu une dégradante réincarnation à rebours vers le poireau... Durant ce stage temporaire visant à lui enseigner l'humilité, seul un baiser sincère peut lui rendre sa forme de charmante petite IA. Mais qui tomberait amoureux d'un poireau qui parle?
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Cdte. Marie-Chantal
Respect diplomatique : 1020 
06/03/1015 ETU 09:32 |
Score : 7
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Télex du Ministère du Bonheur Obligatoire Il est heureux, ma chère, que dans cet exercice de réincarnation, vous ayez échappé à l'ananas. Simple suggestion : évitez d'en faire tout un culte. Le grand poireau cosmique, ça irriterait les yeux de leurs majestés. Souriez.
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Cdte. Marie-Noëlle
Respect diplomatique : 67
07/03/1015 ETU 19:02 |
Score : 6
Détails
http://grooveshark.com/#!/s/One+More+Kiss+Dear/2pLLg2?src=5 Privée de son apparence ravissante, Marie-Noëlle se laissa dériver dans les ruelles de la ville basse d'Orkham, cité pirate en bord de mer sur une planète paumée. Elle se dirigea vers la Taverne des Objets Perdus et Jetés, antre ultime des formes de vie moindres, avant le dépotoir. Ayant déjà vécu une vie entière sous la forme d'un poireau, Marie-Noëlle savait ce qui la dérangeait le plus sous cette forme ingrate : la marche tête en bas, sur ses feuilles. Arrivée à la porte du bar, elle reconnut le portier, Victor, une poignée de clenche musclée qui l'accueillit avec un sourire de serrure en ouvrant la porte: "Salut MariNo!" "Salut, mec! Y a du monde?" "Suffisamment pour trouver l'âme-soeur, ma belle." C'est tout ce qui compte... A l'intérieur, l'atmosphère était bleue jusqu'au niveau des lampes basses. A la table centrale, trois cigares fumaient sérieusement en jouant aux cartes avec une jolie cigarette, et celle-ci embrassait son verre de vin en riant chaque fois qu'elle gagnait la mise. De ci, de là, quelques billets, livres, coussins, et feuilles-mortes se livraient aux libations du samedi soir. Sur scène, une patate et une carotte se trémoussaient avec des allures érotiques au son d'un tango éraillé sortant d'une vieille contrebasse bourrée. Celui qu'on appelait "le Barman" servait ce soir. C'était un cendrier sur pied fort charmant dont on disait qu'il avait servi sur un yacht intergalactique. Cette légende courait depuis longtemps mais personne ne croyait qu'on pouvait voyager vers d'autres galaxies, et lui ne répondait rien aux questions ni aux quolibets. Son aide de salle était un vieux bouchon de champagne qui servait tour à tour de croupier et de plongeur. En voyant MariNo, le Barman se dressa haut: - Ma parole... Salut, la Belle! C'est un souffle de ma jeunesse qui t'amène par ici! - Salut Barman. Ca fait du bien de te revoir. Il lui tendit une feuille de bananier sur laquelle perlaient quelques gouttes d'un vieux whisky flairant encore le tonneau. Le meilleur whisky frelaté du Secteur V !!! - Hé! Il paraît que tu as été promue Commandante. J'ai toujours su que tu méritais mieux qu'une vie de privée parmi les bouseux que j'ai l'honneur de servir. Un porte-feuille effondré sur le bar releva son cuir les sourcils froncés, puis retomba inerte à moitié ouvert. - Non, Barman, tu as tort. J'appartiens à ce monde-ci, le monde des perdus, des oubliés. C'est ici que je me sens bien... - Oulààà! Tu serais pas un peu déprimée, toi?! - Non..." Elle sourit. "Les formes de vie élevées et les IA ont l'air magnifique depuis les bas fonds, mais à leur proximité on s'emmerde. Ils ne sont pas beaucoup plus malins que ce pauvre vieux Bouchon. - Ils sont si cons que ça? - Sois pas méchant... - Eh quoi, me dis pas que t'es de retour ici. Tu peux pas lâcher ta chance comme ça. T'es une gloire à toi toute seule, t'as les tripes, la classe et le langage, alors retourne-z-y et nettoie-les s'ils sont cons. - Tu es gentil, Barman, mais c'est pas si simple. Et ils ne sont pas cons. C'est juste qu'ils s'emprisonnent volontairement dans des rôles. C'est bizarre. A cet instant, la porte s'ouvre sur trois ananas en béquilles et pansements qui sont accueillis par les vivats de la salle. Il sont entourés de quelques superbes petites prunes et mangues jouant les infirmières attentionnées. - Ah! Voilà nos vedettes. Sacrés gaillards! Depuis leur numéro dans ce show TV, ils sont devenus célèbres et riches. Mais, eh!, ils passent toujours par ici, les ptits gars. - Reditus ad fontes... - Allez, dis-moi ce qui ne va pas. - J'ai un problème immédiat. - Je t'écoute. - Comme tu le sais, je suis Commandante, je gère une planète. Tout un peuple vit au pouls de mes décisions. J'y suis arrivée grâce à mes réincarnations successives. - Ouais... jusqu'à une IA assez moche. - Ah ah ah... Moche pour toi, Barman, mais pas pour ceux d'en haut. Mais voilà, j'ai péché par arrogance et j'ai été punie par dieu. Il m'a changée en ce joli petit brin de poireau que tu as connu jadis. - Ah ben, j'appellerais ça plutôt une bénédiction! - Oui et non. Pour gouverner, je dois retrouver ma forme IA et pour ça j'ai besoin d'amour. - Eh eh, ma belle, faudra pas me le dire deux fois, hein! - Tais-toi, idiot. J'ai besoin d'un baiser sincère, mais pas venant d'un cendrier, hélas. J'ai besoin du baiser organique d'un humain. C'est là mon drame! - Pourquoi? - Parce que, eux, les poireaux, ils ne les embrassent pas, ils les mangent en soupe. - La vache! Ils sont vraiment très cons! - Ca dépend du point de vue... Sur scène, les héros ananas et leurs infirmières viennent de repousser en titubant le vieux couple de légumes afin de mimer pour la centième fois leur numéro stupide sous les encouragements d'un public complètement bourré. - Regarde-les! Ils tiennent pas debout. - Mais ils ont de jolies béquilles... - Ecoute, il me vient une idée! Si tu dois obtenir un baiser humain, pourquoi ne participerais-tu pas à ce fameux show télévisé? Si ça se trouve, tu pourrais charmer une groupie sincère... - Pas con... c'est une piste à creuser.
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