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Cdte. Marie-Chantal
Respect diplomatique : 1020 08/07/1015 ETU 17:06 |
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Score : 6
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La vengeance est un plat qui se mange froid. L'étranger avait survécu aux troubles et aux pillages. Il avait assisté à la lente décomposition de la monarchie, à la disparition de Marie-Chantal, aux mensonges du roi, à son départ précipité de la capitale, laissée aux mains des agitateurs qui inondaient chaque jour l'esplanade de l'assemblée galactique. L'ancien officier impérial s'était fondu dans la fange hargneuse qui fourbissait les armes de l'insurrection. Dissimulant ses gestes précis et martiaux sous le vernis d'une grande gueule douée pour la bagarre et le goût de la rixe, l'ancien officier impérial était devenu le caïd d'une bande de grognards qui harcelait chaque jour les miliciens restés fidèles à un régime devenu fantôme. Faute de souverain, faute de premier ministre, la monarchie était tombée lorsque les émeutiers, excédés par les dizaines de cycles sans gouvernance, avaient fracassé la statue de Nao et envahi le cénacle, déserté par les diplomates et les commandants étrangers. Tandis que la capitale fut livrée au pillage, l'étranger avait patiemment tissé sa toile pour venger son empereur déchu. De barricades en barricades, de quartiers en ruelles, il fit passer le mot. Il voulait la tête du chef de la milice, un homme obèse et horriblement laid, connu de tous les criminels que comptent les faubourgs de la cité planétaire. Il voulait le Limier, et plus que tout, lui extirper la vérité au sujet de cette immonde masse rosâtre qui avait trahi Makarirus à maintes reprises. L'étranger voulait la retrouver, morte ou vive, et offrir son occiput gélatineux en offrande à l'empereur. La traque avait duré quelques heures. Le Limier s'était retranché dans une forteresse planétaire cernée de toutes parts par la racaille et les émeutiers. L'étranger avait alors fait tomber le masque, reléguant ses frusques et ses manières de voyou au profit d'un uniforme élimé mais encore couvert de gloire. C'est en officier impérial qu'il débusquerait sa cible. Ne perdant rien de son autorité sur ses chiens de guerre, il dirigea l'assaut. Mais alors que le coup de grâce allait être donné, de formidables colonnes de flammes s'abattirent sur les coupoles blindées de la forteresse en perdition. L'ombre gigantesque d'un croiseur amiral venait de percer les nuages du ciel sombre de la capitale. Sur la proue colossale se dessinaient de nobles armoiries, similaires aux écussons que l'étranger portait sur son uniforme. L'empereur était de retour. Le pilonnage reprit avec vigueur, inondant de décombres, de cendres et de métal fondu l'air suffocant du champ de bataille. Dans le maelström de feu, l'étranger perdit ses hommes, et fut englouti dans les décombres. Quand il reprit connaissance, le bruit cadencé des bottes heurtait les pavés anciens avec la résolution toute implacable des soldats de l'armée impériale. La capitale était tombée. Et la répression s'abattit sur la population et tous ceux qui étaient suspectés d'être restés fidèles au roi déchu. Blessé, retrouvé par une patrouille dans son uniforme déchiré, il fut considéré comme un pillard, voire pire, un déserteur. Jugé sommairement par un officier arrogant, plus jeune que lui, on le mena dans une file de pauvres types, plus morts que vifs, dont l'issue semblait inéluctable. L'éclat d'une potence armée de crochets de boucher annonçait une fin pénible. Et alors que son tour arrivait, son regard fixa la masse énorme du corps qu'on venait de pendre. Le Limier, pendu à la gorge comme un goret, rendait son dernier souffle en gargouillant dans son propre sang. Les officiers et les gardes riaient. Un véritable fou-rire grotesque et monstrueux, qui se répandit jusqu'aux condamnés, abrutis de peur ou de démence. Ce fut un basculement absurde. On fit jouer de la matraque pour les faire taire. Les gardes riaient nerveusement, s’essoufflaient, relâchaient leur vigilance. Le manque de sommeil, l'ivresse de la victoire, les pendaisons par centaines, avec leur cadence industrielle, le sol gorgé de sang dans lequel s'enfonçaient leurs bottes cirées en émettant un bruit de succion. Leurs regards las, leurs regards fous. On avait plus le cœur à la besogne. On verrait son cas demain. Les gardes rêvaient de gagner les bordels dans les faubourgs, et les officiers de boire à leur victoire glorieuse. Dans cet état de sidération générale, l'étranger réussit à fausser compagnie à ses gardes, déjà ivres, et se faufila dans les ruines fumantes de la cité. De décombres en décombres, croisant le menu fretin venu se repaître des restes laissés par les pillards, il tomba nez à nez avec un drôle de bonhomme. Il lui tournait le dos, frêle et tremblant, portant à bout de bras une énorme pierre qu'il s'apprêtait à fracasser sur... L'étranger ramassa une tige de métal tordue et tranchante sur le sol, se glissa derrière l'homme, et lui fit sentir le mordant de sa lame en la pressant sur sa gorge. " Jette cette pierre sur elle, et tu la rejoindras dans la mort. " .. à suivre ?
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Cdte. Marie-Chantal
Respect diplomatique : 1020 19/07/1015 ETU 23:43 |
Score : 4
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Justice est faite. L'étranger tient sa proie en joue. Ils avancent lentement dans les ruelles encombrées de gravas. La reconstruction de la capitale est un lent travail d'insectes. La fange laborieuse des ouvriers et des esclaves décompose le compost urbain en fragments de poutres, de pilastres, de briques, de cubes de construction, de chevilles métalliques, extrayant les matériaux récupérables des ruines noircies par la fureur des bombardements. Marie-Chantal rampe avec difficulté, son corps rosâtre et annelé est strié de plaies rouges sombres, de croutes mêlées de poussière et de sang coagulé. Sa reptation est douloureuse. La froideur du canon braqué sur sa nuque mordille sa chair d'un contraste insupportable, tant la fièvre qui l'accable métabolise son être d'une chaleur infernale. Le type qui la tient en joue lui dit vaguement quelque chose. Un ancien officier impérial de haut rang. Un général, peut-être. Une tête de vainqueur. Le général Minsk affiche un sourire radieux, barrant son visage de rapace d'une fente effrayante criblée de dents aux reflets métalliques. Il enfonce son arme dans la chair rose et tendre. Il faut presser le pas. Au détour d'une place surgit une patrouille de la garde impériale. L'escouade se fige devant le spectacle grotesque qui se livre devant elle. Une asticoïde énorme, nue et sale, se tortillant avec peine sur les pavés, tenue en joue par un barbouze affublé d'un uniforme impérial rapiécé. Le voilà qui s'approche. - Je suis le général Minsk, officier de son altesse impériale. Je détiens prisonnière l'ancien Premier Ministre du roi déchu. Je requiers votre assistance immédiate. Veuillez informer sa majesté. Quelques éclats de rire suivent les quelques secondes d'un silence interdit. L'escouade se déploie. Le général est désarmé. Il tente bien de protester, mais le coup porté sur sa nuque le fait taire. Marie-Chantal observe la scène avec indifférence. Deux soldats la saisissent et l'emmènent vers un véhicule. Les portes blindées se referment. Le moteur vrombit. L'ombre du palais impérial, au loin, grandit. RP ouvert à qui le désire ;-) |
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Cdt. Makarirus
Respect diplomatique : 1114 22/07/1015 ETU 21:38 |
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Score : 2
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Dans les couloirs de l'imposant palais impérial, un officier court à toute haleine, un document à la main balisé d'un rouge vif Secret Défense... Passant tous les contrôles sans même s'y arrêter, allant même jusqu'à bousculer des généraux faisant partis de l'Etat Major... Il entra dans le bureau de l'Empereur qui était en pleine discussion avec les scientifiques du domaine militaire. Majesté! Nous l'avons retouvé! Qui a t-il donc colonel? Le général Minsk majesté, nous l'avons retrouvé. Et vous osez me déranger pour ça?! Sortez immédiatement d'ici! L'Empereur s'arrêta alors sur le dossier Secret Défense du colonel. Donnez moi ça, ne me dites pas que vous avez classé cette affaire secret défense... Le regard de l'Empereur se figea sur la première phrase du rapport. Général Minsk retrouvé... Etat déplorable de l'individu... Tenta de s'en prendre à Mega C... Mega C en sécurité... Amenez la moi immédiatement!
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