Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 6 > Forums > Assemblée de Décadence > Les nouvelles² aventures de San-Antonio

Les nouvelles² aventures de San-Antonio

Pages : 1

Cdt. San Antonio
Respect diplomatique : 387

Avatar
30/07/1015 ETU 00:23
Message édité - Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 3
role play intéressant : 1
[HRP] Certains d'entre vous le savent, San-Antonio, Félicie and Cie ne sont pas issus de mon imagination. Ceci n'est que pure fanfiction, forcément différente et maladroite. Mon Sana s'inspire de l'original, mais je ne suis pas Frédéric Dard et n'ai pas la prétention d'égaler son talent. Auteur, époque et situation différente, mon Antoine n'est qu'une piètre contrefaçon. Mais si j'arrive à vous faire découvrir ou redécouvrir cette série, où est le mal ? Ça ne peut de toute façon pas être pire que les adaptations cinématographiques.
https://fr.wikipedia.org/wiki/San-Antonio_%28s%C3%A9rie%29 [HRP]
___________________________________
Le travail à l'Assemblée, ça t'abrase le physique vitesse grand V. Comprends-moi, merde... On cause, on cause, on hurle, on vote. Mais ça ne te nourrit pas un homme tout ça !
Ton illustre serviteur, moi-même ici présent, l'unique San Antonio, il commence donc à piquer du nez, la faute à son p'tit creux et à tout le taf accompli. Mais qu'est-ce que t'en as à branler tu m'diras ? Salaud ! Ordure ! Sans-cœur ! Tu me débectes…
T'as autant d'empathie que moi j'ai la bibite atrophiée. Comprends par-là ZÉRO !
J'en arrête donc là pour aujourd'hui, désireux de m'taper un p'tit somme bien mérité chez Félice, mon amour de mère. C'est qu'avec le turbin que je fais, j'ai pas souvent l'occaz de passer le weekend en sa compagnie. Du coup, quand je me ramène, c'est la fête nationale version petit comité. Le rouge coule à flot et c'est pas le vinaigre que t'as l'habitude de boire, crois-moi. La Féloche, elle a du Nectar planqué pour les grande occasions, et quelle meilleure occasion que le retour du fils prodige.
Puis alors la bouffe, j'te dis pas. Un cordon bleu la mère à Sana. C'est pas comme les grognasses d'aujourd'hui qui justifient leur incompétence because la lutte des genres.
Et on voudrait que j'me marie ?! Ah ! Prends cette idée, couche-la sur papier de ta plus belle écriture et glisse-la dans une belle enveloppe. Pas besoin de timbre, tu te la carre dans le derch. Si t'y arrives pas, demande de l'aide au facteur, c'est son métier ! Voilà ! T'as compris je crois !
Sur le chemin, je fais un détour par l'agence, question de professionnalisme. Je passe à peine la porte de mon bureau que déjà on toque à la lourde.
- Entrez, que je dis, of course.
C'est la p'tite Mélissa, ma chaudasse de secrétaire. À 21 ans, elle a sans doute déjà vu défiler plus de monde que l'autoroute du soleil. Facteurs, livreurs, clients, plombiers, … Tout y passe. Mézigue compris. J'suis parfois trop fatigué pour faire la fine bouche.
- Monsieur Sana ! qu'elle m'acclame. Vous revoilà. Ça fait des jours que vous n'êtes pas passé au bureau. Chagrinée et pas qu'un peu la frangine.
- Comprends bien pépé que j'peux pas être à la fois au four et au moulin. Quelles sont les nouvelles ?
Elle acquiesce, de la tête et du prose, comme quoi, oui, elle comprend tout à fait. Merci, t'es un ange.
- Le patron a appelé plusieurs fois pour savoir comment se passe l'opération "Espace". Il voudrait un rapport tout de suite ou un peu avant, si c'est possible.
Tandis que je rumine l'info, la Mélissa fait mine de relacer ces escarpins, geste impossible et inutile mais qui a le mérite de me dévoiler la surprise du chef : une Mélissa sans culotte qui s'est rasée de près et s'échauffe à l'idée d'une inspection approfondie.
Vous m'connaissez, moi je donne, donne, donne et redonne. Et quand les roustons sont à sec, j'improvise d'autres manœuvres. Mais là, vraiment c'est trop. Trop tôt, trop chaud, trop vulgaire, trop trop. Merde à la révolution sexuelle ! Avec elle, exit le défi. Self-service, c'est la maison qui régale ! C'est comme tout de nos jours, on favorise la quantité à la qualité. Ça fait des heureux, c'est sûr, mais moi j'regrette les temps où fallait se montrer convainquant.
C'est alors qu'une explosion retentit dans la rue, repoussant à plus tard les envies salasses de ma dactylo. Salvatrice donc, la déflagration.
- Qu'est-ce qu'on a là ? , que je demande à ma blondasse, déjà accrochée à la fenêtre.
- Une voiture qui fume, mon lapin. Ça crache beaucoup et épais.
C'est alors que des pas lourds se font entendre, approchant de mon bureau dans un vacarme du tonnerre.
Et ma lourde qui s'ouvre en grand, poussée, bousculée, malmenée par une vision d'horreur sortie tout droit des écrits de Saint Jean, quand il était encore sous LSD. Un bon pote à moi que j'ai conduit plusieurs fois en cellule de dégrisement. (Apocalypse selon St Jean, revois tes classiques ! )
Un monstre aux yeux rouges et au teint bleu déboule dans mon burlingue. Horreur ! J'ai l'estomac qui fait des bonds, le cœur qui pousse un sprint.
- Sana ! hurle l'Immonde. Où est-ce-t'il que t'es ? J'y voye peau d'couilles !
À cet un instant la scène perd de son effroi et sombre dans le ridicule.
- Gros ! Putain ! Chiure de mouche, étron sur pattes ! Tu m'as remonté les noix jusqu'à la glotte avec ta sale gueule enfumée !
- Oh mais que son altesse m'excuse ! C'est-t-il pas possible ! Cette charogne qui m'a claqué dans les mains alors que je lui refaisais une santé.
Je temps qu'tu finisse de lire, moi j'ai déjà cerné la situation. L'Hénaurme trafiquait encore dans le moteur de sa poubelle mobile, qui en toute légitime défense lui a explosé au visage.
- Oh, monsieur Bérurier, s'exclame Mélissa, sentant là l'occasion d'une tringlerie sauvage. Laissez-moi donc vous aider !
- C'est bien aimable à toi, l'enfant. Tiens, nettoye-moi les ratiches, la porcelaine a pris le coup d'grizou en pleine poire.
Joignant le geste à la parole, le Mammouth claque son dentier dans les paluches de la jeunette. Pas dégoutée pour un sou, elle part frotter le râtelier à la cuisine.
Et c'est comme ça que toi, grand veinard, tu fais la connaissance d' Alexandre-Benoît Bérurier, mon aminche et collègue de toujours. Fidèle à lui-même, on devine sous la couche de crasse de l'explosion les traces laissées par ses repas de la semaine, ou de la précédente, qui sait ? Tomate et vinasse sur une cravate d'un goût des plus douteux, résidus de cassoulet sur les pans de la chemise, et je t'en passe. Le tout tendu à bloc sur sa forte musculature adipeuse. Béru quoi…
- J'm'autorise, sans vouloir m'imposer, continue l'Énorme en atterrissant sur la chaise placée face à moi.
Opération des plus dangereuses, non pas pour mon ami, mais pour mon mobilier. C'est qu'il y a beaucoup à supporter. Les lois de la Physique, you see.
- Où c'est t'y qu't'avais disparu, Môssieur l'Commissaire ? Des noyes que j'dépourris (il veut sans doute dire dépéris) au burlingue à t'attendre au vin.
- En vain tu veux dire.
- Non M'sieur, au vin. J'en suis même venu à siffler du rosé, mes meilleurs boutanches ayant fait leur temps.
- J'en suis navré, Gros, surtout si j't'oblige à consommer de la pisse de bas étage. J'm'en voudrais si ton foie passait l'arme à gauche en t'emportant avec, mais tu sais bien qu'le Vieux m'a foutu une sacrée affaire sur les bras.
- M'appelle pas Gros ! C'est d'puis quand est-ce que tu m'emmènes plus en mission ? Serait-ce-t-il pas trop demander de m'sortir un peu ? C'est pas avec la p'tite Mélissa qu'on s'maintient en formole un pic (j'vais pas traduire à chaque fois, t'auras compris qu'il veut dire forme olympique). M'faut du concret, d'l'aventure et de la greluche bien en chair, de quoi te caler pour la journée. Regarde-moi ça, j'suis en manque d'activité, et le molosse, c'est 'co' pire !
Ni une ni deux, l'Affreux se lève, au plus grand bonheur de son siège et me sort prestement son braquemard.
- Si c'est pas malheureux pour une affaire commak de rester cloitré dans sa poche kangourou ! Mais regarde, Sana ! Touche, soupèse ! C'est la déprime du futal qui s'installe.
Il est à deux doigts de chialer, le Sublime. C'est pas une scène tout public. Vision peu courante mais ô combien exigeante que d'observer un éléphant qui pleure sa trompe entre les mains : estomac bien accroché et casque de soudeur de rigueur.
- Meuuuuhhh ! C'est quand c'est la dernière fois qu'tu m'as laissé usiner avec pour un interrogatoire, je te l'demande !
Ça y est, il commence à meugler , le Kolossal. Je comprends son désarroi et tente l'accalmie.
- Dugland, tu sais bien qu'entreprendre un suspect avec ta matraque c'est pas prescrit par l'manuel du parfait poulaga. C'est en cas d'extrême nécessité.
- Un encas d'extrême néné citée ? Au cas où ça se verrait pas, l'encas il est là et extrêmement nécessaire. Mais regarde ! Regarde ! N'a pas z'été au garde à vous depuis belles luettes*, les roustons gonflés à bloc pareillement, c'est pas vivavble ! Je meumeurs*.
Y'a un moment, même moi j'sature. Quand l'Béru m'accuse de l'empêcher de vidanger, je suis soufflé. Quand on cherche on trouve, en mission ou pas, hein ? Ho ! C'est pas les puputes qui manquent et on en a une à disposition.
- Mélissa ! que j'hurle.
La friponne passe la tête, flairant le bon filon (flairant le bon pilon, flairant bon du fion), pas impressionnée le moins du monde par le braque du Mastoc.
- Retape-moi le Gros, le temps que je tube à la Hiérarchie.
M'a pas fallu le répéter deux fois. Pas l'temps de terminer ma phrase que déjà la gamine conduit Alexandrovitch-Benito à son bureau, le tirant par la trompe vers quelques moments de détente bien tendus.
À suivre

Pages : 1