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Cdt. Winston Badwind
Respect diplomatique : 128 16/08/1015 ETU 13:26 |
Score : 6
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La Chambre des Communes était restée en activité au beau milieu des chambardements qui secouaient la capitale brumeuse du Commonwealth. Dignement, les Lords et les députés attendaient l’arrivée du Prime Minister Winston Badwind qui devait prononcer l’un de ses fameux discours. L’annonce de l’empereur avait choqué, mais n’avait pas surpris. Tous le savaient aussi brutal qu’indélicat et tous ici avait préféré choisir la Ligue plutôt que de courber l’échine devant le Kaiser. Il n’y avait eu aucune panique, aucun mouvement de foules. Chacun s’était rangé derrière le Premier Ministre dont on avait loué le courage et le sang-froid. On se préparait, on faisait son paquetage, on aménageait son abri dans un esprit étrange, sorte de fin du monde à demi joyeuse où les hommes frappés par le destin riaient d’une rage mauvaise, insultant le sort et défiant les épreuves qui les attendait. Tous les peuples de tout le Commonwealth semblaient unis pour affronter l’épreuve terrible qui s’annonçait. Winston avait été clair lors d’un précédent discours holovisuel, il n’avait rien à promettre que du sang, de la sueur et des larmes ! Avec rapidité mais avec le flegme caractéristique des Albionais, des abris anti-radiations avaient été établis partout, dans les caves, dans les stations de métro … Les usines tournaient encore à plein rendement, sortant à une cadence infernale des chapelets de croiseurs et de vaisseaux de tous types tandis que les ouvriers achevait la construction de fortifications colossales. L’armée était sur le pied de guerre et l’Amirauté avait tendu ses efforts jusqu’à l’extrême limite. L’Etat Major, en concertation avec celui de San Antonio et de Zephyr, avait échafaudé un plan solide et tous gardaient confiance dans la capacité du XV à tenir. Winston se présenta au pupitre et toisa fièrement l’assemblée d’un air à la fois grave, fier et ironique. Puis, il s’élança de sa voix rauque et timbrée : « Dans notre longue et glorieuse histoire, jamais nous n’avons été conquis ni défait à domicile. Aujourd’hui, devant les évènements sans précédent qui s’annoncent, il est de notre devoir de maintenir cette tradition ! Jamais nous ne capitulerons, jamais nous ne livrerons au tyran autre chose que des ruines fumantes ! La guerre sera longue et totale, et nous ne rendrons les armes qu’une fois le Tyran démis de son trône d’infamie ! Mais pour le moment, il nous faut remporter la bataille du secteur XV ! Il faut concentrer toutes nos forces, toute notre énergie vers ce but ; empêcher l’ennemi de prendre pied sur nos terres natales. Que chacun, capable de porter une arme, se tienne prêt à la retourner contre la tyrannie ! Nous nous battrons sur les plages et sur les collines, nous nous battrons dans les cieux et sur les mers, jamais nous ne nous rendrons ! A l’aube de l’affrontement, au moment où s’accompli notre destinée, que chacun sente au plus profond de lui-même ce que signifie être d’Albion et que personne ne se montre en dessous de sa tâche, de ministre à ouvrier, de princesse jusqu’aux nourrices, nous nous tiendrons à notre poste jusqu’au bout ! Dans les vastes étendues de l’espace, nos fils se tiennent à leur poste, prêt à faire feu sur la flotte impériale. De leur courage, de leur audace dépendra le sort de nos mondes, priez pour eux ! Long live our Queen !»
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Cdt. San Antonio
Respect diplomatique : 387 16/08/1015 ETU 16:03 |
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Score : 6
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Je coupais le moteur de ma jag', pile devant le bâtiment. Je sortis et claquais la portière. Dans mon dos, Bérurier Lui claquait les suspensions de mon bolide en soustrayant son prose de pachyderme de la banquette arrière. - C'est-il pas joli ici, Sana ? Savent faire les murs bien droits dans c’te bled ! - Chacun sa spécialité, Gros. Y'en a c'est l'chibre, d'autres c'est les walls. C'est une question d'équilibre. Une bibite bien droite ça n't'abrite pas du vent. Et un mur ça t’perpétue pas l'espèce. - Et ton Badwind... - C'est pas un maçon, Gros. - Un gars comme nous ? - Ou presque ! - Ah ! L'Hénaurme est rassuré, on peut donc y aller. On s'avance dans l'édifice. Y'a pas que les murs qui sont droits, les hommes qu'on croise aussi. Droits dans leurs bottes, droits dans leurs smokings, droits de partout ! Z’ont de l’allure, y’a pas à dire. On chemine tranquillement vers la Chambre des Communes, la House of Commons, comme je traduisais à Béru. On s’approche de l’accueil où nous attend une frangine bien carrossée. C’est pas la première que je vois et ça fait chaud au cœur et à l’entrejambes. Plus j’en vois, plus j’aime ce royaume. - Ail âme louquigne fort ze housse off comme once, plise, demande l'Affreux à la belle plante. L'accent expert du Benito Bérurier fait fondre les pavillons de la belle à tel point qu’elle se sent perdue, se demande où elle est. Tu sauras que je suis parfait bilingue. J'connais toutes les langues du monde ou presque. Grand sauveur, je m'en vais lui parler la langue universelle de l'amour, moi, à la poupée. Je saute derrière son burlingue, lui prend les mains et les glisse dans mon kangourou propre du jour, repassé de frais par ma chère Félicie. - T'inquiète pas, Baby. Tout roule, j't'indique le Nord. Suis la flèche de ma boussole. La gamine reprend pied, reprend vie. Elle se tient à moi, récupère, bien accrochée à ma bite d’amarrage. On a évité le naufrage. - Thank you, sir, elle me murmure. - Qu'est-ce ça veut dire, mec ? - Que tu peux m’laisser quelques minutes avec elle en tête à tête. Un bon gars, le Béru. Il comprend et se taille à la recherche d'un casse-croûte. Et en bon pote, il revient trente minutes plus tard avec la serviette de son diner qu'il tend à Lisa, c'est son nom, qu’elle puisse s’essuyer la bouche. Rassasiés tous les deux, on continue notre marche. C’est qu’entre deux orgasmes, j’ai pu lui soutirer quelques infos, à la minette. On passe la lourde juste à temps pour écouter Winston. Béru en pleure, because c’est beau, c’est fort. P't'être bien qu'il pige rien à l'English, mais l'intonation, ça te suffit à faire chavirer les foules. Moi j’souris. À la fin, j'accompagne les gusses dans le cri de guerre final. - Vive la Queen ! Vive la Queen ! - Vive le Président, hurle Béru, pas habitué à la royauté. Je m’avance vers l’estrade et congratule mon ami Winston. C’est-beau-chez-toi-ça-va-merci-et-toi-super. Puis je regarde les zigues assis devant moi et me lance. Tout ça dans la langue de Shakespeare, excuse du peu ! Mais je te traduis, histoire que tu suives. Gentlemen ! Quel plaisir de vous voir ! C’est la première fois que j’ai l’occasion de me rendre dans votre belle Albion. Je ne suis pas déçu du voyage, même si j’aurais préféré le faire en d’autres circonstances. Je ne vais pas vous mentir, l’heure est grave. On va morfler et pas qu’un peu. Mais je suis fière d’avoir uni le destin de nos nations. Nous n’aurions pu rêver meilleurs alliés. D’ici près de six heures, l’enfer apotiumique se déchainera sur notre Secteur, suivi par les légions impériales. On va serrer les fesses et attendre le choc puis répliquer avec ce qu’il nous restera. Parce qu'on ne va pas se laisser faire ! Non ! Peut-être sommes-nous voués à disparaitre, mais je sais que vous et moi n’éprouvons aucun regret. Nous serions morts de toute façon. Nous avons simplement décidé de notre manière de périr. Nous avons préféré l’action périlleuse à la lente agonie. Nous avons préféré porter haut nos valeurs plutôt que de les piétiner. C’est sans doute suicidaire, mais c'est courageux ! Et les hommes courageux ne finissent jamais seuls au lit !
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Cdt. Zephyr
Respect diplomatique : 49 16/08/1015 ETU 17:02 |
Score : 6
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L'atmosphère était décidemment de plus en plus pesante à l'approche de l'ouverture du secteur. Tous les Zephyrions savaient ce qui suivrait une fois la nouvelle annoncée. Les dirigeants Z étaient bien sûr tous invités, mais seul Zephyr lui-même et Lyvia étaient autorisés à se placer à côtés des Leaders Winston et Sana accompagné de son ami Béru dans la Chambre des Communs. Un moment de franche camaraderie lié à la tension que seul les dirigeants de nations peuvent appréhender. Commandant Zephyr... Ne t'ai-je pas dit de m'appeler Zephyr tout simplement? Mes excuses... Et ne t'excuses pas! Oups, pardon! Irrécupérable. Ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour en parler mais je voulais que vous sachiez que nous sommes tous derrière vous, tout le rassemblement des Zephyrions soutient votre décision... Moi comprise. Il n'y aura probablement plus de bons moments dorénavant. Mais je suis heureux de ton dévouement, je sais que je pourrais compter sur toi jusqu'au bout. L'Edénien se retourna vers les Commandants Sana Et Badwind. Mes amis, de notre arrivé en secteur 15 jusqu'à ce jour, j'ai apprécié tous les moments en votre compagnie, à nous maintenant de faire en sorte de gagner notre indépendance. La galaxie mérite mieux. Et nous allons tout faire pour que notre voix soit entendu et respecté. Je termine maintenant l'instant guimauve. Une longue guerre nous attend et nous sommes prêt à faire face. Notre dévouement est total.
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Cdt. San Antonio
Respect diplomatique : 387 16/08/1015 ETU 19:27 |
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Score : 3
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Des pas menus résonnaient dans le couloir. Le protocole, tu sais ce que j’en pense, alors directe j’acclame ma Queen personnelle, la seule, l’unique… - M’man ! - Antoine ! me répond-t-elle sans se soucier du regard des députés. Elle est belle ma mère. Habillée et maquillée avec classe, elle perd 10 ans. Plus que potable si t’aime les femmes mûres. L’complexe d’Œdipe, j’connais pas. Mais y’a deux trois schnock dans la salle qui en ferait bien leur goûter. Et qui pourrait leur en vouloir ? Mais Féloche, c’est l’abnégation ultime. Son fils c’est sa vie. Plus de place dans son cœur. J’suis déjà un Gentleman, mais là, Môman oblige, je mets les bouchées doubles, en rajoute. Je descends de l’estrade pour courir à sa rencontre. - T’es belle M’man. - T’es gentil mon chéri. Tu vois le genre quoi… Sauf si t’es orphelin… ou aveugle. Je lui donne le bras kif je la conduirais à l’autel, qu’ensuite on gravit les marches à son rythme pour la présenter aux potes. - Zephir, Winston… Maman, ‘fin, Félicie . Maman… J’te présente Zephyr et Winston. - Enchantée d’enfin vous rencontrer en chair et en os, mes bons Messieurs. Elle sourit de toutes ses fausses dents blanches qu’on dirait des vraies tellement elles sont bien ajustées. - B’jour M’dame Félicie, s’impose le Gros. - Bonjour Monsieur Bérurier, répond la polie. Je claque des doigts et fusille l’Hénaurme du regard. Il la ferme et se fait aussi petit que possible, c’qui est plutôt duraille quand on ressemble à Alexandre Benoit. Ma vieille, elle est spontanée, naturelle. Elle se hisse sur ses pieds et embrasse les joues du bon Zephyr. Une, deux, trois fois ! C’est comme ça qu’on fait chez nous. Deux seulement chez vous autres ? Radins ! Elle se tourne ensuite vers Winston et s’apprête à récidiver. Mais c’est qu’il a encore des réflexes le gars ! Zoummm (admire le bruitage !), sa main décolle ! Vif cézig ! Et c’est délicatement qu’il attrape la main de Féloche pour l’attirer à ses lèvres, puis stopper à quelques millimètres. Un vrai baisemain, mention archi-parfait, ce qui est mieux que très bien ! Y’a pas contact, c’est net, c’est renversant. Pas comme certains qui te badigeonnent la main, croyant bien faire ! Un bon baisemain, c’est sec. Note-le, histoire de pas l’oublier. Maman elle est aux anges, tu penses. En vacance avec son fils, et chez des gens bien élevés en plus. T’as déjà vu mieux ? Elle pas. Tandis qu’ils causent de tout et de rien, je regarde ma trotteuse. C’est fou comme le temps file…
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