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Cdte. Djenmet Akhemas
Respect diplomatique : 147 ![]() 17/02/1016 ETU 22:15 |
Score : 9
Détails
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C'était le début de la matiné sur la capitale de Palamecia, la cité d'argent était couverte de neige. Partout dans les rues, la foule s'agitait, chantait des hymnes révolutionnaires ou brandissait des drapeaux Akhenatides. Ici et là, des poches de résistance loyaliste finissaient de se faire écraser par les forces d'assaut rebelles. Ceux qui s'étaient rendus sans faire d'histoire défilaient vers l'astroport de la ville, mains derrière le crâne. Ils allaient être examinés et probablement réintégrés à la vie civile après une brève rééducation. En général, les prises diplomatiques se faisaient plus sereinement, mais la nature notoirement corrompue des anciens dirigeants de la planète avait obligée les paisibles conquérants à utiliser cet art antique et universellement répandu qu'est celui de la violence. Et quelle violence. Bien que court, l'assaut avait été réalisé avec une barbarie minutieuse. Ainsi, quand les soulèvement populaires en faveur du peuple Akhenatides éclatèrent à la surface de Palamecia, le gouvernement ouvrit le feu sur la foule et massacra la population, des forces armées Akhenatides descendirent aussitôt de l'espace vers les bases militaires et lieux de pouvoir pour en prendre le contrôle. Des robots et des unités d'élite, armées de sabre et d'armes cinétique, découpant la chair et pulvérisant les blindages avec une précision chirurgicale. C'était pour ça qu'alors que les rebelles chantaient leurs victoires, et que les derniers loyalistes tombaient dans la neige matinale, le palais impérial brulait. L’impressionnante structure sombre, tout en arche gothique et statues géante à l’effigie des empereurs successifs, se consumait dans une tempête de plasma, laissant s'échapper par son toit éventré une épaisse fumée noire. Un groupe d'assaut avait même prit le temps d'arracher les emblèmes et drapeaux de l'ancien gouvernement. Face au palais, dans une grande tour de verre relativement épargnée par les combats, un homme et une femme, assis, regardaient le bâtiment brûler. "Et ceci, indiqua l'homme en pointant le palais d'un geste las, est-ce qu'on appel de l'art. Un peu brutal, il est vrai, flamboyant, sans mauvais jeu de mot. Les ensembles de lumière, le mélange magnifié des couleurs froides et chaudes... Tout cela est authentiquement magnifique. Cependant, le strict respect des faits et réalités m'oblige à vous confesser non sans tristesse la chose suivante: Je doute que le gouvernement y logeant soit en mesure de pleinement en apprécier l’éphémère beauté." Il était grand, bien coiffé avec un costume sobre quoiqu'un peu vieillot. cet homme était connut sous le nom de "Monsieur Az", il était le général des forces de défense Akhenatide. Comme c'était la première fois qu'il servait vraiment, sa seule décoration était une médaille d'honneur. On pouvait globalement le comparer à un renard du fait de son éternel sourire, de ses yeux plissés et de sa malice. La femme à qui il parlait était quand à elle "Madame Lukis". Pas très grande, elle dégageait quelque-chose de félin, dans ses gestes, sa manière de se tenir là, stoïque, avec son air un peu inquiet et péremptoire... Elle portait une simple tunique sombre et long manteau rouge. Concrètement à son compagnon, elle n'était pas exactement une militaire. Un brassard indiquait qu'elle appartenait au corps diplomatique de l'empire Akhenatide. "Vous dites ça parce qu'ils sont morts, c'est ça ?" "Précisément. Parce qu'ils sont morts." Il y eut un court silence durant lequel les deux observèrent le feu plasmique dévorer la structure du palais. L'homme ne reprit la parole que lorsque le plasma atteignit l'une des statues, la décapitant lentement, rongeant petit à petit la roche et le carbone. "Vous savez, j'admire la manière que vous avez de rallier les peuples autochtones à notre culture. Qu'ils nous soient culturellement et génétiquement inférieur ou égaux." "Vous n'estimez pas qu'il existe des peuples supérieurs ?" "Si, Madame Lukis, mais ceux-là doivent être éliminés pour notre propre bien." Nouveau silence. La jeune femme considérait les propos de son collègue sans exprimer d'avis. L'autre eut un petit rire. "Vous savez, j'ai encore du mal à déterminer ce qui s'est passé tout à l'heure, quand vous avez tentée de rallier l'empereur de ce monde à notre cause. Pourquoi perdre autant de temps avec cet imbécile têtu ?" "Je l'occupais simplement pour éviter qu'il ne donne l'ordre d'utiliser les armes nucléaires en sa possession." "Évidemment, évidemment... Et pourquoi s'est-il effondré d'un coup ?" "Oh, vous savez, certains hommes ne savent pas digérer leur arsenic." Elle eut un large, très large sourire de prédateur, et passa une main dans ses cheveux, écartant une mèche qui lui tombait sur les yeux. Son collègue, qui avait l'air un peu impressionné, eut un nouveau rire. Il fit claquer ses mains. "Et c'est pour ça, ma douce amie, que je ne bois plus en votre présence. Quoi qu'il en soit, il faudra remettre ça. Ces petites sauteries, malgré la barbarie inhérente à leur nature, me plaisent. Et puis, nous sommes toujours aussi efficace que nous l'avons été aujourd'hui, je pourrais peut-être entamer une collection de médaille, qui sait." La fille ne répondit pas mais se leva, saluant son collègue. Elle devait rencontrer les représentants provisoires de la planète pour la rallier pleinement au gouvernement Akhenatide, tout un programme, donc. Le militaire, lui, resta là ou il était, observant la disparition progressive du palais. La guerre. Même si les Akhenatides la méprisaient pour la plus-part, elle était bien malheureusement essentielle à la protection de leur idéologie de paix. Quel cruel paradoxe.
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