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Cdt. Zorn'a'Thorn
Respect diplomatique : 760 ![]() 18/02/1016 ETU 22:06 ![]() ![]() |
Score : 8
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Ma vie n'a jamais été simple. Unique fille d'une famille monoparentale, j'ai du apprendre à me débrouiller seule dès mon plus jeune âge. Mais dans son ingratitude, mère nature avait tout de même eu la gentillesse de me doter d'une grande beauté. Et pour une personne au QI moyen, c'est une bonne chose. Ce que ton cerveau ne peut t'offrir, ton charme peut te l'acheter. C'est la devise qui a régit ma vie "normale". C'est comme ça que j'ai rencontré mon premier mari. J'aurais pu être moche, et jamais il ne serait venu m'aborder. Nous étions très amoureux, et petit bonus, il avait de l'argent et un boulot stable. Bref nous ne manquions de rien. Sauf qu'un jour, ce corps que je pensais si parfait a fini par me trahir. Ne pouvant fournir d'héritier à sa famille, celle-ci le poussa à me quitter, pour une femme moi intéressante mais fertile. Brisée j'ai du me trouver un boulot, et me refaire une vie. Les choses rentraient dans l'ordre, petit à petit, lorsqu'ils ont débarqué. Car voici le véritable sujet de cet article. Les terribles enfants de la famille Joker. Mais afin de bien comprendre le message que je souhaite passer, il faut commencer par le commencement. Notre rencontre. Il faisait noir. J'avais mal à la tête, aux poignets, aux chevilles, au dos... Mon corps entier était meurtri. Puis après plusieurs heures, une lumière blanche s'alluma soudainement dans la pièce. Une fois accoutumés, mes yeux discernèrent la petite fille qui se tenait devant moi, et l'horreur prit place. Normalement, dans cette situation, la vue d'une enfant m'aurait rassurée. Pour moi il n'y avait pas plus pur qu'un enfant. Pas plus innocent qu'une petite fille. Elle devait avoir dans les 10 ans. ... Physiquement. Car un regard m'avait suffit pour comprendre qu'elle n'était pas l'ange qui allait me sortir d'ici, mais mon bourreau. Dans sa main droite, une seringue. Sa main gauche était vide, mais crispée comme si elle donnait la main à quelqu'un. Son teint blafard ne rendait que plus effrayant son visage inexpressif. Sa robe complêtait le tableau : elle était digne des poupées que les grands-mères affectionnait tant. Et digne des pires films d'horreur où ces fameuses poupées se retournaient contre leur propriétaire. Elle ne parlait pas. N'ouvrit même pas la bouche ni ne changea d'expression lorsque le contenu rose de la seringue s'écoula dans mes veines. Je ne pourrais décrire les évènements qui suivèrent. La drogue, le sexe, et les expérimentations m'ont embrouyée l'esprit. Et on fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Ou plutôt celle que Renaissance a connu. Une nymphomane droguée, qui ne pensait qu'à son plaisir. Une femme prête à torturer toutes espèces vivantes contre sa dose quotidienne rosée. Mais aussi un monstre dotée d'une force exceptionnelle, car le pouvoir de contrôler les plantes faisait aussi partie des expérimentations. Et les enfants en ont créé des plantes à contrôler. Des carnivores, des cracheuses de venins. Toutes plus grosses et plus mortelles les unes que les autres. Juste pour moi. Et pour mieux les protéger. Puis au milieu de cela, il m'ont aussi offert Lucky. Un homme comme les autres ? Pas avec des capacités comme les siennes. Notre première nuit fut des plus torrides, même si je due insister pour qu'il ose franchir le pas. Un vrai gentleman. Et c'est à cet instant que tout a basculé. Ma double vie, entre le Cowboy le plus classe de la Galaxie - et non pas que du Secteur Los Zetas, et les enfants dont j'avais la charge. Zorn et Thorn comme de nombreux commandants les ont appelés. Troudie et J-Junior pour leur père. Et je passerai tous les autres sobriquets qu'ils ont reçu. Un seul nom compte à leurs yeux, celui qu'ils se sont donnés en secret, et c'est celui-là seul auquel ils répondent vraiment. J'ai parlé de la femme que la Galaxie a connu. Car ce n'est plus celle que je suis aujourd'hui. Un nouvel évènement eut lieu. Un évènement qui changera sûrement Renaissance, qui fait que notre Galaxie n'aura jamais aussi bien porté son nom. Je me demande même si Dieu dans son omniscience n'avait pas tout prévu. Et si ce nom n'a pas été choisi que pour ce jour. ... Les enfants ont atteint la pré-adolescence. Leur corps a commencé à changer. Et cela les a inquiétés. Pourquoi ? Pourquoi était-elle plus grande que lui ? C'est à ce moment là qu'ils ont commencé à sérieusement se poser des questions. La Galaxie leur reprochait d'être méchants alors qu'ils ne faisaient que ce qu'on leur avait appris. La Galaxie se moquait d'eux lorsqu'ils disaient n'être qu'un alors qu'à aucun moment on ne les avait élevés comme deux entités. Et une petite voix se fit entendre. Et si... Et si la Galaxie avait raison ? C'est également à cet instant que je fus arrâchée des bras de l'homme avec qui je venais de me rabibocher. Ils étaient perdus, et avaient besoin de leur nounou. Une dernière fois. Je n'avais rien à faire. Juste à être là, à les écouter parler alors que la voiture roulait sur la planète où leurs parents s'étaient rencontrés. Nous arrivèrent enfin devant les portes du chateau où plus de 11 ans avant le Joker fit la connaissance de dame Quinzel. J'ai failli descendre à mon tour, les prendre dans mes bras. Ils étaient si petits devant les immenses portes du bâtiment. Mais je n'étais que leur nounou. Et je due me résoudre à les laisser s'engouffrer dans l'enfer que représentait Arckam Asylum. L'histoire ne s'arrête pas encore, loin de là. Mais il faut bien entretenir le journal, et la suite paraîtra donc dans le prochain numéro. Poison Ivy
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Cdt. Zorn'a'Thorn
Respect diplomatique : 760 ![]() 21/02/1016 ETU 23:43 ![]() ![]() |
Score : 7
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Et c'est trois mois plus tard que je les ai retrouvés. Il faisait froid, et bien évidemment j'avais été amenée sans qu'on ne me laisse le choix. Je ne portais donc que la nuisette que j'avais au moment de l'enlèvement. Enfin je crois. Mes souvenirs sont confus sur ce point. Toujours est-il qu'ils m'avaient laissée un petit mot, prétextant qu'il s'agissait là de leur dernière mauvaise action. C'était donc sceptique et curieuse que j'attendais la confrontation. Car oui, il y en aurait une. C'est ce que j'avais décidé. Jusqu'au moment où mes gardes du corps à faciès de clown m'ont laissée dans une pièce. Je parcourus la pièce du regard, en quête des enfants. Mais en vain. D'ailleurs, il m'aurait étonnée de les trouver là. Le style n'était pas du tout de leur genre. Une grande table en bois massif gravé siégeait au centre de la pièce. Des couverts étaient mis, pour quatre. Il devait faire nuit car les volets étaient tirés, et seule la cheminée et les chandeliers apportaient de la lumière dans la pièce, la rendant cosy et accueillante. C'est alors qu'une douce odeur de jasmin pénétra dans la pièce et que je vis les enfants. Ils venaient d'entrer, un bouquet à la main. Derrière eux se tenait un homme que je n'avais jamais vu. Il me tendit la main en s'approchant de moi si vite que je n'eus pas le temps d'observer les jumeaux. - Bonjour Dame Ivy. Je suis le Docteur Graham, psychiatre de ces deux adorables enfants. J'ai cru comprendre que vous étiez leur nounou. Son sourire apaisa quelques peu mes craintes. Mais trop de questions me brûlaient encore les lèvres. Il les devança, en me proposant de m'installer à table pour le repas. Je ne me fis pas prier. A en croire par les bruits de mon estomac, je n'avais pas du avaler quelque chose depuis très longtemps. Mais lorsqu'il précisa le nom des cuisiniers, toute envie de manger me quitta. Le cannibalisme, j'avais déjà donné. Oui, je t'imagine déjà lecteur à te poser des questions. Le cannibalisme, de quoi parle-t-elle ? Et bien pour la petite histoire, peu après la prise du premier secteur brigand, les enfants furent capturés, dans le but d'être dévorés par de riches aristocrates galactiques. Bien que physiquement indemnes, cette expérience leur avait laissé un goût prononcé pour la cuisine, et la chair humaine. Manger ou se faire manger. Voilà le seul choix qu'il m'avait laissée à l'époque. Et j'espérais que ce Docteur Graham ne laisserait pas une telle abomination se reproduire... Je pourrais continuer en détail sur ce repas, mais je vais aller à l'essentiel. Pas de viande ne fut servie à ce repas, ni même aux autres qui ont suivi. Les enfants étaient devenus végétariens. Ce fut un choc, mais moindre que de les voir s'excuser pour tout ce qu'ils m'avaient fait, et m'offrir un remède au poison qu'ils avaient injecté dans mon corps. J'étais bien évidemment sceptique. Trois mois n'étaient pas suffisant pour faire de ces démons les deux anges qu'ils paraissaient être. Je parle ici de ceux qui ont pris le pouvoir à la seule force des armes, ont laissé l'homme qui les avait élevés mourir, ont torturé, expérimenté, puis tué un nombre incalculable de personnes. Je ne pense pas que les mots pourraient être suffisants pour décrire l'horreur qu'ils m'inspiraient. Même le Diable en personne devait avoir peur d'eux et des leurs parents. Mais non. Nous sommes restés ensembles plus d'une semaine, et rien. 'Bonjour', 's'il te plaît' et 'merci' ponctuaient leur phrase. Ils me traitaient avec respect et me guérirent. Ils m'offrirent même de quoi pondre un enfant ou deux à mon Cowby. Mais surtout, ils semblaient enfin humains. Certes, ils ne jouaient pas aux mêmes jeux que des enfants de leur âge, mais les activités étaient saines. Echecs, jeux de réflexion, romans fantastiques avaient remplacés les machinations, modifications génétiques ou revues scientifiques. Mais un détail, un détail en particulier finit de me convaincre de la réussite du Docteur Graham. Ils employaient le "JE". Ils étaient, non, ils sont maintenant conscients d'être deux personnes distinctes. Et c'est l'un après l'autre qu'ils ont pleuré, qu'ils se ont pris conscience de l'horreur de tout ce qu'ils avaient fait. Apparemment, une bonne partie de la thérapie fut de leur faire comprendre que ce n'était pas leur faute, mais celle de leurs parents. Et que le suicide n'était pas une solution. Le but de cet article est là. Renaissance, s'il te plaît, ne les juge pas trop vite pour leurs erreurs passées. Bientôt ils reviendront devant toi. Et regarde les avec un oeil nouveau. Vois par toi-même s'ils n'ont pas changé. Car pour moi, c'est évident. Ils viennent de renaître, et ils deviendront les meilleurs anges que cette galaxie a connu. Poison Ivy
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