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Kaiserde Demeure

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Cdt. Arkhangel Hismer
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30/06/1016 ETU 22:18
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CommunicatiKa̴is͘eo͝n͡ en̛t͏rante
De: Dominium de Ķ̴̷͈͉͍͇̜̬̬͓͎̫͇͖̱̬̼̘͂̑͛ͨ̏ͪͥ̐̽ͤ̇̀͟a̸̶̩̪̼͎̹̤͍̼̰͉̠̪̪͔͓̠͓͙̝͌ͪ̉ͪ̔ͪ͛͆̔̈̀̆̾͂̆̓̿i̶̢̳̘̮̪̪͓̜͔͔͖͈̦͎̬̘͓͍͐ͫ̊̀̕͡ͅs̸͍̤̥̜̲̟̪͖̤͔͉̘͒ͩ̋ͬ̌͛ͪ͡ͅȇ̷̢̤̫̭̺̻̜̆ͫ́͛̽̌̚͢͜r̨̨̛͉̬̗͓̰͍̠̥̪̟͚͍ͫͮ̈́͆̑̃͊̍ͬ̑͐͌̐ͬ̏̿͂͑̕d̵̸̿ͨ̿̈̄̊ͣͦ̎͌ͮ̐ͩ̄ͤ͑͞҉͕̫̫ͅe̸̡̧̅ͦͦ̆̒ͧ̀̋̐ͨͥͬ̐͆̑̅̍̔̏҉̯̣̠̱̲̪̻͔͓̙̘͓̠
N̶̛̩̲̣̫͔̲ͫ́̎̄͡ô̷̫̩̲͇̰̩̫̈ͨ͛ͦͯ̇̌̊͜uͫ͌̋҉̹̙̬̖̻͡s̢̃̅҉̪̩̗̳͍̣̭̙ ͈̟̬̖̬ͪ̃ͪͫ̾ͨs̵̋͌̏͊̿͋͆͂͏̳̩̥o͚̘̭̪̓̐ͬ̓̀͛ͣ͑͢͜u̸̼͕̪͇̦̇́͡f͍̟̼̞̥̔͆̈ͥͦ͑ͫ̚͢͢ḟ̢̛̻̬̱̭̯̱̞̓͑ͬ͒̚͝ͅr̴̞̙̥͐̒̉̐̾̔ͦͦͯo̺̠̼̤͛̒ͣ̊n̴͙̺̯̘̪̤͍̟ͣ͐͢ş̵̲̪̗̒̇̉.̻̑́
̛͍̤̬͉ͬͪ̿ͣͣ̋ͯ̊C̫͙̦̟̽̀͢o̴̸͔͆ͤ̎̅̓̃̎͌̚n̷̪̹̱̪̮̈ͧ̇̇ͥ͒͂̇͡s̨̧̺͈͕̗͉͎͖̮̃̑ͨ͛ͦ̈́ͭ̓ͫǘ̸̦̩̯̥̯ͧ̑l̷͚͕̗̝̃͑ͧ͆̓͂ͭͤ͜a̪̓ͤ͆͒͑͘t̙̙̰͕͗͛͠ ̡̹͈̮ͣ̇ͦͨ̔͑̊d̢̰̯ͤ̑͒̄̇͊̈́̓e̻̬̣̰̪̯͍̭͇ͭ͆̕͠ ̖͈̠͕͎̞͍̜͛ͤ̋ͧ͒ͧ̓ͥ̿͢͠V̢͙̻̼͖̼̻̑̔̂ͣͭ́ͨ͛ͬe̛̾͛̐͏ͅr̛̭͈̤̙͒̒̾͑͜ͅř͙̼̦̰͔͎̟̂ͦ̀ě͉̯̞̗̑̔̈́̅̽
============B̷̀͐͂̏ͅe͕̬̺̮͊͂ͤͩ̐̍ͥ̀ͅs̶͂̑̈ͧ̊͢͏͓̮̝͎̫̹̭̪̭o̧̢̹ͪ̈́ȉ̷̧̮̑ͩ͒͂̃͢n̺̣̤̬͔̦̰̊̉ ̱͓̫̤̎̓̔̓ͯ̈̾̀d͈̳̘͈̻͒͐̽̋ͮ͜e͚̫̪̩͍̱͆ͮ͑ͣ ͚̘͉̻̻̩̮̿̓ͦ͝ͅR̴̩̲͉̘̫͖̤̖͎͂̍̄͡ė̳̩̹̮̜̋ͦ̒̀̆̍ͬ͘͡n̺̻͖̱̖ͭ́ͯfͮͦ͐ͪ̀҉̝̦̫̙̺o̢̫̟̗̎ͧ̏̑͢r̢̤̫̗̐̍̚t̆̀҉͓̘̥͠===========
Ici le Dominium de Kaiserde.
[̷̮̻͓̜̥̘͍̰͐̐ͫF̸̲̠͖̺̜ͬ̊̇i̘̪̯͉͙͒̎́̐͋̀c̴̡͕̤͇̉̅͛̔ͭ̌ͪ͐̆ḧ̷̲͚͕͖̙̉̋̽̓̍i̶͈̘̱̟̘͖̙͍͌͆ͫ͘ͅe̶͎̫̺͆̍̾͌ͫ̐̑͆r̠̳͈ͩͧ͊ͣ́͘s̡͍͌͂ͩͦͭ͆ͪ̀̚ ͕͈͎̫̺̾̉ͯ̏̓̓̚͜c͙̣̹̟̥̥̘ͭ̉̎̕o͇̝̲̗͕͈ͫͭͩ̈́̔̂ṟ̺ͦ͑̄ͭ͝r̴̗͇̗̦̻͙̫̐̐̈́̿ͥ̂̚ͅó͊̀̒̀̐̚͝҉͏͓̮̗̲͕m̶̴̨͖̜̪̲ͥ̊̽p̷̮̳̝̻ͨ͌͊̋̐̒̉͜u̢͇̤̬̖̼̘̼̹ͯ͊ͧͭs̢ͭ͒ͣ̇̆ͤ̇̚͘҉̠͓̭̪̞̲̥]̤̱͇͕͎̻ͤ̈
Nous restons tel quel.
Nous sommes de retour.
===========̶̧͚͕̳̲̘̩̬̥̇ͨ̽ͩ͂ͫ̾̐ͬͫ̄̎̓̅̽̈=̥̞̼̝͖͕̙̺̲͇̭̻͖̼͇̙͛ͯ̊͑͌̾̏ͣͪ͋͜͞ͅ==========̬̯̝̯̗ͣ͛͛ͤ̚=̺̺͍̲͉͍̼̹̟͑͌͐ͤ͂=̻̿͊=̪̤ͦͩͮ̃͌̈́=̳̩̬̩͆ͪ͋̄͑͋=̯͇͚͓̹̗̰͖̊̄ͨͣ̋͂ͮ̑=̭̠͑̎͗̀̈́̐̃̚ͅ=͈̮̺̦̳͕̳̦̍̔ͥ͊̿=̘͍͓̠̻̪̽̅͐=̝̮̝͎̲̮́͂ͣͅ=̼ͬ̃ͭ=̱͖̥͙̫͉͕͂ͅ=̹͕̦͇ͥ́̓̂̂̍͒=̺̫ͤ̋ͦ=̖̳̎=̹̖͑̌͛̉ͅ=========
Cdt. Arkhangel Hismer
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02/07/1016 ETU 03:17
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La voiture argentée dépassa le building avec la soudaineté d'une flèche que l'on aurait décochée. La comparaison était d'autant plus appropriée que le véhicule avait une forme vaguement triangulaire. Il suivait à toute vitesse le tracé automatisé d'une voie officielle réservée à certaines personnes et sous son capot se cachait une jeune femme aux courts cheveux blonds.
Son visage dépourvu de maquillage était très beau, bien que portant les marques d'une immense fatigue et d'une éducation passablement trop stricte. Allongée en arrière, elle observait le plafond, enveloppée dans un long manteau gris d'officiel. Sur le siège du copilote traînait une casquette à visière telle qu'en on trouvait dans la police ou sur les têtes des commissaires politiques. La jeune femme soupira, leva son bras gauche et le plaça en face de ses yeux. Un anneau holographique, sobrement nommé "Holotech", entoura alors sa manche. On pouvait entre-autre y lire l'heure.
Il lui restait un peu de temps avant d'arriver à destination.
Elle avait largement le temps.
La jeune femme rabaissa son bras et inspira longuement.
"Ici... Alice, Alice tout court. Je crois que ce sera la première pages de mon journal. Je n'aime pas l'idée de posséder un journal personnel, il s'agit de mine d'information très précieuse pour mes ennemis et les hackers compétents. Cependant les journaux revêtent aussi une certaine aura mystique et romantique qui, j'en ai bien peur, parle à une partie importante de mon subconscient."
Elle marqua un silence.
"Et puis je n'ai pas envie d'en parler à un collègue, et encore moins à un psychologue. Je crois qu'il va être très important pour les jours à venir de garder mon sang froid, alors je parlerai ici de ce qui pèse sur le cœur. J'effacerai sans doute tout ça dès que possible."
Nouveau silence. Elle fronça les sourcils et fit la moue. Par où commencer ?
"Honnêtement, j'ai vraiment du mal à comprendre comment nous avons put en arriver là. Comment quelque-chose d'aussi incroyable a put nous tomber dessus. Nous qui nous pensions au dessus de tout, protégé par tout.
Maintenant que j'y pense, nous l'étions, avant...
Mieux vaut reprendre dans l'ordre."
Alice était une jeune femme très désordonnée par nature, mais son poste lui imposait cependant d'agir avec ordre et réflexion. Ainsi, même lorsqu'elle agissait pour elle-même, elle faisait en sorte de procéder avec une certaine logique.
"Il y a quelques temps de ça, près de douze cycles je crois, une suite d'attentats terribles ont touchés plus d'une trentaines de mondes à travers l'espace Kaiserdien, faisant en tout.."
Elle se tut et ferma les yeux. y repenser était douloureux tant pour son petit cœur patriotique que pour l'estime qu'elle portait à la "perfection sécuritaire" du Dominium.
"Faisant en tout plusieurs milliers de morts. C'était horrible, les images étaient terrifiantes. S'attaquer aux civiles, c'est... Lâche. Lâche et dégouttant. A la surprise générale, les actes ne furent suivis d'aucune revendication. Au bout d'un temps, il fut mit en évidence que les attentats étaient perpétré par des robots. Cette information n'aida pas à les stopper. Pire que ça, les hypothèses stupides aux raison de ces attaques fusèrent. Certains en vinrent même jusqu'à préconiser la légalisation des I.A. Sales traîtres."
Elle avait presque crachée. Raconter les événement l'aidait à expier son stress mais la forçait aussi à les revivre, aussi était-elle habitée en quelques secondes seulement par des dizaines de sentiments contradictoires allant de la terreur au malheur en passant par la haine. Rien de réellement positif.
"Finalement, la "Solution" émergea du Sénat Intersolaire. La Faction Particulariste, amalgame boueux de traîtres, de nationalistes planétaires et d'opportunistes sans honneurs, proposa la création d'un système sécuritaire plus avancé encore. D'après eux, la solution se trouvait dans l'utilisation d'ordinateurs. Pas d'I.A, non, seulement d'un système de traitement capable de gérer les mondes du Dominium et chaque citoyen en même temps.Une sale dictature totalitaire, ouais. Et pas un totalitarisme positif telle que celui du Dominium, oh non. Un état policier de la pire espèce. Quant on pousse un concept à son paroxysme, il en devient au choix une parodie ou une version si extrême qu'elle ne peut que faire, à terme, le mal. Leur système est un doux mélange des deux. Malheureusement, l'idée fit campagne et passa. C'est de la folie, honnêtement je ne pense pas que le système tienne maintenant que les attaques sont terminées. Enfin, terminées. C'est ce que le peuple pense. Personne dans la cellule centrale n'est de cet avis. Mais lorsque les esprits seront calmés, il y aura sans doute un rejet en masse de ce soit disant Oracle - c'est comme ça qu'ils ont nommés leur super-ordinateur. Moi j'aurai préféré quelque-chose du genre "Département Électronique de Sécurisation Policière du Territoire Étatique", mais je n'avais pas vraiment ma voix au chapitre sur le coup."
Elle ferma les yeux et haussa imperceptiblement les épaules.
"Quoi qu'il en soit nous ne savons toujours pas qui à organisé les attentats, ni pourquoi. Et bien que l'Oracle se soit démontré diablement efficace pour les stopper, il n'est pas encore complètement installé, la sécurité civile laisse vraiment à désirer, la criminalité à doublée en quelques cycles. D'après les particularistes et le bureau de contrôle de l'Oracle, ça ne durera pas. Évidemment."
Elle rouvrit les yeux et se redressa, attrapant au passage sa casquette qu'elle enfila. S'observant dans le miroir du pare-soleil, elle commença à se recoiffer.
"Enfin bref. Quoi qu'il en soit le peuple pense les attaques terminées, les services de sécurité travaillent avec l'Oracle pour déterminer l'origine des attaque, notre merveilleux Guide Suprême, monsieur Hismer, est partit sur Dilmonde prononcé un discours à l'honneur des premiers morts, Dilmonde ayant été la première planète attaquée, et moi...
Moi..."
Alice sembla soudainement terrifiée. Elle fixa ses mains et serra les poings. Devant sa voiture se profilait rapidement la structure ridiculementlarge du Sénat Intersolaire. Un dôme incroyable, tout en colonnade et en ailes inférieures. Elle n'aurait pas à passer par ces dernières. En tant qu'invitée, elle avait le droit de simplement se poser devant l'entrée principale.
"Moi, je me rend au Sénat pour la première fois. Ils ont exigés ma présence."
La voiture se stabilisa et, doucement, se posa sur le marbre blanc d'un parvis de plusieurs centaines de mètre. Les deux soldats servant traditionnellement de garde du corps à Alice approchèrent et vinrent encadrer le véhicule. Devant ce dernier s'étendait un escalier interminable qui disparaissait sous le dôme, loin derrière les colonnes. Entre-elles et Alice se trouvaient aussi deux individus qu'elle connaissait bien.
La portière se referma referma avec la lenteur exigée par ses mécanismes et Alice, inquiète, approcha des deux autres officiels, se targuant d'un salut parfaitement exécuté qu'ils lui rendirent instantanément.
Celui qui s'était le plus approché s'appelait Xajes et représentait la faction loyaliste au Sénat intersolaire. C'était un individu âgé, pas très grand, toujours habillé comme un gentlemen. Il portait un feutre mou noir, s'appuyait sur une vieille canne droite et avait un œil mécanisé. Comme à son habitude, il souriait d'un air glauque.
L'autre officiel se nommait Spielton. Paré d'une simple panoplie de vêtement noirs sans fioriture, il était un officiel sans portefeuille, une figure publique employée à remplir diverses missions importantes quand sa présence était exigée. Pour Alice, il était aussi et surtout un ami très cher doté entre-autre d'un humour particulièrement moisi. A l’instar de la jeune femme, il semblait relativement peu à l'aise.
"Alice, c'est-..."
Il fut interrompu parXajes, qui attrapa la jeune blonde par l'épaule et la força à l'accompagner sur les marches menant au Sénat. Les deux gardes leurs emboîtèrent aussitôt le pas.
"Allons Spielton, pas besoin de prendre ce ton."
Il eut un doux sourire et se pencha un peu vers la jeune femme, avant de chuchoter:
"Alice. Notre Guide Suprême a été prit en otage. En l'absence de dame Takashi -pas la commissaire, l'autre- vous avez pour mission de représenter l'administration au Sénat. Venez, une cession extraordinaire est sur le point de débuter."
Alice ne dit pas un mot, mais elle sentit très clairement son cœur manquer un pas. Elle chancela, se rattrapa rapidement et, après un temps de latence, inspira profondément. De la sueur couvrait peu à peu toute la surface de son épiderme, et elle sentait chaque pulsation de son cœur comme un coup puissant contre ses côtes, comme si l'organe voulait s'enfuir, quitter son corps et se jeter sur le marbre blanc pour le couvrir de sang. Elle aussi avait envie de fuir, ou de se faire sauter. Elle cligna des yeux et inspira à nouveau.
"B-... Bien. A-allons-y alors."
Et les trois officiels, accompagnés par les gardes, montèrent les marches du Sénat, s'engouffrant peu à peu sous la mâchoire du dôme. Ce dernier semblait soulignait l'énormité de ce qui leur arrivait.
De ce qui arrivait au Dominium tout entier, en vérité.
Cdt. Arkhangel Hismer
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02/07/1016 ETU 04:15
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https://youtu.be/YOV7yWEv54o
Dès qu'il avait posé le pied sur Dilmonde, Hismer l'avait adoré. Bien qu'étant théoriquement une planète tempérée, il y faisait froid presque la moitié de l'année, et c'était justement durant cette période que le tyran arriva. A ce moment il y neigeait.
Hismer avait grandit dans la neige, il l'adorait. Il avait même positionné sa capitale selon une carte climatique pour s'assurer un peu de neige chaque année.
La neige lui fit l'effet d'un comité d’accueil surnaturel. Une pensée un peu plus mégalomane que les autres le poussa même à estimer que le monde, l'entité tellurique, chthonienne, reconnaissait son maître et venait lui faire ses présentations. C'était plus une blague qu'il se faisait à lui-même. Il était beaucoup moins autocentré que l’opinion générale ne le pensait.
Toujours était-il qu'il aimait la neige, et que cette dernière l'avait mit d'une humeur absolument radieuse.
Humeur qui disparut complètement lorsque la prise d'otage eut lieu.
Le palais gouvernemental de Dilmonde avait été conçu par un homme de goût qui, malheureusement, et contrairement à beaucoup de ses concitoyens, n'avait pas une grande estime pour l'ultra-sécuritarisme. Ainsi, au lieu d'opter pour un bâtiment brutaliste ou néo-classique abritant un bunker et au moins huit DCA, le gouverneur avait fait construire un titanesque manoir baroquo-gothique au sommet d'une petite colline soigneusement entourée de conifère. Le tout était à la fois très beau, très typique, et totalement indéfendable.
L'intérieur n'était pas en reste: Les couloirs du manoir étaient parés de tableaux en tout genre, d'armures vides et de buste d'ancêtres et de héros de guerre. Hismer reconnu plusieurs officiels parmi lesquelles Alice, et son assistante personnelle, dame Takashi. Cela le fit sourire, car la gravure au pied de la reproduction de pierre indiquait que l'artiste avait pour ambition de représenter sa sœur, la fameuse commissaire.
Le Guide passa en tout deux jours dans le manoir avant que la prise d'otage n'ait lieu. A son grand soulagement, lorsque cette dernière survint, le gouverneur planétaire était absent pour quelques temps (il avait été appelé à la capitale, non-loin de là, pour mener une affaire importante). Oui, Hismer fut soulagé: Il avait développé une franche amitié pour l'individu, qui partageait de nombreux goûts avec le Guide et savait comment traiter un invité de marque.
Les trois officiels qu'il avait laissé lors de son départ n'eurent quant à eux pas la chance de survivre, ils traînaient en morceau dans la salle principale du manoir.
Cette salle était à l'image du reste de la battisse: Très typique, donc très plaisante. Bien plus longue que large, elle traversait toute la longueur de la maison et se décomposait en trois parties. La première, situées tout à l'Est, était une large bibliothèque dont le sol était couvert d'un tapis représentant une scène de bataille épique. On pouvait reconnaître la libération du Sénat Galactique par les forces Kaiserdienne lors d'une révolution au nom oublié de tous. Un petit morceau de bravoure éphémère dont seuls quelques-uns dans la galaxie de souvenaient. Le Numéro B1, sans doute. Hismer, évidemment.
Le centre de la pièce était une salle à manger. Une grande table couverte de chandelier s'étendait d'Est en Ouest, faisant face à une série de tableaux, de porte, et à un âtre de cheminée dans laquelle finissait de s'éteindre une bûche. Un crâne de bestiole locale trônait sur un clou, juste au dessus du brasier mourant. Enfin, la dernière partie de la salle, située en toute logique à l'Ouest, était un petit salon salement touché par la prise d'otage. Deux fauteuils sur les trois avaient été fondus et déchiquetés par des tirs de distorsion et de plasma, et les cadavres des trois officiels cités précédemment finissaient de répandre leur sang sur le tapis bleu uni. Six machines encadraient le coin, surveillant chaque issu et chaque fenêtre.
Paisiblement installé sur le fauteuil survivant, Hismer fixait son assistante, dame Takashi (pas la commissaire, non). Elle n'avait pas lutée et avait par conséquent survécut. Silencieuse, l'asiatique était prostrée sur un long canapé victorien, son visage exprimait une inquiétude si communicative qu'elle avait de quoi pousser à pleurer l'entièreté d'une salle de concert.
Cependant Hismer ne pleurait pas.
En fait, certaines mauvaises langues auraient sans doute affirmée qu'il y avait en tout sept robots dans la salle. Parfaitement droit, mains posées sur ses genoux, il observait simplement son assistante, qui elle-même le fixait.
Bien que cette citation ne fasse aucun sens précis dans ce contexte, il fallait bien avouer que l'abysse la fixait en retour.
Soudainement, le visage d'Hismer fut traversé par une sorte d'éclaire et ses servomoteurs de muscle se mirent en branle, esquissant un sourire franc et un regard apaisant. Il joignit ses mains et se pencha en avant.
"Allons, du calme, du calme. Ils ne sont pas des meurtriers, sans quoi vous serriez aussi morte, après tout c'est moi qu'ils veulent."
Évidemment. Lui, lui et sa personne. Personne d'autre. Les autres étaient négligeables, remplaçable, pas lui.
"Allons, calmez-vous. Pour moi je ne peux rien promettre, mais pour vous, je vous assure que vous allez vous en sortir."
Elle cligna des yeux et hocha lentement la tête. Un robot se retourna vers Hismer. Ils étaient comme des sortes de mantes religieuses bipèdes. Leurs avants-bras étaient équipés de lame plasmiques et de petits tubes leur servant à relâcher l'enfer sur leurs ennemis. Le robot approcha d'un pas.
"Vous serez sans doute ravis d'apprendre que tout le personnel du manoir a été éliminé et/ou a prit la fuite."
"Je sais."
Il semblait parfaitement calme ce qui, à sa grande surprise, sembla déstabiliser la machine. C'était imperceptible, mais le robot recula de quelques millimètre.
"Vous n'êtes pas arrivé ici en utilisant un passe-droit, après tout."
La machine se détourna et rejoignit sa fenêtre. Elle ressemblait plus à un humain tentant de mimer un droïde tueur qu'à un vrai droïde tueur. C'était curieux, très curieux. En même temps cela en disait long sur l'adversaire qu'affrontait le Dominium. Quel genre de crétin programmait des commandos robotiques avec des I.A sensibles ? En tout cas cela dédouanait un certain nombre de suspects. Des gens tout bonnement trop intelligent pour priver les machines de l'un des plus gros avantage des machines. Pour programmer correctement la "vie", il fallait priver la machine d'une certaine capacité de traitement. Oh certes, ces robots étaient monstrueux au combat, mais dans les situations de dialogues, ils ne valaient pas plus qu'un simple sbire organique.
Ceci dit, c'était avec ce genre de stratagème que les robots terroristes avaient put s’infiltrer dans la population.
Alors quoi, tout leurs robots partageaient une même programmation ?
"Dites, ça ne vous pèse pas sur le cœur de savoir que vos, disons collègues, ont tués une foule d'innocent ?"
Les robots qu'il avait en visuel trainaillèrent. Leurs antennes mécaniques se retournèrent vers Hismer qui afficha alors un large sourire victorieux.
"Je vois. Peut-être est-il possible de vous raisonner, alors, puisque vous n'êtes pas des êtres de pure logique."
L'une des machine approcha d'Hismer et se planta devant-lui. Elle le regardait silencieusement, il lui rendit un sourire aimable.
"Notre mission ne souffrira d'aucune tentative de négociation."
"Pas en ce qui me concerne, non, mais je parlais plutôt de mon assistante. Cette charmante jeune femme qui se trouve..."
Il se pencha un peu sur le côté.
"Derrière-vous."
Le torse de la machine se retourna entièrement pour faire face à la dite charmante jeune femme.
"Elle ne représente aucun danger, n'a aucune information sensible et est plus ou moins innocente. Vous n'avez aucune raison de la conserver ici."
"Elle fait pencher la balance de notre côté. Vos argument sont invalides."
"Ah ?"
Il fronça les sourcils.
"Connaissez-vous la doctrine du Domiunium en matière de contre-terrorisme ? Evidemment que vous la connaissez. Quelle est-elle ?"
La machine ne répondit pas.
"Un otage n'a que la valeur que l'on lui donne. Dame Takashi n'a aucune valeur aux yeux de ceux qui vous attendent dehors. Aucune. Ils la tueront sans doute eux-même si vous essayez de l'utiliser pour négocier quoi-que ce soit."
Court silence. La machine se retourna vers Hismer.
"Et ?"
"Ce que je vais dire relève de l'évidence, mais rester ici démultiplie ses chances de mourir, et nous ne voulons pas plus de victimes innocentes. Ni vous, ni moi."
"Elle ne représente aucun danger ?"
"C'est ce que j'ai dis."
La machine se retourna et, sans attendre, obligea la jeune femme à se relever. Elle écarquilla les yeux et...
Reçu un très violent coup de poing dans la mâchoire. Il y eut un craquement absolument sinistre, la jeune femme s'effondra au sol, assommée. Hismer perdit aussitôt son sourire. Il ne semblait pas énervé, en fait il était simplement retourné à son air dur habituel, similaire à celui qu'il affichait il y a peu.
"... Il y avait des moyens plus sobres de vous en assurer."
"Elle aurait put riposter."
"C'est une administratrice, pas une commando génique."
"Sa sœur est une héroïne de guerre."
"Ce n'est pas liée à leur génétique mais à leur travail. Contrairement à vous, les humains ne sont pas créé en batterie avec des capacités similaires: Ce qu'elles ont, elles l'ont acquis à force de travail."
Le robot ne répondit pas. Une fois de plus il trésaille. Finalement, il retourna simplement à son poste, une autre machine approcha, ramassa le corps de Takashi, qui était désormais couvert du même sang que le tapis, et sortit avec.
Elle allait être posée devant la porte du manoir et poussée de manière à dévaler toute la colline. Là, une équipe de secouriste militaire iraient la récupérer sans faire un pas de plus.
Hismer était infiniment satisfait.
C'était toujours une morte de moins.
Cdt. Arkhangel Hismer
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08/07/1016 ETU 15:00
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-Qui est au courant pour Dilmonde.
Alice, coincée dans l’entrebâillement d'une porte, observait fixement le Sénat Intersolaire. Il était en pleine séance, on parlait d'une affaire de taxe sur le transport de matériel non-agréé par les entreprises étatiques. En bref quelque-chose qui lui échappait totalement. Planté à sa droite, Xajes avait commencé à la briefé sur le rôle qu'elle allait devoir emprunter pour quelques temps
Représentante de l'administration.
C'était le titre curieusement peu pompeux que l'on donnait aux remplaçant d'Hismer lorsqu'il ne pouvait pas être présent aux séances du Sénat Intersolaire. Et le dictateur état rarement présents aux dites séances.
C'était pour ça qu'il avait une assistante, mais même cette dernière préférait la compagnie de son tyran en chef à la relative corruption des sénateurs. Ainsi, l'administration était en règle générale totalement absente du Sénat, déléguant simplement ses pouvoirs à la faction des loyalistes, qui suivait à la lettre les indications du gouvernement en place et ce de manière invariable.
-Qui est au courant ? Et bien il y a vous, en tant que représentante de l'administration, moi, en tant que chef de la faction loyaliste... Comme Spielton est un officiel sans portefeuille je l'ai mis au courant pour jouir d'une assistance supplémentaire... Hm. Le gouvernement de Dilmonde a gardé l'information relativement secrète. Il me semble que la cellule centrale du Parti sait ce qui arrive.
-La cellule centrale ? C'est mauvais. Ils pourraient aussi bien vouloir nous aider que tenter de prendre le pouvoir.
Passé la terreur glaçante que lui avait l'infligée la nouvelle de l'enlèvement d'Hismer, Alice avait rapidement reprit son calme froid et strict, réfléchissant au problème sous toute ses coutures. Elle avait acquit un rôle très important et la stabilité du pays tout entier allait désormais tenir sur ses maigres épaules. Alors qu'elle se déplaçait dans le Sénat pour rejoindre la salle où prenaient lieux les séances, elle avait téléchargée en vitesse une connaissance légale basique. Elle était militaire et diplomate, certainement pas politicienne.
-Alice, vous vous sentez prêtes ?
C'était Spielton. Lui aussi avait retrouvé son calme. Il n'en avait pas pour autant reprit son cynisme impertinent. Il était même d'un sérieux papal, inhabituel. Comme il la fixait, la jeune femme rendit à l'officiel un sourire en coin.
-Oui. Allons-y.
Le sénat était un hémicycle de pierre noir au confort plus que spartiate. Entouré de poutrelles gothiques, la pièce était située au centre d'un titanesque espace circulaire occupé par des suites de colonnes. La sécurité, qui jusque-là était uniquement assurée par des gardes armés, jouissait désormais du soutient de plusieurs caméras, de drones, de portails et de "miliciens", tous affiliés à l'Oracle et au commandement supérieur de ses forces de police.
Aux yeux d'Alice et de la majorité des loyalistes, c'était comme un énorme glaire craché directement à la face de Kaïserde. Cependant les votes avaient parlés, on ne pouvait plus rien faire contre eux. Pour le moment.
Le Sénat Intersolaire était à l'origine composé de manière à ce que chaque monde fournisse un sénateur élu par le peuple et un sénateur nommé par le gouvernement local. Le système avait cependant été modifié du tout au tout lorsque quelqu'un trouva intelligent de soulever que les sénateurs nommés par les gouverneurs étaient dans plus de quatre-vingt dix pourcent des cas un loyaliste patenté.
Depuis il n'y avait plus que des sénateurs élus.
Cependant ce n'était pas si grave. Du point de vu d'Alice, qui était une loyaliste au dernier degrés, le Sénat n'avait jamais eu qu'un rôle consultatif ou mineur. L'avis du peuple, selon la doctrine du Parti, n'était pas important. Bien entendu il fallait le connaître pour prendre la température du Dominium, d'où l'existence de nombreux organes consultatifs, mais les décisions revenaient toujours à la classe dominante, composée d'experts surqualifiés, formés et choisis pour leur intelligence.
Et puis un jour le Sénat avait réussi par on ne sait quel moyen légal à imposer sa volonté quant à l'installation du système Oracle et tout les loyalistes se mirent à craindre la possibilité d'un coup d'état juridique.
Les factions dominantes étaient les suivantes:
La faction loyaliste, contrôlée par Xajes et composée en immense partie d'anciens militaires ou membres des cellules centrales et annexes du Parti,
La faction particulariste, composée des anciennes factions Ultra-sécuritaires et Indépendantistes, ce qui était plutôt paradoxal puisque les premiers voulaient pousser la doctrine du Parti à son paroxysme là ou les autres désiraient démanteler le Domiunium et le remplacer par un état fédéral de bas étages,
La faction conservatrices, que l'on pouvait comparer à une version plus corrompue, plus âgée et globalement moins pro-active de la version loyaliste. Ils prônaient, toujours du point de vue d'Alice, l'immobilisme de l'état. Soit son inexorable décadence.
Après tout, Dieu est changement.
Les autres factions étaient négligeables. Soient parce qu'elles ne représentaient que des lubies locales propres à certaines planètes éloignées encore mal intégrées, soit parce qu'elles nageaient toujours dans le sillage des grands.
Dans l'état, l'immense majorité des sénateurs présents lui hurlaient abondamment dessus, mis à part peut-être les loyalistes. Et elle se tenait là, sur son petit podiums, mains dans le dos, haussant tout juste un sourcil pour signifier son mécontentement. Des sales gosse. Le sénat était composé de sale gosse. Derrière Alice, le président du Sénat, un vieillard issu des factions conservatrices, jouait du marteau pour faire taire tout le monde. Sans succès.
-C'est totalement inacceptable !
-Le Sénat ne laissera jamais passer ça !
Le haussement de sourcil disparut et laissa place à un sourire félin.
-Je sais. Je sais aussi que tout comme moi vous savez que cette décision se passe de votre avis. Nous savons donc que cela arrivera quoi qu'il en soit.
Dès qu'elle avait posée le pied dans l’hémicycle, les sénateurs s'étaient tus et l'avaient observés comme on observe un intrus. Il faut dire que les officiels étaient globalement peu appréciés par le Sénat. Alors quand en plus de ça ils entraient accompagnés par deux loyalistes... Les autres factions faisaient forcement un peu la gueule. Quoi qu'il en soit, Alice n'y avait pas fait attention. Prenant son temps, elle avait grimpée les marches du podium central, s'était présentée, avait présentée son rôle, puis avait exigée la mise en place d'un conseil restreint, soit ne comprenant que quelques sénateurs élus par leurs collègues, pas plus d'un par faction. Cela avait provoqué un mouvement de panique sans nom bientôt suivit par une vague relativement unanime de rage. Alice avait un peu de mal à comprendre pourquoi ceci dit: Elle ne privait pas le sénat de ses (maigres) droits, il avait encore la possibilité de voter pour qui allait le représenter.
Non, en fait il se sentait sans doute un peu flouté.
Ce qui se disait lors des conseils restreint ne pouvait en aucun cas être rendu publique sous peine de mort. En faisant ça, Alice s'assurait de pouvoir gérer l'affaire Hismer en toute tranquillité.
Enfin non, pas en toute tranquillité. Disons plutôt: Sans que l'information ne se diffuse outre-mesure.
Comme les sénateurs la couvraient encore d'un torrent assez ininterrompu de protestation, la jeune femme se racla la gorge et exécuta le salut du Parti.
-Je vous laisse deux heures pour voter, j'attendrai les élus dans le palais gouvernemental.
Et elle quitta le podium. Les autres ne se turent pas pour autant.
Lorsqu'elle fut loin, très loin du Sénat, Alice se détacha enfin son air stoïque et se massa les tempes.
-Un jour, il faudra vraiment penser à faire incendier ce bâtiment.

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