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Cdt. Abalam-
Respect diplomatique : 96 13/07/1016 ETU 01:54 |
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Score : 5
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Convoi marchant ; transport de fret – Astroport de Cheosong - Kaiserde. Un vaisseau marchand aux couleurs du Dominium amorce sa descente dans l’atmosphère de Cheosong , une planète réputé pour son gigantesque Astroport, dominant des hectares de forêt luxuriante situé en contrebas. A son bord, Baël, le Morpheur au service d’Abalam, regarde par le hublot, et fait la moue. Il y a quelques jours, il avait appris le piratage d’Abalam. Au début, il n’y avait pas cru, mais quand il avait appelé son patron pirate pour le chambrer à ce sujet, il dû se rendre à l’évidence : la rumeur disait vrai, l’arroseur avait été arrosé. Il avait donc esquivé les thermes et embarqué dans divers convois en tant que clandestin, jusqu’à celui-ci. Le regard de Baël s’arrêta sur un détail du hublot. Dans un coin, était gravé au laser une série de chiffres. Il sourit. Voilà pourquoi il avait choisi Air Kaiserde. La rigueur. Tout était surveillé, enregistré, traité, étiqueté, classé et stocké. Le seul problème, c’est qu’entre chacune de ces étapes, il y avait un processus de sécurité. C’était donc risqué, mais il manquait de temps. Il devait impérativement trouver deux choses : Ou était Abalam et ou était celui ou ceux qui avait précipité sa chute. Et pour trouver des infos, le Dominium n’avait pas son égal. Au travers du hublot, Baël apercevait au loin sa destination. Plus on se rapprochait du centre de l’astroport, plus les bâtiments étaient haut, lui donnant une forme pyramidale. De gros cylindres métalliques permettaient d’arrimer un grand nombre de vaisseau facilement. La structure semblait imposante vu d’ici, mais le Morpheur savait que ce n’était que la partie immergée de l’iceberg. Une fois arrimée, la véritable activité était sous terre. Le vaisseau allait s’arrimer à un des pylônes métalliques d’une minute à l’autre. C’était le moment de sortir. Il se retourna, et étant dans la soute à bagages, ouvrit la cage d’un perroquet arc-en-ciel. Après l’avoir examiner sous toutes les coutures, il le goba d’un coup sec. Quelques secondes après, sa peau et ses vêtements commencèrent à bouillonner, le métamorphosant en ce même perroquet. D’un coup de bec, il ferma la cage. ‘Plus qu’à attendre’ maugréât-il A peine une heure plus tard, il était seul, dans un chambre pas loin de l’astroport. Baël avait pu au travers de sa cage observer le gros de la foule. La dernière fois qu’il était venu ici, le Dominium n’existait même pas. Aujourd’hui, son emprise était totale. Le Morpheur prit alors la forme d’un citoyen ‘classique’. La mode était dans un style ‘gotique’ : couleur sombre et habits travaillés dans les moindres détails. C’est ainsi déguisé que Baël déambula dans les couloirs, éclairé par des néons blanc-bleus. Il commença à descendre, son contact se trouvant dans les étages inférieur. Partout ou Baël allait, il trouvait une quantité affolante d’étendards Kaiserdiens, de caméras et autre centre de contrôle, accompagné d’écrans balançant tout un tas de slogan démago ou autre publicité pour l’état. ‘Tout ce que Abalam déteste…’ pensa-t-il. Mais ça ne dérangeait pas Baël. Tout était d’une propreté impeccable, grâce à des drones qui volaient en permanence à la recherche de la moindre saleté. Une de ces machines passa justement devant lui et il eut un mouvement de recul. Elles avaient aussi des caméras. Il sourit, imaginant un offciel de Kaiserde lui expliquant que ces caméras ne servent qu’à guider les drones nettoyeur et rien d’autre. Ahah, Foutu totalitarisme. Le bar qu’il cherchait apparu à un carrefour. Il poussa la porte. Dedans, un peu de tout, beaucoup de monde, mais comme à l’extérieur, on ne manquait pas d’espace. Il s’accouda au bar et commanda un Grand Hismer, visiblement la spécialité de la maison. ‘Histoire de se mettre dans l’ambiance’ pensa-t-il. Quand le barman vint lui apporter, Baël tendit deux billets au lieu d’un. « Je cherche Miraak. » Le barman ne répondit pas, mais empocha l’argent avant de lui faire signe d’aller s’assoir. Quelques minutes plus tard, un type au cheveux mi-long coiffé en arrière, petite moustache et habillé dans le plus pur style de la dernière mode galactique vint s’assoir à la table de Baël. « Quand ma femme m’a dit que le p'tit dernier avait encore été exclu à l'école, j’ai vraiment cru que j’allais m'barrer pour de bon. Mais quand jt’ai vu, j’ai carrément hésité à m'suicider. » Baël avait prit soin de prendre la forme de visage que connaissait Miraak. Ce dernier ne savait pas qu’il était un Morpheur, et, étant donné que Miraak était un voyou de la pire espèce, cela allait sans doute grandement jouer en sa faveur. « Miraak, tu sais bien que le suicide t’empêchera d’atteindre le paradis, ce serait tellement bête, après tout ce que tu as fait pour l’obtenir … » « Très drôle, bon qu’est-ce tu veux Hazabaël, j’ai pas beaucoup d'temps. » « J’ai perdu un ami. Un ami que ton … gouvernement recherche. Ils l’ont peut-être même déjà trouvé. Il faut aussi que je puisse avoir accès à tous les renseignements concernant l’Organisation Renégate. » « Hé ho, tu veux pas une photo de <DIVA POP> à poil aussi ? Nan parce que … » Baël le coupa en lui faisant passer une enveloppe sous la table. « Il y a là-dedans bien plus qu’il n’en faut pour ce que je te demande. » Miraak jeta un coup d’œil et essaya de ne pas paraitre trop surprit. « Pas ici, suis moi. » Les deux malfrats sortirent par derrière dans ce qui ressemblait à un escalier de service. Là encore, drapeaux, caméras. « Il y a des caméras partout ici, comment tu fais pour pas te faire prendre ? » « Pot de vin sur pot de vin. Déjà avant l’Etat d’Urgence, c’était pas facile, mais main'nant, avec leur système Oracle là, ça me coûte une blinde. » « L’Etat d’Urgence ? » « Ouais. Il s’est passé des trucs, mais c’est secret défense. La rumeur parlait que Hismer en personne avait été attaqué par des IAs. Tout est rentré dans l’ord' main'nant mais bon, ils ont laissé Oracle pour l'moment. Fait chier. » Baël s’abstenu évidemment de tout commentaire concernant un travail qu’Abalam avait eu à faire il y a peu. Il s’agissait de programmer des IAs militaire, spécialisé dans les prises d’otages et les enlèvements. La particularité résidait dans la conscience qui était intégré à l’IA. Ainsi fait, elle était censée réduire les pertes humaines inutiles et les dommages collatéraux. Baël n’en savait pas plus, mais il avait maintenant une petite idée de ce à quoi elles avaient servi… « Fait chier, ouais. »
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 13/07/1016 ETU 05:18 |
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Score : 4
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Le système Oracle, installé depuis déjà une quantité suffisante de cycle pour que la population se soit faite à son existence, avait quelque-peu modifié la vie du citoyen Kaïserdien lambda, et ce plus pour le pire plus que pour le meilleurs. En fait, on en était à un stade où certains membres influents du parti commençaient à se plaindre des "dérives totalitaires et policières" imposées par le vote du Sénat Intersolaire. Oui, on peut relever une certaine forme d'ironie inconsciente dans ces plaintes. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas près de s'améliorer: Le système n'en était qu'à la phase 2 d'implantation. Concrètement il existait et avait ses propres services de sécurités - globalement conspués par toutes les autres forces de police. Bientôt il devrait être en mesure de surveiller chaque citoyen individuellement lors de ses déplacement, de mettre en place des procédure de "prè-crime" permettant de repérer et de surveiller les citoyens dont le profil psychologique ou les actes récents démontrent une plus grande instabilité, ou encore se passer d'auxiliaires humains. Heureusement pour les Kaïserdiens, le gouvernement, le Parti et une bonne partie du Sénat étaient contre l'évolution du système Oracle, qui au final trouvait assez peu de soutient désormais que les menaces terroristes semblaient passées. .... ____ "Commissaire ? Nous avons un nouveau contact..." Puisque Oracle avait encore besoin d'auxiliaires humains, les bureaux de sa milice étaient majoritairement composés de grands openspaces dans lesquels des individus en combinaison blanche, casque vissés sur le crâne, en connexion synesthésique avec plusieurs caméras et portails, checkaient le flot d'information continu du système. Parfois, ce n'était pas rare, ils recevaient un "contact", soit une anomalie qui, bien que n'étant pas foncièrement illégal selon la loi du Dominium, irritait fortement le sens moral quelque-peu extrémiste des miliciens. Ainsi, lorsque le commissaire approcha de son subordonné pour constater personnellement de la nature du dit "nouveau contact", il affichait un air à la fois cruel et victorieux. Celui d'un homme qui, adorant écraser des chatons et le faisant en pensant faire le bien, apprenait l'existence d'une pouponnière animalière non-surveillée. Un chic type, donc. C'était un homme plutôt grand et musculeux, avec des yeux cybernétiques, pas de cheveux, et des mouvements secs. Il ressemblait plus à une caricature de flic kaïserdien qu'à un vrai policier. Lorsqu'il fut à côté du milicien casqué, ce dernier leva une main et fit apparaître un vaste écran holographique. On pouvait voir deux sorte d'aliens occupés à menacer ce qui ressemblait à une simple civile. Ce n'était pas un contact, ça. C'était un crime avéré. Trois drone, pas ceux dédiées au nettoyage, non, des versions plus coercitive armées de laser, de taser et de fusil anti-émeute, firent leur apparition en sortant d'un conduis. Les aliens eurent l'air surpris, voulurent menacer le drone mais furent traversés par toute sorte de munitions et de rayons plus ou moins létaux. Dans les secondes qui suivirent, ils étaient tous deux prostrés dans leur sang. "... Il faudra vraiment penser à calmer un peu les drones, ils sont trop agressifs." "Dois-je envoyer de quoi nettoyer les corps ?" "Oui, oui. Et tant qu'à faire, interrogez la victime sur ce qui vient de se passer, comme d'habitude." Pour un certain nombre de raison pouvant relever de l'évidence, la police standard haïssait formellement le fonctionnement déshumanisé et quelque-peu meurtrier de la milice. Même s'il était un état totalitaire, le Dominium avait toujours tenté d'agir au mieux (selon ce que sa doctrine définissait comme étant le "mieux"). Tuer les criminels n'était pas "agir au mieux". De plus, on avait rapidement considéré essentiel d'offrir une aide psychologique aux victimes. A force de propagande et d'actes authentiquement bienveillants, la police Kaiserdienne avait ainsi acquit une réelle reconnaissance populaire. La milice, elle, stoppait les crimes. Ni plus, ni moins. C'était bien le problème. Chacun avait théoriquement droit à un jugement. Et même si les procédures sur ce genre de crime étaient généralement expédiées, eh bien, elles existaient, et c'était déjà ça. Et puis, les criminels n'étaient jamais condamnés à mort. Non. On recyclait simplement leur corps lors d'un reconditionnement total. Pas de gâchis. Au début, la police voulait utiliser Oracle pour assister son travail, mais comme elle était originellement farouchement opposée à son existence, les sénateurs à la tête du projet avait jugés que la fondation d'une force de sécurité propre au système était nécessaire. Depuis, les deux cohabitaient et se méprisaient ouvertement. ... Une fois l'incident des aliens réglés, l'ingénieur milicien se remit au travail. Parmi le flot d'image qu'il traitait arrivèrent celles de Baël et de son comparse, discutant dans des conduits de maintenance. Le milicien stocka l'image dans un coin de sa vue synesthésique, avec deux autres émissions de caméra, et continua son travail, surveillant parallèlement les deux individus. Encore un contact. C'était dingue ça, les gens n’apprennent jamais.
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