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Cdt. Tlatoani
Respect diplomatique : 36 24/07/1016 ETU 21:56 |
Score : 9
Détails
Itza, la première cité. Une cité cachée, perdue au fin fond de la jungle d'une planète dont les habitants se remettaient à peine des millénaires d'obscurantisme précédents. Seuls quelques uns, durant les grands bouleversements antiques, avaient été choisis pour servir ceux qu'ils appelleraient les Dieux. Une vie de dévotion et de soumission, qui apporterait subsistance et gloire aux générations à venir. voilà le pacte qui fut fondé en ce temps. Personne ne savait d'où venaient ces dieux, mais ils disposaient de grands pouvoirs. Ils murmuraient aux oreilles de ceux qui savaient écouter, et qui sauraient servir pour repaître ces divinités de nombreuses âmes. Pour ce faire, de nombreux sacrifices sur des autels ensanglantés devaient être exécutés, et ceux qui se nommeraient Enfants des Dieux vivraient dans l'opulence. De très nombreux dieux existaient et chacun avait son propre périmètre d'action. Une fois le temps venu, les grands prêtre lancèrent des attaques contre les autres peuples de la planète, afin d'assouvir la faim toujours grandissante de ces dieux immatériels. En échange des nouveaux sacrifices, les récoltes devenaient abondantes tandis que celles des ennemis pourrissaient sur pied. Les enfants des dieux vivaient dans un luxe surnaturel, et étaient dotés d'armes magiques sorties des temples-pyramides dont la conception n'étaient connue que par les dieux. Au fil des années, Itza ne s'étendit plus sur une jungle mais sur la planète entière. Une immense forêt de temples et d'édifices de pierre et d'or, le métal préféré des dieux, teintée d'un reflet rouge rappelant ce que toutes ces richesses avaient couté. Ils n'avaient pas besoin de technologies dont se paraient les civilisations mécréantes, tout était à disposition tant que le pacte perdurait. Nul besoin de véhicule, des créatures créées sur le moment servaient les besoins logistiques. Nul besoin d'appareils de communication, les temples formant une toile ininterrompue de sémaphores psychiques, permettant de communiquer sur de grandes distances. Seuls les outils qui paraîtraient rudimentaires avaient une réelle utilité. L'organisation même de la société était régie par les dieux et les prêtres, qui tenaient d'une main de fer la totalité de la civilisation. [...] Le Maître-Temple brillait d'un éclat particulier ce soir là. Les grands prêtres, qui avaient été depuis longtemps avertis par les dieux de l'émergence de civilisations outre-monde, avaient capté des présence à de nombreux parsecs. Déjà, des transmissions fantomatiques teintées d'un bleu étrange avaient fait leur apparition, sans communiquer réellement, tels des messages pré-enregistrés. Ces apparitions avaient été compilées et étudiées, et un socle commun de langage était apparu. Le temps était venu de se dévoiler au reste de l'univers. Les dieux avaient donné leur accord après de longues délibérations sur la façon d'appréhender les futures rencontres. Un chef avait été désigné, un homme qui saurait défendre les intérêts des dieux tout en maniant la langue dite commune. Le Tlatoani, ce qui signifiait en commun "Celui-qui-parle-bien". Une cérémonie avait lieu afin d'insuffler rapidement les éléments élémentaires de langage. Le futur Tlatoani se tenait à genoux devant le Grand Prêtre Zul, qui serait l'instigateur du rituel. A leurs côtés, un millier d'esclaves attendaient plus ou moins patiemment leur sort, sachant que seule comptait pour l'autre côté la façon dont ils mourraient. Zul: "Tu devras délier leurs langues et déceler leurs mensonges, et ils seront nombreux. Afin que ta parole ne soit pas pervertie, seuls une langue épurée te sera apprise, ainsi tes ennemis ne pourront dénaturer tes propos. Ils devront faire un effort de concentration pour capter la finesse de ton esprit, mais seuls ceux qui auront la volonté de t'écouter mériteront la clémence des Dieux." Le grand prêtre leva un grand coutelas à la lame incurvée en l'air, et le plongeant dans le torse du premier esclave de la file gigantesque qui se trouvait derrière le maître autel. Les flammes environnantes des braseros gagnèrent en puissances, tandis qu'une clameur s'élevait de la part de tous les habitants des environs. L'incision effectuée et le sang ruisselant sur la mélodie des cris du sacrifié, le grand prêtre plongea son bras dans le torse ouvert afin d'en extraire brutalement le cœur encore palpitant. Il déposa l'organe dans un grand brasier situé à sa droite. L'opération se répéta des heures durant jusqu'à l’ultime esclave. Le ciel rougit et un un éclair foudroya le nouveau Tlatoani, qui fut investi de sa fonction et de sa maîtrise de la langue commune. Zul apporta enfin la grande coiffe violacée, et le masque créé pour l'occasion, dont les yeux s'illuminèrent lorsqu'il le plaça sur le visage du Tlatoani. Le Tlatoani s'exprima pour la première fois dans la langue galactique: Tlatoani: "Moi pas décevoir vous" Des millions d'êtres furent donnés en sacrifice durant la même nuit aux dieux, et de nombreux temples créé à l'occasion se couvrirent de sang. Le rituel en concordance était achevé, et les pyramides s'illuminèrent d'un vert pâle, sur toute leur surface, jusqu'à devenir incandescentes. Quand celles-ci redevinrent visibles aux yeux de tous, elles étaient désormais faites de métal et des lumières vertes apparaissaient toujours sur leur pourtour. Les vaisseaux du Tlatoani s'élevèrent dans le ciel, emportant des milliers de prêtres aguerris, de maléficieurs, de guerriers, et de colonisateurs. La galaxie deviendrait le plus grand banquet que les dieux auraient connu.
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