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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 30/07/1016 ETU 12:15 |
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L'intendant John hâtait le pas, ne voulant laisser Flavius prendre trop d'avance. Ce dernier était sortie depuis peu de la Sainte Assemblée, et l'intendant John savait où il allait... comme à chaque fois. Cela faisait un moment que John avait remarqué la suractivité religieuse soudaine de Flavius, non pas que celui-ci n'était pas pieux bien avant cela -comme la quasi-totalité des Salusiens-, mais plutôt qu'il savait que rien n'arrivait jamais au hasard, jamais. Et John était le mieux placé pour le deviner, beaucoup n'avait pas prêté attention à ces subtils changements, mais lui savait se montrer plus... attentif à cela. En effet, John faisait partie des très rares Salusiens à ne pas partager leur Foi, et il savait donc observer celle-ci d'un point de vu plus critique que ses pairs. Il avait été certes élevé comme tous ses frères dans les règles religieuses, dans son omniprésence, mais de celle-ci il n'avait choisi que d'en retenir les valeurs, non tout le mysticisme derrière. Cela était plus que rare dans une civilisation rabâchant celle-ci de manière continue, mais cela arrivait parfois, comme il en était la preuve. Dans le Jargon, ceux comme lui étaient appelés les Frères de Vertus, la religion Salusienne n'ayant jamais cherché à rabattre cette minorité quasi-inexistante dans des rangs plus alignés, agissant comme un grand Frère bienveillant à leur égard. Bienveillant certes, mais espérant tout de même secrètement que leur cadet finira indéniablement par se laisser convaincre. John pour sa part était resté fidèle à lui même, et tout autant à la cause qu'il défendait avec ses Frères malgré tout, malgré Flavius même, ayant décidé de suivre celui-ci à son insu, pour essayer de comprendre. Cela n'avait pas été chose facile, Flavius ayant lourdement été accompagné par une troupe si zélé dans sa protection que John ne savait pas si Flavius lui même aurait pu leur ordonner de le laisser. Mais John disposait pour avantage qu'il savait où il se rendait, comme toujours. La grande Cathédrale avait été construite sur le Cœur de la Galaxie dès son premier jour en possession des mains Salusiennes, et John avait ri intérieurement des quelques critiques faites sur la nouvelle décoration de la Sainte Assemblée, car bien qu'inspirée de cette dernière, il l'avait trouvé bien plus que modéré en comparaison de la Cathédrale en affichant ostensiblement, en nombre, de manière quasi-invasive, tous ses signes religieux, bien plus et au delà que de simples croix qui faisait surtout office de symbole nationaliste Salusien, bien que celle-ci soit indéniablement intriquée dans leur religion. John arriva fin à la Cathédrale, et pût y pénétrer sans aucune gène, Flavius avait à priori réussi à imposer à ses gardes que leur devoir ne se poursuivait pas dans ce lieux Saint accessible à tous. Des chants religieux s'y faisant entendre, comme toujours. Mais John n'avait pas le temps pour ça, et cherchant rapidement du regard Flavius, il vit celui-ci au loin -la cathédrale étant sacrément grande- entrer dans un confessionnal... encore une fois. John avait vu juste, il y allait bien trop souvent, toujours au même qui plus est, quelque chose n'allait pas, et bien qu'il respectait tous les préceptes religieux de ses Frères, il n'avait pas le choix. John se précipita dans le second compartiment du confessionnal, pour s'y dissimuler, et sortit au plus vite son matériel. Ecouter aux portes était vraiment très malpoli, d'autant plus dans ce cas là, mais il était prêt à prendre le risque, et colla délicatement ses ustensiles sur la paroi, finissant de brancher le reste, pour terminer par accorder son casque d'écoute. ...ai pêché. Mince, ils avaient déjà commencé, John aurait à suivre en cours de route, son son n'était pas de très bonne qualité mais il espérait que cela serait suffisant. Je vous écoute, est-ce encore la même cause que la dernière fois ? Oui mon Père... Je le sens de plus en plus chaque jour. Vous souvenez vous de la dernière déclaration de la représentante du peuple Kaiserdien ? Oui. Lors de celle-ci, je me suis surpris à répondre à un tel mépris par... une colère intérieur, l'espace d'un instant j'ai ressenti une colère. Com... comment ?! Poursuivez. Cette colère était-elle justifiée selon vous ? Non ! Là est bien le problème, répondre au mépris par la colère n'est pas digne, même si celle-ci est passagère. Nous sommes d'accord. Et ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, ayant toujours su rattraper ma faute, celle-ci n'en reste pas moins présente. Et c'est donc cette faute que vous venez expier. Oui mon Père, pardonnez moi car j'ai pêché. Je vous pardonne, Dieu vous absout de vos pêchés, vous pouvez aller en paix... mais continuez, je sais que vous n'avez pas fini. Oui mon Père... vous savez où je veux en venir, encore une fois, je ressens son influence plus que jamais. S'en est la preuve, aurais-je vraiment eu les même ressentiments si tout cela n'était survenu qu'avant ? Vous semblez pourtant plutôt bien résister à son influence, venir en ce lieu quotidiennement est déjà une preuve que vous avez conscience de celle-ci, ce qui est pour vous un atout majeur. Oui, je le sais, mais... cela sera t-il suffisant ? Le Pouvoir corrompe les cœurs, j'ai toujours affirmé cela est... c'est vrai, je le sens chaque jour. Vous avez pourtant réussi à imposer une Hégémonie de Bien à toute la Galaxie par votre force, et jamais notre civilisation n'a plus brillé qu'à ce jour. Et ce en faisant usage de votre Pouvoir, alors pourquoi cela vous changerait maintenant ? Mon Père... j'ai du mal à vous donner précisément mon ressenti intérieur... mais ce pouvoir, je dois chaque jour le combattre pour ne pas que mon ego s'en nourrisse au point de me sentir supérieur aux autres, je dois chaque jour le combattre pour qu'il ne m'autorise pas des abus qui ne m'aurait jamais été permis sans, je dois chaque jour le combattre pour m'en montrer digne. Et que me demandez-vous mon Fils ? Que je vous affirme que ce Pouvoir finira tôt ou tard par réussir à corrompre votre cœur, votre âme, et toute autre chose de Bien en vous ? Que vous ne pourrez pas vous y soustraire ? Pardonnez moi mon Père... je sais que je ne me montre pas assez confiant parfois, vous avez raison, j'en fais certainement tro... Car oui, je vous l'affirme. John retint son souffle de surprise. Il arrivait même à deviner à travers l'écoute celle de Flavius. Mon Père ?! Oui, je vous l'affirme, ce que vous dîtes est vrai, le Pouvoir finira tôt au tard par corrompre votre cœur, à vous faire quitter le droit chemin. Mais... mais... n'y a t-il aucune solution pour éviter cela ?! Si, bien sûr qu'il en existe. Dîtes moi, dîtes moi je vous en prie ! Cette solution, vous la connaissez déjà. Comment ?! Mon Père, je vous en prie, je l'ignore justement, dîtes le m... ! C'est l'heure. A demain, Flavius. John n'arrivait pas à y croire, entendant le bruit de la grille du confessionnal se fermer, et Flavius partir en toute vitesse, John restait scotché à son écoute. Qu'est ce que cela pouvait-il bien signifier, était-ce réel, ce Père n'était-il pas dans l'erreur ? Il comprenait les doutes de Flavius... mais... tout cela n'avait aucun sens ! Il devait mieux comprendre ce qui se passait réellement, il devrait revenir, forcément. Il devait découvrir ce qu'il ignorait.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 07/08/1016 ETU 14:31 |
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Score : 2
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La Grande Cathédrale était comme toujours bercées par les chants inondant les oreilles des ouailles venant s'y repentir. Il pressait le pas, de peur d'en rater encore comme la dernière fois. Mais l'intendant John devait se montrer plus discret, il s'en était fallu de peu pour que Flavius remarque sa présence, s'étant comme instinctivement tourné avant d'entrer dans le confessionnal, seul la rapidité et la présence d'esprit de rester prêt d'une couverture permirent à John de se dissimuler derrière un banc juste à temps en posant genou à terre. Alors qu'au même moment un prêtre passait non loin de lui, il dût feinter une pause prière, joignant rapidement ses mains pour coller à la situation, il ne souhaitait prendre aucun risque, et baissa au maximum la tête pour ne pas être remarqué plus précisément. Une fois celui-ci passé, John se releva en toute hâte, cela faisait déjà un moment que son statut fort occupant d'Intendant l'avait obligé à renoncer à une surveillance journalière, et il ne voulait certainement pas manquer les rares occasions qui se présenteraient à lui. Rejoignant la seconde case du confessionnal, John répéta le même manège d'installation, se pressant au maximum. La son était toujours de qualité médiocre, mais suffisant pour ce qu'il entreprenait. Pardonnez-moi mon Père, car j'ai... ...pêché. Oui mon Fils, je le sais. Oui mon Père, j'ai laissé mon cœur se prêter au jugement facile, un jugement ne se laissant guider que par mes à priori, mais vous avez vu mon pêché avant même que je ne l'exprime mon Père. Ou bien je n'ai fait que supposer celui-ci, ayant maintenant pour habitude de vous voir en trouver chaque jour un nouveau à confesser en ces lieux... Mon Père, s'il vous plait... Bien, je vous pardonne mon Fils, que Dieu vous absout de vos pêches, mais n'allez pas en paix, et continuez pour les vrai raisons vous amenant indéniablement ici chaque jour. Mon Père, vous les connaissez mieux que moi même, voilà déjà un temps que vous m'avez confirmé mes craintes, et vous vous refusez toujours à m'apporter la Lumière sur cette réponse tant désirée, malgré toute ma force d'âme, je ne puis la trouver seul. Il vous le faudra pourtant, car seul vous connaissez cette réponse. Je vous en prie, même si il m'était avenu de la trouver un jour, comment savoir que je ne me trompe pas, savoir si cette réponse suit réellement la voie de la Lumière ? Que je ne suis pas soumis à l'influence du Mal se cachant derrière ce que je croirai être ma volonté ? Priez pour cela mon Fils, priez. Un petit silence s'en suivit, John ne savait pas si son récepteur avait un problème, mais la respiration de Flavius revenait dans le retour lui confirma que non. Mon Père, vous savez mieux que quiconque pourquoi j'en viens à vous, vous êtes le seul à avoir compris, alors je vous en prie, ne vous jouez pas de moi. Le silence se poursuivit, bien plus long que le précédent, comme si les mots se faisaient plus lourd, plus lent, plus difficile. Je.ne.l'entends.plus. John restait accroché à ses écouteurs, mordant chaque phrase avec une avide curiosité, bien qu'il n'était pas un grand adepte de cette Foi, il connaissait l'importance que celle-ci accordait à l'écoute de la voix Divine, à la prière. Comment le Père réagirait ? Il raisonnerait certainement Flavius en lui disant qu'il se trompe, qu'il n'e... C'est qu'il est bientôt temps Flavius. Comment ? Ce n'était pas normal, pas une réaction à laquelle il aurait pu s'attendre de ce Père, quel que soit son rang. Temps ?! Mais temps de quoi ?! Expliquez moi au moins ! Expliquez moi ! Vous le saurez bien assez tôt, allez en paix mon Fils. John entendit la grille du confessionnal glisser, puis peu de temps après la porte de la première loge s'ouvrir et être claquée avec force par Flavius, un comportement qui ne lui était pas propre, et qui en disait long sur sa nervosité ou irritation. L'intendant quant à lui pensait de plus en plus que celui-ci s'était trompé sur la personne à surveiller, ce... Père était en effet bien plus au point de ce que Flavius semblait vivre, et il devait en avoir la confirmation, il ne pouvait plus s'arrêter à présent, il devait savoir.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 05/02/1017 ETU 15:11 |
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Vite. Il est en retard. Il court. Il ne veut pas rater le début. Depuis qu'il avait subitement dû s'écarter des responsabilités internes à la Capitale, les occasions s'étaient faites de plus en plus rare, jusqu'à qu'il ne puisse plus du tout les saisir. Il fallait dire que des choses s'étaient passés depuis la dernière fois où il avait pu monter sa filature, énormément de choses, bien trop pour toutes se les énumérer dans ces circonstances, mais celles-ci l'avaient indéniablement mené à avoir des responsabilités ailleurs... ailleurs de là où est l'Empereur, là était justement tout le sens de la fonction d'intendant. Mais l'occasion s'était à nouveau présentée de manière inopinée et inédite. L'Empereur l'avait directement chargé d'enquêter sur ces fichus lettres qui atteignaient son bureau tout en échappant aux dispositifs de sécurité... un vrai casse-tête, bien que pas insurmontable à résoudre : un simple téléporteur quantique. C'était tout bête, mais il fallait y penser. Et c'est ce à quoi ont pensé les enquêteurs, après tout, il n'y avait pas d'autre explication possible, c'est ce qu'ils avaient affirmé. Ah ! Ça y est, il y est, face à la grande Cathédrale. Il s'y engouffre. Les chœurs permanent s'entendent à présent et bercent les lieux d'une solennité religieuse... qui n'a rien de surprenant dans une Cathédrale. Mais il n'est pas là pour écouter cette douce mélodie. Ni pour prier d'ailleurs, John n'est pas croyant, mais juste un frère de Vertu comme l'on dit dans le jargon. Non, il est là pour autre chose, alors il ne perd pas plus de temps et se dirige vers le confessionnal. Flavius y est déjà, il n'en doute pas. S'installant, il sort son dispositif d'écoute. Oui. Il a un peu de retard. ...rdonnez-moi car j'ai péché. Continuez, mon Fils. Oui ça y est, il entend bien. Par vanité, j'ai oublié un cours instant que seul le Bien prévalait, et que je ne suis que son outil. Je m'attribue par mégarde trop facilement l'éloge à sa place. Pardonnez moi mon Père. Vous l'avez déjà dit. Je vous pardonne, Deus vous absout de vos péchés, et vous pouvez aller en paix. Mais je sais que vous allez rester. Continuez, mon Fils. Fascinant. Oui, le sacrement de confession l'avait toujours fasciné. Si étrange et efficace à la fois. Comment remettre en cause la pureté d'un Homme, quand celui-ci à l'avantage d’absoudre toutes ses fautes dans sa croyance grâce à une simple parole ? La lutte est inégale, et l'effet escompté est au rendez-vous : le Salusien est une espèce digne et sûr d'elle même, dont vous aurez le plus grand mal à remettre en question le suivi de ses préceptes moraux. Et Flavius ne déroge pas à la règle. Ça continue, il écoute. J'ai grand mal mon Père. Chaque jour qui suit est une épreuve de plus face à la corruption de l'âme, le pouvoir ne m'épargne aucun tentation. J'avance et ne bascule pas, béni soit la lumière qui guide mes pas, mais les écarts d'orgueil présent sont proches. Je vous avais prévenu. La voie du Bien est semée d'embûches, mais n'en est pas moins absolue. Le pouvoir est une épreuve nécessaire que vous devez traverser dans la quête du Bien. Ah oui. Encore ce problème de corruption par le pouvoir. Une autre grande thématique Salusienne qui se mord un peu la queue selon lui. Après tout, c'était toujours pareil, l'on évoquait celle-ci comme un grand danger, mais il était tôt fait de tout justifier sous l'autorité de l'Empereur, par la définition même du représentant pur du Bien qu'il était. Mon Père, Deus puisse me comprendre dans mes épreuves. Comment ne le pourrait-il pas ? Il éprouve son soldat au delà du raisonnable pour le commun de mortel. Mais ça continuait. A titre personnel, l'intendant pensait très honnêtement que Flavius n'était pas tombé dans ce qu'il craignait... ou alors pas assez. L'intendant, non croyant, n'en était pas moins un nationaliste affirmé. Et il avait toujours trouvé que les préceptes moraux de la religion Salusienne étaient un frein pour celle-ci. En faite, celui-ci était un prototype pur sang et extrêmement rare d'un Salusien nourri de l'idéologie militaire et patriote à outrance sans avoir tenu compte des préceptes moraux inhibiteur censés accompagner le tout. Et cela donnait... Prenez garde, mon Fils. Vous êtes sur le point de franchir un cap dangereux. Vous rendez Deus responsable de vos difficultés. Pire, vous remettez en cause ses décisions. C'est à vous de trouver la force de tenir bon face à l'orgueil, mon Fils. Vous pouvez la puiser en Deus, mais ce n'est pas à Lui de résister pour vous. ... cet homme pragmatique dans l'excès, trop plein de pragmatisme. De ceux jugeant qu'il était totalement aberrant de tolérer l'opposition politique quand il est possible au partie au pouvoir d'éradiquer celle-ci sans trop d'effort, ou encore de ceux ayant regrettés le désarmement ADM Salusien, qui se voyait là retirer l'argument d'une dissuasion disproportionné à l'égard de toute forme d'opposition. Oui, en soit, le Salusien désinhibé aurait fait un parfait fasciste extrémiste Kaiserdien diront certains. Et c'est donc par cela qu'il jugeait que Flavius était encore loin de ce qu'il aurait pu être... et il le regrettait un peu. Comment résister mon Père ? Plus le temps passe, et plus j'ai la certitude qu'il a choisi l'unique soldat qui puisse assumer cette charge. L'unique qui puisse maintenir cette cohésion du Bien tout en ne succombant pas définitivement à l'immense pouvoir offert à travers lui. Aucun... oui aucun ! Aucun n'aurait pu résister aussi longtemps face à cette épreuve de tentation, et encore perdurer sur le chemin comme je le fais, j'en ai la certitude mon Père, aucun ne le peut par manque de pureté... Dans cette situation mon Père, comment, comment faire pour ne pas devenir imbu de soit même ? Comment ?! Pardonnez moi mon Père, car j'ai pêché... Mais il n'est pas là pour penser à ça. Car il a la certitude que quelque chose ne tourne pas rond, et il a cette responsabilité sur les épaules, car pas moins loyal, il est le seul qui puisse faire détour par quelques méthodes pour comprendre. Forcément, aucun croyant n'oserait commettre l'acte impardonnable d'écouter en douce un acte de confession. Et c'est bien regrettable, car il a toujours trouvé ses écoutes fort instructifs. Vous avez déjà été pardonné. Mais priez Deus, mon Fils, car lui seul peut vous donner la force face à ce que vous traversez. N'ayez jamais l'arrogance de vous croire seul, Flavius. Des millions de soldats du Bien ont le regard tourné vers vous. Votre rôle est de rester inflexible face aux tentations qui vous assaillent. Pourtant j'ai affirmé que votre perte était inévitable. Mais l'inévitable peut être délayé jusqu'à ce que le Bien s'accomplisse. Votre communauté est derrière vous, Flavius. Puisez dans leurs témoignages de reconnaissance comme vous puisez dans l'amour de Deus, et vous trouverez la force de traverser ces épreuves. Il y a cette fois-ci un silence. L'intendant croit quelque instant que sa machine ne fonctionne plus, mais non, il entend Flavius respirer. Ce dernier doit certainement réfléchir aux paroles du Prêtre. Alors que John croit qu'il va répondre, le Prêtre continue. Avant de vous en retourner en paix, je dois vous poser cette question... pour quelle raison pensez-vous que la capitale galactique porte ce nom ? Ah ! Là, ça devient intéressant ! La Capitale Galactique a subitement été renommé par décret Impérial et... rien de bien étonnant en soit, l'Empereur dispose effectivement de ce type de pouvoir mais... quel fût la surprise quand Flavius lui avait dit ce jour là "Très bon choix Intendant, il est vrai que celui-ci colle mieux à la prestance Salusienne que l'ancien nom.". Il ne l'avait pas contredit pour une raison très particulière... à savoir qu'il était certain que cet autre mystère avait un lien avec cet étrange expéditeur de lettre anonyme. Si il avait pu accéder au bureau de Flavius grâce au téléporteur quantique, cela voulait aussi dire qu'il avait pu au passage se permettre quelques folies... et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait préféré ne pas mettre au courant Flavius, l'individu devait certainement avoir un moyen de les écouter. Et à l'instant, il trouvait étonnant que Flavius prenne un certain temps avant de répondre, celui-ci sembla longuement réfléchir à la question avant de répondre. Oui, je sais. La Capitale Galactique a été la première marque du Bien à une échelle... Galactique justement. Tout est partie de là, et aujourd'hui, celle-ci est indissociable de ce Bien qui la sauvera. C'est ainsi que Le Sceau du Bien lui est tout désigné comme nom. Effectivement, c'était cohérent selon cette idée. Cela aurait pu... mais ce n'est pas ça. Vous n'êtes pas encore prêt. Vous reviendrez me voir, mon Fils. Et cette prochaine fois sera très importante. Ah bon ? Il entendit la grille se fermer, et la porte du confessionnal s'ouvrir. Flavius venait de partir, et il ne devait pas tarder non plus. Il n'oubliait pas que sa situation était plutôt risqué, et il préférait ne prendre aucun risque et ne pas se faire prendre. Mais il progressait, et il espérait que la prochaine fois serait vraiment importante comme le Prêtre le disait... car il en serait encore.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 23/02/1017 ETU 23:09 |
Score : 7
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Il court, aussi vite qu'il peut, tout autant que l'homme loin devant lui, qui même boitant et épuisé arrive à trouver une énergie hors norme pour garder son rythme, comme si les fouets de l'enfer étaient à ses trousses. Et la métaphore ne devait pas être loin de la réalité dans cet esprit, car l'intendant n'était ni plus ni moins qu'en train de suivre l'Empereur, qui n'avait même pas daigné adresser un mot à tous ceux qui avaient vainement tenté de l'arrêter dans sa course, quant il était ressorti en quelque état déplorable de la joute. Alors il court aussi, car il est le seul à le pouvoir mais surtout à l'oser, et qu'il sait irrémédiablement où cela va l'amener : il doit savoir. Il voit Flavius s'engouffrer dans la Cathédrale sous les premières pénombres du crépuscule, et ne tarde pas à le suivre. Quand il entend la porte du confessionnel se fermer avec fracas, il arrive juste à temps, alors il peut entendre une voix haletante. "Pardonnez moi mon Père car j'ai péché !" "Je vous écoute, mon Fils." La voix qui lui répond est forte de contraste avec celle de Flavius, calme, posée, en soit un professionnalisme propre à tout Prêtre dans le serment de confession, et qui ne devrait pas plus étonner que cela. Mais il y a autre chose cette fois-ci, quelque chose lui fait sentir. A savoir qu'il n'a pas l'air étonné, même pas un peu, de voir arriver Flavius dans cet état. "Je... Mon Père ! Le doute s'immisce dans mon esprit et remet en question la force de ma Foi ! Je... comment les écarter ?! Pardonnez moi mon Père, pardonnez moi mes craintes dans le doute, pardonnez moi ce péché !" Flavius est encore haletant de sa course -l'intendant aussi d'ailleurs bien qu'il essaye de se faire silencieux là dessus- mais l'on sent que sa fatigue n'est pas la seule source de la saccade de ses paroles et de son ton précipité. Il a les mots de celui qui veut se débarrasser au plus vite d'une chose, la faire disparaître le plus loin possible de lui. "Mon Fils. Cette fois-ci vous êtes prêt, et souvenez-vous, je disais qu'elle serait importante. Rappelez-vous de la dernière question que je vous ai posé, avez-vous..." "Mon Père ! La question m'importe peu, pardonnez moi, pardonnez mes péchés, par..." "Calmez-vous mon Fils, la réponse que vous cherchez en l'instant est justement dans la question. Réfléchissez, le Sceau du Bien, je vous demandai pourquoi." L'instant est plutôt inédite, jamais l'intendant n'aurait cru Flavius capable de couper un Prêtre en un tel lieu. Flavius s'était tût quelques instants, mais il le ne sentait pas plus calme pour autant. Il devait utiliser ses dernières forces pour se contenir et ne pas hurler de rage face à l'attente qui semblait vraiment lui être insupportable. "Par pitié mon Père, expliquez-moi vite dans ce cas, que nous puissions..." "Chaque chose en son temps, mon Fils. Le Sceau du Bien. Flavius, ce monde porte la marque du Bien, vous avez raison, mais ce n'est pas tout. Il vous faut chercher plus loin pour en comprendre le véritable sens, chercher ailleurs." "Que voulez-vous dire mon Père ? Cela ne peut-il... ?" "Non. Ça ne peut pas attendre Flavius." Court silence. L'atmosphère est tendue, mais le Prêtre continue sans interruption cette fois-ci. "Mon Fils, la réponse, la voici. Ce monde désigne une marque mais pas celle à laquelle vous pensiez. Il s'agit d'autre chose : cette marque que nous chérissons tant n'est qu'une continuité, elle suit bien la voie que vous avez tracé... comme celle de toutes les autres Galaxies." Blanc. Le silence se fait pesant, l'intendant retient son souffle, et Flavius doit en faire de même vu qu'il ne l'entend plus du tout à cet instant. "Flavius, il n'a jamais existé d'autres voies que celle que vous avez emprunté... car toutes mènent à la même conclusion." Cette fois-ci, l'intendant se retient d'expirer de surprise, mais ce qui le surprend encore plus, c'est quand il entend Flavius reperdre son calme, mais sous le coup d'une sincère incompréhension. "Mon Père, mon esprit est trouble et je ne comprends point vos paroles, gardez votre sagesse pour plus tard, par miséricorde mon Père, pardonnez moi maintenant, Pardonnez-moi !" Le hurlement résonne hors de l’habitacle du confessionnal. Le souffle haletant de Flavius se fait entendre à nouveau. L'intendant reste accroché à la suite dont il n'arrive pas à se détacher, la curiosité le poussant totalement à rester ancré dans son rôle de spectateur discret. "Flavius, c'est cet instant que vous devez comprendre, je ne vous pardonne pas parce-qu'il n'y a rien à pardonner." Lourd silence, les souffles se sont encore coupés, complètement, alors que le Prêtre rajoute. "Je ne puis pardonner ce qui est véritable. Vos doutes sont justes, et vous le savez." L'intendant s'attend à une réponse violente, il sait très bien que Flavius n'a pu tenir jusqu'ici qu'avec cette promesse de confession, celle qui soulageait tant chaque bon croyant. Mais la réaction se fit attendre, longtemps, très longtemps pour un tel moment. Il hésita presque à sortir quand il entendit enfin quelque chose, mais certainement pas ce à quoi il aurait pu s'attendre. Un rire. "AhAhAhAhAhAhAhAhAhAhAhAh AhAhAh AhAh Ah Ah Ah... !" Le Prêtre n'a pas l'air de réagir, alors que le rire se laissant facilement terrifiant s'estompe enfin, dans un hochement nerveux que l'intendant croit entendre. "Com... comment ai-je pu être aveugle si longtemps ? Comment ai-je pu l'ignorer de la sorte ?" Et un autre rire le prend, plus long que le dernier encore, et emplissant une bonne partie de la Cathédrale. "... AhAh Ah ! Tout cela pour ça donc ? Et je ne comprends que maintenant, je le vois enfin..." "Oui mon Fils, vous voyez enfin. Je pensais que la vérité serait plus dur à entendre mais..." Mais il est coupé par un crie qui surprend même l'intendant, qui s'était naïvement porté à croire que finalement, Flavius ne l'avait pas si mal pris. "Je vois enfin votre farce ! Vous vous jouez tous de moi, vous vous êtes tous ligués pour exploiter mes doutes et essayer de me détourner de la voie ! Depuis combien de temps êtes-vous avec eux, scélérat ?!" "Mon Fils, je..." "Taisez-vous, hérétique !" On entend clairement un poing frapper lourdement sur la grille, faisant trembler tout l'ensemble. "Oui, oui, je le vois clairement maintenant ! Vous êtes ma dernière épreuve ! Les impies se liguent pour exploiter mes faiblesses, pensant qu'ils peuvent me faire croire que je me trompe, que la Galaxie est... !" La phrase se coupe subitement, aussi étonnant que cela puisse paraître. Flavius ne crie plus, mais un petit chuchotement inquiet ressort. "Mais si... ? Non... non... non... non... non... non... non... Non !" Le poing a encore tapé contre la paroi, et la voix se fait de nouveau plus forte. "Vous ne m'aurez pas ! Deus m'éprouve une dernière fois à travers vous tous pour juger si je suis digne de guider le Bien ! J'ai douté un seul instant, alors j'ai été puni, je n'aurais jamais du croire... !" Autre coupure brusque l'air paniqué, tel un bourdonnement de fond. "...que... qu... que..." Et comme un sursaut, le chuchotement saccadé relaisse place à des mots assurés. Le contraste est édifiant, d'autant plus que l'intendant remarque facilement que Flavius ne finit même plus certaines de ses phrases. "Oui ! Je tiendrai bon ! Le Bien ne se laissera pas submerger par les subterfuges du Malin ! Car... je... je... Non, jamais ! Je leur prouverai à tous leurs tords ! Que l'enfer prennent tous ceux qui en douteront, vous compris !" La porte du confessionnal s'ouvre dans un claquement violent, et des pas de courses suivent rapidement. L'intendant hésite un instant à se lancer derrière, mais quelque chose d'autre l'interpelle : l'autre cloître reste étrangement silencieux. Trop silencieux. Il sait que cela ne se fait pas dans les mœurs Salusiennes, qu'il risque même gros, mais le doute n'est plus permis, et au vu de la situation, le risque s'impose... et il ne pense de toute façon pas pas que c'est Flavius qui serait en état de le contredire. Alors il sort et se décide à enfin se révéler l’identité de ce pieux confident si étrange à présent. Sa main se pose doucement sur la poignée. Une légère pression la fait à peine grincer. Mais l'intendant n'a pas encore pousser la porte qu'il entend autre chose, derrière. Presque imperceptible... un petit rire.
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 09/03/1017 ETU 19:48 |
Score : 4
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Sa main sur la poignée, hésitante. Elle tremble, il est surpris. Que redoute-t-il, ici ? Lui, l’intendant impérial, n’a rien à craindre dans la cathédrale la plus protégée de la galaxie. Le moindre cri attirera une horde de paladins mue par le seul désir d’assurer sa protection. Face à cela le prêtre, à l’intérieur du confessionnal, ne présente aucun danger. Mais l’inconnu est un gouffre énorme. L’intendant John a bravé un interdit terrible, pris d’énormes risques en suivant l’Empereur jusqu’ici ; or, la simple perspective de ne pas savoir qui il va trouver — ce qu’il va trouver — n’est certes rien en comparaison, mais elle le met profondément mal à l’aise. L’inconnu n’excite pas tout le monde. Le petit rire n’a pas cessé. Pour se décider il anticipe avec précautions ses mouvements. Il va d’abord brusquement tirer la porte. Il va attraper le prêtre par le col, rentrer dans sa cabine de force et lui faire payer ce rire. Le questionner, longtemps, à coups de poings si nécessaires. L’idée de lever la main sur un prêtre ne le dérange pas outre mesure : il n’est pas croyant. Il prend une profonde inspiration, la détermination se lit dans son regard, un décompte inconscie— « Et bien, intendant ? Qu’attendez-vous ? » Il tressaille et se fige brusquement. Toute sa jolie procédure est partie, évaporée, pfuit. Il se trouve même un peu penaud et bête devant cette porte dont il avait si bien planifié l’ouverture. Contrairement à tout ce qu’il a prévu, il ouvre la porte avec une lenteur extrême, tendu comme un câble de rétention, le cœur battant à mesure qu’il dévoile l’obscurité de la loge du prêtre. La clarté s’infiltre peu à peu, montrant les plis d’une soutane noire, une modeste croix d’or attachée à un col, des cheveux bruns parfaitement peignés, un nez aquilin et des pommettes saillantes, des lèvres charnues. Deux yeux aussi verts et brillants qu’une émeraude sont braqués sur lui, sereins. Ce n’est qu’un homme, assis et tranquille. On pourrait presque oublier, à le voir, que cet homme a ri de la folie de son Empereur. Que ce prêtre s’est réjoui de la chute de son ouaille. L’homme d’église lui parle alors sur un ton auquel il ne s’attendait pas. Cela ne cadre pas avec son apparence grave, avec la théâtralité qu’il employait avec l’Empereur. C’est de la… désinvolture ? « Alors, intendant ? Qu’avez-vous découvert en suivant ainsi notre cher Empereur ? Je crains qu’il ne soit avare en secrets croustillants. Le pauvre est plus vierge qu’une Sœur du Silence. — Épargnez-moi vos sarcasmes — la voix de John claque comme un fouet. Passez à table. — Sans détours ? Comme cela ? » Le prêtre est amusé et surpris. Non, sa surprise n’est qu’un sarcasme vulgaire. L’intendant serre le poing, mais contrairement à ses plans initiaux il ne saisit pas le prêtre — quelque chose le retient. « Sans détours, comme cela. Vous allez parler, puis je vous ferai coffrer. Ou peut-être même que je vous tuerai dans ce confessionnal, de mes mains. Comme le traître que vous êtes. Je suis votre petit jeu depuis longtemps. Votre posture ne m’a pas échappé. Comment vous l’avez rassuré, comment vous avez apaisé ses craintes et renforcé ses certitudes, avant de l’ébranler plus fort encore. “Tout pouvoir corrompt celui qui le tient”, hein ? C’est plus facile quand quelqu’un manœuvre dans l’ombre pour accélérer le processus. Pour le rendre fou, petit à petit, vous avez travaillé ses doutes. — Erreur, John. J’ai travaillé ses certitudes. Car ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. Un être incapable d’admettre des réalités autres que celle de son dogme… il est fragile, propice à la folie. Les signes étaient tous là. Vous avez été les derniers des aveugles. Tu te souviens des mystérieuses lettres papier qui apparaissaient dans son bureau, comme ça, sans qu’aucun système de sécurité ne puisse repérer une quelconque intrusion ? Il vous a fait chercher pendant des jours, pas vrai ? Et pourtant c’est à lui-même que Flavius écrivait, sans même s’en rendre compte. Son esprit de certitudes a été forcé de s’adapter quand il s’est trouvé cerné par le doute. Trouble dissociatif de l’identité, un grand classique ; mon préféré. » John sent une sueur glacée lui parcourir l’échine. Il a dit vrai. Les signes de la déchéance de l’Empereur étaient juste devant ses yeux. Maintenant qu’il y réfléchissait, le mystère des lettres était d’une clarté limpide ; dans une pièce où personne hormis Flavius ne pouvait rentrer en son absence sans être détecté, lui seul aurait pu… Mais envisager cela de la part d’un tel homme, ç’avait été au-dessus de ses forces. Impossible qu’un être si droit, qui brandissait l’étendard sacré de la vérité avec tant de conviction, ait pu tomber à ce point dans la folie. Pourtant le résultat est là. Et John prend à présent toute l’ampleur de son échec. « … malléable. L’intendant sursaute ; le prêtre a poursuivi sans qu’il s’en rende compte. Il se fustige et essaie de raccrocher les wagons. Tu peux le faire aller dans n’importe quelle direction. Comme Olorìn avec son ordalie… ça, c’était inespéré. Je pensais devoir le préparer plus longtemps, et puis cette sorcière rouge est arrivée et a mis un grand coup de pied dans la fourmilière de ses certitudes. Tu connais ce principe comme quoi une même idée peut venir à plusieurs personnes dans l’univers, sans qu’ils aient jamais vent l’un de l’autre ? Imagine, un tel travail d’équipe sans même le savoir… La suite, tu la connais. Je n’ai eu qu’à porter le coup de grâce. » Tout à coup c’est comme si la face du prêtre se mettait à muter. John voit ses traits s’étirer, ses yeux se fendre en un trait plus fin qu’une lame de rasoir, ses joues remonter à des hauteurs disproportionnées. John recule d’un pas, et l’ombre, sous cette autre perspective, donne soudain un teint cireux à cette face un peu pâle, une couleur de sang à ce rictus grotesque. L’homme — est-il possible encore de parler de prêtre ? — sourit de toutes ses dents. Et de sa gorge remontent des sons bizarres, des gargouillements de monstre… non, c’est le même petit rire que l’intendant a entendu, quelques minutes plus tôt. John sait qui est cet homme. Il est censé être mort depuis des cycles. « Vous… vous avez falsifié votre mort, en fin de compte. — Oh, John, Johnny-la-Jungle… mais je le suis, et même plusieurs fois. Je suis un cancer, Johnnouille : tu crois m’avoir tué, et de petites métastases font leur nid dans d’autres endroits de l’organisme. Tant que les êtres sensés auront en eux cette voix sourde qui les appelle à l’explosion, je serai là, tapi au fond de l’un d’eux, de dix, de mille, jusqu’à ce qu’il vacille… » Cela se passe très vite. Les deux poings de l’intendant se referment sur le col du maniaque, le tirent brusquement à lui, son genou part dans son estomac, il crie à la garde… Son cri n’est qu’un gargouillis sanglant. Il lâche l’homme, titube en arrière, porte la main au poignard fiché dans sa gorge — mais il n’a pas le temps de quoi que ce soit ; l’homme l’empoigne et le renverse dans la loge où il se trouvait. Dans ses derniers instants de conscience, l’intendant perçoit le bruit d’une clef dans une serrure, des pas qui s’éloignent… et ce petit rire qui a précipité sa fin, et celle de son Empereur. Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha…
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