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Restitution de Ramshak

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Cdt. Arkhangel Hismer
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24/08/1016 ETU 16:47
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Ramshack: Planète mère du commandant Sephorak et de son peuple: Dernier jour de l'occupation Kaiserdienne.
...
Hismer, bras dans le dos, positionné en face d'une grande baie vitrée, observait silencieusement une large avenue qui s'étendait en contre-bas. Les bâtiments, néo-classiques, étaient récents et séparés d'une grande route à quatre voie par des trottoirs et des étendues d'herbe sur lesquelles on avait installé des gradins. L'avenue, de facture Kaiserdienne, correspondait au centre politique et administratif de la capitale planétaire. Elle reliait la capitale planétaire, antérieur à l'invasion Kaiserdienne, au palais du Gouverneur Kaiserdien, qui malgré son titre avait été choisit parmi les meilleurs administrateurs de la planète.
Derrière l'homme que l'on appelait parfois le "Guide", une jeune femme silencieuse et froide s'agitait. Là où Hismer avait un air grave, elle se permettait d'avoir un petit sourire en coin. Contrairement à son habitude, elle se sentait d'humeur à parler.
Cette femme était celle que l'on appelait occasionnellement Dame Takashi, l'assistante personnelle d'Hismer et, par ailleurs, l'une des rares personnes au monde qu'il considérait comme un proche, à défaut d'être une amie.
"Dites-moi, vous pensez qu'ils vont la démolir ?"
Le tyran cligna des yeux et se retourna à moitié. L'autre reprit, approchant à petits pas.
"La statue. A chaque fois qu'un monde change de gouvernement, le peuple en profite pour raser tout les édifices symboliques érigés par l'administration précédente."
Elle faisait référence à une grande structure de bronze située au centre de l'avenue, au centre d'un titanesque rond point. Il s'agissait d'une grande sculpture représentant un officier Kaiserdien en tenue de commissaire, un bras dans le dos, l'autre dressé comme pour saluer amicalement la ville. Il tournait le dos au palais gouvernemental. Comme le Guide considérait silencieusement la question, l'assistance se permit de reprendre, haussant au passage les épauels.
"Ah, ils le feront sans doute. Ou bien le commandant Sephorak s'en occupera. Malgré tout ce que nous avons fait pour ce monde ils nous considérerons sans doute comme des tyrans, et s'ils ne le font pas dès notre départ, ils le feront dans quelques cycles, sans doute sous l'impulsion d'un chef de fils nationaliste."
Bref soupire, elle s'écarta et retourna à se précédente occupation, à comprendre remplir deux tasse de ce que l'on pouvait grossièrement comparer à du thé. Enfin, Hismer se retourna. Son air grave avait un peu disparu, et même si son visage restait dur, on pouvait y lire une certaine forme de bonté et de douceur. Le Guide avait sut dompter tout un peuple par son simple charisme, et quiconque l'approchait pouvait aisément comprendre ce que cela signifiait: Il émanait de cet homme une puissance magnétique, puissante. Qu'on l'aime, qu'on le haïsse, qu'on le craigne ou qu'on l'adore, on ne pouvait s'empêcher d'être intrigué si ce n'était attiré par cette figure étrange et sereine derrière laquelle on pouvait deviner mille pensé. Ce visage incarnait le concept de puissance sereine, de tyrannie éclairée, et d'icône.
Une icône politique ceci dit, personne dans le Dominium n'aurait osé comparer Hismer à quoi que ce soit de religieux.
"Savez-vous qui s'occupera de la cérémonie ?"
"Hm ? Eh bien non, mon Guide. Ils ont parlés d'envoyer notre meilleurs officier. Désirez-vous que je leur demande ?"
"Non. C'est inutile. S'ils ont parlés de "notre meilleurs officier", ils parlaient sans doute de votre sœur."
"Vous pensez ?"
L'autre avait attrapé une tasse de thé. Pensif, il l'apporta à ses lèvre et en but une courte gorgée.
"Depuis combien de temps ne lui avez-vous pas parlé ?"
"Plusieurs mois, mon Guide."
"Plusieurs mois... Peut-être devriez-vous aller la rejoindre avant le début de la cérémonie, dans ce cas."
Il se tut et, voyant qu'elle hésitait, lui fit gentiment signe de quitter la pièce, ce qu'elle fit non sans saluer le leader. Ce dernier cligna des yeux et caressa sa cicatrice d'un air un peu las.
Après quelques instants de réflexion durant lesquelles le Guide resta planté là, droit, il soupira silencieusement, s’affaissa légèrement et termina le contenu de sa tasse avant de tranquillement retourner à sa baie vitrée. Dans son dos s'étendait une grande toile de peinture similaire à celles qu'on trouvait dans le bureau de très nombreux gouverneurs à travers le Dominium.
On pouvait y voir son visage.
____
https://youtu.be/1teoC2aMVtY
La défiler devant précéder le discours du Guide et donc l'officialisation de la restitution de Ramshak allait prendre lieu dans l'Avenue de la Victoire, liant la capitale au palais du gouvernement d'occupation, et choisit tant pour sa taille plus que respectable que pour le fort côté symbolique qu'elle revêtait en ce jour de libération.
Pour citer directement les journalistes, l'Avenue de la Victoire était comme un petit bout de Concordia Imperium, un greffon issu de la capitale du Dominium et installée dans le patchwork urbain de la capitale.
Longue de près d'un kilomètre, elle était traversée par près de trois avenues transversales, entourées de hauts bâtiments néoclassiques blancs, de jardins, et de points d'eau artificielle. L'avenue débouchait finalement sur un titanesque parc qu'elle entourait selon une trajectoire en arc, puis enfin, sur le palais du gouvernement, étonnamment sobre. De chaque côté de la route se trouvaient présentement de grands gradins noirs de monde au dessus desquels on avait aussi placé de grands écrans servant à suivre la progression des troupes défilant et du discours à venir. Les gradins situés dans le jardin précédent le palais étaient strictement réservés aux officiels locaux, étrangers, et aux services de presse les plus prestigieux. C'était donc ici que se tenaient les éventuelles délégations diplomatiques étrangère. Les officiels du gouvernement de Sephorak avaient quant à eux des places dans le Palais, ou plutôt devant, dans un petit gradin encadrant le balcon où allait bientôt s'exprimer le Guide.
Enfin. Pour l'heure, les troupes marchaient.
Suivant avec une perfection mécanique les battements d'une puissante marche militaire, des troupes Kaiserdiennes circulaient à travers les quatre voies, approchant tranquillement du palais. Qui avait lut les brochures distribuées à l'entrée des gradins saurait que cinq corps allaient défiler. Cependant, comme personne ne lisait les brochures, une jeune officière asiatique, la fameuse Umineko Takhashi, servait de maître de cérémonie. situé sur le socle de la statue centrale de l'avenue, elle annonçait chaque corps armée de sa puissante voix fanatisée. Sabre tendue, elle avait un visage magnifique et un sourire particulièrement orgueilleux.
"Organismes de jeunesses !"
Des jeunes gens, par milliers, avançaient au pas, silencieux, fiers. Bien que non-armés, ils tenaient pour certains de longs étendards qui semblaient répondre à ceux installés sous chaque lampadaire. Quand ils furent passés, acclamés avec bienveillance par une foule s'oubliant dans la musique militaire, la commissaire hurla à nouveau.
"Corps administratifs !"
Des civils, en tenu de l'administration. Relativement sobres, pas aussi bien synchronisés que des militaires, l'effort était cependant plus qu'admirables. Ils portaient des chemises blanches des pantalons noirs des cravates et toques sombres. Eux aussi portaient des drapeaux. On avait placé des chevaliers d'honneurs sur les côtés, tendant des épées vers la foule et les militaires.
"Police civile et milice !"
Ils affichaient une détermination de fer. Les viva se firent un peu hésitant pour certains, bien plus forts pour d'autre. Kaiserde avait menée une vrai guerre contre la criminalité de ce monde, et beaucoup ne savaient pas vraiment quoi en penser.
"Corps Xénos !"
Des aliens, tout simplement. Les plus représentés étaient des sortes d'homme insectes, mais on trouvait aussi quelques créatures simiesques et réptilienne qui, comme leurs pairs humains, défilaient avec une fierté non dissimulée.
"Fusiliers Orbitaux !"
L'implacable main du Parti, c'était leur surnom. Ils étaient les hommes d'armes Kaiserdiens les plus connus à l’étranger, du fait de leur implication dans l'immense majorité des opération militaire du Dominium. Habillés de leur reconnaissable armure d'apparat sombre, ils avançaient en suivant des commissaires, 40 000 hommes divisés dans des petits carrés d'infanterie, sous les acclamation d'une foule partisane pas forcement triée sur le volée mais quelque-peu emportée par la musique. Lorsque les groupes de Fusilier arrivaient face à la statue, leurs commissaires se stoppaient et levaient leurs sabres, tant pour saluer l'homme de bronze que pour saluer Umineko. Cette dernière descendit d'ailleurs les rejoindre quand tout les commissaires furent rassemblé, fit plusieurs passage, frappant leurs sabres du sien, et prit la tête de la petite formation pour rejoindre à son tour le palais.
Là-bas se trouvait Hismer, placé sur son balcon, un bras levé pour saluer tant les troupes que les officiels l'observant depuis le jardin et les gradins adjacents à sa position. Lorsque les commissaires eurent finit de défiler, la musique se tut, et laissa place à un silence. Un bruit presque imperceptible indiqua le micro du Guide était désormais activé.
L'homme au visage dur mais bon abaissa son bras et le replaça devant lui. Lorsqu'il discourait, il le faisait soit avec une passion immense, soit avec un calme presque hypnotique. Dans le premier cas il parlait aux cœurs, dans le second il parlait aux cerveaux.
https://www.youtube.com/watch?v=byDbbCPfLec
"Vive Kaiserde, vive son peuple, et vive le peuple ami de Ramshak, et ses dirigeants."
Court silence, comme la foule l'acclamait, il attendit un peu que le silence revienne de lui-même.
"Camarades, à l'instar de mes autres discours, celui que je m’apprête à prononcer sera relativement bref, déjà car l'évidence de la situation ne m'impose pas une longue explication des faits, enfin car il s'agit plus de dire adieu au brave peuple de ce monde que de m'éterniser sur son avenir qui, j'en ai bien peur, n'est plus du ressort du Dominium.
Pour commencer, je désirerai revenir sur les raisons qui ont amenée à l'annexion de ce monde par Kaiserde et à l'exil de son précédent gouvernement.
Il s'agit certes d'éléments dont vous avez tous déjà connaissance, mais il me semble essentiel de revenir sur eux pour mieux comprendre les bienfaits de notre présence et les raisons qui nous poussent aujourd'hui à restituer ce monde à ses anciens propriétaires.
La décadence, et l'agressivité. Voilà les deux moteurs de notre annexion.
L'ancien gouvernement de ce monde, inconscient de ce qu'il était alors, tenta plusieurs fois de tirer avantage de la bonté un peu naïve du Dominium, poussant ce dernier à s'intéresser à son cas, ce que nous vîmes ne nous plut pas.
Ce monde était dirigé par des parasites, vivant de son peuple comme la tique vit de son hôte. Un gouvernement machiavélique, qui ne s’intéressait à son peuple que parce que cela lui permettait de rester au pouvoir, et dont le degré de corruption atteignait chaque cycle des paliers plus élevés.
Cette vision, terrifiante en soit, était accompagnée d'un constat tenant de l'évidence: Ce gouvernement corrompu était faible.
La suite fut donc logique, le Dominium libéra la population de ses oppresseur et entreprit de réparer pas à pas les erreurs des parasites.
Vous le savez, le Dominium est une nation de savoir, de culture et de science. Notre première préoccupation fut donc de rendre la culture accessible, et d'améliorer le niveau de vie de chacun par des moyens techniques. Aidés par certains des meilleurs administrateurs de Ramshak, nous avons améliorés le système éducatif, normalisés les taxes, améliorés les infrastructures, modernisés les hôpitaux, les usines, conçus de meilleurs services sociaux, annihilés le chômage grâce à notre système économique supérieur.
Ce fut long, mais grâce à votre soutient, peuple de Ramshak, il fut possible d’améliorer ce monde, de vous offrir la vie que chaque être vivant mérite.
Évidemment, quelques mouvements d'opposition violente, pensant pouvoir faire taire la vérité par le sang, se dressèrent lors des premiers cycles, mais tous furent rapidement ramenés à la raison face à notre évidente réussite.
Le niveau de vie globale normalisé selon les standards supérieurs du Dominium, il fut décidé de s'attaquer à la crimnalité. Cette dernière, implantée dans le coeur même de Ramshak du fait de la corruption du gouvernement précédente, opposa une telle résistance qu'il fallut utiliser des moyens plus coercitif que la simple rééducation.
Beaucoup mourrurent, cela est regrettable. Un criminel n'est pas un homme mauvais, il est juste un homme qui a fait de mauvais choix.
Si seulement l'ancien gouvernement avait fait de meilleurs choix, ils auraient put survivre.
Seulement ils sont morts, et avec eux, l'instabilité.
Ainsi donc, Ramshak connut ce que certains nommèrent un age d'or, alors même qu'elle était simplement un monde du Dominium similaire à tant d'autre.
Alors pourquoi, me demanderez-vous, pourquoi restituer ce monde à son ancien gouvernement, si celui-là n'a rien fait de bien et que, comme nous le savons tous, le Dominium seul à sut le sauver de la fange de la corruption et de l'insécurité ?
Car nous croyons en la rédemption.
Nous avons sauvés Ramshak, et pendant que nous améliorons ce monde, le gouvernement du commandant Sephorak a prit de la maturité, et a mieux choisit ses administrateurs, en bref, est devenu un gouvernement amème de ne pas détruire nos efforts, mais plutôt de répandre nos bienfaits.
Le gouvernement de Sephorak est devenu bon, et nous ne désirons donc pas l'affronter pour sauver ses autres mondes.
Cependant, en lui rendant Ramshak, nous lui rendons un exemple de ce qu'il faut faire, un exemple dont les bienfaits seront copiés et diffusés à travers tout l'empire de Sephorak.
En d'autres termes, en rendant Ramshak, nous sauvons d'autres mondes, et cela nous emplit de joie.
Alors soyez fiers, habitants de Ramshak. Peut-être n'êtes vous plus des citoyens du Dominium, peut-être que beaucoup d'entre-vous repenserons à notre grandeur commune avec nostalgie, mais aujourd'hui, vous êtes l'exemple pour tout un peuple, un phare dans le néant et la fange.
Vous quittez la grandeur du Dominium pour fonder celle d'une autre nation.
Soyez fier. Vous êtes devenus majeurs."
Après ça il y eut une multitude d'applaudissement, et le Guide disparut pour aller serrer un nombre tout bonnement impressionnant de main, signer quelques papiers et donner quelques félicitations officielles.

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