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Cdt. Korto M.
Respect diplomatique : 202 10/09/1016 ETU 11:24 |
Score : 5
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"La planète est vierge mais le ciel est fourni. Il se pense dans le jardin de la taverne, allongé dans du foin. La paille à la bouche, les deux pieds croisés allongés . Il attend. Le vent se fait froid, le foin se prend pour des confettis . Rien, ni personne sur ce monde, le seul; Ribeli. Les heures ou les minutes passent dans ce champ au bord de mer. Il n'y à qu'elles . Rien à faire, impasse. Maintenant, la pluie tombe et son sourire aussi, les vagues se creusent dans ses joues, la mine tempête et la mâchoire fait barrage. Là, prédiction d'une amie ."
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 11/09/1016 ETU 00:12 |
Score : 5
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Chrysalide marche lentement autour du lac. Tout d'un coup, elle éprouve un frisson douloureux le long de son dos et elle resserre son châle sur ses épaules, croyant à l'air du soir fraîchissant... Non, c'est autre chose. Elle lève les yeux vers le ciel étoilé et ses jambes vacillent dans un vertige inexpliqué. Une angoisse soudaine lui étreint le cœur qu'elle ne s'explique pas. Elle scrute les alentours... le bruissement des feuilles... le hululement d'une chouette... le frôlement des chauve-souris... le frémissement du passage des rongeurs... le souffle du vent... Tout cela était naturel et pourtant... ce lourd sentiment de solitude... d'où venait-il ? Elle eut de la peine à se retenir de courir vers sa chambre pour s'engouffrer dans un sommeil oublieux.
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 12/09/1016 ETU 16:47 |
Score : 4
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Chrysalide avait obtenu l'autorisation de l'Empereur Flavius de rendre visite à Korto sur Ribeli, sa planète-prison. Elle avait eu du mal à l'obtenir mais elle s'inquiétait tant pour son ami qu'elle avait convaincu Flavius et lui avait donné toutes les garanties qu'il voulait. Korto ! Il était allongé, le regard hagard, les bras le long du corps comme un gisant... Elle eut peur qu'il ne soit mort et en même temps elle savait qu'il l'était déjà probablement à l'intérieur. Korto ? Mon ami... Regardez-moi... Je sais que cet enfermement vous tue... Regardez-moi... Elle le prit dans ses bras - geste qu'elle n'aurait pas cru possible quelques temps auparavant - et le serra doucement contre elle en le berçant comme un enfant malade. Elle ferma les yeux et attendit une réaction.
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Cdt. Korto M.
Respect diplomatique : 202 12/09/1016 ETU 21:41 |
Score : 6
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Emmitouflé dans sa veste et dans les bras de Chrysalide, la chaleur l'enveloppe. Ses cheveux dansent d'une joie soudaine . La pluie s'intensifie et la mer monte . Son front dégouline de sourires formés par le déluge . Il faudrait partir . Les oiseaux de mer planent face aux vents puissants, les nuages sont sombres et menacent le jour. Ils doivent partir ! Le foin forme un radeau qui s'éparpille de part en paille et dans ce chahut deux corps . Le tonnerre gronde sans éclair, les vagues se brisent sans écumes, un corps repose sans vie . Il est déjà parti. Un mot se trouve dans une bouteille non loin de Korto . Bouteille à la mer : Chrysalide et Hismer, Il n'y possiblement que vous deux pour trouver ce message. Deux poisons mettent fin à l'aventure. J'en ai avalé un, l'autre m'a englouti. J’espère que je ne suis pas en enfer à l'heure ou vous recevrez ce message, cela voudrait dire que je me suis trompé sur la foi ! La persévérance du fanatique à eu raison de moi. Je sais ce que j'ai fait, je pars la conscience tranquille. Mais j’espère tout de même ne pas non plus être au paradis ! Cette guerre était perdue d'avance. Je ne me suis pas battu pleinement, préférant l'errance vite réprimandée; par les pleutres, les collaborateurs et le fanatique. La plupart des ressources de mon ancien empire sont sur Ribeli, vous en déduirez ce que bon vous semble. Une carte se trouve au dos de cette lettre, venez vous servir, je n'aime pas le gâchis. Commandant, commandante, mes respects et adieux. Korto Miralte.
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 12/09/1016 ETU 23:02 |
Score : 6
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Malgré les efforts qu’elle faisait pour le réchauffer et le réveiller à la vie, elle sentait que Korto lui échappait une fois encore. Elle ne savait pas si elle devait en pleurer ou en rire… Ce qu’elle savait, c’est qu’il était incapable de vivre en captivité. « Plutôt mourir libre », disait-il. Il faisait toujours ce qu’il disait, même si quelquefois sa malice le poussait à mentir sur des détails inutiles. Elle se mit à chantonner en le berçant dans ses bras et elle sentit son corps devenir de plus en plus lourd, de plus en plus froid. Son ami s’était échappé une nouvelle fois… définitivement. Elle se releva et défit sa cape dont elle le couvrit malgré le froid et l’humidité qui lui perçaient les os. Elle regarda autour d’elle en frissonnant : cet endroit était lugubre, venteux, silencieux… tellement silencieux ! Elle allait partir, ayant l’intention de faire rapatrier le corps de Korto sur Nacimiento où il reposerait au milieu d’une nature plus joyeuse et où elle pourrait aller lui parler chaque soir, quand elle vit la bouteille. Elle lut le message. Des larmes montèrent à ses yeux mais elle les réprima, Korto se serait moqué d’elle ! Elle regarda derrière elle s’attendant à voir Hismer arriver, mais… elle était seule. Il offrait ses ressources parce qu’il n’aimait pas le gâchis, disait-il. Et pourtant quelle vie gâchée ! De toutes façons, ils n’avaient pas de guildéen en Secteur 1… Avant de partir, Chrysalide découvrit le visage de Korto et posa ses lèvres sur sa bouche gelée. Je te vole un baiser, mon ami, et tu ne peux plus me mordre. Que ton âme soit libre et errante si elle le souhaite, plus personne ne peut rien contre toi.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 14/09/1016 ETU 06:03 |
Message édité -
Score : 5
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Hismer, planté devant une baie vitrée, observait les étoiles. Main dans le dos, droit comme un piquet, il se tenait là, silencieux. C'était une position qu'il avait l'habitude de prendre lorsqu'il pensait à l'avenir. Cette-fois, cependant, il pensait au passé, peut-être avec regret, peut-être avec nostalgie. Des vagues souvenirs, un type installé à côté d'une bibliothèque dans une grande pièce vide, lui, installé dans une loge, qui lançait un regard méprisant à tout ceux qui pouvaient le voir. Une brise d’amertume caressait son âme, malgré sa posture droite, il était chancelant. Peut-être savait-il. Peut-être s'en doutait-il. Quelque-chose d’inexplicable, un soudain accès d'instinct, lui permettait d'en être sûr. Une relique était morte. Il n'en restait plus que deux, ou trois. Mais le nombre importait peu, seul le fait comptait: Une relique était morte. Hismer cligna des yeux. Son temps était bel et bien révolu, et ceux qu'il avait un jour considéré assez froidement comme des alliés d'opportunité devenaient, au fur et à mesure de leur disparition, des amis. Au moins avait-il eu le temps de lui dire. De lui dire avant que... Les mains du Guide se crispèrent. Il les ramena le long de son corps et ferma les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, une larme, unique, quintessence de tout ses ressentis, avait dévalé la pente droite que constituait son visage. Il ne prit pas la peine de l'essuyer. "Adieu, enfant sauvage." C'était vraiment une très belle nuit pour regarder les étoiles.
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