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Lucidité et réflexions

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Cdt. Le Joker
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23/09/1016 ETU 03:18
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(fail, supprimez le sujet, reportez-le massivement pour qu'il disparaisse, ne lisez pas, aaah !
et je supprime même l'édit de l'édit pour que vous ne voyez pas ! c'est une surprise !)
Cdt. Le Joker
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23/09/1016 ETU 15:15
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https://www.youtube.com/watch?v=7q-NEHj0sPM
Le rideau se lève sur la scène. Le public fait de panneaux de cartons et de militaires salusiens demeure silencieux ; ce sont des enregistrements qui applaudissent pour saluer les planches vides et le micro esseulé. L'homme en tenue orange entre depuis le côté cour, un peu gêné par les chaînes qui le couvrent. Tous les yeux sont braqués sur lui de peur que son prochain pas ne signe le début d'une évasion ; pourtant il ne fait que s'arrêter au micro. Il hoche la tête à l'opérateur pour lancer la diffusion à l'Assemblée Galactique. Quand le voyant de la caméra est vert, il prend le micro, tapote un peu dessus pour faire passer le bref effet larsen. Il se racle la gorge.
Il vous parle.
Je suis un concept. Je suis le Mal™. Je suis le Joker.
Je suis né dans le sillage de la folie d'un homme. Ne cherchez pas de passé fixe et bien défini. Cet homme a dix mille identités et tout autant d'histoires, parfois plusieurs pour chacune, parfois aucune et je me contente d'être.
Archive — http://www.apocalypsis.org/archives/gamma2/galaxie7/forums/1075/topics/9445/page1.
Un seul élément est permanent. Les éléments d'une toile complexe — non, d'un labyrinthe anarchique — ont convergé jusqu'à ce point précis. Un jour, l'homme a constaté ce qui lui a paru être l'évidence même, la vérité ultime du monde, réel et imaginaire ; le fondement de toutes les autres.
Le monde est absurde, le monde est fou. Le monde est une blague.
État des lieux.
J'oublierai sans doute de nombreuses choses. Tant pis, l'imagination est un moyen de connaître la vérité.
J'applique le principe du « ni-ni » : chez moi la monstruosité n'est ni une image commode, ni un abus de langage.
J'ai tué plus de gens qu'il n'y a de grains de sable sur une plage. De toutes les manières possibles — même les manières impossibles. Individuellement, massivement, avec ou sans torture, dans l'instant ou en un an. Je n'ai pas laissé en paix une seule couche de population ; le Joker est démocratique, il ne fait pas de discriminations — ou peut-être que si, parfois, en choisissant mes cibles lorsque la forme de mon crime en servait l'objectif ; en privilégiant un vieillard, un handicapé, une femme enceinte, un animal, un enfant. J'ai éradiqué des planètes entières. Dans le secteur 9 de Renaissance, j'ai poussé un Commandant à envahir toutes les planètes et à les détruire, et je l'ai aidé dans l'entreprise. Bien entendu il y a eu cet épisode qui m'ancrera à jamais bombardement massif de la galaxie toute entière aux ADM, des armes, pour qui l'ignorerait encore, capables d'éradiquer la moitié de la population d'une planète en un seul tir… et ce à l'échelle d'un secteur. Les ogives sont partis des silos de Maël. C'est mon pouce qui a écrasé le bouton.
Je ne me suis pas contenté d'exceller dans le domaine du carnage. Je suis un maître manipulateur, un marionnettiste qui a fait danser une galaxie entière au rythme de sa gigue. J'ai contribué à tisser une toile complexe, un réseau de complots et de secrets tous reliés, une supercherie pensée avant même le début de l'Ère des Étoiles de ma galaxie, et qui s'est refermée au moment où j'ai pressé le bouton de lancement des ogives ADM, dix dizaines de cycles plus tard. J'ai marié admirablement l'honnêteté (j'ai toujours ouvertement revendiqué être un Méchant™ et une menace intergalactique de premier plan, et un chien enragé et incontrôlable, et je l'ai démontré) et l'hypocrisie (j'ai fait mine d'être dans la poche de bon nombre de comploteurs de la galaxie). Parfois je me demande si c'est moi qui ai bien joué ou s'ils avaient juste des conteneurs de merde dans les yeux, tellement la supercherie était évidente. Toute la supercherie était sous leur nez. La galaxie me conspuait et prétendait connaître l'ampleur de la menace que je représentais ; et pourtant ils sont nombreux à être venus me voir pour comploter, pour discuter sereinement chez moi, pour me comprendre. Olorìn l'a appris à son détriment, d'une balle dans la bouche, d'une balle dans le ventre. Ils me haïssent et me craignent, pourtant me trouvent drôle.
Mon modus operandi s'est opéré tantôt sur le mode léger de la blague, tantôt sur le registre sérieux du crime endurci, au gré de ma folie. J'ai pris plaisir à tout ce que je faisais. Je trouvais ça drôle. Les blessures que j'ai infligées m'ont procuré autant de plaisir que de joie que de rire. Je trouvais ça drôle.
J'ai semé le Chaos™ — pire, j'ai incité les autres à le semer avec moi. J'ai fait passer des commandants bons et honnêtes par des extrémités inavouables pour m'arrêter. J'ai alimenté leur haine pour moi afin de faire sortir la part la plus sombre de leur être, celle qui n'en a plus rien à faire des victimes. Je suis devenu le Diable, haï mais tentateur. Mes méthodes ont été savamment appliquées par d'autres que moi, contre moi : mes planètes ont commencé par être détruites ; mon secteur a été bombardé SOIXANTE-DOUZE FOIS aux ADM. Leurs habitants étaient tous des otages innocents, censés freiner les parangons du Bien™… ou leur faire franchir la ligne qui les séparait de moi. Ils sont pour la plupart morts avant l'Apocalypse, sous leurs bombes. Et j'ai jubilé, car cela voulait dire que j'avais gagné encore plus que les batailles — j'avais gagné sur les consciences, les principes ; j'avais perverti le Bien™. J'ai aussi tourné des commandants les uns contre les autres, tiens. Il ne faudrait pas l'omettre.
Ah, et j'ai créé un guide pour être un bon Méchant™ avec des conseils très pratiques, afin de susciter des vocations et d'accompagner les apprentis Méchants™ qui auraient voulu m'émuler.
Mon plan final, au-delà de semer le Chaos™ et de pervertir cette galaxie autant que possible, était de tous les tuer. Car j'étais mégalomane à un degré inimaginable — le degré Joker. J'avais consulté de nombreuses archives issues des fantômes de civilisations bloquées par les précédents cataclysmes, et j'avais découvert cette arme si bien nommée, l'ADM, dans laquelle on peut entrer de si nombreux sigles. Une arme qui me donnerait le potentiel de faire la plus grande blague que la galaxie aurait jamais connu et connaîtrait jamais. Avec assez d'apotium, nous serions capables de la semer à l'échelle des trente secteurs d'une galaxie. Avec assez d'apotium nous pourrions déclencher l'apocalypse avant l'Apocalypse. Avec assez d'apotium nous pourrions dépasser Dieu. Car j'étais la forme ultime de Chaos™ et de Destruction™, le Mal™ fait chair.
Et l'être le plus lucide de l'Univers.
Cdt. Le Joker
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24/09/1016 ETU 22:24
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https://www.youtube.com/watch?v=dbbtmskCRUY
Le rideau se lève sur la scène. Pas d'applaudissements. Juste l'homme solitaire qui marche sur le parquet dans le cliquettement des chaînes, une cigarette entre ses dents serrées. Le poids d'une nuit (de onze cycles) de réflexion plisse son front et efface son sourire maquillé. Son entrée est déjà retransmise à l'Assemblée ; le petit œil sombre de la caméra le regarde avec une fixité inquisitrice. Il tire une bouffée de fumée, la recrache dans le micro. Les volutes contre la mousse du micro font de petits crépitements dans la salle.
Il vous parle.
Il y a onze cycles, il s'est passé une chose aux proportions inégalables.
Oh, je peux pas dire qu'on n'était pas préparé. Tout le monde s'y attendait. Ce n'est pas pour rien qu'il y avait un compte à rebours sur le fronton de l'Assemblée. Il y a le même ici. D'ailleurs personne parmi les réfugiés ne vous a encore parlé de ce qui s'était passé, c'est devenu comme une évidence. Les Commandants savaient ce qui les attendait, ils pensaient avoir vu pire, surtout avec moi ; vous devez être dans le même cas, à patienter tranquillement que la fin du monde approche. J'en vois même qui se marient. C'est paradoxal quand on y pense, haha.
Et parmi nous j'étais le premier à attendre l'Apocalypse. Est-ce que je n'avais pas moi-même semé une apocalypse à ma manière ? Je l'attendais comme on attend un magnifique feu d'artifices, avec l'impatience d'un gamin, prêt à poser ma chaise longue et mon parasol, armé de ma super-lucidité et de ma folie. Je voulais comparer ce qui allait se passer à ma propre œuvre, et j'étais sûr du résultat. Dieu n'avait aucune chance de dépasser le Joker, le Mal™ fait chair. Et puis je suis le Joker et si tout pouvait me frapper, rien ne pouvait m'atteindre. J'étais déjà repoussé dans l'espace, j'avais tout perdu, et pourtant je demeurais une menace. Et je riais. J'avais la possibilité de me relever cent fois et de remettre la galaxie à genoux quand je le voulais ; pourquoi l'Apocalypse serait-elle un problème pour un type comme moi ? Alors je m'apprêtais à rire à la face de ce soi-disant Être Suprême incapable d'arriver à mon petit orteil.
Description.
Personne ne vous a encore décrit ce qu'était l'Apocalypse. Je vais le faire. D'abord un flash cosmique embrase les cieux ; et ils deviennent aussi rouges que cette mer qu'un prophète a changée en sang. Tout autour de vous la terre se disloque, les montagnes s'effondrent, les océans s'assèchent. Les gens que vous tenez en laisse par amour ou par crainte, deviennent comme des bêtes sauvages. Seule une poignée d'hommes et de femmes garde assez de lucidité pour gagner les vaisseaux dans un tas informe de chair humaine, mais la folie ne les épargne pas. Ils s'entredéchirent et les frères piétinent les frères, les amis se tuent pour entrer dans un cargo minable ; j'ai vu des pères et des mères jeter leurs enfants dans la foule pour avoir une chance de survivre. J'ai vu des femmes étrangler leurs maris. Puis les vaisseaux partent et vous reprenez vos esprits, et vous vous rendez compte de ce que vous avez fait pour survivre. Vous n'avez pas pu le contrôler.
Un gars dans mon genre n'a eu aucun scrupule à se tailler un chemin à la grenade et à prendre une capsule vers l'infini et au-delà. Je n'ai pas eu peur pour ma vie, non plus : je suis fou, ne l'oubliez pas. Pourtant le jour de l'Apocalypse, je n'ai pas ri.
Pourquoi je n'ai pas ri ?
Réflexion.
Tout ce qui s'est produit, vous dis-je, je l'ai déjà provoqué des centaines de fois. L'expression la plus pure de Chaos™ sur des dizaines de mondes. J'ai été arrêté en chemin par des personnes déterminées dans le formidable ballet des actions et des réactions. J'ai sué sang et eau pour ça, planifié des centaines de cycles, mobilisé des milliers de ressources.
Mais imaginez que cela arrive à l'échelle d'une galaxie.
Imaginez que cela arrive en un seul instant.
Imaginez que personne ne puisse l'arrêter.
Imaginez que personne ne puisse réagir.
Imaginez que l'auteur l'ait fait sans le moindre effort.
À ce moment j'ai compris que jamais je ne pourrai égaler un tel Chaos™. Moi, le maître du Carnage™, le prince du Crime™, le parangon de la Destruction™, je ne suis qu'un chiot, un cafard, une fourmi, un atome devant la puissance d'Anihilation™ de Dieu. Aucune ADM ne peut égaler un tel feu. Aucune exploitation brutale ne peut anéantir la vie d'une planète entière en un claquement de doigts. Aucune blague ne peut égaler l'humour divin. J'ai été fou — non, pas fou… illusionné.
L'être le plus illusionné de l'Univers.
Cdt. Chrysalide
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24/09/1016 ETU 23:21
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Vous en voyez même qui se marient… Paradoxal ? Vous n’y êtes pas ! Ce n’est pas en essayant d’égaler le Mal Suprême comme une Apocalypse qu’on s’en défend ou s’en protège. Non… C’est quand on aime, que l’on construit malgré tout pour que peut-être une infime parcelle de cet amour perdure dans le temps et l’espace.
Pour que, même si l’on n’arrive pas à y survivre, d’autres se souviennent de ce bonheur affiché pour s’y accrocher et pour surtout espérer. Pour que la mémoire soit imprégnée, la mémoire collective, la mémoire de chacun dans ce qu’il y a de plus vital.
Si l’Apocalypse est la mort, l’amour et l’empathie sont la vie.
Mais je ne crois pas que l’Apocalypse soit la mort de tous. Je suis retournée sur vos terres, dans votre Galaxie soi-disant morte. L’ironie de la chose est que les Brigands ont repris possession de tout. Certes les mondes sont décadents, mais est-ce votre faute, celle de ce cataclysme galactique ou de la leur ? Est-ce la fatalité ou leur revanche ?
Je ne saurais le dire.
La vie est quelquefois un fardeau et la mort une délivrance.
La vie est quelquefois un cadeau et la mort une infinie souffrance.
L’une ne va pas sans l’autre, jamais.
Votre œuvre, Commandant, est dérisoire par rapport au Cosmos mais aussi selon les mentalités de chacun.
Quand un peuple est capable de mourir pour ses idéaux, il est capable de mourir tout court, la mort ayant été acceptée depuis longtemps. Il existe cependant des recours et des espoirs pour que tout soit plus doux… et vous n’y pouvez rien.
Quoique vous projetiez comme avenir funeste pour nous, nous survivrons au moins dans le cœur des élus qui s’en sortiront.
De ce fait, vous ne gagnerez jamais !
Cdt. Le Joker
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25/09/1016 ETU 23:20
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https://www.youtube.com/watch?v=Qr_79Jm62mo
Le rideau se lève sur la scène. Ils attendent. Ou peut-être qu'ils n'attendent pas, en fait, tous les gens qui regardent sa diffusion depuis deux cycles. Si ça se trouve ses élucubrations n'intéressent personne (enfin, personne à part la Chrysalide) et ils voient ça d'un œil amusé, le pop-corn dans une main, le Coca dans l'autre et la paille dans la bouche. Son introspection ouverte ne changera pas leur futur, se disent-ils sans doute. Comme ils auraient tort sur ce point… Le voilà, il s'avance voûté sur la piste et saisit le micro.
Il vous parle.
L'Apocalypse m'a ouvert les yeux : c'était inutile.
Tout ça. Tout ce que j'ai fait et tout ce à quoi j'ai pris plaisir n'a été qu'un gâchis incroyable. Le combat était joué d'avance. La blague ratée dès le départ. Je n'avais aucune chance face à un type qui peut anéantir tous les habitants d'une galaxie entière en claquant des doigts, et sans une once d'humour. Comme l'a dit Chryssou au fond, je ne gagnerai jamais. Mais quoi, maintenant ? Que faire ? Que rêver ? Que penser ? Que vouloir ?
J'en sais rien. Je sais plus ce que je veux. Toutes mes certitudes sur le monde, les autres, moi-même, tout ça a volé en éclat, et il ne reste que de petites miettes de verre par terre. Le seul truc que je sais c'est ce que je ne veux plus. Je ne veux plus faire le Mal™. Fini le Chaos™, fini le gaspillage, fini, fini, fini. Je préfère encore finir dépressif dans ce putain d'asile ou accorder sa revanche à Korda. Ça ne vaut plus la peine. Vous avez remarqué que cette réflexion n'avait rien de drôle — eh, où est passé le clown le plus fun de toute la galaxie ? Ce clown, il est resté là-bas. Avec les ruines de ses illusions. C'est un nouveau Joker qui émerge. L'Homme Nouveau est un clown blanc, hahaha…
L'Homme Nouveau a eu sept cycles d'errance tout seul dans l'espace pour réfléchir. Réfléchir sur tout ce que j'ai fait, tous ces crimes… Vous vous rendez compte les quantités de temps, de patience et de passion consacrées à comploter, mentir, agir ? Deux cent cinquante-trois cycles passés à préparer un seul instant ! Je veux dire, c'est d'un putain de génie créatif ! Tourné vers le Mal™, certes. M'enfin la créativité n'est qu'un outil et on peut en faire ce qu'on veut, comme un… un flingue, tiens. On peut se servir d'un flingue pour massacrer les habitants d'un quartier pauvre tout autant que pour les défendre face à un type comme moi. Un potentiel pareil mérite d'être actif, de bouillonner, qu'on en profite. Ne rien en faire, c'est un crime supplémentaire !
Mais alors quoi ? Pour autant, faire le Bien™ ? Mais comment faire ? Je n'ai jamais fait ça, moi ; et si je l'ai jamais fait c'était un autre homme, une autre vie. Et puis, est-ce que ce serait même décent ? « Oh bah Joker, tu veux être Gentil™ maintenant, bah on va nettoyer ton ardoise et remettre le compteur de tes milliards de victimes à zéro ! Allez c'est bon, c'était juste une fois au chalet. Bon garçon va. », vraiment ? Bien sûr que non. Un fils de pute comme moi a passé toute possibilité de pardon. Je n'en attends aucun. Mes actes ne seront oubliés que des générations après ma mort. Voilà pourquoi me suis laissé enfermer dans cet asile moisi sur un monde mort, où je suis le seul prisonnier parmi une armée de gardes, couvert de chaînes, où même ma merde est examinée au peigne fin. Je ne mérite que ça.
Vous voyez, la baffe apocalyptique m'a donné une lucidité. L'Homme Nouveau a vraiment conscience de l'inutilité du Mal™, mais l'Homme Nouveau sait qu'il a un potentiel énorme et que ce serait con de pas s'en servir pour servir de vraies causes. Pour autant il ne cherche pas de pardon. Il s'en fout du pardon, à quoi bon courir après quelque chose qu'on ne peut pas avoir. C'est pas la question ; la vraie question, c'est : comment faire pour que ce potentiel soit utile ?
J'en ai aucune idée. Enfin si, quelques mains se sont tendues. De tous les côtés.
Reste à choisir.
Le silence plane dans la salle. Les gardiens n'ont pas moufté, les cartons non plus. Il repose le micro sur son pied et regarde l'objectif sidéral de la caméra. Toujours voûté sous ses chaînes, comme si sa confession — sa conclusion, ne l'avait pas libéré. Il reste debout pourtant, face à l'œil de la galaxie. Il se surprend à se demander à quoi bon, puisque de toute façon cette galaxie ne voudra jamais de lui.
Et elle aura bien raison.
Cdt. Chrysalide
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26/09/1016 ETU 17:50
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Chrysalide avait patiemment regardé la retransmission holographique du monologue du Joker. A certains moments, son cœur se serrait – foutue empathie !- à d’autres, elle se surprenait à sourire… tragédien sublime !
Tu es malin, Joker, tu as failli faire pleurer dans les chaumières avec ce constat d’échec qui te déchire et te fait opter pour l’emploi de ton potentiel autrement !
Autrement… et tu ne sais pas faire… que c’est ballot !
Pourquoi tout à coup se permettait-elle de le tutoyer ? C’était instinctif mais profondément irrespectueux pour l’être lui-même, qu’il soit bon ou mauvais.
C’est parce qu’il se montre enchaîné et voûté par le poids de son âme et de ses crimes. Du coup, je voudrais lui parler à l’oreille… Il m’est plus proche, plus humain. Comment est-ce possible ?
Elle respira un grand coup, se leva pour faire quelques pas dans son bureau et oxygéner ses méninges puis revisionna le monologue.
Il se fustige, il dit ne pas rechercher le pardon, il dit mériter sa détention et puis –le filou !- il dit aussi que son potentiel pourrait être utilisé. Lui ne sait pas comment, mais nous peut-être ?
Je proposerais bien à Flavius un jugement et une condamnation de travaux d’intérêts généraux comme débarrasser un secteur des brigands ou conquérir des planètes à redistribuer… avec un révolver sur la tempe !
Au moindre faux-pas, pan !
Qui me suivrait ?
Même pas Jon…
Chrysalide éteignit son holo-transmetteur et essaya de chasser l’image du Joker enchaîné et merdeux… et c’était difficile – foutue empathie !.
Quelque chose cependant n'était pas clair : il parlait de mains tendues... Lesquelles ? Pourquoi ? Comment ?
Cdt. Hamilton
Respect diplomatique : 1734

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26/09/1016 ETU 18:26
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Iria Hamilton était assise dans son fauteuil les jambes tendues et croisées, posées sur son bureau
Un gros pot de pop corn était posé sur ses genoux
Ça y est se disait elle, c'est parti, de l'intox sur tous les canaux, du bruit médiatique, du temps d'occupation de cerveaux, pendant qu'en coulisse....
Elle regarda l'horloge galactique dont l'image était retransmise dans un de ses nombreux écrans
164 jours...
Putain ça va être long...
Elle s’enfonça un peut plus profondément dans son siège, et cliqua sur le bouton "overwatch"

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