Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 8 > Forums > Sainte Assemblée > Hôpital, Alice et Centre Aleph

Hôpital, Alice et Centre Aleph

Pages : 1

Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079

Avatar
15/10/1016 ETU 02:11
Message édité - Score : 3 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Cela faisait quelques mois déjà que l'ambassadrice attitrée du Dominium, Alice, n'était plus visible. Si certains auraient put commence à se douter de quelque-chose quant à la nature un peu impromptue de sa soudaine disparition, il n'en fut finalement rien puisque le guide du Dominium de Kaiserde eut la merveilleuse idée de se faire élire Sage de l'Empire, ce qui détourna quelque-peu l'attention de l'inexplicable disparition de la petite peste blonde qui, il fut un temps, arpentait les longs couloirs de l'assemblée en compagnie de ses deux gardes et de quelques agaçants courtisans politiques.
Le lecteur attentif sait cependant que la "soudaine et inexplicable disparition d'Alice" tient simplement du fait qu'on a, à un moment, tenté de la tuer, et que cette tentative ne fut pas particulièrement concluante.
En d'autres termes, elle était hospitalisée dans le plus grand secret.
...
Il faisait froid.
Un froid médical. Propre, aseptisé. Le genre de froid qui s'accompagne généralement d'une odeur nauséeuse d'alcool et de vomit, propre à certains hôpitaux.
Une odeur qui irrita profondément Alice. Suffisamment, du moins, pour la faire sortir du sommeil sans rêve dans lequel elle était plongée depuis quelques temps.
Il faisait froid, mais elle suait à grosse goute.
Autour d'elle, le décors était très simple, très blanc. Sol carrelé, éclairage au néon, murs froids, pas de fenêtre, tout juste des lucarnes au verre poli (et sans doute blindé), des tonnes de prompteurs liés à plusieurs câbles qui rentraient...
Elle abaissa les yeux et regarda son corps. Elle portait une tunique de tissu bleuté, strictement holographique, couvrant sans doute des sorte de sous-vêtement médicaux. Les câbles partaient s'enfoncer sous sa peau, des liquides divers les traversaient. Son premier réflexe fut de vouloir les arracher, elle avait développée une certaine forme de haine envers l'idée de quoi que ce soit pénètre sa peau suite à des événements déjà exposés dans un autre sujet et tenant de l’anecdote peu intéressante, mais ses habitudes militaires lui revinrent rapidement, et elle se maîtrisa.
Alice tenta de se redresser, ce qui eut pour effet combiné de provoquer l'affolement total d'au moins trois prompteurs, et une douleur terrible à l'abdomen, précisément là où les balles l'avaient frappées.
"Putains d'amateurs."
Au moins, avec des experts, elle aurait changée de corps, mais là, il lui restait une chance de survivre avec celui-là, et elle devait donc passer par cette étape un peu douloureuse qu'est celle du soin intensif.
"Putains de règles éthiques."
Elle voulut se redresser encore un peu plus mais fut secouée par une soudaine douleur au crâne, comme si quelqu'un s'était amusé à lui enfoncer une pioche dans le front. Elle se rappela avec amusement que c'était le traitement réservé aux premiers membres du Parti, lorsque ce dernier commençait tout juste à lutter contre les communistes, sur Kaiserde. Elle eut un rire cynique, eut à nouveau mal, et se plia en deux.
"Putain de merde !"
C'était assez de putain pour aujourd'hui, elle referma les yeux et se laissa aller au sommeil.
Puis trois heures passèrent.
...
"Elle s'est réveillée, ce matin."
"Oui."
Il y avait deux individu. Un médecin autochtone, et un Kaiserdien un peu sinistre.
"Ses blessures se résorbent vite, très vite. Pourtant nous sommes obligés de la soignée avec des moyens tout bonnement primitifs ! C'est une chance qu'elle soit à ce point résistante. Je ne savais pas qu'elle avait des antécédents de modifications génétique. A vrai dire, vous auriez-dû me le dire."
"Elle n'en a pas, docteur. C'est la première fois que vous soignez une Kaiserdienne ?"
"Non, pourquoi cette question ?"
"L'eugénisme est pratique dans un but strictement préventif. L'eugénisme et les modifications génétiques visant à améliorer un individu hors du cadre militaire sont strictement prohibée."
L'autochtone sembla un peu surprit et pencha la tête sur le côté.
"Mais cette femme n'a-elle pas fait l'armée ?"
"Elle a fait le service. Elle n'est pas fusilier ou commando. En d'autres termes, ses capacités de régénération sont strictement anormales."
"Je vois... Que comptez-vous faire, dans ce cas ?"
"Pouvons nous la réveiller ?"
"En soit, je ne devrai pas le permettre, non."
"Bien, dans ce cas soumettez-la à une batterie de test tant qu'elle dort. Si les résultats sont intéressants, nous la réveillerons."
Le médecin soupira et baissa un peu la tête.
"Bien, c'est vous le chef, de toute façon."
...
"Alice ?"
Elle cligna des yeux. Une douleur terrible lui vrillait les tempes, et elle avait l'impression pesante qu'une nuée d'insecte tournoyait autour de ses oreilles. Il lui fallut un peu de temps pour revenir à elle, d'autant plus que la voix continuait de l'appeler, calmement.
"Alice, vous êtes là ?"
"Hmmph."
Le bruit était un peu comparable à ce que pouvait sortir une gamine boudeuse refusant de se lever pour aller à l'école. L'autre attendit puis réitéra son appel. cette-fois, la diplomate ouvrit les yeux.
La même chambre blanche, d'un ennui mortel.
Tout comme les balles qui l'avaient traversées, mortelles, et pourtant elle était là, elle. Pas exactement en pleine forme, mais là. La diplomate porta machinalement sa main gauche au niveau de ses blessures avant de la retirer vivement du fait de la douleur que provoquait le contact avec les chairs blessées, et se redressa vers la personne à l'origine de son réveil, prenant pour l'occasion son air sévère habituel.
La simple idée que quelqu'un ait put l'observer dans une position de faiblesse, soit en dormi, l'énervait prodigieusement et elle réfléchissait déjà à un moyen d'insulter sans en avoir l'air celui qui se présenterait à elle.
Elle cligna des yeux, entrouvrit la bouche et réprima un hoquet de surprise.
C'était un homme atteint de calvitie, plutôt grand et sec, avec un visage anguleux et un regard de fouine.
Elle ne le connaissait pas, mais connaissait son uniforme.
Un manteau noir, court, coutures blanches, petit blason en forme d'épée sur l'épaule droite. Le service de sécurité du Dominium de Kaiserde.
La police secrète.
"Très heureux de voir que vous allez mieux, madame l'ambassadrice."
"Nous n'avons pas été présenté."
Cet homme la mettait très mal à l'aise. Sa simple présence lui inspirait un mélange de peur et de dégout. Voulait-on se débarrasser d'elle ? Ce type était-il avec eux ? Ou bien était-ce simplement l'individu charger de la protéger ? Plus probable.
Mais où étaient ses gardes du corps ?
Elle s’apprêtait à poser la question lorsque l'autre reprit la parole.
"Appelez-moi Asmerson. j'ai été chargé de veiller à votre sécurité durant votre... Convalescence."
"Trop aimable. Vous aviez quelque-chose à me dire, j'imagine ?"
Il eut un drôle de sourire et plongea une main dans son manteau, en sortant des rapports papiers (papiers ? Où était-elle soignée pour qu'on utilise ces antiquités ?) qu'il fit mine de feuilleter.
"Le docteur en charge de votre état a, semble-il, découvert quelques petites choses à votre sujet."
"Ah."
Elle comprit soudainement.
"Ces rapports en eux-même démontrent que vous êtes une mutante. Pourquoi est-ce que cela n'apparaissait nul-part sur vos dossiers ?"
"Excellente question."
"Il y aura une enquête, vous savez."
"Oui."
Un silence s'installa et l'agent prit un air qui se voulait sympathique.
"Oui, vous savez, évidemment. Bien, je vous propose quelque-chose. Comme de toute façon il est avéré que vous êtes une mutante, et que mes supérieurs vont me demander d'approfondir la question, je pourrai simplement vous laisser m'expliquer ce qui s'est passé."
L'autre haussa un sourcil et fit mine de réfléchir. Finalement, elle sourit, laissant apparaitre deux canines démesurément longues, et hocha imperceptiblement la tête, sans doute conscience qu'elle ne pouvait que retarder ce qui allait suivre, et qu'il serait sans doute plus simple de ne pas jouer la difficile avec ces gens.
"Soit. J'espère que vous avez le temps, ça va me prendre du temps."
"J'ai le temps."
Et elle commença son récit.
Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079

Avatar
17/10/1016 ETU 20:31
Message édité - Score : 2 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 2
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
L'histoire du centre Aleph, l'un des lieux les plus secret et protégé du Dominium débute avec celle d'une machine à café, au moment précis ou son créateur se donna la mort pour cette dernière.
...
Oui, vraiment.
Le docteur Gëssburg, c'était son nom, était l'une des sommité scientifique du Dominium, un véritable génie ayant entre-autre fait avancé la science militaire et l'industrie Kaiserdienne. De fait, lorsqu'il commença à se faire vieux, on lui accorda un "petit" budget et un petit bout de terre perdu quelque-part sur l'un des mondes tempéré du Dominium. Le docteur put ainsi s'adonner aux expériences qui lui faisaient envie hors du cadre contraignant des laboratoires étatiques.
Ce qui nous ramène à la Machine à Café.
Le "Distributeur Omnipotent Mark I", de son nom complet, s'étendait sur plus d'un kilomètre de long et de profondeur mais ressemblait, pour qui se contentait de l'utiliser, à un simple distributeur de boisson relié à quelques gros câbles et doté d'un clavier où il fallait écrire la commande.
Le système était simple. Un petit ordinateur déchiffrait ce qui était demandé et, à l'aide d'une base de donnée puissant allégrement dans l'extra-net galactique et dans les archives de galaxies précédentes (!), puis servait la boisson voulue, la générant à l'aide de cuves à atomes. La machinerie nécessaire à cette opération était titanesque, d'où la taille totale de la machine.
Seulement voilà, il y avait une faille, et pas des moindres: Les I.A étaient formellement interdites à travers le Dominium, et sans I.A, la machine était stupide, désespérément stupide. Elle ne pouvait répondre qu'à des demandes préenregistrée.
C'est ainsi que le bon docteur décida de s'incorporer dans le processus. Son intelligence servirait la machine tant qu'elle existerait.
...
Oui, vraiment.
Ainsi, lorsque des groupes armés et scientifiques du Dominium arrivèrent, Gëssburg ayant invité ses supérieurs à le faire avant de se transférer, ils découvrirent une machine absolument incroyable qui leur servit, entre-autre, l'un des meilleurs café qu'ils n'aient jamais goûtés.
Puis, suite à la demande de l'un des soldats, une "tasse de magma".
...
Et l'on créa ainsi le centre Aleph, premier d'une longue lignée, servant à répertorier, classifier et contrôler toutes les "anomalies notables" se trouvant sur le sol Kaiserdien ou ayant le malheur d'y entrer.
...
Désormais, la machine se trouvait dans une salle cubique aux murs blancs, accessibles via trois couloirs, le quatrième mur étant occupé par le distributeur. Un jolie distributeur rouge, entouré d'une marrée insensée de câbles noirs striés de jaune. Dans la pièce se trouvaient deux hommes, deux scientifiques en blouse blanche qui discutaient joyeusement, gobelet en main.
Le premier avait une abondante chevelure blonde et des lunettes de soleil, ce qui le faisait globalement passer pour un con malgré sa blouse et son air expert. L'autre était un asiatique au visage froid, assez statique.
Le blond ouvrit la parole.
"Alors Hiro', comme ça j'ai entendu dire que tes gars avaient ramenés leur cible ?"
Il y eut un silence inconfortable durant lequel "Hiro" se contenta de mépriser silencieusement son comparse, bien que dans les faits il l'appréciait bien.
"En effet. Honnêtement il ne faisait aucun doute qu'ils réussiraient, compte-tenu des moyens déployés."
"Ouais, enfin, j'ai entendu dire qu'il y avait eut de la perte."
Comme l'autre ne répondit pas le blond afficha un large sourire et but une longue gorgée de café, gorgée qu'il laissa volontairement durer, comme pour bien appuyer le côté un peu gênant de la situation. Soudainement, il repartit à l'attaque.
"Pourquoi les avoir fait entrer à quatre alors que tu avais au moins le quintuple d'agents sur le terrain ?"
"Je ne dirige pas les opérations Edwar, et tu le sais très bien. Je donne juste les objectifs. J'imagine que ce gros con de sergent chef voulait économiser ses forces ou empêcher le sujet de fuir. Enfin, le principal c'est que désormais nous l'avons."
"Ouais ouais ouais... Et d'ailleurs t'as de la chance: C'est du jamais vu, ce sujet, très intéressant. J'ai fais une demande pour être muté dans ta section dès que j'en aurai terminé avec les tests d'armes-acides."
Hiro' ne semblait pas foncièrement convaincu.
"Hmhm. Dis-moi, qu'est-ce que tu bois, ça ne ressemble pas à du café."
"J'ai demandé une tasse de réflexion. Je crois que la machine a interprétée ça comme une sorte de dope mentale. Je suis sur un problème un peu complexe, je me boost avant d'y retourner. T'en veux ?"
"Non merci, Edwar."
Nouveau silence, l'autre se remit à siroter en le fixant derrière ses lunettes.
"Bon, j'y retourne. A plus tard."
"Yo' !"
Le docteur "Hiro" jeta son gobelet dans une poubelle verte dédiée à cette tâche, et fit mine de s'éloigner. De son côté, Edwar approcha de la machine, prit l'air de la réflexion intense et finit par taper "orgasme mémétique" sur le clavier, un sourire fier plaqué aux lèvres.
La chambre était une salle cubique, très blanche, illuminée par des diodes situées sous chaque carreau du carrelage, composé d'une sorte d'épais plexiglas. Le sujet se trouvait en son centre, roulé en boule et maintenu en place par des champs de forces eux-même générés par des drones. Comme la pièce était totalement hermétique, l'observation quotidienne exécutée par les scientifiques se faisait via des caméras. Occasionnellement, on entrait, mais seulement avec un masque à gaz: Le sujet était capable de provoquer une peur panique innommable en passant par des phéromones, ce qui expliquait sans doute comment il avait put éliminer près de trois soldats lors de sa capture.
Par ailleurs, on lui avait trouvé un certain talent pour détraquer les machines du fait de sa simple présence, talent qu'il n'avait plus utilisé depuis quelques temps, ce qui intriguait les scientifiques et inquiétait les militaires en charge de la sécurité.
Hiroshowa, car c'était son nom complet, entra dans la pièce. Il portait un masque à gaz et avait une sorte de pochette plastifiée contenant un fluide rouge dans les mains.
"Bonjour sujet. Comment allez-vous ?"
Après un temps sans réponse, le docteur lança au sujet la pochette, qui traversa le champ de force avec un léger grésillement. La chose semble se déplier, saisissant la poche et la déchirant d'un coup de dent pour en boire le contenu. Le docteur l'observa avec le silence religieux d'un expert zoologue assistant à un accouplement.
"Allons, nous avons tous que vous êtes en mesure de parler. Il ne sert à rien de rester... Sauvage."
Bref silence.
"Je veux vous poser quelques questions."
"Vous avez... Mon attention."
Le docteur hocha la tête et se retourna vers l'une des caméras, comme pour indiquer à ceux l'observant d'enregistrer ce qui allait suivre.
"Qu'êtes-vous."
"Le reflet déformé de votre fin."
Sa voix était infâme, quasiment indescriptible. Un mélange insensé de gargouillement, de raclement de d'inspiration douloureuse, similaires à celle d'un asthmatique.
"Mais encore ?"
"Un oracle."
Le docteur pousse un soupire et commença à contourner le sujet, mains dans le dos. L'autre ne fit pas l'effort de le suivre des yeux.
"Avez-vous encore faim ?"
"C'est... Ma nature."
"Mais vous étiez humain."
"Évolué... J'ai, évolué..."
Il avait prononcé le mot "évolué" avec une soudaine netteté qui figea le docteur.
"Comment."
La chose eut ce qui ressembla à un rire. Elle se déploya, comme pour se lever, et Hiroshowa recula d'un pas.
"Vous saurez, bientôt. Ou alors vous évoluerez à votre tour. Oui."
"Je pense que ce sera tout pour le moment. Je reviendrai peut-être avec de quoi manger."
Au moment ou le docteur s’apprêta à passer la porte de la cellule, le sujet était totalement redressé. Un liquide indéfinissable suintait de son corps, et le scientifique se promit de le soumettre à analyse.
"Ne me prenez pas pour un animal."
Et le scientifique quitta la pièce.
Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079

Avatar
25/10/1016 ETU 15:14
Message édité - Score : 3 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Extrait du journal intime du docteur Alexander Burton
https://youtu.be/3Qf52PXBKAc
C'est une véritable épidémie.
D'abord le Commun et son empire, puis le Chorus (je crois que c'est le nom ?) infectant des centaines de milliers de Fenrir, et maintenant nous.
Infectés ? Malades ? Mutants ? Parasites ? Je n'ai absolument aucune idée de comment je dois les appeler, eux-même ne se donnent pas de nom. Évidemment, ce serait trop simple sinon. Ils se considèrent comme l'évolution logique des Kaiserdiens, destinés à les supplanter.
En soit, je pense que cette idée ne déplaît pas à tout le monde: Ils sont en effet physiquement supérieurs aux notre. Problème: Ils sont aussi et surtout violents. C'est comme si un instinct les poussait à tuer tout ceux n'appartenant pas à leur soit-disant "nouvelle espèce" (tiens, comment ça rend en Haut Baroque ? Novae genus ? Probablement. A partir de maintenant je vais les appeler les "Novaes").
Bref, tout est allé très vite, et je n'ai été mis au courant de la vérité que récemment.
A l'origine je travaillait dans une sorte de clinique privée (pour autant qu'il existe quoi que ce soit de privé en Kaiserde) ou nous étudions les capacités extrasensorielles de certaines espèces aliens, et leur manifestation chez les Kaiserdiens et autres habitants du Dominium. C'est pour ça qu'ils sont venus me chercher: Je suis l'un des plus grand expert en la matière, ce qui en soit est plutôt inquiétant puisque j'ai moi-même l'impression de n'être qu'un néophyte ignorant.
Bref, donc je travaillais dans cette clinique, sur la planète... Non, je ne pense pas avoir le droit de donner son nom. Ils veulent que tout reste secret. Du moins, ces détails là.
Je travaillais dans cette clinique quand ils ont sonnés l'alerte sanitaire. En l'espace de trois jours elle est passée de code "Rouge" (épidémie grave mais locale), à code "Bleu". Soit la loi martiale.
Le code bleu est un cas théorique un peu particulier qui, pour ce que j'en sais, n'étais jamais arrivé auparavant. Même lors de la fameuse invasion de non-mort ayant frappée Ismaikhla.
Lors d'un code bleu, les pleins pouvoirs sont donnés à l'armée, qui est par ailleurs sous contrôle des services sanitaires de la planète. Il est interdit de quitter ou de rejoindre cette dernière, et les déplacement d'une ville à l'autre sont plus que limités. Bien entendu, une titanesque campagne de communication fut mise en place pour éviter une panique généralisée: Rien d'intraitable, juste un parasite inoffensif se répandant sur toute la planète qui, d'ici quelques mois, serait entièrement éliminé. Cependant il ne devait pas quitter la planète pour des raisons évidentes.
Juste un parasite. Ils nous prenaient vraiment pour des cons. Comment ne pas les comprendre ceci dit: La population s'est montrée particulièrement docile, même si elle savait que cette histoire de parasite n'était qu'un prétexte. Je ne suis pas d'origine Kaiserdienne, et j'ai été éduqué sur un monde indépendant ou nous vivions selon une culture de l'individualisme et de l'achat compulsif. La société très communautaire du Dominium m'as de fait toujours semblé un peu... Moutonnante, bien que très ordonnée. (Ou moutonnante CAR très ordonnée ? Aucune idée). Enfin, je dois dire que dans ce genre de situation, c'est plutôt pratique: Dans d'autres empires, un code bleu aurait sans doute provoqué une panique généralisée. Ici, au moins, les chose se passent dans l'ordre le plus total.
Mais revenons à nos Novae. Pour ce que j'ai pu apprendre, ils se trouvaient déjà dans notre population depuis plusieurs dizaines d'année, voir même plus, mais en quantité trop infime pour qu'ils soient ne serait-ce que détecté. Ils passaient généralement pour des sortes de légendes urbaines prenant leur source dans des actes criminels et terroristes infâme. Après il convient de noter que les mondes du Dominium sont très sécurisés, les crimes de cette ampleur sont rare. C'est sans doute pour ça que les autorités ont commencée à enquêter sur eux bien avant que la situation ne dégénère.
Les Novae, qui jusque-là apparaissaient spontanément dans la population et de manière trop diffuse pour représenter une menace globale, ont commencés à se... Reproduire. Ils infectent des Kaiserdiens (uniquement, ils ne portent aucun intérêt aux aliens) via un moyen inconnu, et les enfants de ces derniers naissent dès-lors avec des capacités dites psioniques. J'ai entendu dire qu'ils souffraient parfois de modifications physiques, telles que des cornes ou des canines excessivement longues, mais je n'ai pour le moment pas eut l'occasion de vraiment vérifier la véracité de ces rumeurs.
Quoi qu'il en soit, une première génération d'enfants mutant est apparue, principalement sur la zone sud-ouest de la planète, provoquant un chaos sans nom. En effet, c'est vers l'age de sept ans que les capacités commencent à se prononcer, ainsi que leur besoin compulsif d'éliminer la "race inférieure". Voilà qui sonne délicieusement ironique, quand on sait quelles étaient les plans du Dominium, au début de son existence...
Le pire étant que, pour une raison X ou Y, certains adultes ont aussi commencés à muter. Là ou les enfants nés d'infection sont relativement "sains", à comprendre qu'ils peuvent à priori se reproduire et que, passé leur pouvoir et leur caractère meurtrier, ils sont plus ou moins sain d'esprits, les adultes ayant mutés sont...
Des monstres.
C'est vraiment le seul terme approprié. Leurs capacités sont étranges, changeant d'un individu à l'autre. De même, leur physique peut parfois, souvent, souffrir de difformités ignobles, et leur psyché est pour sa part réduite en cendre. Ils sont fous, dangereux. Leur unique objectif semble de rejoindre les "enfants", sans doute pour les protéger. A priori ils peuvent détecter leur présence sur une zone de plus d'une centaine de kilomètres.
Bref, en conséquence de tout ça, le sud-ouest de la planète a été déclaré zone de guerre et les familles n'ont plus le droit d'avoir d'enfants. De même, tout les enfants en cours de gestation ont été avortés.
Là, ça a été le chaos. A croire que l'instinct parental est bien plus puissant que le vernis de la civilisation Kaiserdienne.
Deux semaines après que le code bleu ait été proclamé, les gens sont descendus dans la rue pour s'en prendre aux autorités, et les autorités sont venues me chercher, m'ont dites qu'elles avaient besoin de moi, et m'ont amenés à leur centre de recherche. Très honnêtement, si je doute que cette "épidémie" représente une menace pour le Dominium, je pense que ce monde ne va pas se relever.

Pages : 1