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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 27/10/1016 ETU 23:48 |
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Score : 10
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HRP Titre : "L'abîme appelle l'abîme." Ambiance musicale : E.S. Posthumus - Harappa : https://youtu.be/WwOKKU61jh0 _______________ *Slash ! Chlak !* Au nom des forces du Bien et de la liberté miséricordieuse. Effacez mes transgressions. J'ai été trop faible pour combattre... Lavez-moi complètement de mon iniquité. Et purifiez moi de mon péché. *Shlak !* Rendez moi la joie que procure le Salut, Et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne ! J'enseignerai les voies du Bien à ceux qui les transgressent. Et les pécheurs reviendront alors dans le droit chemin... Quelqu'un frappa à la porte de la cabine. Dans un crissement mécanique rapide, elle s'ouvrit et laissa y entrer un homme de haute stature, vêtu d'une longue toge blanche. Son visage était caché par une large capuche qu'il retira dès que la porte se referma derrière lui. Il resta ainsi debout sans dire mot. La Cabine était plongée dans l'ombre. Seul quelques bougies à moitié consumées offraient une légère source de lumière. Devant l'homme, se tenait une jeune femme de presque une trentaine d'années. Sa respiration était haletante. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et tombaient sur son corps à moitié dénudé. Elle tenait dans l'une de ses main un fouet à lanières de cuir clouté. Des gouttes de sang tombaient sur le sol. Son dos était tout ensanglanté... Haute Valkyrie, nous sommes en vue de la Capitale... Nous avons l'autorisation de nous poser sur la plateforme de l'Empereur. Nous accèderons ainsi plus rapidement dans l'Assemblée Galactique. Chère Soeur... Je... J'ai beaucoup prié ces dernières heures... Par ces temps troublés, les gens de Bien s'éteignent les premiers... Quelle abomination ! Mais surmontez ce sacrifice et louez les martyrs qui ont oeuvrés contre le Mal ! Ne les pleurez pas trop longtemps, les soldats du Bien ne peuvent pas se permettre d'avoir du répit face aux incarnations du Malin. Vos larmes sont plus précieuses que votre douleur. Ne les gaspillez pas inutilement ! L'homme prit une serviette et la trempa dans une bassine d'eau fraîche. Il l'appliqua alors sur le dos meurtri de la jeune femme afin de la nettoyer. Sous les plaies, d'abominables cicatrices zébraient complètement son dos et ses épaules. Ne vous en faites pas Inquisiteur Hablon. Je n'ai pas perdu de vue le droit chemin malgré la douleur qui me ronge. Elle fera ma force pour affronter nos ennemis. Alors, il chancèleront, il périront devant le Bien ! Nous effaceront leur nom pour toujours et à perpétuité... Le Saint Empire ne peux pas laisser ces actes impunis. Notre devoir est d'agir. Merci de vous être enquis de moi. Maintenant, partez. Laissez moi me préparer... L'Inquisiteur déposa la serviette imbibée de sang et se rinça les mains avant de remettre en silence sa capuche et sortir. Le silence se fit dans la cabine. Jusqu'à devenir trop pesant. Les larmes coulaient sur les joues de Feriel. Malgré ses poings serrés qui tremblaient, elle n'arrivait plus à se contenir. Quelque chose avait été arraché en elle. Le poids de la solitude se fit alors de plus en plus lourd. D'un geste vif, elle envoya son fouet claquer de nouveau sur son dos. Elle venait de perdre la seule chose qui lui importait sentimentalement dans l'univers, qui pouvait la protéger et la rassurer de ses mains protectrices et aimantes. Son foyer. Même si cela faisait bientôt plus de quinze ans qu'elle avait quitté sa maison et qu'elle n'avait plus revu les siens, un peu d'elle était resté là bas. Mais le Mal venait de tout anéantir... Elle se rappelait de la maison sur la colline, de la chaleur d'été, du parfum des fleurs de printemps, des animaux dans l'étable et du froid de l'hiver. Les rires, les pleurs. Tout avait disparu en un éclair. Tous ces précieux souvenirs étaient désormais plongés dans l'ombre... --------------------- La Bonté, le vaisseau Amiral de la IV Flotte Spatiale Salusienne venait de se poser sur la Capitale. Feriel était désormais vêtue de son armure dorée. Sa cape d'un blanc immaculé, flottait au fil de ses pas assurés. Elle portait son casque ailé au creux de son bras et avait la main posée sur le pommeau de son épée. Elle était entourée de toute une escouade de soldats d'élite qui portaient la même armure que les soldats Salusiens, mais entièrement dorée. Ils étaient armés de terrifiantes hallebardes en forme de croix qu'ils portaient à la verticale. Le soldat de tête portait un étendard Salusien légèrement différent de l'original. Lorsque les autres soldats en garde à l'hémicycle les croisaient, ils s'arrêtaient tous pour saluer Feriel, qui ne leur prêtait absolument aucune attention sur son passage. La porte de la grande salle principale s'ouvrit alors à la volée. Feriel entra la première, à chacun de ses pas, le bruit de ses talons résonnaient dans tout l'hémicycle. Ses cheveux châtains semblaient flotter d'une façon irréelle autour de sa tête. Ses yeux d'un bleu-vert profond étincelaient d'une détermination à nulle autre pareil. Alors qu'elle avançait en ignorant tous ceux et celles qui se trouvaient autour d'elle, ses soldats d'élite prirent alors leurs positions dans toute la salle, n'hésitant pas à menacer les soldats de différentes factions, même Salusiens, avec leurs terribles armes. Le brouhaha causé par cette entrée musclée devint quasi assourdissant. Forces du Bien, délivrez moi de mes ennemis. Protégez moi contre mes adversaires ! Délivrez moi du Mal ! Et sauvez moi des êtres sanguinaires ! Car voici, ils sont aux aguets pour nous ôter la vie. Malgré notre innocence, ils courent, ils se préparent. Quelle que soit leur pouvoir, j'ai espoir dans le Bien. Car c'est ma plus haute retraite... Saints Archanges, donnez moi la force d'affronter mes peurs. Pour que le Bien toujours vaincre le Mal ! Feriel s'était arrêtée devant l'Empereur Flavius. Elle l'observa quelques instants de son regard perçant, immobile. Il était enfin devant elle. Puis, prenant une grande inspiration, elle posa son genou à terre. Elle plaça lentement son casque ailé devant l'Empereur et dégaina son épée hors de son fourreau. Alors, elle tourna la pointe de son arme étincelante vers le sol en s'appuyant dessus. Feriel inclina la tête devant Flavius avant de prononcer quelques mots à voix haute : Empereur Flavius... Soyez Béni ! En tant que votre fervent soldat, je me présente humblement à vous en personne. Je suis Feriel Salutaris, Haute Valkyrie de l'Empire Salusien. Enfin nous nous retrouvons... Père...
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 28/10/1016 ETU 08:20 |
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Score : 6
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Si Hismer était resté totalement stoïque durant toute la scène, une brève lueur d'amusement éclaira son regard lorsqu'il entendit le mot "Archanges". Encore une satanée prêcheuse. Heureusement qu'il représentait sa nation personnellement, depuis... Quelques temps déjà. Ses diplomates, non, SA diplomate aurait fait une crise de démence en voyant une telle arrivée. ... Ceci dit, sa chère diplomate faisait fréquemment des crises de démence. La commissaire servant de garde du corps au Guide, qui était par ailleurs la sœur de sa secrétaire privée, se pencha un peu: Elle aussi pensait à la petite peste qui représentait habituellement le Dominium. "On dirait bien la version Salusienne d'Alice." "Vous trouvez ?" "Il y a des ressemblances." Elle se redressa et le tyran eut un petit sourire en coin. Oui, il y avait des ressemblances. Et soudainement, l'autre s'inclina, et éclaira enfin la galaxie de son identité profonde. Le sourire en coin se tordit durant un très court instant, puis devint plus large, plus franc. Ainsi-donc, il restait de la famille à l'empereur. Excellent. Il croisa les bras et se pencha imperceptiblement en avant, comme pour mieux constater de la réaction du paladin. Celle-ci promettait d'être intéressante, quelle qu'elle soit.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 29/10/1016 ETU 03:41 |
Score : 4
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Lors de l'entrée dans l'Hémicycle, Flavius eut d'abord du mal à y croire, il savait que... enfin, oui il s'en était douté, mais pas de cette manière, cette entrée était disons le assez brusque, bien qu'il se laissa tout de même porter par les sermons religieux Salusiens que la jeune femme amenait avec elle, avec une assurance bien prononcée. Oui, forcément, il s'en était douté, après tout... pourquoi en aurait-il autrement ? Mais il ne perdit pas contenance, après tout, ce n'était qu'un événement parmi d'autre. Quand la jeune femme se posta devant lui, Flavius lui retourna le même regard déterminé, ne sachant trop à quoi s'en tenir. Ces hommes étaient Salusiens, oui, assurément même, mais quelque chose d'étrange ressortait de cette personne face à elle, presque un air de déjà vu, rapidement balayé par la pensé que ses troubles liés aux derniers événements devaient en être la raison. Quand celle-ci posa son casque ailé, et s'appuya sur sa lame face à lui, tout semblait normal, jusqu'à ce qu'il entende ce nom... il crut d'abord à un autre tour de son esprit sous tension en cette période sombre, les vieux souvenirs remontant intempestivement depuis un moment jusqu'à lui, l'harcelant sans cesse pour lui rappeler ce qu'il avait perdu... ou plutôt l'espoir définitif qu'il avait perdu de les retrouver, car cela faisait déjà bien longtemps qu'il les avait abandonné. Mais quand le dernier mot de la jeune femme retenti, et qu'elle redressa son regard... si l'on avait demandé à un acteur de jouer la surprise, de la surjouer même, il n'aurait pu mieux faire que Flavius. Sa mâchoire en tomba presque alors que ses yeux s'écarquillaient comme jamais. Quoi. Non. Si. Oui. Peut-être. Oui ! Si ! Il resta ainsi plusieurs longues secondes, devant son propre étonnement, cela faisait tellement longtemps... tellement... avait-il tant vieilli que cela, il reconnaissait maintenant ses traits; il gardait encore le souvenir de cette jeune fille, de sa mère, de... à cet instant, le regard de Flavius se fit presque implorant, cherchant inconsciemment une réponse dans ceux de Feriel... avant de se résoudre à la réponse que ceux-ci lui retournait : c'était la seule, la dernière de ceux dont il avait encore le souvenir. Feriel... ma fille... Un mot sortait enfin de sa bouche. Si longtemps, oui, une jeune fille, et maintenant... Haute Valkyrie ? Si il y avait cru un jour... si il avait seulement cru ne serait-ce que pouvoir la revoir un jour... non il n'y aurait pas cru, c'était comme si l'événement n'était pas réel devant le mélange d'espoir recouvert et de surprise, car de toutes les circonstances où il avait pu imaginer ce type de scénario, celle qui se présentait à lui était bien la plus improbable à ses yeux. Haute Valkyrie, Feriel Salutaris... Il semblait peu à peu reprendre ses esprits, et la convia d'un geste à se relever, un autre silence de quelques secondes prit encore la salle alors qu'il l'observa, n'arrivant à soustraire son regard... plusieurs décennies qu'il ne l'avait pu le poser sur elle. Un soldat du Bien ! Il reprit complètement contenance, l'effet de surprise, bien grand, venait de passer en partie. Une Divine providence ! Flavius semblait tout de même content, bien qu'il avait réussi à reprendre le rôle qu'il s'imposait. Il fit un pas en avant, et hésita presque à poser sa main sur la joue du Feriel, à la vieille habitude alors qu'elle n'était encore qu'une enfant... mais dans son geste, imperceptiblement partie dans ce sens, il se ravisa devant la scène publique, sa main glissant simplement sur son épaule, d'un salut proche restant dans les standards Salusiens assez "fraternels". Ma Fille, en ces temps incertains, quel plaisir de te retrouver du côté de notre combat à tous, pour le Bien... et du côté des vivants. Il était amusant de noter que dans ce cas précis, rien à part l'intonation ne pouvait laisser présager de la proximité qu'induisait le terme "ma fille", ou même la réciproque "mon père", la nation Salusienne s'était en effet faite experte de ces propos par sa religion, noyant presque leur sens, les prêtres lançant des "mon fils/ma fille" à tout va alors que le retour de "mon père" était tout naturel. Au delà de cette simple joie, que me vaut la présence en personne de la... Haute Valkyrie ? Oui, la procédure reprenait le rythme, un automatisme martial dont peu de Salusien arrivaient à se défaire quand ils commençaient à évoquer les titres, le retour au vouvoiement en était la preuve, mélangeant avec subtilité le premier tutoiement dont il avait fait preuve. Ma fille, dîtes-moi sans gène... car en ces temps troubles, retrouver des gens de Bien est toujours d'un réconfort certain pour nos âmes... Terme encore utilisé avec la nuance d'intonation laissant encore à chacun supposer de son sens. A cet instant, Flavius détourna enfin le regard de Feriel, qu'il n'avait pas lâché jusqu'ici... pour parcourir d'un autre regard circonspect la salle, passant sur ces Paladins à l'armature dorées à la couleur propre et... différente, jusqu'à cet étendard. Son regard revint ensuite sur Feriel, croisant le siens, toujours plein de sens, toujours satisfait et... interrogatoire, car Dieu sait qu'ils avaient à discuter.
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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 29/10/1016 ETU 09:23 |
Score : 4
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Ambiance musicale : Trailerhead - Prelude to Paradise : https://youtu.be/OuX3denFcSw _______________ Feriel se souvenait de ce jour où Il s'en était allé, alors qu'elle n'était encore qu'une petite fille. Elle était devenue inconsolable durant des jours et des jours. Peu à peu elle se faisait à l'idée que son "papa" était parti de la maison pour toujours. Elle se souvenait des jeux qu'ils avaient, de sa façon qu'il avait de la soigner après qu'elle se soit fait mal, et de comment il la prenait sur ses larges épaules pour la ramener chez eux. Feriel s'était jurée de revoir un beau jour son père. C'était devenu une véritable épreuve pour sa famille resté derrière d'oublier. Car avec les nouvelles fonctions de Flavius, tout le monde entendait parler de lui sur Salusa. Lorsque Feriel fut en âge, elle entra alors dans les ordres religieux Salusiens au couvent. Elle y fit toute son éducation religieuse. Elle était devenue une soeur du Bien exemplaire, priant et oeuvrant chaque jours pour les gens du peuple Salusien. Elle trouva dans la religion une nouvelle façon d'apaiser son coeur déchiré par la séparation de son père. Elle passa des années de paix et de bonheur dans ce couvent. Jusqu'au jour où les pillages des Brigands prirent pour cible les campagnes Salusiennes. Malgré la faction de Paladins qui protégeait son couvent, il fut entièrement pillé et brûlé. Quand les renforts arrivèrent, il était déjà trop tard. Feriel était la seule survivante du carnage. Grièvement blessée, elle fut sauvée par le Frère Hablon, qui devint par la suite son mentor et bien plus tard, Inquisiteur. Lorsqu'elle sortit de convalescence, elle implora le Frère Hablon pour qu'il l'intègre à l'armée Salusienne. Ce dernier refusa. Les femmes ne pouvaient pas intégrer la Sainte armée. Mais devant l'insistance et la détermination dont elle fit preuve, il s'arrangea alors pour l'y intégrer à contre coeur. Prenant alors personnellement la responsabilité de toute son éducation militaire. Déterminée à devenir assez forte pour se battre contre les forces du Mal, elle s'entraîna sans relâche. Sa foi et ses capacités furent mises à l'épreuve sans cesse. Chaque jours elle se renforçait, ne perdant toujours pas de vue son désir de retrouver un jour son père. C'était ce qui la maintenait et la poussait à se dépasser. Ses capacités au sein de l'armée Salusienne furent récompensés lorsqu'elle commença à gravir péniblement les échelons de la hiérarchie militaire. Lorsque la guerre fit de nouveau rage au sein de l'Empire, elle s'illustra héroïquement au combat dans le Secteur Origine contre les Essaims mortels de l'Ombre Dévorante, gagnant glorieusement la bataille. Sa réputation au sein des soldats devint rapidement légendaire. Elle se faisait appeler respectueusement la "Petite Vierge Salusienne". C'est là que les Hauts Prêtres décidèrent de l'élever au rang de Haute Valkyrie, lui confiant le commandement de la IV flotte Spatiale Salusienne, défendant le Secteur Origine. Après tant d'efforts, de prières et de souffrances, elle n'avait jamais été aussi proche d'atteindre son but, de revoir son père en personne. De pouvoir de nouveau le serrer dans ses bras. De sentir sa tendre main caleuse sur sa joue. Mais surtout combler le vide déchirant de son coeur... Etrange chose qu'est le destin... Ca y est, elle se tenait enfin devant lui. Ses traits étaient toujours les mêmes que dans ses lointains souvenirs. Elle retrouva même l'étincelle qu'il avait dans son regard avant, lorsqu'il réalisa que c'était bien elle. Feriel avait jusqu'à ce moment réussie à conserver ses sentiments. Mais lorsque Flavius posa la main sur son épaule, elle tressaillit. Une décharge d'émotions parcouru tout son corps. Son regard jusqu'alors déterminé se voila. Non. Elle ne pouvait pas se laisser aller. Pas ici. Pas maintenant. Pas après tout ce qui c'était passé. Elle devait lutter pour rester forte, comme elle l'avait toujours fait. Etrange chose qu'est le destin... Lorsque rien ne se passe comme on l'avait tant imaginé... Haut Paladin Flavius. Moi aussi, je suis heureuse de vous retrouver... Cependant... Vous vous doutez des raisons qui m'amènent urgemment ici en personne. Feriel s'était redressée, tout en reprenant son casque et en glissant son épée dans son fourreau. Elle se tenait parfaitement droite. Son coeur battait tellement fort qu'elle dut faire une courte pause pour inspirer calmement. Nous avons tous assistés impuissants à la tragique destruction de Salusa par les forces Démoniaques... Notre saint foyer... Que nos prières accompagnent et apportent la paix à toutes ces âmes innocentes, montés aux Cieux... L'Empire Salusien est touché en plein coeur. Notre histoire, le socle saint de notre glorieuse civilisation a été réduit à néant par le Mal... Le peuple est désemparé, fou de chagrin et en colère. Les Hauts Prêtres m'ont demandé de venir ici devant vous en personne. Beaucoup vous trouvent désormais trop faible dans la tâche qui vous incombe face au Mal qui est devant vous. Après l'avoir côtoyé de si près pendant tout ce temps, il pensent que votre jugement du Bien est désormais voilé par votre trop grande Bonté, qu'elle laisse le Mal vous manipuler insidieusement pour mieux gangréner la Galaxie et gagner en puissance. Et c'est ce qui vient de se produire avec Salusa... Beaucoup de Hauts Prêtres sont encore corps et âme avec vous. Mais il est temps que les massacres du peuple Salusien s'arrêtent le plus tôt possible, avant qu'il ne soit trop tard pour notre peuple... La Croisade contre les forces du Mal doit reprendre dès maintenant ! Car ils sont à notre porte. En particulier depuis que ces Commandants Extra-Galactiques ont amené avec eux leur propres fléaux. L'Empire Salusien ne doit montrer aucune faiblesse devant toute la Galaxie. Notre peuple est fort et ne doit pas se laisser dominer par la folie qui se tapie dans les ombres de l'Enfer ! Même certains alliés se permettent de nous tourner le dos en nous lançant des ultimatums insensés, oubliant tout le bien que nous leurs avons apportés dans le passé... Tout ça à cause de votre manque de discernement... A cause de votre faiblesse... Feriel sentait qu'elle commençait à s'emporter dans ses paroles. Elle allait sans doute franchir la limite, mais elle disait la vérité qui sommeillait au fond de son coeur. Malgré le bonheur qu'elle éprouvait en revoyant son père, elle ne pouvait pas oublier ses devoirs envers son peuple et son rang. Vaincre ses sentiments pour vaincre le Mal, c'était ce qu'il lui avait été enseigné. C'est pourquoi, désormais, l'Empire Salusien va devoir se partager... Partage nécessaire pour nous protéger tous. Nous comprenons que le poids de certaines décisions et responsabilités n'est pas facile à porter, Haut Paladin. Nous sommes résolus à porter ces fardeaux pour vous. Les Hauts prêtres m'ont choisie pour diriger cette nouvelle Armée Sacrée Salusienne. Beaucoup de de mondes de l'Empire nous ont déjà rejoint dans cette Croisade. Et La Question saura punir les Méchants comme il se doit. Et éviter à l'avenir de pareilles mascarades, tels ces procès... Procès entièrement gangrenés par les graines maléfiques de la Fourberie, du Mensonge et de la Traitrise ! Un tel Chaos ne doit plus avoir lieu dans notre Sainte Assemblée. Désormais à l'avenir, je serai celle qui jugera les personnifications du Malin à votre place au nom du Bien... Vous êtes trop important pour notre Peuple pour vous laisser détruire de la sorte par l'influence du Mal. Laissez moi être votre Main dévouée...
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 03/11/1016 ETU 03:50 |
Score : 2
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Flavius était resté dans un silence assez prononcé, long, et il ne savait pas lui même si il en était encore sous le coup de cette émotion associée à ces retrouvailles... ou les raisons de celles-ci. Quand l'événement sur Salusa fût mentionné, il ne put s'empêcher de refréner un sentiment de tristesse encore présent, prenant chaque Salusien à l'évocation de cette catastrophe, à l'évocation de l'oeuvre du... Mal. Il l'avait écouté, et son regard ne s'était pourtant pas vidé de cette tendresse naturelle, mais celui-ci s'était aussi fait plus... résigné, tout comme celui de Feriel, tout deux semblait tenir ça en commun, le sentiment du devoir de Foi envers leur peuple était omniprésent, et revenait toujours au galop quelques soient les instants. Ainsi soit-il. Il lâcha ces mots doucement et lentement, phrase type de l'acceptation Salusienne. Cet instant devait arriver, et inévitablement, la tournure tragique de Salusa avait fini par le précipiter. Bien que d'un point de vu extérieur, Salusa ressemblait à une Théocratie toute somme classique, le fond avait toujours été plus subtil, comme dans toutes les civilisations humaines en soient. Là où les amalgames laissaient croire que Salusa suivait sans exception ses préceptes religieux, cette généralisation plutôt correcte dans le fond n'autorisait pas la nuance, qui donnait plutôt pour définition réelle que oui, tous suivaient ces préceptes... mais à plus ou moins certains degrés. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, Flavius avait toujours fait partie de la branche... "modérée", bien qu'en soit les néophytes ne pouvait y voir qu'un fanatique parmi d'autres, tant le discernement était dur à faire pour les non Salusiens, mais la différence existait pourtant. Les inquisiteurs Salusiens en étaient l'exemple type, pour tout étranger qui pouvait encore douter que la Foi ne pouvait pas être poussé au delà de ce dont ils avaient été habitué. Oui, ainsi soit-il. Flavius répéta ces mots encore une fois, comme pour se les certifier. Oui, Salusa avait aussi connu son propre lot de troubles internes, mais le ciment religieux des Salusiens était telle que ces quelques "divergences" n'étaient jamais allées plus loin, en soit la doctrine religieuse commune orientaient toujours les dissensions à de simple jugement d'implication, tout le monde était d'accord pour faire le Bien, tout le monde était d'accord pour combattre le Mal... mais à plus ou moins grande intensité. Et il en aurait pu toujours rester ainsi... si cet événement n'était pas arrivé. Comment pouvaient-ils ne pas les comprendre ? Le Seau de leur civilisation venait d'être détruit par la perfidie du Mal, et il ne pouvait nier que si il s'était montré plus dur dès le début... si il avait éliminé celui-ci à sa source, tout cela ne serait jamais arrivé. Flavius avait tourné rapidement la tête vers Marcius, toujours présent, quand Feriel avait évoqué ces nombreux Haut Prêtre partisan de cette idée nouvelle... et il vu dans son regard un mélange de honte et d'approbation, par son accord avec ce qu'il se passait. Ainsi soit-il. Flavius avait maintenant prononcé ces mots bien plus fort, pour que tous les entendent, en fixant maintenant son regard sur Feriel. Cet instant devait arriver, et bien qu'il ne l'avait jamais réellement espéré, il devait l'accepter... et il était un tant soit peu rassuré de voir qui en était à la tête aujourd'hui. Il avait toujours du mal à y croire, oui, chose étrange qu'est le destin, destin qui pourrait bien rire de la situation, deux être d'une même famille pensant s'être perdu à jamais... et pour qui se retrouver aura coûté le prix de ce qui leur avaient toujours secrètement manqué, leur relation, sacrifié sur l'autel du devoir qui avait pour tout deux pris le sens de toute leur Vie, de tout ce qu'il leur en restait. Flavius poursuivit alors que le silence avait encore pris la salle. J'accepte... Haute Valkyrie, je comprends les circonstances amenant à cette décision, tous sommes blessées par le désastre qu'a apporté le Mal sur Salusa... je ne peux donc que comprendre aussi ces paroles durs à mon égard, mon cœur ne peut ne me dire si vous avez entièrement raison, mais le fait est que vous n'avez pas entièrement tord... Oui, ils s'étaient fin retrouvés... mais le destin avait maintenant voulu liés celle-ci à autre chose... à leur cause. Alors oui, qu'il en soit ainsi. Il marqua une petite pause, laissant le silence reprendre ses droits, avant de terminer avec cette phrase d'une intonation solennel. Haute Valkyrie, puissiez-vous m'être d'un Saint Secours en ces temps troubles, car c'est ce que je crois. Un regard résigné, ce que devait arriver arriva, et comme pour justifier le caractère inéluctable de ce destin, celui-ci était placé sous la marque de son propre sang... celui de sa fille.
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