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Cdt. Django
Respect diplomatique : 6 04/11/1016 ETU 21:27 |
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(Le rite.Partie I) --- --- Django... Django... réveille toi. Réveille toi mon chéri . Allez ! Django... Des yeux s'ouvrent écarquillés. La voix cesse. Une fine brise s'engouffre à travers la chaleur moite et pesante de la toile dressée simplement et se distingue de l'air ambiant par sa chaude et sèche empreinte. Elle s'appuie sur le corps du rêveur, provoquant une vague de mal être intense et courte. Encore quelques heures avant la tombée de la nuit. Les senteurs de sueur, crasse, tissus, végétaux, nourriture s'étaient combinées et parfumaient la pièce d'une odeur supportable mais écœurante. Des raisonnements qui se mordent la queue, des questions existentielles d'autres anodines laissées sans ou avec légères réponses, des projets oubliés dans la seconde. Des rêves d'éveillés, des songes d'endormie s’emboîtent alternativement ; on ne les distingue plus. Seule l'odeur et/de l'homme forme des images qui viennent meubler les heures qui le sépare de la fraîche; ou plutôt moins chaude, tombée de la nuit. La pénombre s'installe. L'homme n'est pas plus qu'une goutte dans un océan de sable. Toute exaltation de soi-même s'était évaporée, écrasée par l'immensité de l'environnement . L'animal inadapté s'anime lorsque la nuit recouvre le sable. La chasse est ouverte. Les deux yeux sortent de leur abri de fortune.Ce ne sont pas les seuls, d'autres apparaissent ; la vie émergeant de ce marécage désertique promet une mort prochaine à certains des êtres s'y osant . Ils s'éteindront comme ils ont vécu, entre soulagement et lutte. Django avance en s'appuyant sur la bâton tenu par sa main droite recouverte d'une tunique bleue sombre et enfonçant la pointe de ses pieds dans le sable pour escalader la montagne de sable se dressant devant une lune d'une faible luminosité. La maîtrise de sa respiration, pour ne pas faire trop de bruit, l'oblige à quelques pauses . Un regard aux alentours lui permet de remarquer que ce qui le suit depuis des jours est toujours là. Le fixant, s’arrêtant à chacun de ses arrêts, s'éloignant quand il essayait en vain d'approcher. La distance qui les sépare est grande mais ces yeux sont visibles dans la nuit semi-obscure. Le regard est soutenu des deux côtés. L'un défiant, l'autre déterminé . Je ne faiblirai pas. Dégage ! Crie il en empoignant du sable et le balançant de colère en direction de la bête. Pas de réaction . Django reprend son chemin pour s'arrêter quelques mètres plus loin derrière un petit trou formé dans le sable gris de la dune. Il patiente immobile quelques minutes puis frappe le sol avec son bâton d'un geste vif. Une sorte de petit mulot se voit pressé entre le bâton et le sable, il se débat faiblement car sonné par le coup reçu. Django appuie plus fortement , le corps enfonce légèrement le sable à cause de la pression exercée. Fin de son agitation. Après avoir été remerciée du don de sa vie par son assassin, la petite chose morte est enfouie dans la sacoche se trouvant sous la tunique bleue.
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