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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 21/11/1016 ETU 05:28 |
Score : 1
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Ambassade du Dominium de Kaiserde. Heure tardive de la journée. Il régnait une sorte d'agitation furieuse dans les locaux de l'ambassade, lieu habituel où prenaient lieu la majorité des plus grands retournement de situation shakespeariens qu'ait connu le Dominium. En général, les dits retournement étaient justement précédés par une agitation folle: Les diplomates étaient des animaux dotés d'un flair incroyable. Ils sentaient venir les situation vaseuse à des kilomètres. Quoi qu'il en soit, tout le monde semblait paniqué. On entendait ici et là des administrateurs gueuler dans leurs com-link, des secrétaires couraient ici et là, et l'ambassadeur en chef, remplaçant toujours Alice, était installé à son bureau, tête posée dans la main gauche, affichant un air vide alors qu'une grande tasse de café finissait de refroidire à sa gauche. Le secteur 18. ... Le. Secteur 18. Le putain de secteur 18. Pour citer une expression qui avait été utilisée un peu plus tôt dans la matinée: "Bordel, quel putain de dépotoir à truc qu'on aime pas, non mais merde quoi !" Ouais. A truc qu'on aime pas. OUAIS. Ces "trucs" qui, naguère, avaient été Kaiserdiens, mais qui maintenant ne l'étaient plus. En effet, replongeons nous dans les souvenirs de l'ambassadeur suscité, datant de l'époque où il n'était qu'un simple stagiaire.
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Cdt. Harvest
Respect diplomatique : 471 21/11/1016 ETU 06:51 |
Score : 2
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Le secteur 18. Ouais mon gars. Le putain de secteur 18 : putain, ouais. Vous n'êtes pas sans connaître le secteur 18 : qui ne connaît pas ce lieu d'anarchie et de non-droit où il ne fait absolument pas bon-vivre ? Pour les néophytes, le secteur 18, situé en bordure de la galaxie à un endroit où le commerce se raréfie, est une putain de jungle : on y trouve des pirates par milliers, une IA mégalomaniaque et tyrannique conquérante de mondes, un Sultana vendeur de tapis, et à l'époque, ce qui était l'ancienne enclave Kaiserdienne, qui vivait – en partie – de l'exploitation des minéraux d'une ceinture d'astéroïde de par une population carcérale somme toute assez importante. L'enclave de Kaiserde, à l'époque, avait déjà salement pris dans la gueule une belle cessation : le monde de Esfkeskjällfell, sous la direction de Katarina Skull, avait déclaré son indépendance, et Kaiserde, en raison de la distance et des coûts engendrés par une éventuelle réponse militaire, n'avait pas trop eu l'occasion d'« arrêter cela d'arriver ». Mais c'est une autre histoire, que Katarina vous racontera un de ces beaux jours. La chose qui nous intéresse, ici, est ce beau petit monde qu'était Sankt Polten. C'était un monde xéno colonisé par l'humanité Kaiserdienne il y avait un ou deux centenaires de cela. La population y stagnait dans les sept milliards d'habitants, aux races très hétérogènes. Il s’auto-suffisait, et servait plus d'avant post frontalier qu'autre chose, ainsi que de plate-forme marchande, étant donné que les minéraux extraits de la ceinture d'astéroïde stellaire locale, nommée « Orb », y étaient acheminés, puis à partir de là, vendus dans le reste de l'empire. La ceinture de l'Orb était en effet très riche en métaux rares, incluant Indium, Béryllium, Cobalt, Niobium, Graphite, Tungstène, et on en passe. Son exploitation était effectuée par des centres carcéraux ou des criminels de haute dangerosité étaient mis au bagne à perpétuité ; le principal centre d'extraction minier était un astéroïde hyper-massif nommé SCU-PVI#3, astéroïde dont on hésitait à lui octroyer le statut de planète naine. Le nombre de bagnards y atteignait presque le million, et la station était autosuffisante. A l'époque, c'était l'un des plus grands centres carcéraux de l'empire. Si l'on excepte les maladies xénos, les pluies de météroïtes, et les immigrés du Sultana voisin, la vie en Sankt Polten était somme toute assez paisible. Après l'indépendance d'Esfkeskjällfell, la dernière planète de l'enclave perdura un cinquantenaire, avant que deux événements de grande ampleur vinrent provoquer l'effondrement locale de l'administration Kaiserdienne, plongeant le monde dans un état effectif de non-droit : ces deux événements sont, respectivement, le blackout de Sankt Polten suivi par l’« avènement de l'Orb », événement historique sur lequel nous reviendrons ci-dessous. Le blackout de Sankt-Polten dura quatre ans : initialement provoqué par une peste informatique véhiculée par des nanites qui, de fait, foutèrent le réseau matriciel planétaire en l'air, son application concrète résidait en une absence totale de production énergétique ainsi qu'alimentaire – toute la production planétaire ayant été automatisée – et ainsi que la fin du système administratif local, étant donné que plus aucun serveur n'était en mesure d'être opérationnel. Une chose en entraînant une autre, la totalité de la planète fut plongée dans l'anarchie la plus totale, et devint une zone de non-droit officielle : les gens vécurent dessus quatre ans durant au sein de différents systèmes féodaux totalement hétéroclites, tandis que les Kaiserdiens dirigeaient le palais impériale situé à la capitale, ainsi que les alentours direct de celle-ci. Les Kaiserdiens ayant perdu leur lien satellitaire avec le réseau pénitencier de l'Orb, ils n'eurent aucune nouvelle de la situation carcérale là-bas : les cargos transporteurs et frégates de transport avaient, d'ailleurs, totalement cessés leur venue, et étaient restés à SCU-PVI#3, ainsi que... Les gardiens carcéraux. A posteriori, le gouvernement Kaiserdien supposa qu'une insurrection massive eut lieu à SCU-PVI#3, laquelle insurrection gagna les autres stations minières de la ceinture de l'Orb, et ce, durant les quatre ans de blackout. Quoiqu'il s'y passa, après quatre ans sans nouvelles, les vaisseaux carcéraux et transporteurs lourds revinrent en orbite géo-stationnaire de Sankt-Polten, avec... Une horde incroyable de chasseurs pirates, et autres mercenaires stellaires, une grande majorité d'entre eux étant xénos. En orbite, il y eut une escarmouche confrontant quelques centaines à milliers de vaisseaux une semaine durant ; l'escarmouche, fatalement, fut remportée par les pirates coalisés, dont les cargos transporteurs de bagnards de l'Orb atterrirent au palais impérial local, qui était le dernier bastion Kaiserdien sur la planète. Le combat, au sol, dura une sixaine d'heures, après quoi le palais impérial fut investi par les nouveaux venus. Dans la soirée même, ils écrivirent leur constitution, et clamèrent la planète. Fait notoire qui n'était en rien du au hasard : la peste électronique cessa le soir-même, signe probable que le soulèvement était un coup monté depuis apparemment longtemps. Néanmoins, vu l'état du réseau matriciel de la planète, il fallut le reconstruire, ce qui prit quelques années au nouveau gouvernement, assez fragile en raison de sa nouveauté. En la mémoire des bagnards Kaiserdiens tombés au combat, et aux pirates, la planète fut rebaptisée Orb. Si la culture Kaiserdienne se fait ressentir dans les mœurs généraux et à la propension des civils à avoir une culture militaire, le peuple de l'Orb se démarque par une volonté essoufflante à vouloir de la liberté, et à une tolérance des xénos plus que bienvenue, étant donné que sans l'aide de pirates xénos, les bagnards de la ceinture de l'Orb n'auraient très certainement pas repris la planète. Aussi, à l'inverse des Kaiserdiens, le transhumanisme est ici très toléré, en raison du passé des bagnards fondateurs de l'Orb : ceux-ci, en station minière carcérale à l'époque, avaient été massivement implantés par Kaiserde afin de réaliser de meilleurs rendements miniers ; les implants, autant mécaniques que biologiques, sont légions, et le second amendement de l'Orb consiste en ce que « chaque individu sensible et conscient peut disposer de son corps comme bon lui semble, incluant modifications temporaires ou irrémédiables du corps, utilitaires ou non, à condition que ces modifications ne soient pas un danger pour l'ordre public et les libertés fondamentales d'autrui. ». A titre informatif, le premier amendement de l'Orb est une apologie de la liberté, et le troisième un droit de port d'arme : chose logique, pour une nation planétaire de pirates revendiqués. Ainsi naquit l'Orb ; si ses conditions effectives de création restent somme toute assez flous et que la situation planétaire de Sankt-Polten durant le blackout peut être soumise à enquête, il n'en reste pas moins que ces habitants contemporains se réclament être un peuple libre, dont l'identité doit être reconnue par les autres nations stellaires.
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