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Cdt. Jon Snow25
Respect diplomatique : 728 ![]() 13/12/1016 ETU 17:22 ![]() ![]() |
Score : 1
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Ils étaient tout près dorénavant. Ils avaient suivi maître Harker quand ils avaient reçu une demande de sonde. Ils avaient alors demandés au chevalier Obi-Wan de voir ce que c'était, et lorsqu'il revint, il leur dit que la reine Korda arrivait avec des troupes, avec l'autorisation du Dominium. Maître Windu regarda maître Yonain qui dit : "L'effet de surprise perdu nous avons" Maître Windu et Harper acquiescèrent et le premier reprit : "Il faudra remercier le Dominium pour ça, elle n'y est pour pas grand chose. Dites-lui que sa flotte devra détruire tous les vaisseaux quittant cette base. Quant à nous, je propose d'y aller le plus sereinement possible. Tant que l'on sera serein, même si on est vu, ils ne se douteront pas de cela, on tire à vue. Allez !" La colonne reprit sa marche tandis que le chevalier Obi-Wan transmettait le plan d'attaque, d'ailleurs fort simple, au vaisseau amiral de Korda II.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 ![]() 15/12/1016 ETU 20:09 |
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Score : 2
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[... Fail]
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 ![]() 15/12/1016 ETU 20:19 |
Score : 4
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Et c'est ainsi que, sans beaucoup plus de formalité, la bataille commença. Et quelle bataille ce fut. Dès que le SIF Julahn Ikalam fut détecté, plusieurs canons émergèrent autour du bunker, déplaçant d'immense quantité de neige. Dès qu'ils étaient sortis, les tubes se dressaient vers le ciel puis, après un court moment d'attente, ouvraient le feu, délivrant leur venin : Des nués de missiles, de projectiles magnétiques, laser et plasmiques. Le bruit infernal généré par les tirs fut telle qu'il se répercuta jusqu'à l'autre-bout du cratère, provoquant un nombre plus qu'impressionnant d'avalanches et alertant les autorités Kaiserdiennes. Ces dernières, fidèles à elles-mêmes, consultèrent l'administration qui les informa que tout ceci était normal, en conséquence de quoi personne ne fit rien, prétextant qu'après tout cette bataille ne les concernait pas... Pour le moment. Tout au plus quelques mesures furent prises pour rassurer la population des piques adjacents. Du côté des Tuniques Bleues, l'ambiance était étrangement festive. Le fait d'avoir été détecté ne semblait surprendre personne, ce qui pour ainsi dire surprit le Leader du Thorium. Les miliciens couraient, rejoignant leurs postes sans présenter d'autre état-d'âme qu'une joie morbide : Celle du baroude d'honneur. Ainsi, tandis que le Leader fit son possible pour entrer en contact avec le chef de ses alliés et protecteur, les unités Tuniques Bleus entonnèrent des chants étranges et sanglants issus des marche Kaiserdiennes les plus idéologiques. Les volontaires Chemises Noires et les rares Chemises Jaunes encore en vie, bien moins égayés par l'idée d'être, de un, détectés et, de deux, attaqués, ne prirent pas part aux chants, rejoignant simplement leurs postes. Certains pleuraient, comme des bleus sans formation, comprenant qu'ils risquaient de voir tout le monde idéologique pour lequel ils se battaient balayé d'un revers de tir orbital. Personne, cependant, ne reculait. Pour citer Strassman, et son petit discours à la foule de soldat grouillant dans la base: "Quiconque reculera lors de cette bataille aura plus à craindre que ceux qui remplirons leur devoir au front." Du côté des Jedis, passablement assourdis par le bruit des canons tirs, tout se passa pour le mieux... Durant au moins quinze bonnes secondes. Après quoi, la voix grésillante et saturée d'un officier au ton désincarnée gueula depuis l'intérieur du bunker. Le tout était retransmit par des hauts-pareurs et, de fait, audible de l'extérieur, c'est dire si ça devait cogner dans la base. "A TOUTES LES UNITES. FORCES ENNEMIS DETECTES, CADRAN SUD. REFEREZ-VOUS A VOS OFFICIERS, REJOIGNEZ VOS POSTES." A partir de là il se passa quelques trois secondes qu'Harker et ceux la suivant passèrent à courir vers le couvert le plus proche, un petit renfoncement dans la paroi, située près du canal d'évacuation des eaux, puis un soudain tir de canon gaus vint balayer l'un des trois véhicules du groupe, broyant son champ déflecteur et arrachant tout l'arrière du char, le changeant par la même un titanesque brasier abstrait. Il y eut d'autres tirs, qui manquèrent leurs cibles et vinrent se perdre dans le lointain, puis l'on réalisa que tirer sur des ennemis aussi proches avec de l'artillerie lourde n'était pas exactement une idée de génie, les canons cessèrent de gaspiller leurs munitions. Comme des soldats ennemis prirent rapidement la relève des canons, grimpant sur le toit du Bunker ou se trouvait des sortes de créneaux où installant leurs fusils dans des meurtrières, les troupes au sol furent rapidement obligée de se cacher pour éviter un tir nourri. Harker, pour sa part, s'enfonça dans le tunnel, accompagnée de deux soldats qui ne la lâchaient plus, et commença à s'enfoncer à travers ce dernier. Soucieuse, elle activa son communicateur. "Nos alliés ont intérêt à rapidement se ramener, si les tirs ne les arrêtent pas ! Yonain, Obi-Wan, Windu, je m'enfonce dans leurs sous-sols. Je vais essayer de voir si je peux désactiver les canons ou autre. Si vous réussissez à vous infiltrer, tentez de trouver le Leader !" Elle coupa la communication, inspira profondément et, sans plus de cérémonie, s'enfonça plus profondément dans le tube glacial et froid, évitant soigneusement de marcher dans le fin filet d'eau sale qui s'en écoulait. Pour les autres Jedis, il y avait plusieurs solutions. S'enfoncer dans le tuyaux à leur tour. Tenter de prendre d'assaut la base, de front, en se confrontant à la défense ennemie. Éventuellement contourner de couvert en couvert pour rejoindre un hangar de manière plus discrète. Dans l'état, des tirs volaient un peu partout autours d'eux, généralement accueillis par d'autres tirs, partant dans l'autre sens. Sans aller jusqu'à dire que le chaos était complet, la situation avait trouvée le moyen de salement dégénérer en quelques trente seconde top-chrono. Du côté de Korda et de ses hommes, un message audio provenant du bunker fut capté. Un message dans lequel on pouvait entendre une voix, reconnaissable entre mille. "SAAAAaaaallut Sœurette ! Alors, on vient voir son cher frère ? Hm ?! Tant mieux, j'adore les putains de réunion de famille ! Tiens d'ailleurs, j'ai hâte de te voir en bas ! La fête est juste GE-NIALE, ahah, AHAH, AHAHAHAH !"
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Cdte. Korda II
Respect diplomatique : 1374 ![]() 16/12/1016 ETU 21:40 |
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A bord du croiseur, le bouclier absorbait les premiers tirs. Capitaine! Impacts tribord! Armes à énergie! Missiles! Et Projectiles! Dérivez toute la charge du bouclier sur tribord! Activez les lasers d'interceptions, préparez les systèmes de Défenses AM et envoyez les contres mesures! Équipes de réparations en état d'alerte! Il saisit le micro sur son panneau de commande. A tout l'équipage, nous sommes sous attaque, tout le monde à son poste de combat! Forces non identifiés détectés, ils approchent en formations de combat, quelques dizaines de contacts se cachaient dans un champ d’astéroïdes. Taille équivalente à nos corvettes. C'est un piège! Corvettes en position! Interceptez ces hostiles! Capitaine, solutions de tirs saisies vers les canons orbitaux! Feu à volonté! +++ Korda était dans sa navette, qui avait décollée depuis quelques minutes suivie de 5 autres, en train d'être équipée par des serviteurs de son armure quand la voie du pilote résonna dans le compartiment. Excellence, le croiseur subit des tirs orbitaux. Je vois, ils s'en sortiront. Pilotes, larguez nous au dessus du complexe, à proximité des hangars. Aux équipes d'escortes, voilà le plan: nous allons procéder en avance rapide. Localisation de l'objectif, atteinte et sécurisation d'une route de sortie, puis évacuation. Pilotes, transmettez au Capitaine de mettre toutes les troupes prêtes à embarquer en vue d'un assaut massif si nécessaire, faites décollez la chasse pour prévenir toute échappatoire depuis l'orbite. Le message de Korda III résonna. Korda serra le gantelet que son serviteur venait de lui mettre, faisant cliqueter les griffes de métal contre sa paume métallique. Ses gardes échangèrent des regards inexpressif à travers leurs masques. +++ Du coté du Croiseur, la bataille se passait bien. Le Croiseur évitait de bouger, exposant son flanc droit renforcé par les boucliers énergétiques et magnétiques au bombardement. La plupart des lasers et projectiles étaient arrêtés par ceux-ci, et les missiles détruits à distance par un système de défense laser. Les rares qui parvenaient à atteindre leur cible n’occasionnaient pas de dégâts lourds, les portes se fermant automatiquement scellant les salles percées du reste du vaisseau. Les corvettes avaient bougées, elles repoussèrent sans mal les vaisseaux mercenaires mal équipés et en sous nombre avec des pertes minimales.
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Cdt. Jon Snow25
Respect diplomatique : 728 ![]() 17/12/1016 ETU 01:45 ![]() ![]() |
Score : 1
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Les Jedi suivirent maître Harker et débouchèrent dans une vaste salle. De là, ils se scindèrent à nouveau, maître Windu prit avec lui 4 hommes et partit à droite tandis que maître Yonain et Obi-Wan prenaient 2 hommes et partaient à gauche. Le premier avança et se rendit compte qu'il s'approchait de la porte. Alors, il se mit de côté et dit à ses hommes : "Certains vont mourir là. Mais on va débloquer tous ça." Ils acquiescèrent et tous repartirent. De l'autre côté, après les quartiers résidentiels rapidement nettoyés, ils arrivèrent vers les centres de commande où ils tombèrent sur des hommes assez ébahis. Il furent rapidement maîtrisés bien qu'ils y perdirent un homme dans l'affaire. De là, ils abaissèrent le hangar et bloquèrent l'intégralité des issues, hormis le souterrain par lequel ils étaient passés. Ensuite, ils prirent leurs sabres et détruisirent les machines, les rendant inutilisables. *Dans l'espace* La Garde avait été appelée par maître Windu, avec l'assentiment du Dominium. Près de 5 000 croiseurs impériaux, 10 000 corvettes de tous type, et des dizaines de milliers de portenefs, et chasseurs en tout genre se positionnèrent près de la flotte des Korda, et finirent de disperser les corvettes mercenaires qui s'enfuirent sous les feux nourris des deux flottes. Un lien se fit avec le vaisseau Amiral de Korda : "Ici le vice-amiral Alvhérion, de la Garde, nous avons reçu l'ordre de tirer sur tous ce qui décollait de la planète aux alentours de ce Secteur précis, on tenait à vous en avertir." Et il fut coupé.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 ![]() 28/12/1016 ETU 19:40 |
Score : 4
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Harker courait. Elle était de retour dans sa jungle natale. Le sol boueux, l'obscurité, les grillages semblables à des branches cachant le soleil... Bien entendu, l'air glacial, l’alarme lointaine et les murs chromés ne donnaient pas exactement l'impression de parcourir une forêt vierge ou de chasser le rephrtar sur les coteaux de Maws. Mais c'était l'ambiance, plus que tout autre-chose, qui donnait à la jedi kaiserdienne l'impression d'être de retour là où elle avait apprit à se battre, à traquer et à tuer. Sur ce monde sauvage et dangereux où elle avait passée sa jeunesse. Cette ambiance lourde, pesante, où le grésillement lointain de la bataille et des alarmes résonnait comme un silence pesant et où le temps se distordait, inexorablement, pour faire durer à l'infini les moments les plus fastidieux. Cette odeur caractéristique de sueur, de pisse, de fer... Cette tension, propre à la bataille. Cependant, il y avait une différence majeure avec ses traques habituelles. ... Bon, plusieurs à vrai dire, mais celle qui retint l'attention de la jedi fut la suivante : Cette-fois, elle se battait pour une cause. Elle combattait pour quelque-chose et, accessoirement, n'était plus seule. La raison première qui l'avait poussée à s'enfoncer dans les sous-sols de la base était d'ailleurs liée à cet état de fait : Elle venait désactiver les différents système du bunker pour faciliter le travail de ses pairs. Ce n'était pas vraiment comparable à une simple lutte égoïste, comme ses anciennes traques. Pourtant, pour elle, c'était tout comme. Guidée par ses dons extrasensoriels, elle traquait les soldats ennemis. Les plus simples à trouver étaient les miliciens et les volontaires. Eux, ils crevaient de peur. Cette odeur si caractéristique, amer et enivrante, remplissait les couloirs et lui permettait de clairement définir l'emplacement de chaque soldat ennemi. C'était son petit secret honteux, celui qui l'avait poussée à quitter l'ordre lors de sa première dissolution. Elle était une prédatrice. D'aucuns dirons un monstre. Elle préférait le terme chasseuse. ... « Bordel, bordel, bordel... -Du calme, soldat. Elle ne passera pas, nous sommes trop nombreux. Hey, vous deux, à la porte ; tout est paré ? -Mitrailleuses chargées, sac de sables placés. -Bien. » Il y avait un sergent Tunique Bleue, un survivant chemise jaune et quelques soldats en armure sombre, du personnel du bunker. Lorsque les premiers soldats avaient commencés à se faire dézinguer à l'entrée du conduit, on avait estimé que l'ennemi devait être passé en masse. Cependant, les caméras de surveillances donnèrent rapidement à voir une version des faits bien plus déplaisante : Les cinq soldats éliminés à l'entrée du conduit l'avaient été par une seule personne. Une jedi, à en croire ses armes. Rapidement, plusieurs ordres contradictoires avaient été communiqués aux chefs de section. C'était finalement la commandante Strassman, en charge de la base, qui avait exprimée les ordres les plus clairs. Les soldats présents dans les sous-sols devaient tenir leur position et protéger leurs sections de couloir. Si jamais l'ennemi réussissait à passer, il faudrait converger sur sa position pour le prendre à revers. Évidemment, il ne passerait de toute façon pas, et ce second ordre était strictement protocolaire. Évidemment. Le sergent soupira et activa son com-link. « Ici section une. Section deux, où en êtes vous ? A vous. -Ici section deux. Tout est prêt. -Ici section une. Bien, tenez-vous prêt, nous ne suffirons certainement pas à la retenir. Terminé. » Le sergent ferma les yeux soupira à nouveau. Il ne se faisait pas trop d'illusion sur ses chances de survie mais, comme tout bon clone, il se moquait bien de savoir s'il allait ou non mourir. Certes, il trouvait dommage de crever maintenant, alors qu'il lui restait tant de cycles de vie, mais ce qui l'agaçait vraiment c'était ces humains qui interféraient avec les opérations. Leur peur et leur lâcheté, manifestement maladive, le dégouttait au plus haut point. Et d'une certaine manière, il éprouvait de la pitié pour eux. Ils n'étaient pas conçus pour le combat, eux, et il y avait fort à parier qu'ils prenaient beaucoup moins bien que lui leur sacrifice au nom de la cause. ... Elle courrait. Cela faisait une ou deux minute, peut-être plus, qu'elle avait quittée le conduit d'écoulement des eaux pour s'enfoncer dans les tunnels obscures composant les sous-sols de la base. Consciente qu'ils ne feraient que la ralentir, elle avait demandée aux deux soldats l'accompagnant d'attendre cachés et de la rejoindre lorsqu'elle le demanderait. Puis elle avait dégainée son sabre et s'était mise à courir, rencontrait très rapidement ses premières proies. Sans trop de surprises, elle ne firent pas long feux. ... Harker avait présentement une gueule d'esprit vengeur. Couverte de sang, sabre dégainé, visage entièrement neutre, ses yeux laissaient cependant apercevoir un feu brûlant, cruel, profondément malaisant. Courant à travers le labyrinthe de couloir, elle s'orientait comme dit plus tôt via la peur de ses ennemis. C'était bien simple : Ils s'étaient tous regroupés au même endroit. Comme il y avait fort à parier que personne ici n'était au courant pour son don extrasensoriel, il était logique de conclure que le lieu où s'étaient rendus ces soldats était celui qu'elle cherchait : Le cœur et les tripes du bunker. Suivant leur trace comme un chien suivrait un piste, elle continua ainsi à couvrir à travers les couloirs sombres et tortueux, arrachant de temps à autre une caméra lorsqu'elle en croisait-une. Elle n'en était qu'à moitié consciente, mais l'alarme avait laissée place à un morceau d'opéra kaiserdien. Enfin, Harker déboucha face à la porte qui l'intéressait. Enfin, plutôt à la suite de porte. La première était gardée par un petit groupe de huit soldats. Il y en avait deux cachés derrière des sacs de sables, mains posées sur des blasters lourds. Les autres formaient une ligne derrière, fusils en main, comme un peloton d'exécution. « Si qui que ce soit ici désire lâcher les armes, je lui laisserai une dizaine de seconde pour quitter le champ de bataille. » Un soldat se dressa. Plus jeune que les autres, il portait une chemise jaune en lambeau, et un vieux fusils de technologie dépassée. Il allait dire quelque-chose quand un dire lui arracha la partie supérieur du crâne, éclaboussant l'armure sombre du soldat d'à côté de sa matière grise. L'officier qui avait tiré tourna lentement la tête et fixa Harker dans les yeux. « Je vois. » Et le massacre commença. ... Tandis que, dans les étages supérieurs du bunker les officiers de commandement et la salle de contrôle de la base était réduite à néant par les jedis et leurs hommes, qu'à l'extérieur de l'installation, quelques tirs occasionnels continuaient à voler, et qu'en orbite, la soudaine apparition d'une flotte de guerre provoqua la quasi-crise cardiaque du gouverneur local et l'affolement totale d'une petite cinquantaine d'officiels kaiserdiens, l'escorte de Korda se faisait abondamment mitraillée par les canons encore en état. Ceux-là se faisaient cependant de moins en moins nombreux, et loin d'être efficace, leurs assauts étaient tout au plus irritants pour les pilotes. ... La lumière grésillait. Les rares lampes épargnées par les tirs et le sabre peinaient à maintenir une luminosité correcte du fait des baisses d'énergie. L'air, et les murs étaient saturés de sang. Il s'en trouvait aussi au plafond, gouttant lentement pour rejoindre le sol grillagé ou attendaient patiemment des morceaux de ce qui avait été humain. Bras, jambes, tête, torse, boyaux. Ceux morts en premier n'affichaient qu'une expression de stupeur. Les morts les plus éloignées de l'entrée du couloir affichaient pour leur part une terreur sans nom. Et au milieu de ce spectacle sanglant, comme indifférente à la désolation, Harker. Du sang, pas le sien, coulait sur son visage. Celui-là exprimait un vide effrayant. Sabre baissé, enfoncé dans le sol, elle avançait d'un pas traînant vers la dernière porte, celle que protégeaient tout ces sas et tout ces hommes. Son bras gauche pendait mollement et sa jambe droite semblait bombée à un endroit anormal. Une fois arrivée devant la porte blindée, elle releva son bras, lentement, très lentement, et enfonça le sabre à travers le métal, effectuant un geste circulaire pour se percer une entrée. Un gros morceau d'alliage s'écroula, elle traversa l'ouverture ainsi formée et, enfin, se permit un bref sourire. Elle y était. Le pièce qui suivait avait un petit quelque-chose de beau. Il s'agissait d'une sorte de titanesque puits circulaire dont les murs étaient percés de néons lumineux. Le sol praticable était en fait une plate-forme située à mi-hauteur entre le plafond et le vide. Six piliers la perçaient, il s'agissait des générateurs de la base. Ou plutôt des ordinateurs permettant de les contrôler. Reliés au plafond par des ensemble massif de câble, des bornes d'accès accessibles depuis la plate-forme permettaient de contrôler les machines. Sans se départir de son sourire satisfait, et emportée par une soudaine légerter, Harker décapita les deux ingénieurs qui l'attendaient derrière la porte et envoya voler les trois autres dans le vide : Ces imbéciles s'étaient réfugiés au bord du néant. C'est alors seulement qu'elle remarqua le fauteuil roulant et la personne qui se trouvait dessus. Strassman. Elle ne l'avait jamais rencontrée, mais elle savait pour avoir étudiée son dossier qu'elle était une gradée des Tunique Bleue, responsable du sauvetage du leader du Thorium. La commandante semblait en très mauvais état. Traits émacié, peau pâle, yeux écarquillés : Ses mains, gantées, tremblaient fortement. Elle semblait à la fois jeune et sur le point de mourir de vieillesse. Harker comprit alors que c'était très exactement le cas : Elle était une clone et avait atteint son age de péremption. Sa présence expliquait au moins l'air d'opéra joué par les hauts-parleurs rescapés. « Je ne sens aucune peur en vous. -Pourquoi aurais-je peur ? Vous autres les jedis avaient un code de conduite, non ? » La jedi approcha de quelques pas, cherchant à mieux sentir cet étrange sentiment qui flottait autour de la commandante. Elle lui souriait d'un air à la fois mauvais et guogenard. « Qu'est-ce qui vous amuse ? -Vous. Êtes-vous une Kaiserdienne, ou êtes-vous une Jedis ? -Quel est le sen de cette question. -Nous les tuniques bleues nous sommes toujours battues pour les intérêts de Kaiserde. Pour le Dominium. Pourtant, tous continuent de nous traiter comme des dangereux criminels. Et vous, Harker, qui devez finalement tout au Dominium, vous luttez à présent contre ses intérêts, pour un groupement religieux suivant ses propres objectifs. Et on vous célèbre comme des héros. Je trouve ce paradoxe proprement passionnant. -Et vous, vous êtes un être artificiel, conçu en cuve. Vos paroles ne sont pas vos paroles. Je me bat selon mes convictions, pas selon celles que l'on ma imprimé dans le crâne à la naissance. -Allons, jedi. Une conviction est une conviction, qu'elle soit ou non artificielle. Si je sais que je lutte pour ce que je pense bien, alors ma lutte a autant de valeur que la votre. Ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? -C'est pervers, ils ont poussés le vice jusqu'à vous donner l'accent des premiers colons d'Alfort. Ils devaient trouver ça plus nationaliste. Cette-fois, la clone ne répondit pas directement, comme si elle accusait le coup. -Vous savez, je me suis installée ici pour être aux premières loges. Tant qu'à mourir lors d'une bataille, autant pouvoir en profiter un peu, non ? -Alors j'espère que le spectacle vous a plu, commandante. » Sans plus épiloguer, la jedi approcha des bornes, avec pour objectif affiché de leur envoyer à chacune un bon coup de sabre, histoire de les rendre proprement inutilisable. Cependant, au moment précis où elle s'apprêtait à envoyer un premier coup, elle reçut une réponse quelque-peu brutale à la question qu'elle se posait. La commandante était amusée car elle n'était pas la seule à attendre la jedi dans cette pièce. Recevant de plein fouet un tir d'origine inconnue, Harker vola comme une poupée de chiffon et s'écrasa au loin, se stoppant après quelques roulés boulés. Son sabre, lui continua derrière-elle et sombra dans le vide. S'appuyant sur son bras valide, la jedi se releva pour faire face. Son adversaire prenait la forme d'une sorte de gros humanoïde en armure médiévale. Détail incongrue, il portait un chapeau à bords plats et un poncho. Il avait tiré avec ce qui ressemblait à un fusils à pompe. Le canon fumait encore. Sans attendre, le mercenaire réorienta son arme et tira à nouveau. Bien que très rapide, l'esquive de la jeune femme ne la sauva pas entièrement, et elle fut à nouveau envoyée boulée. Du sang, son sang, éclaboussa le sol. Elle se releva pour la seconde fois et, sans attendre un troisième tire, bondit sur le côté, puis plongea vers le mercenaire pour attraper son poncho. S'aidant de sa prise et de l'absence de maniabilité de son ennemi, elle grimpa dans son dos et tenta de se saisir de son fusil. Avec un seul bras valide, c'était un peu compliqué. Derrière-elle, Harker entendait le rire de la commandante Strassman. Un rire dément. L'alien en armure, loin de se laisser démonter, tenta vainement d'attraper la jedi puis, voyant qu'il n'était pas assez flexible pour la déloger, se laissa tomber sur le dos. Le choc fut violent ; plusieurs os craquèrent. Continuant sur sa lancé, le guerrier se retourna et envoya son poing voler dans la figure de la jedi. Il y eut un nouveau craquement, elle lui répondit en se saisissant de son arme et en lui crachant au visage. Cet acte, sans doute poussé par un simple accès de colère, se révéla utile : En effet, le sang, épais et visqueux, retira toute visibilité au géant le temps de quelques secondes, secondes suffisantes pour qu'Harker puisse récupérer le fusil. Elle tira. Le géant ne bougea pas. Le plomb s'était figé dans son armure. Il se passa une seconde de silence, durant lequel les deux combattants se regardèrent mutuellement. Puis le mercenaire envoya un nouveau coup de poing au visage de la jedi, et encore autre, puis un troisième. Comme chaque coup s'accompagnait d'un craquement et d'une petite giclée de sang, le guerriers en armure se dit sans doute qu'il avait gagné, et ne fit pas attention aux deux soldats du temple qui, timidement, entrèrent dans la salle. Ceux-là, voyant leur patronne se faire réduire en pulpe, décidèrent d'un commun accord que bon, hein, non alors, et tirèrent. ... Ainsi, les différents canons, boucliers et autres systèmes défensifs de la base s’arrêtèrent simultanément, démontrant qu'au même titre que ses collègues, Harker avait remplit sa mission. Du côté de Korda, des coordonnées furent réceptionnées par ses pilotes. Une rapide vérification démontra qu'elles donnaient sur une piste de décollage située loin du champ de bataille, à l'opposé de la montagne. Là attentait une navette et quelques chasseurs. C'était sans doute-là que se rendait le leader du Thorium. Quoi qu'il en soit, l'identité de l'expéditeur restait inconnue.
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