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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 26/12/1016 ETU 15:00 |
Score : 6
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Le vent soufflait doucement sur les grandes prairies de Salusa, caressant avec douceur les hautes herbes comme une délicate houle marine sur ce paysage verdoyant. Feriel se tenait seule au milieu de ce décor baigné par la chaleur du soleil d'été. Elle marchait lentement, se frayant un passage au travers et passant délicatement sa main contre la pointe des pousses d'herbe. Elle semblait apprécier ce moment de calme et de solitude, se perdant dans ses propres pensées. Rien ne perturbait le silence, pas même le chant des oiseaux. C'était un détail qu'elle n'avait pas du tout remarqué à vrai dire. Mais le silence devenait de plus en plus présent. Bientôt, même le sifflement du vent ne parvenait plus à ses oreilles. Et toujours sans s'en rendre compte, elle se retrouva plongée dans un vide acoustique total. Ses pensées accaparaient tous ses sens. Le soleil se couchait lentement à l'horizon. Passant par toutes les magnifiques couleurs du jaune-orange au rouge et mauve sur les petits cumulus au loin. Ce spectacle féérique que contemplait Feriel l'émerveillait. Bien qu'elle avait toujours une préférence pour les levés de soleil. Ils signifiaient l'espoir et le retour de la vie après l'ombre de la nuit. Les premières étoiles scintillaient déjà. Elles devenaient de plus en plus nombreuses à mesure que l'obscurité se faisait. On discernait qu'au loin les petits cumulus prenaient de plus en plus d'importance, gonflés par l'humidité qui s'échappait de la grande prairie. Allant jusqu'à cacher toutes les étoiles. C'est à ce moment là que Feriel prit conscience qu'elle se trouvait alors dans un vide total. Autant sonore que visuel. Elle se dit qu'elle devait alors rentrer, mais par où... Elle était complètement perdue. Elle devenait de plus en plus tendue au fur et à mesure que les minutes passaient. Après avoir marché rapidement durant plusieurs dizaines de minutes, elle s'était mise à courir. Même le son de ses pas et de l'herbe fouettant légèrement ses jambes était devenu imperceptible. L'air qu'elle respirait devenait de plus en plus lourd après chaque inspiration, comme si elle se retrouvait à très haute altitude dans des montagnes, là où l'air se fait plus rare. Soudainement, elle trébucha et s'effondra en silence dans l'herbe. Le choc fut cependant assez violent et elle sentait que sa hanche lui faisait mal. Lorsqu'elle entreprit de se relever pour continuer désespérément sa course, elle tomba immédiatement de nouveau à terre. Quelque chose venait d'empoigner fermement sa cheville. Surprise, elle tenta se se dégager en remuant sa jambe et constatant que ses efforts ne servaient à rien, elle continuait à ruer de plus belle, donnant des coups dans le vide. C'es là qu'elle entraperçu les deux yeux vides d'un crâne humain. Et puis un autre. Et encore un dans l'autre direction. Dans ce silence de mort, elle se fit submerger par les poignards des Ombres, hurlant tout ce qu'elle pouvait de terreur sans créer le moindre petit écho... HRP : RP privé pour le moment. Merci et bonne lecture !
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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 26/12/1016 ETU 16:28 |
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Score : 8
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Ambiance musicale : Ghost in the Shell - Opening : https://youtu.be/q0z08OpmEPc Feriel se réveilla en sursaut, étouffant un cri de terreur. Sa respiration était haletante. Les battements vifs de son coeur semblait vouloir lui exploser la poitrine. Encore sous le choc de cet énième cauchemar, elle tremblait comme une feuille morte. Réalisant qu'elle était revenue à la réalité, elle se calma. Elle avait chuté de son lit et à cause du choc, sa hanche lui faisait mal. Elle sécha les larmes qui avaient coulés sur ses joues et se recroquevilla, s'emmitouflant avec sa couverture qu'elle avait entrainé avec elle dans sa chute. Elle s'était mise à marmonner d'une voix faible, sa tête entre ses genoux. L'Eternel est avec moi, et je fais corps avec le Bien... L'Eternel est avec moi, et je fais corps avec le Bien... Elle se répéta cette phrase machinalement encore et encore, les mains jointes et les yeux fermés. Physiquement, elle était épuisée. Elle ne dormait plus depuis plusieurs cycles. Et lorsqu'elle se laissait embrassée par le someil, c'était pour se faire attaquer par les même Démons nuits après nuits. Cela lui arrivait depuis que le clone de son Père avait fait irruption à l'Assemblée. Elle ne savait pas ce que ses rêves signifiaient. Elle avait même été voir un exorciste. Sans que cela ne donne de résultats. Elle était convaincue qu'elle avait été touchée par le Malin pour une quelconque raison. Et même ses prières les plus sincères n'arrivaient pas à la guérir de ce Mal... Feriel venait d'allumer quelques bougies devant le portrait d'une Idole et s'installa à genoux devant, levant les yeux devant le portrait. Ô Mère, toi qui est au ciel, Fais que je sois délivrée de tout Mal, Libère moi de tout esclavage Démoniaque... Arrache tous les liens qui me retiennent dans le Mal et donnes moi ton Bonheur... Elle fut interrompue dans sa prière par un Haut Prêtre qui frappa à sa porte. Il s'excusa alors promptement de déranger Feriel dans l'intimité de sa prière et proposa de revenir plus tard. Feriel le retint, curieuse de savoir ce qu'il avait à lui dire... Haute Valkyrie, Il y a de cela plusieurs cycles, suite à l'un de vos nombreux messages aux différents commandants de la galaxie ouverte, nous avons reçu une réponse en très mauvais état holographique. Finalement, nous avons enfin réussi à déchiffrer la clef d'authentification obsolète de ce message. Et nous avons donc découvert qu'il fut émis en provenance de la planète Arkham Asylum. Oui, la planète où le Joker devait se faire interner avant qu'il ne meure dans d'obscures circonstances dans sa salle de procès... Bref, voici ce message... Objet : Réponse à Sa Grâce la Paladin Feriel Salutaris. Émetteur : Arkham Asylum, complexe psychiatro-pénitenciaire 01576176E. Date : Ce 17-XII-1016 ETU. Clef d'authentification : zo761zefzegnzroe5rz4fae16tafaz481g6aezgazfaz866azfaz98g6ae8g6agzfza. Saint Salut sur vous, Votre Grâce. Je suis le docteur Doctus Philosophus et je suis responsable du complexe psychiatrique que notre bien-aimé Empereur a créée sur la planète Arkham pour accueillir le patient « Joker ». Je me permets de vous répondre en lieu et place du Joker, au vu de son… problème de… décès. Ses com-X nous étaient de toute façon tous redirigés, par sécurité. Mais étant un sujet de la Théocratie divine et de notre saint Empereur Flavius, je ne suis pas habilité à répondre à vos questions, cela va sans dire. Permettez-moi cependant de vous faire part de notre situation récente depuis la mort de notre seul et unique patient. Je vais présenter cela sous forme de liste pour plus de clarté, s'il vous agrée : - la mort de notre seul et unique patient a rendu notre installation obsolète, étant conçue spécifiquement pour le tenir isolé et sous bonne garde. La Théocratie et le Saint Empire ont perdu tout intérêt dans notre complexe ; or nous n'avons reçu aucun ordre, aucune disposition, rien, pour évacuer ou reconvertir le lieu ; - nos très nombreuses tentatives pour contacter l'Empereur Flavius ou n'importe quel autre échelon administratif se sont soldées par des échecs, sans que nous parvenions à en déterminer la cause. Votre message nous a donné une fenêtre inespérée pour détecter un signal. En espérant que ce message vous parviendra et qu'il sera transmis à qui de droit, Votre Grâce, nous vous recommandons à Dieu. Dr. Doctus Philosophus. L'hologramme du docteur tressaillit avant de s'éteindre. Feriel réfléchit quelques instants. C'est vrai que se retrouver coincé dans un tel endroit, sans occupation, ni la moindre possibilité de partir ne devait pas être très drôle... Et vu la difficulté que ses mécanoides ont visiblement eu pour décrypter cette fameuse clef d'authentification périmée depuis fort longtemps déjà, ce n'était surement pas les kamikazes de son Père qui auraient pu le faire... Très bien ! Formez une délégation pour préparer le voyage jusqu'à cet établissement psychiatrique, je vous y accompagnerai. Nous devons nous excuser en bonne et due forme pour avoir abandonner ces pauvres personnes durant tant de cycles sur cette planète morte... Annoncez d'abord notre arrivée. Je vous retrouve tout à l'heure... Le Haut Prêtre s'inclina et s'en alla, laissant Feriel seule. Elle soupira tout en réfléchissant. Ce voyage pourrait finalement être sans doute bénéfique... Bien qu'elle n'y croyait pas trop, parler avec un spécialiste qui pourrait diagnostiquer son subconscient et comprendre ses rêves serait peut être une solution et remédier à ses cauchemars là où ses prières ont toutes été vaines...
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 28/12/1016 ETU 15:53 |
Score : 4
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Le croiseur amiral voguait sur l'océan sidéral, vrombissant silencieusement dans l'immensité spatiale, d'où aucun son ne sort. La masse ronde grossissait à vue d'œil à mesure que le vaisseau se rapprochait. « Positionnement en orbite. » La planète était recouverte d'un voile épais de nuages jaunâtres, si bien que, de là-haut, il était impossible de distinguer le moindre mètre carré de terre ferme. Pourtant Feriel savait ce qui les attendait là-dessous. Les fichiers impériaux faisaient état d'un grand désert rocheux, une fournaise qui buvait les rayons du soleil à grande gorgées. C'est là qu'était bâti le complexe psychiatro-pénitentiaire d'Arkham Asylum. « Envoi du signal d'identification. » Pourtant ni la sécurité maximale du complexe, ni la rigueur de la nature n'avaient suffi aux yeux de l'Empereur pour contenir le Mal destiné à être confiné sur ce monde. Expressément ou non, les données étaient peu claires à ce sujet, sans doute volontairement — car il n'est pas nécessaire d'afficher les détours peu reluisants que prend le Bien —, ce monde avait été transformé en carcasse. Sa faune et sa flore avaient été détruites, ses ressources dévorées jusqu'à la dernière once de métal, ses habitants déplacés pour ne laisser que la centaine de gardes et la dizaine d'experts. Ainsi, toute tentative d'évasion ou de prise de contrôle planétaire devenait inutile. Si le Joker n'avait pas fait l'ultime pied de nez de mourir à l'Assemblée Galactique, ce monde mort aurait été son tombeau. « Haute Valkyrie, le complexe ne répond pas. Le signal a pourtant été reçu. » Feriel fronça les sourcils et se détacha du hublot pour revenir aux opérateurs du poste de commandement. Elle savait que leurs communications, pour des raisons inconnues, avaient des ratés. Le message qu'ils avaient reçu quelques cycles plus tôt était dans un état déplorable ; ses données à moitié corrompues avaient été presque impossibles à restaurer, son code, à moitié indéchiffrable, et elle suspectait que la date réelle d'envoi précédait de plusieurs cycles celle affichée par ses terminaux. Mais le complexe était censé fonctionner en autosuffisance. Les gens là-dessous se portaient bien, à n'en pas douter. Au pire s'ennuyaient-ils un peu. « Amorcez l'atterrissage. »
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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 21/01/1017 ETU 23:34 |
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Score : 2
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Ambiance musicale : Dynatron - "The Tristar" : https://youtu.be/348TaHeUKBA Le croiseur se posa lentement et en douceur sur le large tarmac du spatio-port, propulsant un épais nuage de sable, de poussière et d'autres débris d'une flore autrefois existante. Pour Feriel, cette visite était routinière. Elle passait beaucoup de temps à s'assurer en personne que les administrations du Saint Empire étaient toutes en ordres et conformes. En l'occurrence, le complexe sur Arkham Assylum était de toute évidence devenu inutile après le décès de son unique patient. Le Joker. Le vent qui soufflait dehors, rempli de poussière provenant des résidus miniers d'autrefois, formait comme un genre de léger brouillard. Seul les lumières clignotantes du tarmac indiquaient encore la direction à prendre pour pénétrer dans le complexe. Feriel s'était couverte les cheveux et le visage sous une longue écharpe afin de se protéger de la poussière. Les hauts prêtres qui l'accompagnait, eux, avaient revêtis des grosses lunettes qui couvraient intégralement les yeux, leur donnant un air ridicule avec leur bure qui flottait sèchement dans ce vent suffocant. Il étaient accompagnés par deux autres Paladins en armure. Sans doute plus malins que les Hauts Prêtres, ils avaient préalablement détachés de leur épaules leur habituelle cape d'apparat pour ne pas être gênés. Bien que leur signal d'arrivée n'avait pas reçu de réponse, le petit groupe se dirigea quand même vers le hall d'entrée, un peu plus protégé du vent. Devant l'intercom, Feriel s'avança elle même devant l'écran de reconnaissance holographique normalement allumé. Elle se découvrit la tête et se fit scanner le visage. C'est alors que les lumières passèrent au vert et que la large porte se déverrouilla. Les deux Paladins eurent la difficile tâche de l'entrouvrir au maximum car, une épaisse couche de cendres et de sable en bloquait l'ouverture. Une fois tout ce petit monde à l'intérieur, la porte se referma avec fracas, résonnant en écho à travers le long couloir sombre. On ne pouvait y entendre absolument aucun bruit, uniquement la respiration haletante des deux Hauts Prêtres, pas du tout habitués à supporter une telle chaleur. Heureusement que l'air à l'intérieur du bâtiment était climatisé. Sur son Com-X, Feriel reçue un message en provenance de son croiseur. Fffffrrrrkkrrrr... Haute Valkyrie... Nous n'avons pas pu envoyer le moindre message à... Fffrrrcccrrrr... station relais... Crrrrsssss... purée de poix bloque toutes nos communications. Nous... Fffrrrkkkrrr... communiquer. D'autant plus que nos radars... Sssskkkrrriiiirrrrr... tempête. Nous ne pourrons pas décoller avant plusieurs... Sssskkrrr... Croiseur Mysterion, répétez ! Nous avons du mal à vous recevoir. A vous... Croiseur Mysterion... Me recevez-vous ? La communication sembla complètement coupée. L'un des Paladin fit un signe à Feriel de la tête en direction de l'extérieur. A travers les vitres blindées de la porte, on ne distinguait plus rien dehors à cause de la tempête de sable, pas même les lumières si proches du tarmac. Intérieurement, elle se dit que si ces tempêtes sévissaient continuellement sur cette maudite planète, il n'était pas étonnant que personne n'ai pu réceptionner leur signal de détresse durant plusieurs dizaines de cycles. Même elle n'arrivait pas à communiquer avec son croiseur alors posé à trois cent mètres de là... Retrouvons les occupants. Ils ont du savoir qu'une tempête se préparait, ils ont certainement suivis le protocole de confinement climatique afin de se tenir prêts à toute éventualité dans les salles de contrôle. Allons les rejoindre... Le petit groupe reprit son chemin dans le couloir sombre, uniquement éclairé par les lampes des armes laser des Paladins. Les protocoles climatiques lorsqu'ils étaient en vigueur privilégiaient les alimentations en énergie des endroits vitaux au sein des bases de l'Empire. Et économisant par la même occasion les carburants qui produisaient cette énergie en cas de potentiel pépin. En somme, la situation était tout à fait normale. Ce qui ne l'était pas aux yeux de Feriel, c'était le désordre et le manque d'entretien du complexe. On pouvaient constater par endroits que les plafonds ou les murs avaient étés marqués par de très grosses tâches, formés par l'humidité produite par la condensation des conduites de climatisation. Et le sol couvert de poussière nécessitait un sacré coup de balais. Ce qui la rassurait, c'était qu'on pouvait y voir des traces de pas fraiches. Il y avait donc bel et bien quelqu'un là dedans. Après avoir franchi quelques autres portes et traversé d'autres couloirs, ils arrivèrent enfin dans une pièce normalement éclairée. C'était un immense bureau avec toute une série d'ordinateurs et d'écrans holographiques. A l'intérieur, ils y découvrirent le premier signe de vie du complexe. Un homme, habillé d'une longue blouse blanche de docteur, assis devant l'un de ces écran. Pianotant sur son clavier tactile, il ne s'était même pas retourné lorsque le groupe pénétra dans la pièce. Hum... Monsieur ? Je suis la Haute Valkyrie Feriel Salutaris. Saint Salut ! Nous avons bien reçu votre message et nous venons pour vous renvoyer sur Salusa. Veuillez nous décliner votre identité s'il vous plait.
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 23/01/1017 ETU 21:22 |
Score : 2
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Les doigts de l'homme en blouse blanche se figèrent au salut de Feriel. Tout son corps se tendit comme frappé d'une décharge électrique. Il ne se retourna pas, ne répondit pas, ne bougea pas d'un pouce — pensait-il à ce moment que leur vision était basée sur le mouvement ? Que s'il faisait la statue, ou le mort, les Salusiens le laisseraient tranquille et repartiraient comme ils étaient venus ? Quoi qu'il en soit il ne devait pas tenir très longtemps. On l'entendit déglutir, on le vit trembler de tous ses membres. Et, avec la lenteur d'un animal pris au piège, se retourner. C'était un homme jeune, peut-être un peu plus de trente ans, dont la figure aurait pu être harmonieuse si elle n'était pas tordue par l'angoisse. Les traits de la terreur pure étaient gravés sur son visage, avec ses yeux exorbités, ses dents qui claquent, et ses proportions grotesques. Feriel n'avait probablement jamais vu une peur si intense sur un visage. L'homme en était grotesque. Presque dégoûtant. Et face à cet homme-là, l'escouade commençait commençait à se sentir comme un poids dans l'estomac — l'angoisse se communiquait. Ce fut elle qui rompit le silence tendu qui s'était installé. « Monsieur… est-ce que vous m'entendez ? Elle se répéta, réfugiant son sentiment de malaise dans le protocole. Je suis la Haute Valkyrie Feriel Salutaris, vous m'avez communiqué un signal de détresse il y a plusieurs cycles. Nous venons pour vous renvoyer sur Salusa. S'il vous plaît, veuillez décliner votre identité. » Ce fut comme un second électrochoc pour l'homme, qui sortit de son mutisme comme d'un sommeil profond. « Vous… vous n'êtes pas là pour me tuer… » Le tuer ? La présomption la prenait de cours. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ici ? Feriel secoua la tête. Alors l'homme en blouse blanche sembla tout réaliser d'un coup. Le message. L'équipe de sauvetage. La porte de sortie. La sûreté. Il se releva en bredouillant, un reste de tremblement dans le corps et dans la voix, résidus de la terreur sans nom qui le dévorait un instant plus tôt. « Je… je m'appelle Johannes Bonum, ID AKA-EXP 013, expert psychiatrique dans les sciences avancées… je n'ai pas ma carte. » La Haute-Valkyrie fronça les sourcils, mais il continuait. « Nous avons reçu votre signal… votre réponse. Je-j'étais en train d'essayer de vous répondre quand vous êtes arrivés mais aucun signal ne parvient à sortir. Si vous saviez comme nous étions heureux… Nous… le complexe est dans un état critique, les communications sont coupées… » — Nous avons vu la tempête, Docteur Bonum. Elle nous empêche de communiquer d'ici à notre vaisseau. » Il la regarda, à nouveau plein d'angoisse, en s'agrippant les bras. « La tempête ? Non, non, non… Haute-Valkyrie, le complexe est conçu pour encaisser des climats pires que ça… un complexe de sécurité… Haute-Valkyrie, les communications sont coupées de l'intérieur. C'est lui. » Les pleurs jaillirent de ses yeux, incontrôlables, alors qu'il tremblait si fort qu'on l'aurait cru épileptique. Et il se balançait d'avant en arrière. « Il ne nous laisse aucun repos ; il est là, dans le noir ; il nous surveille ; il joue avec nous ; on s'est retranché dans la cellule sécurisée le directeur est là-bas ; il trouve toujours le moyen d'en faire sortir un et après il nous renvoie ses morceaux par les conduites… joueavecnouspresquetousmortsaideznousvoUSENSUPPLIE !! »
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Cdte. Feriel Salutaris
Respect diplomatique : 229 05/02/1017 ETU 20:36 |
Message édité -
Score : 3
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Ambiance musicale : Prokofiev - Alexander Nevsky - Crusaders In Pskov : https://youtu.be/obiChPNqQeI Le hurlement de l'homme se perdit petit à petit en écho au travers des couloirs du complexe. S'en suivit un long silence. L'un des Haut Prêtre s'avança alors vers Johannes Bonum et posa délicatement ses mais sur ses épaules. L'homme en blouse blanche tremblait de tout son corps et un léger filet de larmes coula de ses yeux exorbités. Le Prêtre brisa alors le silence d'une voix douce et calme bien que teintée d'une étrange appréhension. Mon fils, n'aies crainte ! Ici... Avec nous, tu n'as rien à craindre. Le Seigneur nous a envoyé pour te sauver de la tourmente de cet endroit. Ton calvaire s'achève. Tes compagnons vont eux aussi être sauvés. Sois encore patient et loue avec moi la Grâce Divine pour apaiser ton coeur, mon fils. Le Prêtre dessina alors un léger signe de croix avec ses doigts devant le visage de Bonum avant de lui donner un peu d'eau. Pendant ce temps, Feriel réfléchissait. Des dizaines de question affluaient à son esprit, mais étant donné l'état de terreur du pauvre homme, elle se dit que ce n'était pas encore le moment de poursuivre par un interrogatoire. Ce qui ne l'arrangeait pas vraiment au final, elle n'avait pas envie de s'éterniser trop longtemps dans ce maudit complexe. Elle voulait faire évacuer tout le monde une fois la tempête passée. A tout hasard, elle regarda rapidement son Com-X pour voir si un quelconque réseau de communication était capté. L'homme disait vrai, même le réseau interne du bâtiment était hors fonction alors qu'il n'aurait pas du l'être. Es-ce que cet homme disait vrai ? Ou bien le fait d'être resté ainsi enfermé durant tout ce temps avait fragilisé son état psychologique. Feriel penchait plutôt pour la seconde option. Mais tant qu'elle n'avait pas retrouvée tout le monde, il fallait qu'elle reste un minimum sur ses gardes. Si tout le monde là dedans était devenu aussi fou que Bonum, il ne serait pas étonnant que certains aient pu commettre l'irréparable... Feriel fit signe à l'un des Paladin de regarder sur l'un des ordinateur. Les enregistrement holographiques et les archives pourraient déjà répondre à beaucoup de questions. Le Paladin acquiesça et se plaça devant l'un des Holo-écran et enleva son casque à ailettes dorés. Le casque dévoila alors la longue et magnifique chevelure blonde d'une femme. Personne n'aurait pu deviner sa nature avant qu'elle ne retire son casque. Le second prêtre en la voyant sembla tout aussi surprit. Elle était grande et robuste. Sa large mâchoire balafrée portait le stigmate d'une bataille passée. Il n'était plus très rare que des femmes rejoignent la Sainte Force. Beaucoup d'entre elles avaient suivies l'exemple de Feriel. D'autres avaient tout perdu lors des précédentes guerres, et étaient investie d'un inconditionnel désir patriotique et de revanche. Basilina, restes ici et continue à chercher des indices sur ce qui s'est passé ici. Surveille ce qui se passe sur les holo-caméras en même temps. Tu seras nos yeux si nous nous perdons. Père Tiberius resteras avec toi pour t'assister En signe acquiescement, Basilina se releva de sa chaise et se frappa le torse de son poing. Feriel lui rendit un signe de tête lui permettant de reprendre son travail. Elle sortit une oreillette qu'elle donna à la Paladin pour que le groupe reste en communication constante. N'hésites pas à me contacter dès que tu as du nouveau... Nous allons chercher le Directeur et nous vous retrouverons ici une fois que tout le personnel sera avec nous. Et... Restes sur tes gardes... Si il dit vrai, il y a surement un tueur dans ce complexe. Feriel avait baissé la voix pour qu'elle ne soit pas audible au reste du groupe. Elle ne voulait pas inquiéter tout le monde. Surtout les Hauts Prêtres qui ne semblaient pas très téméraires. Vous autres, venez avec moi. Monsieur Bonum, montrez-nous le chemin jusqu'à votre Directeur. Bien que légèrement plus apaisé qu'avant grâce aux mots réconfortants du prêtre, l'homme se mit à tressaillir dès que Feriel prononça ces mots. Il était évident qu'il était réticent à cette idée, mais après une longue hésitation, il se leva. D'un geste mou de la main, il désigna une porte à l'autre bout de la salle. P... Par ici...
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