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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 21/01/1017 ETU 22:44 |
Score : 4
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Le 8-I-1017 ETU, après l'élection du Conseil Fédéral. La lettre était posée sur le bureau de l'Empereur. On ne savait pas trop comment elle était arrivée là, ni même comment son émetteur avait réussi pour se procurer du papier et de l'encre, denrée plus qu'hors de prix depuis des âges entiers. Elle n'était pas signée. Les caractères, standardisés, ne se reconnaissaient pas. « Cher Empereur, J'ai observé avec beaucoup d'intérêt les élections fédérales. Après avoir fait les mêmes constatations que vous, Empereur, une question m'est venue à l'esprit. Comment pouvez-vous supporter d'avoir créé et de reconduire un système aussi sclérosé ? »
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 22/01/1017 ETU 19:08 |
Score : 3
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De l'encre et du papier. Forcément. Flavius affectionnait particulièrement ce genre de chose, ayant un goût plutôt prononcé vers l'antique, et cela handicapait même souvent sa propre bureaucratie ayant toutes les peines du monde à devoir se satisfaire d'ordres écrits quand l'envie lui en prenait, et ainsi à devoir rentrer manuellement les informations dans les bases de données centrales, tout en prenant le transit forcément plus long. Cette manière avait forcément été attribué à l'excentricité de l'Empereur, qui était effectivement connu pour avoir quelques piques dans le domaine, mais la vérité était beaucoup plus nuancée. Flavius trouvait dans cet archaïsme une précaution à tout épreuve, la sûreté. Et la preuve était devant lui... si ce message lui avait été laissé par un tout autre moyen plus avancé, il est certain qu'il aurait pu le faire retracer... mais ici, il se doutait que même en jouant d'enquête pour retrouver l'intermédiaire, il ne devait être que le maillon tout aussi d'une chaîne éphémère, et puis il n'avait pas envie de se fatiguer avec ça, au delà même du danger qui pouvait se dessiner dans le fait que quelqu'un avait pu accéder à son bureau sans réel soucis... Mais cela ne l'intéressait pas, ou plus, il y a longtemps, il aurait mené tout ce qu'il aurait fallu mener pour élucider ce mystère -et il aurait certainement réussi- mais l'apathie des grandeurs l'avait pris depuis un moment déjà, et aussi bien que cette lettre aurait été piégé qu'il n'en aurait eu cure. Il l'ouvra donc, la lu et... la brûla. C'était aussi la tout l'intérêt de ce support de communication, destruction simple et définitive. Après un instant de réflexion, il se saisit d'une feuille et... commença à rédiger quelque chose. <<Chère Personne, Au plaisir d'avoir contact avec le total inconnu, je vous retourne ces quelques mots qui pourraient fort bien se perdre dans le temps, après tout, rien ne prouve que vous pourrez un jour récupérer cette lettre, ou bien même qu'il en sera vous. Mais cela m'importe peu, car les paroles qui guident mes mots ne sont en rien cachées, partageant celles-ci avec quiconque prêt à les entendre. La vérité soulignée par ma lassitude est en effet sincère dans mon opinion peu radieuse que j'ai aujourd'hui de ce semblant démocratique non négligeable que l'Empire accorde à la Galaxie, quelque chose qu'elle semble avoir longtemps réclamé... mais qu'elle ne vient pas assumer le moment venu. Certains restent digne dans leur volonté mais je crois malheureusement que tous ne saisissent pas la chose. La sclérose ne découle que de l'inconscience, de la méconnaissance, de la naïveté. Aujourd'hui, je la tolère car j'essaye de Bien faire, de ne pas tourmenter les cœurs plus que de raison avec des décisions qu'ils ne saisiraient pas. Mais j'en suis le premier à m'en retrouver... déçu. Tel est la vérité. Saint Salut.>> Il se leva... et posa la lettre à même le sol, à l'endroit où il avait trouvé l'autre. C'était peut-être stupide, peut-être qu'elle ne serait jamais récupérée, après tout pour quelles raisons l'inconnu pourrait-il bien revenir, ou bien même avoir connaissance d'une réponse qui ne portait certainement aucun sens. Mais c'est pourtant ce qu'il fit.
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 23/01/1017 ETU 15:39 |
Message édité -
Score : 2
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Le 13-I-1017 ETU, après l'intervention de Flavius sur la vacuité et l'inaction du Conseil, et « l'impasse ». Une coquille s'est glissée : l'auteur anonyme voulait dire « viable » et non « fiable », d'où le quiproquo des deux lettres suivantes. Flavius contemplait, peut-être amusé, peut-être étonné, peut-être interdit, l'absence de sa lettre, posée quelques cycles plus tôt sur le sol ; et, à deux pas, l'autre lettre posée sur son bureau. La nouvelle lettre. Une fois encore, personne n'avait vu qui l'avait posée. Les caméras de surveillance n'avaient rien enregistré. La porte n'avait pas été forcée ; et Flavius l'avait trouvée aussi verrouillée qu'à son départ. Il en venait peut-être à douter de l'idée que quelqu'un soit entré dans la pièce pour poser le billet. Pourtant la lettre était bien réelle. Cher Empereur. À la lecture de votre lettre et en suivant les récents événements post-électoraux, j'ai été surpris-e de voir que vous imputiez encore l'échec de l'Empire Fédéral à susciter l'intérêt galactique (hormis quelques élites, dont la plupart sont présentes depuis le début dans le régime impérial), la sclérose comme je l'ai nommée, à la naïveté et à la méconnaissance des Commandants. Voilà bien une approche naïve du pouvoir. Une approche déconnectée de la réalité. Quand un régime ne suscite aucun intérêt, ce n'est pas parce que ses citoyens sont naïfs, ou que le régime n'a pas fait preuve de pédagogie. C'est tout simplement qu'il n'est pas intéressant pour les principaux concernés. Le Saint Empire, ou sa variante fédérale, n'est pas fiable. Il n'était pas fiable dès le départ. J'ai plusieurs idées à ce sujet, mais quelles que soient les explications le fait demeure. Ce système est arrivé au bout de ce qu'il avait à offrir et il n'apportera plus que blasement et mort mentale à la galaxie. Votre propre fatigue mentale est révélatrice. Vous l'avez dit vous même, il va droit dans l'impasse. Il y est. Une question demeure, Empereur. Vous m'avez dit comment vous pouviez supporter ce régime sclérosé. Maintenant, pourquoi supportez-vous de le perpétuer ?
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 23/01/1017 ETU 20:08 |
Score : 2
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Étrange. Un tantinet inquiétant même. Flavius aurait largement préféré une explication évidente au fait qu'une réponse avait pu lui être apportée. Une porte fracassée, un enregistrement, au moins quelque chose de tangible. Mais rien. Cela ne lui empêcha pas cependant de procéder comme la dernière fois, sortant une autre feuille et commençant sa rédaction, après tout, ce n'était pas comme si il s'en était beaucoup plus soucié la première fois. << Chère Mystère; Sachez que je suis moi même étonné que cet échange -aussi étrange soit-il- se soit aussi subitement détourné sur le fondement et la légitimité même du régime que je représente, et qui gouverne cette Galaxie depuis des temps anciens maintenant. Car que voulez-vous exactement dire par fiabilité ? Chaque mot à un sens, et selon le miens, il n'y a jamais existé plus fiable comme régime que la Galaxie ait pu connaître. Le manque de participation ne découle pas comme vous le dîtes du fondement même de ce régime, j'ai crainte malheureusement que quelque soit l'image que celui-ci aurait pu aborder, rien n'aurait changé. Je ne vois donc rien de mieux que celui-ci, je suis certes peut-être naïf de croire encore, mais c'est toujours ma volonté de Bien qui a guidé cette Galaxie, et j'essaye d'allier celle-ci au mieux à la volonté de la Galaxie, or seul l'Empire est à même de promettre un tel amalgame. Car en admettant même que ce système soit dans l'impasse, je ne peux que redouter l'autre solution qu'il resterait, par ce que je suis, par ce que je représente, si il n'y avait pas toute cette structure, nous retomberions dans le despotisme qui s'imposerait de fait par la force Salusienne, un despotisme dont j'ai fait preuve par le passé en absence de Gouvernement... et un despotisme qui se voudrait éclairé bien entendu, mais... cela éveille toujours ma crainte de la corruption du pouvoir, plus celui-ci est puissant, plus son emprise sur le cœur des Hommes l'est, et je sens et ressens chaque jour son influence en tenant d'y résister. Alors voilà pourquoi un tel système se perpétue encore et encore, pas toujours selon ma propre volonté, car il existe certes bien d'autres solutions, mais celles-ci sont liés à des craintes, et celles ne l'étant pas impliqueraient irrémédiablement ma disparition, chose difficilement faisable en l'état, tant de facto que de par mes engagements plutôt tenace. Et vous savez, il s'agit peut-être de l'expression de notre réussite en quelque sort... notre dogme s'est toujours voulu très clair à ce sujet, nous préférons une mort dans le Bien qu'une vie dans la Mal. Alors si le blasement et la mort mentale ne sont que les seules conclusions qu'une Gouvernance de Bien peut apporter à chacun, nous aurons peut-être la triste révélation que bien rare sont les âmes capables de pleinement vivre dans celui-ci, comme si elles ne pouvaient subsister sans cette essence même malfaisante animant les esprits, mais oh combien dangereuse. Alors peut-être que nous méritons ce sort ? Quoi qu'il en soit, je réfléchis beaucoup à tout cela, car il y a beaucoup à réfléchir, beaucoup de question, et beaucoup de réponse possible. Saint Salut.>> Il posa la lettre au même endroit qu'avant. Oui, étrange, tout cela était vraiment étrange... et perturbant.
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 24/01/1017 ETU 13:37 |
Score : 2
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Le 15-I-1017 ETU. Flavius ouvrit les yeux. Il s'était encore endormi dans son bureau. L'espace de travail de l'Empereur était un peu (depuis longtemps ?) comme sa deuxième chambre, peut-être même sa première. C'est le lot de nombreux dirigeants uninationaux, alors un empire multiplanétaire… Il se frotta les yeux, un peu engourdi par le sommeil. Alors il vit la lettre. Elle n'était pas là avant qu'il ne s'endorme. Posée sur son bureau, en plein milieu de ses dossiers, la feuille le regardait d'un air narquois, comme pour lui dire : « Tu vois, je suis passée, encore. » Sa lettre à lui n'était plus là. Ce n'est pas notre rôle de déduire ce qu'il fit ensuite pour vérifier d'où elle était venue, ou même s'il fit quelque chose. Nous ne connaissons que son contenu. Voici ce qu'elle disait : Cher Empereur, En relisant ma lettre précédente, vous constaterez que je n'ai pas parlé de fiabilité, mais de viabilité. Cela fait toute la différence, car le débat ne se pose alors pas du côté de la légitimité. Cette question ne m'intéresse pas. Il y a autant de réponses que de civilisations. Tous les régimes sont légitimes et illégitimes à la fois, selon à qui vous demandez. Ainsi, quand je dis que ce régime n'est pas viable, je pense aux effets qu'il produit ; de même il n'est pas question de l'angle par lequel il a été abordé. Entre parenthèses il l'a d'ailleurs été de plusieurs façons ; Saint Empire despotique, Empire Fédéral républicain, ce ne sont que les facettes successives du même système… pour le même résultat. Il est question ici d'effets, pas de chemins. Ces effets, je vous les ai exposés, mais vous les avez bien mieux résumés que moi quand vous parlez de mort. La galaxie meurt. Depuis des centaines de cycles, en fait, et peut-être même avant vous. Quelques étincelles l'ont parcourue, bien vite étouffées. Par vous et d'autres que vous — vous n'êtes pas le seul imputable, mais c'est à vous que j'écris et c'est vous que je questionne. Pour reprendre votre expression, la galaxie meurt dans le Bien. Ne vous méprenez pas, je ne sous-entend pas qu'elle irait mieux en vivant dans le Mal. Je ne fais qu'énoncer un effet que vous pouvez vous-même constater. Les secteurs fermés n'ouvrent plus, les échanges continuent de diminuer, vous n'y croyez tellement plus que vous allez jusqu'à créer des institutions parodiques, énième aveu public que tout cela ne sert plus à rien (cela a-t-il jamais servi, autre question, mais je ne vous la pose pas, celle qui nous occupe nous prend déjà assez d'espace) ; il n'y a plus que l'attente. L'attente est le symptôme de la maladie galactique. La cause en est l'attente (symptôme et cause à la fois) et le régime, qui régule et maintient cette attente. Cela aurait pu s'appliquer à n'importe quel régime et gouvernant ; cela s'applique présentement à vous. C'est là que l'analyse devient vraiment spécifique, et que le constat devient intéressant : c'est à un homme qui conçoit le Bien comme la vertu la plus haute de l'univers que nous devons la cause de la maladie ! Cela ne vous semble pas paradoxal ? Qu'en voulant faire le Bien, propager la sécurité, la paix et l'harmonie, tenir le Mal à distance, vous n'avez réussi qu'à semer la mort, l'apathie et la peur ? À ma question : pourquoi ? vous avez répondu : parce que c'est mon devoir, parce que j'ai peur. Peur de ce qui viendrait à la place. Peur de l'inconnu. Peur du Mal. Vers où guettez-vous le Mal ? La violence, la haine, le terrorisme ? Du côté de Maël ? Il est s'est installé dans votre angle mort. Par la passivité, l'ataraxie, l'obéissance. Du côté de Flavius.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 24/01/1017 ETU 22:39 |
Score : 2
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Diable ! Flavius s'était levé en sursaut à son constat de la présence de la lettre. Combien de temps s'était-il assoupi ? Il ne savait pas précisément, mais il était resté bien présent en ce lieu... tout autant que cette lettre l'était. Il jaugea la pièce du regard quelques instants. Il y avait forcément une explication, forcément. Il l'ignorait juste, tout simplement. Il se saisit de la lettre et la lu, tout en entreprenant ce rituel de réponse auquel il avait bien fini par s'habituer, indéniablement. << Chère Mystère, Que voulez-vous que je dise exactement à propos d'un problème dont le fondement dépasse peut-être même tout ce en quoi je crois ? Ne croyez-vous pas que je suis assez intelligent pour constater de moi même ce paradoxe ? Je m'évertue chaque jour à défendre la cause du Bien dans la Galaxie, et malgré son triomphe retentissant et absolu -car force est de l'admettre que le Mal ne met pas longtemps avant de se faire écraser par notre force en cette Galaxie- cette dîtes Galaxie ne semble pas saisir la chance qui se présente à elle, ou même bien seulement l'intérêt qu'elle a là dedans. Je fais le Bien, mais la Galaxie se laisse tout de même mourir malgré moi... mais vous le dîtes vous même, vivrez t-elle plus dans le Mal ? Je ne crois pas. Il existe des fondements de la Vie dont je ne puis connaître le fonctionnement et les raisons, comme ceux justifiant ma présence en cet Univers, mais ai-je une seule prétendu vouloir aller si loin dans l'introspection de soit ? Jamais. J'ai toujours reconnu que j'étais l'outil du Divin, la lame de Bien accomplissant ses vertus en notre monde et en son nom, car de Bien il ne doit qu'exister, et de Mal il ne doit qu'être oublié. Alors je suis bien dans l'embarra quand vous spéculez sur ce qu'a aujourd'hui notre Galaxie, alors qu'il m'est impossible d'en retourner contre-argument, par le fait même que ceux-ci ne peuvent venir que de la Foi que nous accordons au Divin. La Galaxie souffre d'une maladie dîtes vous ? Peut-être que oui, peut-être que non, mais si cette attente est vraiment ce que vous dîtes, le remède ne serait-il pas pire que le mal ? Comme on peut le laisser supposer, peut-être que notre Galaxie n'est tout simplement pas digne de vivre dans le Bien... et alors qu'elle devra périr dans le Bien, dans le silence du Bien même, car je n'admettrai jamais quel vive dans le Mal. Car je vous le demande sincèrement, existe t-il vraiment une solution à ce maux ? Le Bien n'y change rien, mais le Mal ne semble pas répondre à plus de promesse contre celui-ci... certes peut-être que mon angle mort a laissé ce dernier s'insinuer dans mon dos sans que je ne le vois moi même, mais cela n'a aucun sens, je ne fais que suivre mes préceptes de Bien, et... Deus n'admettrait jamais qu'un tel paradoxe puisse exister. Il doit donc forcément y avoir une explication, une explication qui dépasse notre entendement pour sûr. Alors qui êtes-vous pour prétendre n'en connaître ne serait-ce qu'une bride ? Plus encore, prétendez-vous ne serait ce que la connaître ? >>
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 25/01/1017 ETU 13:39 |
Score : 3
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Le 20-I-1017 ETU. Une lettre. Encore. Malgré les verrous intouchés. Malgré les caméras. Malgré les gardes à l'intérieur de la pièce. Et ceux-ci n'avaient rien vu. Dans des conditions normales de logique le coupable aurait dû être l'un d'eux, puisque personne d'autre n'était entré ; les caméras disaient le contraire. On n'était donc pas dans des conditions de logique normales. Car la lettre était là, une nouvelle fois, sur le bureau. Et celle de Flavius avait disparu. Cher Empereur, Je pense que vous ne comprenez pas — vous ne concevez pas — que la galaxie ne peut pas saisir l'a chance qui se présente à elle… car il n'y en a aucune à saisir. Aucune occasion, aucun intérêt. Toute implication est inutile car la chose est insipide, absolument inamovible, et n'a plus aucun objectif — car celui-ci est déjà atteint depuis longtemps. Quel intérêt y a-t-il à s'insérer dans un tel système politique ? Preuve : le nombre ridicule de candidats aux postes de conseillers. Et même eux, dont on pourrait penser qu'ils tirent leur épingle du jeu, n'ont rien réalisé et ne réaliseront probablement rien, à croire qu'ils ne font ça que pour tromper mollement leur ennui. Peut-être que je me trompe, mais dans ce cas vous saurez répondre à ma question : quelle prise saisir dans votre système, et pour faire quoi ? C'est là le questionnement. Vous dites que le Mal s'insinuant dans l'ombre du Bien est un paradoxe, et qu'un tel paradoxe est impossible. Vous l'avez pourtant sous les yeux, cher Empereur, mais je vais vous en expliquer la raison : votre méthode de faire le Bien (force et législation dirigiste) est arrivée au bout de ce qu'elle avait à proposer. Elle a vaincu le Mal « matériel » : plus d'opposition, plus d'ADM, plus de guerre, plus de Biquette, plus de Thorium, de Londo, de Maël. Mais que peut-elle contre le Mal « immatériel », cette maladie dont j'ai longuement parlé dans ma précédente lettre ? C'est pourtant lui qui fait le plus de mal à la Galaxie. Et il ne découle du Bien, mais de votre Bien, vos méthodes, celles de Flavius. Votre Foi échoue. Si le Bien est capable de vaincre cette forme de Mal, c'est qu'il vous reste à trouver une autre voie. Et ne me parlez pas de ces ridicules affiches que vous avez commandées à vos conseillers ; elles ne sont qu'un symptôme de plus du mur dans lequel vous vous cognez à répétition. Le Bien passe par d'autres chemins, d'autres sentiers ; et certaines méthodes marchant sur la corde raide peuvent avoir des conséquences au long terme bien plus salvatrices que les voies les plus sûres et les plus vertueuses. Cher Empereur, vous me demandez qui je suis. Je suis un-e observateurice, qui se pose des questions, examine les faits, regarde les causes, et tire les conclusions ̶q̡u͞i s'̀im͠po҉sen̢t.̀ Celuielle qui prend la parole̷ ͡qua͝n͘d́ ͝t͡o͟u͘s̕ l̷e͢s ҉aútr͞e̢s͠ ͢d͞é͜c͢ide̴͠n̛͢t̨̀ ̡l͟e̶ s͠͠͡ui͞cì̕d̨͞e͠.̢̧ J̖̳͉̥̜̺̪e͈̹ ̷̥s̭̝̖͎̺̬͚͠ų̲͖̩i͏̞̯̰͉͔̜s̬̞ ̸c̭̮̞͕̘̲e̙͔̠l͏̺̤̭u̮͓i͔͇͙͚͝e͙̞̰̻̫͘ͅl͕̤̫ͅl͙͍̙͖̞e̫͝ ̟̖̫͉͙̱q̵͔̥̘͚̦u̧̻i̺̖̯̱͈̬̗ ̪̹̤̳̩s̰̗̙̦a̴̳͙͖̩̤i͖̯̣̘͜t̗̙̼͈͙̪̻.̮̺̯̻͇ J̴̨̳̖̮͔͍͈̟͓͜e͏҉̫̳ ͏̛̯̰̙̖̼s͇̫̗͇u̞͙͖̜̯i̵̡̙̣̪̳̫̮̰͇s͉̘͈̲̙̪̺̕͟͠ ̢̳͖̀l̫̦̺̙̖̟'͘͏̤̼̦̫̹̰̗̭͘a̹̰̰̮͇͓̭͈̕ų̠͈̲̻̙t̸̪͖̥͍ŗ̴͓͔̖̳̦̩̲́ḙ̮̀͘ͅ ͍̦͚͙̘̀v̰͕̰̟̜̤̯̜o̵̜͉̟̬͎̭̼̲i̡̬̠̰̟͖ȩ̩̳̝̳͚̲̥.̺͕̩͔ J̩͔͕͉̠̻̱̱̦̦̳̫̟͖̯̰̣ͭ͐̈̐ͯ̾̃̈́ͧ̕͜ ̨͎̫̜̣͕̘̜͉͇̗̰̜̼͎̳͗̓ͥ̑͐̆ͥ̋͑͒̆̃ĕ̢̧̛͉͙̗̬̭̞̟̰̪̘̘͈̻͇̂̀̍ͨͬ́͠ͅ ̽ͩͦͬ̊͒́͊͗͛͏̨̛͎̼͕̩̩̞͉̩͚̺̱̪̪̭̘̦͢͢ͅ ̷̢̛͕͚̰̯̘͙̥̺̽̉̾̈́ͤ͊̋s̉̍ͦ̊͗̆̐̍͒̇̿ͪ͋͞҉̼̜͓̰͓̤͈͚͕̬͔̥̯̖̭̬̮͕ ̢͙͈̥̣̬̺̖͔̟̝͕͎̰͎̖̝̦͔̂̂̇̆͐̒ͦ̌ͧ̃͢ͅu̵̧̡̢̖̙̱̱̥̩̗͓̟̭͎̮͎̻̾͛ͪͫͪ͂͋̾͋͟ ̵̌̿̒ͧ͊̇̏̊ͣ̇̅ͯͭ̍̽ͮͤ̀̚͏̱̺͍͍̦͕͓̙ǐ̿̄̓͂̾̎͋ͦ͛̍̔̆̄ͦ͗͆ͨ͞҉̹͈͍̱͕̱̜͖̮͇̘ ̶̷͈̗̜͉̮̪̞̹͔͆ͬ͐ͩ͗ͦͩͪ̿̾̓̒͞͠͠ͅs̵̩̮̫̎ͯ́͐ͤ͂̔̒̾ͣ̋̂ͅ ̴̧̨̣̬͔͔̦̩͖̰͉̺̬͖̖̱̭̓ͦ͛ͭ̐͋̈́̔̑͂̍ͩ͝ͅ ̵̵̷͈̲̥̼̞̮̰̭̻̯̺͖͍͇̖̣͖̪̀̓͌̆̑͊͆ͧͥ͐̂́̉ͭ͘͟l̇̔ͪ̅͌̌ͫͣ͑͏̶̡͈̩̯̭͜ ̨̥͓̞̞̤̳̞͖̩̒̓̽̒̐̉̑̋̈ȇ̶̀ͪ̽̓ͫͦ̐͏̩̟͍͈̳̠̦̕ ̸̛̜̘͎̜̥̦ͫͬ͛͐̌̂͐ͫ̿̔ͪ̈̋͌̽̍̚͟ ̢̩͍̻͕̳̩̺͍̳̟̘͈̎͊̒̍͂͛̓̏̈̊͊͢͢ḷ̸̛͉̱̭̗̩͍̱̪͖̦̖̱͕̝̝ͩ̎̿͠͠ ̨̛̝͖̲̘̰̾̅̋̊̍ͣͤ̾ͤ͛̓̄̿̑ͭ͑̈́͂̚͠â̸̷̡̨̮̞͈͔͉̬̣͚̪̳̰̥̮ͭ̀̿ͦ͐̈́̍ͮ̂ͭͣͣ̏̃ͦͯͅͅ ͨ̎̇͆͑̊̑ͧ̿̆̋̀̇ͩ̌̈̀̉͏̛̲͖̤̙c̛̘͉̣͚̼̦̹ͤ̔͐̽͛̅̃̀͂̓͑ͭ̅̚ ̸̴̞̗̼̹͈͙̳͒̓͗̓̏͋ͬ͑̔͒͘͡h͋̂ͦͨͬ̀͞͏̥͍̟̩̫̺ ̴̭̞͓̩̲̤̖̺̲͎̺̫͍̼͉̘̝ͨ͂͆͒ͮͭͩ͛ĕ̴̢̩̬̠̠̘̼ͬͩ͗̓̎ͭ̆͐́̿ͥͪ͛ͧ̚͢͡͝ ̡̟̥͉͖̝̜̲̭͖̜̩̪̊̎̿ͩͫ̅̓ͫ͌̐̎͑͂̇̈́̈́͒̋̾͝ṟ͓̘̪̬͓̰͈ͯ͑ͩ̆͑̏̅̓̊̂̅͛͊̈̔́̕͡ ͭ̑̎͒͌̚͏̶̢̧̫͈̳̩͈̻-̢̛̝̭͙̮̦̠̝̬̠̟͕̫͉̣ͪ͛̒͊́ͧ͂ͣͫ̔̇̐ͬ͂͗̀͋ͫ͘͠ ͂ͫͮ̐̓̕͝͏̭̼̠̦̺̹̱̦̫̫̣̤̪̯̫̫p̹̩͚ͨ͊ͫ̒͊ͨͦ͂ͨͭ̀̉ͪ͟͞ ̡̛̝̳̞̖͖͖̭̮̹͚̭̺͔̩̘̙̥ͧ͂́ͥ̿̊͟r͉̩̖̘̭̠̠̰̩͕ͩ̎̀͋ͣ͋̾ͯ̇ͬ̍̀̌̅ͥ͞ ̨͍̜̹̰ͯ̆̽̓̉ͦ̋̔͐̍ͨ̐̈́̀̚i̡̛͇͚̥̩ͧ͗̿ͯ̋̈́̿̀̐͜͢͢ ̸͔̮͙͚̟̜̗̣̲̞̬͈͓̄̐̋̊͛̇ͮ̒ͯͬ̈̍ͬ͟͟͡ͅs̡͇̮̞͈̙̀ͮ̐̆ͪ̃̌ ̢͓̜̣̭͉͎͖̝̰̜̹̯͓̞͍͔̟͎͊̌ͩ̇ͥ̐͋͂ͫ̾̈́͒ͭ̽͊̉͊̄͘e̴̋ͪ͛ͯ̌̂ͩ̄͛ͪ̓ͤ͆ͯͧ́͡͏̦̪̻̩̪̣̰̰̖̰̻̩̮̖͈ ̵͉͕̯̦̹͔̫͓̪̼̝̰͖̪̜̯͈̈́̽̈́͑ͤ͑͜.̴̫͈̖̣͙̟̗̞̘̰̼͉̳͎ͫ̐ͣ̅̿͊ͪͥͯ̽̍̒̂͌́
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 29/01/1017 ETU 16:46 |
Score : 2
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Damnation ! La réponse s'était encore présentée à lui sans plus d'indices sur son arrivée. Possible, impossible, il ne savait pas, mais plus il y réfléchissait, plus cela le dérangeait. Flavius aimait sa religion, c'était un fait indéniable, mais la religion, elle, détestait la contradiction, ceci était un autre fait indéniable. Alors, par extension... Flavius n'aimait pas la contradiction, enfin, peu de personnes aimaient vraiment subir celle-ci, mais lui certainement plus que d'autres. Il regardait donc cette lettre, avec une pointe de mépris et de curiosité, le premier de par l'orientation pointue qu'avait amené cet étrange interlocuteur sur la question qui dérangeait, et l'autre, de par sa nature propre d'être humain portant intérêt à l'inconnu - en l'occurrence ici à l'inconnu de ce que pouvait bien être encore que cette réponse. La seconde l'emporta sur la premier, car Flavius face au feu se rétracta dans sa première intention de la brûler sans en lire le contenu. Il alla donc s'asseoir et la lu, et s'empressa d'apporter sa réponse dans cette lancée. << Chère Mystère; Je ne conçois peut-être pas certaines choses, mais la réciproque est certainement vrai quand vous n'imaginez peut-être pas concevoir le fait que le Bien que je suis n'est peut être pas celui dont vous parlez. Je reconnais fort aisément que je trouve la situation paradoxale mais je suis certain de ne pas avoir mal interprété le Bien tel que le Divin nous l'a inculqué, alors malgré ce paradoxe de la Vie s’essoufflant dans le Bien, je ne peux que me demander ce que Deus cherche à amener en notre monde par tout cela... je l'ignore moi même de ce qu'il en est exactement, la preuve en est que je suis moi même perturbé par tout cela. Le Bien a triomphé dans notre Galaxie, plus que de raison même, et pourtant cette réussite, ce Summun Benum, ne semble pas amener la Galaxie à la Vie qui devrait lui revenir. J'ai effectivement du mal à comprendre, mais je ne perds tout de même pas confiance... c'est le principe même de la Foi. Aujourd'hui, j'ai effectivement l'impression d'arriver à une impasse dépassant certains de mes moyens, Salusa, dans sa qualité de nation guerrière, a toujours su éradiquer le Mal là où il se trouvait... mais comment faire quand l'on ne sait pas où celui-ci se trouve, qu'il est insaisissable, ou si bien même cette maladie n'est pas le symptôme d'un Mal mais l'unique symptôme de la fatalité ? Que cette Galaxie n’eusse pas connu le Saint Empire tel qu'il a été, qu'il eusse connu les rêves les plus fantasques d'ouverture, de démocratie, ou de tout autre politique, qu'il aurait quand même rencontré le même problème, pour peu que cet autre système ne se soit pas d'avance effondré sur lui même. Personne n'arrivera à me faire croire qu'il en aurait été autrement, quand je vois le nombre se complaisant dans le silence rassurant de l'inaction, de l'attente jusqu'à devoir indéniablement se manifester à l'unique moment où leur petite personne est concernée, je me dis que j'ai bien fait de me détourner de plus en plus des rêves démocratiques d'antan, quand la naïveté me prenait encore. Certes, vous reconnaissiez déjà que le fondement même du système n'était peut-être pas le responsable de ce qu'il en est aujourd'hui mais c'est à travers lui que j'ai toujours fonctionné, et la chance qu'il en est aujourd'hui est que le cœur de celui-ci est épargné par cette maladie bien silencieuse -justement celle du silence- car preuve en est que je ne sombre pas dans celle-ci car je suis toujours bien présent, et c'est ce qui offrira toujours une autre possibilité, sans forcément avoir la prétention de dire que la solution sera immédiatement trouvée, mais au moins, j'essayerai. Mais alors maintenant, vous me dîtes ce que vous êtes, mais ceux qui sont ont une volonté, alors je vous le demande, quel est votre volonté ? M'exposer un problème et un paradoxe dont je suis déjà bien conscient ? Ou tenter de proposer une solution à ce maux ? Si bien même que vous l'ayez, si bien même que y croyez... si bien même que vous ayez une volonté. Saint Salut. >>
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Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224 01/02/1017 ETU 02:50 |
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Le 25-I-1017 ETU, après l'annonce de son retrait de son poste d'Empereur si les élections suivantes ne donnaient rien de plus. Quelques cycles avaient passé depuis sa dernière réponse. Flavius était resté sur le qui-vive ; il était déjà arrivé que le mystérieux expéditeur laissât passer un moment avant de répondre, et la lettre venait toujours, posée sur le bureau de l'Empereur, défiant toutes les dispositions pour démasquer le coupable. Ce fut le lendemain de sa déclaration funeste à la chambre des Conseillers Fédéraux, alors qu'il avait peut-être encore le goût amer du discours au bord des lèvres, qu'il la trouva. Même lieu, mêmes méthodes, même mystère. « Cher Empereur, Un peu de temps a passé depuis notre dernier échange. Nous avions exposé nos points de vues, nous en avions débattu, nous étions arrivé au stade de l'argument final de tous les débats structurels : « si tu vois quelque chose à changer, alors propose, pour voir ». Il n'y avait rien à ajouter. C'est pourquoi j'ai délibérément laissé ce temps passer : afin que maintenant l'interrogation mûrisse en vous. Cette interrogation, ce paradoxe, je doutais au départ que vous en ayez conscience, et c'est pourquoi j'ai pris ma plume en premier lieu ; mais je me suis vite aperçu-e que j'avais tort. Vous vous questionniez déjà avant ma lettre. Pourtant je vous ai quand même écrit et mis le problème sous le nez. Je pense qu'il a été salutaire que ce soit un observateur extérieur qui l'ait fait. Cela aide à accoucher de réflexions plus complètes, de conclusions plus étayées. Mais malheureusement mon rôle se limite à cela. Je n'ai pas le pouvoir de vous proposer des solutions. Ce n'est pas moi qui tient les commandes. Pratique vous allez me dire, néanmoins adresser le problème en face, poser clairement les questions qui s'imposent, remettre en cause, cela demeure nécessaire pour voir au-delà. Et ça, c'est votre travail. Quoi qu'il en soit, je constate aujourd'hui que j'ai bien fait de vous laisser un peu de temps. Vos conclusions sont édifiantes : vous voyez à présent que la densité de l'institution était inutile ; que perpétuer le système est inutile ; vous comptez vous donner un délai raisonnable pour sauver votre dignité avant de vous en retirer. C'est un bon début. D'autres pourront prendre votre place et faire voler en éclat cet amalgame absurde de contraintes. Et puis cela signifie que vous êtes conscient. Conscient que le temps presse. Conscient que la fin approche. »
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