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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 28/02/1017 ETU 21:10 |
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Détails
Où est-il ?! La table tremble sous le lourd coup de poing porté par l'Empereur. La salle n'est pas bien grande, mais suffisante pour pouvoir tenir la plupart des hauts dignitaires Salusiens en son sein, mais pas assez à leur goût au vu de leurs regards terrifiés et de leur aptitude nouvelle à tous longer les murs pour s'éloigner au maximum de l'individu en son centre. C'est un traître, comme tous les autres, comme vous autres peut-être ! J'en étais sûr ! Un prêtre semblant un peu plus téméraire que les autres s'avance. Empereur, nous vous sommes loyaux, soyez en certain, l'intendant reste introuvable, mais nous faisons notre possible, nous ne pouvons juste pas encore... Je n'en ai cure ! Retrouvez le, immédiatement ! Oui, nous allons... Non, finalement, laissez tomber ! Je n'en ai plus besoin, vous voilà Intendant à présent, ne me décevez pas. L'homme semble étonné et lance un regard inquiet vers ses confrères, tous acquiesçant de gestes encourageants, mais surtout soulagés de ne pas se trouver à sa place. Court instant de flottement, alors que l'Empereur a subitement cessé d'hurler, pour laisser place à un marmonnement colérique inaudible. Le nouveau promu se risque à une réponse, assez confuse. Je... je... merci Empereur, mais je me vois dans la crainte de ne pas appréhender correctement toutes les exigences de ce nouveau poste, pouvez-vous m'en dire plus ? Les exigences ?! Le manque de conviction vous prend t-il déjà ? Il n'existe qu'une seule exigence évidente : Traquez moi ces pourritures, où qu'elles soient ! L'homme tire un regard plein d'incompréhension, partagé par ses confrères toujours bien silencieux et distants. Empereur... je vous prie de m'en pardonner, mais... de... de qui voulez-vous parler, qui devons nous "traquer" ? L'Empereur se lève d'un bond, l'air furieux, alors que tous les autres se serrent un peu plus aux parois, le nouvel intendant reculant même d'un pas. Qui ?! Vous me demandez qui ?! C'est évident ! Les engeances du démon, ces crapules malfaisantes qui rôdent dans l'ombre, ces traîtres et félons qui se terrent sous le sceau de l'infamie, près à bondir hors des ténèbres pour provoquer les forces du Bien ! C'est de tous cela qu'il faut se méfier, et plus encore, qu'il faut traquer, trouver, déceler la moindre intention corrompue, pour pouvoir l'extirper au fer rouge ! Ils guettent, ils sont partout, ne le voyez-vous donc pas ?! Dans leur ultime souffle, ils cherchent à nous jouer une dernière malice ! Pourquoi dernière ? Car je veillerai à ce qu'il en soit ainsi, le Bien ne doit pas rompre, il doit noyer définitivement les derniers foyers de ces maudits ! J... je... oui, je comprends maintenant. Comment devons-nous procéder Empereur ? Le Mal se joue depuis bien trop longtemps de nous, il cherche à amener la fin de toute chose en provoquant la corruption de cette Galaxie ! Et il essayera bientôt, mais quand cela arrivera, je veux qu'il se brûle face à la lumière du Bien dans un hurlement rédempteur qui ramènera la bête dans son antre infernale ! En cet instant crucial, le Bien ne doit se permettre aucune faiblesse ! O... oui. Alors, plus aucune tolérance ne sera admise ! Si quelqu'un s'oppose aux forces du Bien, il devra le payer au prix fort. Pour chacun qui osera détruire une sonde Salusienne, faites raser jusqu'à la moindre de ses parcelles de terre. Pour le moindre qui s'opposerait même indirectement à un tel dessein, faites en de même. Ce sera ordonné... je... Je n'ai pas fini ! Apportez moi de quoi écrire, immédiatement, que je consigne tout cela. Un homme s'empresse de sortir en courant pour satisfaire l'exigence, bien trop satisfait de pouvoir s'éclipser un instant, même court. Flavius continue pendant ce temps. De plus, nous ne devons plus accepter le moindre écart vis à vis de cette ressource démoniaque qu'est l'Apotium ! Ne contactez plus ceux qui se risqueraient à un écart, que la Sainte Force se charge directement de rappeler à ces traîtres les risques qu'ils encourent, et si nous en arrivons là, assurez-vous qu'ils ne revoient plus jamais la couleur d'une telle ressource... ni celle de la lumière du jour d'ailleurs ! La sauvegarde de la Galaxie en dépend ! L'intendant acquiesce continuellement de la tête avec un regard impliqué, ne sachant pas réellement quoi faire d'autre, alors que l'homme qui s'était éclipsé revient enfin, et tend à Flavius ce qu'il avait réclamé. Ah, enfin ! Il saisit le papier, et écrit rapidement quelques longues lignes, avant de jeter le tout vers l'intendant. Passez immédiatement le décret, que nul ne puisse ignorer la suite ! L'homme se saisie de la feuille et s'apprête déjà à partir, quand un sursaut de conscience le prend, lui faisant jeter un rapide coup d’œil à ce qu'il devra transmettre. Alors il ne bouge finalement plus, seulement quelques secondes plus tard, Flavius le fixe d'un regard noir. Qu'attendez-vous ?! Je ne veux plus vous voir ici, dépêchez-vous ! Mais l'intendant d'infortune ne bouge pas, à la place, il tend tremblotant la feuille vers Flavius. Emp... empereur... Flavius lui arrache des mains, prêt à encore hurler, mais ses yeux glissent sur le texte juste avant. La feuille lui tombe des mains, qui viennent de se placer sur sa tête alors qu'il commence à haleter tout en se retournant, fixant maintenant le sol en balançant légèrement son buste au rythme des inspirations. Qui... qui a écrit ça ?! Il a l'air étouffer, il manque de basculer complètement au sol pour finalement s'appuyer sur un genou, mains serrant toujours ses tempes et accompagnant son va et vient pulmonaire. Ses murmures saccadés viennent. N... je ne... pas... pourquoi... il sait... non... je... L'on ne sait pas qui a l'air le plus apeuré dans la pièce, Flavius, où les hommes qui assistent au spectacle. Aucun n'ose bouger d'un pouce, ni même faire un simple bruit, si bien même que quand la porte s'ouvre quelques dizaines de secondes plus tard avec fracas derrière eux, la plupart sursautent. Empereur ! Des mécréants ont porté assaut à nos forces ! Un lourd Paladin était entré dans la pièce, l'air pressé, mais surtout, même derrière son casque, semblait incompréhensif devant la situation, qui ne dura pas. Flavius ne tremble plus, l'instant semble avoir figé et stoppé tout ce qui pouvait s'apparenter plus ou moins à un trouble cognitif. Il se relève doucement, silencieusement, en saisissant au passage la feuille traînant encore au sol... et la broie dans sa main. Ainsi... le Mal sort enfin de son antre dans un sursaut d'orgueil... il est temps. Ses paroles sont calmes, et il s'est maintenant redressé de toute sa hauteur. Un court silence marque la scène, tous n'étant pas encore remis du dernier instant plutôt troublant, mais l'Empereur, lui, semble totalement hors de ça : un sourire plutôt... malsain se dessine sur le visage de Flavius. Que le châtiment des Justes s'abattent sur les malfaisants... au nom du Bien.
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