Valaar et Kimi étaient pensives, corps écartées vers d’autres cardinalités, regards arpentant leur fors intérieurs. La solitude les prenait dans ces moments-là. Il ne fallait pas lutter contre : c’était une arme au service de leur monde. Après de telles annonces il n’y avait plus à dire mais à faire, et elles se quittèrent peu après cette belle fin d’après-midi sur le domaine.

Valaar prit son destrier méchanique : cheval de métal élancé aux membres fins, particulièrement agile et rapide sur toutes les surfaces ; elle chevauchait sur les dunes d’Elikris en galop troublé, troublé par les évènements qui se conjugent dans sa tête.

Aux passés.

Au présent.

En tous points.

Dans toutes les dimensions.

A l’infini.

Elle court se raccrocher aux siens. Elle fuit vers l’avant : vers la sueur jouissive des libertaires, pour prendre une bouffée d’air pur qu’elle a tant besoin. Elle veut sentir la vie coulait à la source. Et les canyons se rapprochent. A grand pas d’élan robotique.

Kimi, elle, embarque dans l’astronef.