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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 29/03/1016 ETU 18:04 |
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Score : 8
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Ils étaient deux à marcher. Deux officiels du Parti régnant du Dominium. Le premier, aisément reconnaissable, était Arkhangel Hismer. Fier, droit, drapé dans son habituel costume de haut-officier, brassard bien en place. Son compagnon était une figure un peu moins connue. Fin, un peu plus petit, cheveux courts, monocle, simple tunique et pantalon noir, pas de manteau ou de casquette. A l'instar de son supérieur, il était doté d'un brassard. Tout deux marchaient dans les immense couloir d'un bâtiment officiel, avec son architecture brutaliste tout en béton et marbre. Parfois, des soldats, en petit groupe, les dépassaient en trottinant. Puisqu'ils ne prenaient pas la peine de saluer les deux officiels, on pouvait en déduire qu'il se passait quelque-chose de plutôt grave. "Quand l'attaque a-t-elle eu lieu ?" "Il y a moins de trois heure, monsieur. Les hommes ne s'y attendaient pas vraiment, Xajes était censé avoir réglé le problème." "Il n'était plus en charge du dossier, Officiel." Arkhangel passa une main au niveau de sa cicatrice et secoua doucement la tête. Le problème des dictature administratives, c'est qu'il arrive fréquemment que des dossiers ou des affaires particulièrement importantes disparaissent purement et simplement sans que personne n'ait réglé le problème. C'était manifestement encore le cas. Le Guide réprima un soupire "Quelle est l'étendue des dégâts ?" "Pas grand chose. Les drones de protection civile ont éliminés le gros des tireurs et protégés la population. Cependant nous avons perdu quatre soldats, et la façade du palais gouvernemental est un peu noircies." "Que fait le gouverneur ?" "Il a exécuté les mesures standards." "Je ne lui fait pas confiance, c'est un incompétent sans imagination." L'officiel se stoppa, mains dans le dos. Il ne savait pas trop comment réagir. Le Guide, lui, le dépassa et se retourna pour lui faire face, le fixant dans les yeux. "Officiel Spielton, je vous nomme plénipotentiaire le temps de l'enquête. Stabilisez-moi cette planète." Et le Guide disparut. Il s'agissait enfaite d'un hologramme projeté par un drone. Ce dernier, qui voletait derrière l'officiel Spielton, émit un petit chuintement guilleret et s'en-alla, laissant l'homme seul. Il cligna des yeux, réalisant de la promotion qui lui avait été accordée et fit claquer ses mains. Très bien, il allait stabiliser cette planète. __________ L'ordre avait été diffusé à travers toute l'administration de la colonie. Dans la demi-heure, une vague assez cataclysmique d'officiels et de militaires étaient venus le saluer. De simple observateur du Parti, il était devenu le grand manitou, le chef suprême. L'extension de la volonté du Guide suprême et du Parti sur ce petit monde perdu. Son premier commandement, en tant qu'officiel plénipotentiaire, fut de faire amener la moitié des rebelles fait prisonniers sur la place faisant face au palais gouvernementale. La scène était assez impressionnante. Trois hommes et une femme habillés de loques, contusionnés à l’extrême, attaché à des chaines soutenus par des drones, au milieu d'un titanesque dallage de marbre rouge. Derrière-eux, les innombrables colonnes du Palais; noircis et brisées pour certaines. Devant eux, des rangs de soldats et de nombreux civils, silencieux. Personne n'avait par prit la peine de se débarrasser des cadavres encore frais des révolutionnaires. Des militaires les avaient simplement entassés, couvert de fuel puis embrasés. Spielton approuvait ce comportement. Dans l'état, il était situé devant les condamnés. Un pistolet à la main gauche, un crocher à la droite. Son visage arborait un air grave. Il avait l'air de ne prendre aucun plaisir dans la situation. Ce qui, évidemment, était faux. "Mes amis, concitoyens du Dominium de Kaiserde. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un terrible attentat a secoué notre belle nation, en ces lieux même, il y a de ça quelques heures à peine. ... Une action désespérée qui s'est soldés par la mort de quelques braves soldats, défendant la population. Vous défendant, mes chers amis, au prix de leur vie. Les raisons ayant poussée à cet assaut ne nous sont, dans l'état, pas encore connues, et c'est très justement pour cette raison que j'ai rassemblé ici ces quatre déchets." Il parlait d'un ton neutre, factuel, exécutant un va et vient inlassable devant les quatre condamnés. L'un d'entre-eux pleurait. Les autres restaient interdis. La scène était filmée par une série de drone et retransmit en direct sur les chaines officielles. Spielton voulait que tous puissent assister au spectacle. "Déchets, parasites, voilà ce que vous êtes. Des points noirs sur le visage parfait bien que juvénile de notre Nouvel Ordre. A l'heure actuelle vous devriez tous êtres torturés. Démontés et remontés, enfermés à jamais dans des boites, torturés à jamais dans des simulations pénitentiaires. Mais je suis quelqu'un de magnanime." Il se retourna vers les quatre prisonniers et avança, faisant rouler ses épaules. Un soldat se détacha des rangs et vint lui enfiler un tablier. "Je vais vous poser des questions. Vous allez me répondre. Je vous offrirai alors une mort rapide." Il enleva le cran de sécurité du pistolet. "Sinon, j'utiliserai ce sympathique instrument sur vos misérables organismes déficients, et mes hommes vous emmèneront en simulation pénitentiaire, où vous ne connaitrez ni bonheur, ni mort. Que de la souffrance. C'est comprit ?" Il attendit un instant puis, comme personne ne lui répondait, haussa les épaules et approcha du premier. "Pourquoi votre attaque. Où sont vos collègues, combien êtes-vous en tout." Le premier ne répondit pas. Il termina éviscéré. Il en fut de même pour le second, celui qui pleurait. La troisième répondit, mais c'était pour insulter le Parti. Elle n'eut le temps que de prononcer une syllabe avant d'être cruellement interrompue par la soudaine introduction d'un crocher dans son abdomen, suivit de plusieurs coups furieux dans les côtes. Le dernier, lui, se contenta de répéter en boucle qu'il ne voulait pas mourir. En effet, il ne mourra pas. ... Les quatre corps, déchirés, se vidant par une somme inquiétante d’orifice non-naturels, furent évacués par un petit groupe de soldat. Spielton, lui, se débarrassa de son tablier et tendit son crocher à un aide de camp, qui le récupéra avant de s'eclipser. "Ceci, mes amis, concitoyens du Dominium, était une juste punition, à la hauteur de leur crime. Sachez que je ne prend aucun plaisir à appliquer la justice. Je le fais par sens du devoir. Tout comme vous agissez par sens du devoir. Par, pour et avec le Dominium." Son visage avait conservé une expression absolument neutre. A l'intérieur de lui-même, il trépignait de joie. Les civils présents étaient restés silencieux. Ils semblaient pourtant approuver ce qu'il disait. En partie. "Voilà ce qui va se passer, maintenant. Il y aura sans doute d'autres attaques, et les terroristes seront attrapés en vie et torturés. A chaque fois. Tout leurs proches, leurs amis, leur famille seront mis en examen et seront susceptible de finir de la même manière." Son air neutre laissait peu à peu place à quelque-chose de réellement inquiétant. Il appuyait bien sur les mots clés, fixant la foule avec un regard de tueur patenté. "Les personnes dénonçant des citoyens au comportement anti-civil seront, mais vous le savez déjà, récompensé à la hauteur de leur acte. Quant à moi, je traquerai sans relâche les parasites. Chaque acte, chaque pensée révolutionnaire sera punit de la plus juste des manières. Nous devons rester uni. Vive le Parti, vive le Dominium." Il frappa son cœur puis envoya son bras droit droit devant lui, tendu à l’extrême. Les soldats firent de même, ainsi que la foule. Cette dernière scandait le slogan du Parti. Spielton eut un petit sourire en coin. Ça allait être amusant. Terriblement amusant.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 08/04/1016 ETU 13:08 |
Score : 5
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Quand on y pense, huis prisonniers, sur un groupe réduit de terroriste, c'était pas mal. Pas mal du tout, oui. Quand on y pense. Sur un groupe plus étendu de prisonniers, cela reste un score relativement bon, mais la sensation d'excellence n'y est plus. C'était pour cette raison, et aussi pour éviter une panique généralisée, que Spielton avait fait garder secret le nombre exact d'attaquant. Et ce nombre, oh, quel nombre. Disons simplement qu'ils étaient nombreux. Suffisamment, du moins, pour l'inquiéter lui et les autres administrateurs de la colonie. Bon, l’inquiétude était relative: Seuls quatre soldats du Dominium avaient péris lors de la défense du palais, cependant, avec le temps, une force capable de mobiliser tant d'hommes armés pourrait bien devenir un problème majeur. Ainsi, Spielton avait tenu à interroger personnellement les quatre prisonniers restant. Son comportement proactif avait tendance à énerver ses officiers, mais comme il avait tout les pouvoirs, personne ne moufetait. C'est ainsi qu'on avait rassemblée les quatre terroristes. Ils flottaient doucement, à la verticale, dans des champs bleutés installés au centre d'un gigantesque espace sombre comparable à un entrepôt. Ils étaient entièrement nus. Il y avait trois hommes et une femme, tous contusionnés à l’extrême. Face à eux, on avait placé un établi couvert d'outils chirurgicaux et industriels ainsi qu'un porte-manteau duquel pendait une blouse, comme un pendu au bout d'une corde. Un petit rectangle blanc apparut au bout de la pièce, éclairant un court instant le dallage blanc de l’entrepôt. La porte fut claquée, et, quand son écho eut finit de s'estomper, les pas de Spielton furent clairement audibles. Il prenait son temps, savourant chaque mètre comme une petite victoire. Lorsqu'il arriva au niveau du porte-manteau, il récupéra la blouse, sortit deux gants de sa poche ventrale et se positionna face à l'établit, commençant à trier le fatra qui s'y trouvait. Il affichait un air neutre, considérant chaque outil avec un air expert. "Bien, je ne vais pas vous cacher que ce sera long. Au moins aussi long que douloureux." Il attrapa un petit scalpel, une paire de ciseau et les dressa face à son visage, les considérant avec nonchalance. La petite zone de torture aménagée était éclairée par un drone surmonté d'un spot lumineux. Tout, ici, se voyait doté d'ombre portée impressionnante, se perdant dans l'obscurité ambiante. "Vous savez, je ne vous hais pas, honnêtement je n'ai rien contre vous et les gens de votre genre. A vrai dire j'essaye même de vous comprendre." Il approcha du prisonnier le plus proche. Jeune, maigre, il essayait de rester stoïque, mais des larmes coulaient sur ses joues. Spielton les essuya de son index et considéra le bout de son doigt d'un air rêveur. "Comment la pureté de notre idéologie peut-elle vous échapper ? Comment la logique parfaite, le pragmatisme inaltérable de notre système peut-il êtres incompris par des humains, alors même que nous savons tous ce qui existait avant l'avènement du Parti ? Nous n'aurions jamais atteint les étoiles, sans lui." Il essuya son index et se détourna, reposant le ciseau et le scalpel pour récupérer une sorte de sécateur. "Enfaite, nous serrions mort. De faim, de guerre, de surpopulation, ou que sais-je encore. Le Parti était comme un îlot de logique dans un océan de médiocrité, et il a purifié les eaux. J'ai finis par atteindre la conclusion que vous, les révolutionnaires, étaient des déficients. Des malades mentaux atteints d'un mal que nous ne pouvons pas soigner efficacement, et qui se répand comme une peste invisible. C'est pour ça que je ne vous hais pas. Très précisément pour ça. Vous ne faites pas exprès, vous êtes comme des aveugles, incapable de voir la vérité. Au final vous êtes juste des malades." Il avait reposé le sécateur, optant finalement pour simple couteau. Désormais, il faisait face aux prisonniers. "Et moi, je suis l'euthanasie." Il est un fait relativement connu que la torture n'est pas exactement efficace, du moins pas si votre objectif est de récupérer des informations. Pour Spielton, ce point précis semblait être totalement annexe puisqu'il prenait un plaisir sadique dans ses dégoutants petits jeux malades. Mais pour qui veut récupérer des informations, la torture physique ne représente pas vraiment une option valable. Du moins pas sous cette forme. En effet, soumis à une douleur telle, les hommes ont tendance à hurler ce que le bourreau veut entendre plus que des vérités. On se retrouve dès-lors avec des mensonges et une pile de cadavres violemment déconstruits. Pourtant, loin de hurler des mensonges, les prisonniers préféraient rester silencieux. Enfin, ils hurlaient, cela va de soit, demandant pitié, perdant peu à peu la raison, s'égarant dans une tempête de douleur, mais ni mensonge ni vérité ne sortaient de leur bouche. Ainsi, Spielton continuait inlassablement son labeur. Pour le premier il avait été "gentil", se contentant de le découper petit à petit, taillant de large plaie sur lesquelles il appliquait aussitôt une éponge de produit chimique, provoquant des irritations sans paraille. Au bout d'un temps, sa victime de vida entièrement de son sang, et il passa au suivant. Du deuxième prisonniers il ne tira rien, si ce n'est une volée impressionnante d'insulte qui se changea bien rapidement en une cascade mal-articulées de. Le type ne supportait pas trop d'être écorché vif. Comme il refusait cependant de mourir, Spielton lui ouvrit le ventre en deux, s'aidant d'un tisonnier, et le laissa se vider. Il profita du petit temps que cela prit pour se discuter un peu avec sa prochaine victime. Enfin, il lui envoya simplement toute sorte de propagande à la gueule. L'autre semblait vouloir vomir. Pour elle, il avait eut l'idée d'un traitement spécial. La vivisection. Il avait dépassé le stade de la torture, désormais il s'amusait simplement, comme un gamin qui arracherait les pattes d'une fourmis. D'une très, très grosse fourmis. L'autre se retrouva ainsi en pièce détachée. Enfin, pas exactement, les organes étaient encore liées entre-eux par toute sorte d'artères, mais tout ce qui n'était pas "essentiel" (à comprendre les tendons, et autres petit morceau de chair tenant les organes à leur place), avait été sobrement retiré. Ainsi, les organes flottaient tranquillement dans le champ de suspension. La femme, elle, mourut étouffée: Il est compliqué de respirer efficacement lorsque le diaphragme et les poumons flottent séparément. Enfin, il approcha du dernier, du papier de verre fermement tenu dans les mains. Couvert de sang comme il l'était, l'Officiel semblait tout droit sortit des enfers. Son air neutre n'avait cependant pas disparut. Il fixa le dernier prisonniers, qui le fixait en retour. "Amusant, tu ne semble ni résigné, ni effrayé. Peut-être parce que tu pense qu'après toi vient le déluge, et que jamais je ne te soutirerai d'information ?" Désormais, l'officiel souriait. "La vérité, c'est que je sais depuis le début où se trouvent tes petits amis. Avant de vous amener ici, nous vous avons fouillé le crâne à l'aide de sondes cérébrales. A l'heure même ou je te parle, des contingents de l'armée s'avancent dans les boyaux servant de base à votre ridicule petite insurrection, tuant à tour de bras, soignant l'infection par le feu. Demain, vous serrez de l'histoire ancienne. En sachant cela, désespère, et meurs."
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