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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 17/05/1016 ETU 12:03 |
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Détails
Concordia Imperium, capitale du Dominium de Kaiserde. Heure indéterminée de l'après-midi. Il pleuvait sur cette région de la planète. Une pluie douce et légère, le genre qui rafraichissait légèrement l'atmosphère, comme un brumisateur d'échelle régionale. Cette pluie n'importunait personne. Et quand-bien même elle aurait importunée qui que ce soit, la situation ne se prêtait pas exactement aux parapluies. En effet, aujourd'hui avait lieu l'un des premiers congrès du Parti depuis une éternité. Le premier à Concordia Imperium. La capitale du Dominium était une citée monumentale, conçue comme une sorte de galerie d'architecture idéologique où seraient exposés pelle-mêle les plus incroyables avancées du Dominium et sa volonté de rester inchangé tant dans son idéologie que dans sa position de puissance. La ville, donc, était parfaitement artificielle. On avait put prendre d'énormes libertés en la bâtissant. Le Terrain de Rassemblent du Parti, second du nom puisqu'il venait remplacer l'ancien terrain utilisé du temps de l'unification planétaire, se trouvait au cœur même de la ville, au bout d'une large, très large avenue. Un Champ Élysée d'échelle monstrueuse, ode à la mégalomanie des Kaiserdiens, de leurs ambitions de leur idéologie. L'avenue faisait près de cent mètre de large pour deux kilomètre de long, partant d'un grand hub ferroviaire liant les différents astroports de la ville jusqu'à une place centrale ou se trouvaient les bâtiments administratifs principaux du Dominium ainsi qu'un nombre non négligeable de musés. Le Terrain de Rassemblent se situait derrière la gare, au centre d'un grand espace vert. En temps normal, donc, il consistait simplement en une sorte de grand parc, et ce même si les bâtiments étaient interdis au public. Aujourd'hui cependant, il était interdit de vagabonder sur l'herbe ou de s'arrêter pour apprécier la fraicheur des lacs. Aujourd'hui était jours de congrès, et qui ne pouvait pas y participer, ou ne désirait pas l’observer par holo-vision, devait avoir la décence morale de rester chez lui et de ne pas déranger. De toute façon, les habitants de Concordia Imperum étaient soit des membres importants du Parti, soit des fanatiques idéologiques. On trouvait très peu de personne susceptibles de manquer un tel événement dans la capitale kaiseridenne. Le Terrain de Rassemblent du Parti, donc, était composé de plusieurs monuments. Le plus imposant de tous était une grande place. Il ne sera pas ici question d’assommer qui que ce soit avec des chiffres mais, pour donner un simple ordre d'idée, la place pouvait accueillir près de 120 000 spectateurs et 300 000 soldats. Ce qui est non-négligeable. Pour ne pas dire totalement démesuré. Les Gradins étaient d'architecture néo-classique. Brutaux, droits, symétriques, ils faisaient face à une large esplanade au bout de laquelle se trouvait un mur couvert d'oriflammes. Au centre des gradins se trouvait un petit promontoire destiné aux allocutions. C'était là que parlerait Hismer. Mais pour le moment, il ne parlait pas. En fait, il n'était pas encore présent. La cérémonie était pensée, minutée, et Hismer devait apparaitre à un moment très précis. Il avait longuement travaillé à ce qui allait suivre avec son cabinet et proches conseillés. La foule de spectateur était donc dans l'expectative. On y retrouvait toute sorte de gens. Beaucoup d'officiels dans leurs plus beaux uniformes du parti (qu'ils soient rouges, noirs ou encor bruns, en fonction du rôle et de l'organisme), beaucoup de civils manifestement très contents d'être là et, fait notable, des aliens. Beaucoup d'insectes, entre-autres. Si l'expression faciale de ces derniers peut sembler un peu difficile à interpréter, disons simplement que personne n'avait forcé leur présence et qu'ils avaient été accueilli avec le paternalisme chaleureux et un peu maladroit que l'on connait -ou que l'on ne connait pas, plutôt- aux Kaiserdiens. On échangea ainsi beaucoup de "Première fois, hein ?" et de "Vous vous acclimatez bien à la vie dans le Dominium ?". Des questions toujours sincères, la malveillance xénophobe envers les aliens citoyens (ce point change tout) étant fermement proscrite. Les aliens, habitués ou non à ce genre de comportement, se montraient généralement amusés et répondaient de bonne grâce. De manière assez curieuse, donc, il régnait une ambiance bonne enfant sur les gradins. Il y avait aussi quelques délégations diplomatiques étrangères, invitées pour l'occasion. Uniquement des diplomates déjà présents sur le territoire cependant (Et oui cher lecteur, il ne tient qu'à vous de déterminer si oui ou non un de vos braves pékins était présent dans la masse de Kaiserdiens, bien que ce détail ne change au final absolument rien au boulgour qui va suivre). On considérait la présence d'étrangers comme non-nécessaire. On avait cependant envisagé de retransmettre l’événement à l'assemblée galactique, histoire de. Ces quelques diplomates présents, donc, étaient comme perdus au milieu d'un océan de patriotisme forcené. Mais dans l'immédiat La foule attendait. Soudainement, un coup de tambour. Silence. Un second, puis, suivant le même intervalle de temps, un troisième et dernier. Dès-lors, des percutions militaires raisonnèrent sur la place, accompagnées de puissants cuivres, et des silhouettes habillées de noirs firent leurs irruptions à l'opposé du public ainsi que des deux côtés des gradins. Chaque rang était composé de près de 100 000 hommes marchants au pas selon le rythme d'une des fameuses marches militaires Kaiserdienne. On pouvait dire, de par la forme de leurs armure, qu'ils appartenaient au corps des "Fusiliers Spatiaux", soit les soldats les plus renommés de Kaiserde à l'international, tant du fait de leur armure d'apparat, sombre et élégante, que du fait de leur implication dans l'immense majorité des situations armées ayant impliqués le Dominium d'une manière ou d'une autre. Ces soldats étaient la vitrine militaire du Dominium. Bien équipés, bien entrainés... L'implacable main du Parti, crainte et respectée à travers le Dominium. Les hommes avançaient par régiment, des paquets de 2000 hommes brandissant leurs étendards. Ils saluaient la foule, tendant le bras vers cette dernière, ou leurs sabres, pour les officiers et commissaires. La foule répondis par un viva généralisé, des "Vives le Parti" partaient d'un côté, et les troupes y répondaient, unanimes. Quand tous furent en positions, faisant face aux gradins, les commissaires de chaque régiments se détachèrent et, de leur sabres, vinrent frapper les épées tendues des officiers sous leur juridiction. Chaque fois, l'officier répondait, claironnant un fort "Nous jurons de défendre Kaiserde !". Finalement, les emblèmes régimentaires furent amenées à l'avant de ces derniers, et les commissaires vinrent récupérer les drapeaux Kaiserdiens, avant de former une ligne droite entre les rangs armés et les gradins, qu'un espace considérable séparait. Face aux gradins venait d'apparaitre un grand écran holographique, ce dernier projetait une image de la tribune destinée à Hismer. Et pour cause, ce dernier venait d'apparaitre. Il avançait à pas rapides, déterminés, jouant de l'image qu'il s'était forgé au fil du temps. Celle d'un leader implacable, mécanique, sur lequel on pouvait compter. Hismer le Guide, père de l'idéologie du Parti, père du Dominium. Il se stoppa au bout du promontoire et, en introduction, leva son bras droit vers les militaires. "Vive Kaiserde et son peuple." Il eut évidemment droit à une réponse unanime et aux cris de la foule. Manifestement satisfait, il resta ainsi, bras tendus. On joua l'hymne du Dominium, que les militaires reprirent, puis, quand ce fut fait, Hismer abaissa son bras. Il était toujours droit comme un I. Il attendit quelques instants, toisant la foule. Finalement, une jeune officielle, anonyme dans l'état mais particulièrement importante dans l'administration du Parti, se dressa. Elle se situait dans la partie de la tribune destinée à la cellule centrale du Parti. "Commissaires ! Vos officiers ont jurés de protéger notre règne, qu'en est-il de vous ?!" "Nous jurons de défendre le Parti !" "Jurez-vous de défendre son peuple ?!" "Nous le jurons !" "Jurez-vous de défendre notre Guide ?" "Nous le jurons !" "Jurez-vous de ne jamais faillir ?" "Nous le jurons !" "Alors en ce cas, commissaire, vous méritez vos galons, et l'amour que vous porte notre peuple." Elle descendit l'estrade, accompagnée de quatre commissaires supérieurs, et vint de planter face aux commissaires, de l'autre côté de l'avenu qui les séparait des spectateurs. Bras tendus, sabres en main. Petit temps, enfin, Hismer prit la parole. "Camarades du Parti, mes chers frères et sœurs de Kaiserde, citoyens du Dominium, que vous soyez des humains de la première heure ou des Xénos nous ayant rejoins plus récemment, mais animés de la même flamme d'amour puissant pour la Patrie. Je m'adresse à vous en ce jour pour réagir face à ce qui me semble être une vague diffuse d’inquiétude s'étalant dans vos cœurs comme un voile sombre cherchant à vous empoisonner, et à tous nous mener à la discorde. Ce voile, j'en ai conscience, trouve ses origines dans des questions ne remettant finalement pas en cause notre but, notre saine idéologie, mais bien les moyens empruntés pour y parvenir et leur éventuelle efficacité en ces temps de troubles internationaux. C'est car je vous sais sages et attentifs, mes frères, mes sœurs, camarades Kaiserdiens, que je vais ici et maintenant balayer vos inquiétude, usant pour se faire de la plus pure des raison et d'autant d'exemples que nécessaires. Vous connaissez tous ma façon de discourir, et je vous fais confiance pour m'écouter et entendre mes propos. Pour commencer, et avant de formuler la moindre hypothèse sur ce en quoi notre actuelle situation se pourrait d'être délicate ou, tout du moins, un peu troublée, il me semble logique -si ce n'est essentiel- de clairement parler de nos accomplissements. Et ces derniers sont nombreux ! Pourtant je serai bref, car quelques exemples isolés biens choisis suffisent amplement à démontrer l'intégralité de notre réussite. Ainsi je ferais d'une pierre deux coup, et répondrai à vos inquiétudes tout en listant vos raison d'être satisfait. Camarades, que voulons-nous ? Que voulons-nous tous, au final ? Qu'est-ce qu'un Kaiserdien estime important ? Vous le savez aussi bien que moi, et ma question s'en retrouve strictement rhétorique. Un kaiserdien veut son bonheur, celui de son voisin, de ses proches, et du moindre Kaiserdien, où qu'il soit dans le Dominium. C'est très précisément ce que nous voulons tous, et ce à quoi nous rêvons la nuit. L'unité d'une société forte et soudée dans un amour commun, une passion éclatante ! L'individualisme métamorphosé en art, en outil magnifique mit au service de la communauté. Pour, grâce et avec le peuple ! Tel est notre credo ! Chacun d'entre nous vit et travaille quotidiennement dans ce but, et si aucun d'entre-vous, au final, ne travail pas à son propre bonheur, c'est car vos amis, votre famille, le Parti et même ces ouvriers lointains qu'au final vous ne connaîtrez jamais, camarades, le font à votre place ! C'est un contrat social d'aide mutuelle signé par tout le Dominium et admit comme tel. Le meilleurs qui soit. Nous travaillons pour le bonheur de chacun. Et ce travail, me demanderez-vous désormais, sur quoi a-t-il débouché ? Et bien, camarades, laissez-moi vous le dire. Car en vérité, nous avons tous de quoi être très fier. Premièrement, puisqu'un consensus semble admettre que le bonheur passe en partie par le travail et l'économie, commençons par des chiffres. Le nombre de chômeur actuel du Dominium est de deux milliard quatre cent quarante huit million quatre cent mille. Si certains trouverons ce chiffre absolument gargantuesque, il est bon de se rappeler qu'il est réparti sur des dizaines de planètes pleinement habitées, et que ce nombre ne correspond qu'à 0.29 % de notre population. Pour cela, camarades, nous devons tous nous applaudir. Ces chiffres sont liés tant à notre grande politique économique, aidant chaque citoyen à s'épanouir, qu'à la parfaite réussite de notre système d’autarcie et d'éducation A propos d'éducation, saviez-vous que l'analphabétisme, problème terrible ravageant d'autres nations à travers la galaxie, comme un cancer s'attaquant à la culture et aux possibilités sociales, a totalement disparus du Dominium ? Grâce au Parti, et à notre travail, chaque enfant peut recevoir une éducation lui ouvrant toutes les portes que ses capacités lui permettent d'atteindre une fois magnifiées par l'apport de la culture et des sciences ! L'économie et l'éducation sont donc une franche réussite, grâce au Parti. Cependant je sais que certains d'entre-vous ne sont toujours pas pleinement convaincus. De quoi pourrions nous encore parler. De la culture, peut-être ? Oui, cela me semble être un sujet parfaitement approprié, d'autant plus que le lien a déjà été fait, avec l'éducation. La culture, donc. Jamais, sur aucun des mondes acquis par le Dominium ni même sur la Kaiserde prè-Parti, jamais un état n'a autant dépensé que le notre sur le sujet de la culture. Il faut croire que les entités précédentes, corrompues, comme nous le savons tous, ne voyaient aucun intérêt à offrir à chacun la possibilité de s'élever spirituellement. Oui, le Dominium finance les arts. Le service publique du Parti est littéralement le mécène le plus généreux de la galaxie. Enfin, faciliter la création artistique est une chose, mais qu'en est il de la diffusion et de la vulgarisation des savoirs ? La vulgarisation n'est pas un problème. Les kaiserdiens sont, comme vous le savez puisque vous en êtes, éduqués, et ce de manière à pouvoir comprendre l'art et la culture. Si un Kaiserdien ne comprend pas une œuvre, c'est qu'il a décidé de ne pas s'y intéresser, et son choix doit être respecté. Quant à ce qui est de la diffusion des œuvres... Amis, avez-vous déjà regardé la production médiatiques des entités gouvernementales voisines ? Certaines me demanderons sans doute pourquoi faire une chose pareille quand le Dominium offre déjà à boire et à manger dans ce domaine. Mais mettons que certains d'entre-vous aient tentés l'aventure, soit par simple curiosité, soit lors d'un voyage à l'étranger. Leur production médiatique est intellectuellement pauvre. Un vaste fleuve de déchets que l'on envoi directement se déverser dans la gorge des « consommateurs », comme ils les appellent. Là-bas il n'y a aucune volonté d’élévation, il s'agit de faire de l'argent, de calmer les esprits. Une propagande vicieuse, ignoble, que certains osent appeler média. Ces choses sont des insultes à l'intelligence des peuples galactiques, et chaque citoyen du Dominium doit ainsi comprendre qu'il vit dans un monde de privilège ou son intelligence est reconnue, que dis-je, encouragée. La culture et le bonheur spirituels ne sont pas non-plus en reste. Qu'est-ce qui pourrait dès-lors justifier l'existence de ce voile dont je parlais plus tôt ? Cette sorte d'insatisfaction trouble ? Et bien, il reste sans doute la sécurité. La sécurité. Ah ! Saviez-vous qu'à étrangers, ils qualifiaient Kaiserde d'état policiers ? Mes frères, mes sœurs, certains, dans ces états déjà en proie au chaos civil et à la médiocrité, qualifient notre système de totalitaire. Leur vision du monde étriquée ne leur permet pas de comprendre ce que nous avons accomplis, et encore moins pourquoi nous l'avons accomplis. La sécurité est, comme vous le savez, une question très importante de notre programme Politique, et ce car sans elle, tout nos efforts seraient vains. Là aussi, le bilan est très positif: Pour commencer, la criminalité est absente de nos rues. Nous savons en effet qu'un homme intègre et bien éduqué n'est pas porté vers le crime, et que le désœuvrement est nécessaire pour pousser au mal quotidien. Comme chaque habitant de notre belle nation travaille pour le bien commun, la notion même de désœuvrement est à ranger au rang d'étrange antiquité laissées aux peuples voisins. Ensuite vient le cas des dégénérés et malades. Sans parler des mesures d’hygiène publiques prisent pour nettoyer notre nation de se points noirs génétiques, il est vrai que le risque de dégénérescence mentale existe toujours, et que ce dernier peut être lié à des circonstances exogènes à la génétiques. C'est pour cela que notre police existe, et que notre état encourage le communautarisme. Les psychotiques sont rapidement trouvés, et pris en charge avec la douceur nécessaire. Ramenés à la raison si possible, isolés et traités si nécessaire. Reste désormais le terrorisme et la dissidence idéologique, pouvant mener à des extrémité beaucoup plus grave, tel que l'instauration des réseaux dangereux visant à porter atteinte à la stabilité de notre état, de notre rêve, de notre idéologie. En bref, du bonheur de chaque Kaiserdien, puisque c'est là ce pourquoi nous travaillons tous. Certains mondes, il est vrai, ont ainsi connus quelques épisodes de trouble amenant occasionnellement à la mort de braves soldats dans l'office de leurs fonctions. Ces épisodes, occasionnels et négligeables à l'échelle du Dominium, ne me font pas l'effet d'être grave. Ils sont une piqûre de rappel. Voilà, mes braves, contre quoi nous luttons. Voilà, mes braves, pourquoi vous vous levez le matin. Pour que ce genre de personne disparaisse à jamais dans les entrailles de l'histoire. Oubliés de tous. A défaut de quoi, ignorons-les. Ils n'ont jamais réussi à porter atteinte au moindre civil, et au final ils ont plus à craindre de nos armes que nous de leurs idées. Chacun de leurs actes inconsidérés amène à des purges vivifiante. Ils sont comme des météores venant s'écraser sur un monde. L'éclat provoqué par leur combustion est bien visible mais ne fait jamais le moindre dégât. La sécurité interne n'est donc pas source à préoccupation. Vient de fait la question de la sécurité externe. Permettez-moi d'y répondre par une autre question. Depuis que le Dominium s'est étendu, combien d'attaques pirates réussis devons nous déplorer ? Combien de guerre inconsidérées, d'ennemis ? Nous baignons dans les alliés, et nos rivaux, à défaut de réellement nous craindre, ont bien compris que nous ne représentions pas une force agressive... Tant qu'on nous laisse en paix. Kaiserde est un empire de culture défendu par des hauts murs d'acier. L’élévation du peuple est assurée, défendue, et chérie de tous. Notre position prend ses bases dans les fondations les plus solides qui soient, une battisse construite minutieusement par chacun d'entre-nous, assurant le bien-être mental et physique de chacun. Notre isolationnisme volontaire nous protège des maux extérieurs, et la grandeur de notre système est telle que même sans chercher à atteindre ce stade, nous sommes devenus une puissance incontournable de cette galaxie. Une puissance amie de ceux qui cherchent à améliorer le quotidien de tous, et méprisante envers les autres. Une nation de culture et d'art, le joyaux de cette galaxie. Et en cela, camarades, en cela, mes frères et sœurs... En cela, le Dominium est, et demeure. Vive le Parti." Il se tut, mais le silence ne suivit pas. La foule s'était levée, comme un seule homme, tendant le bras vers la projection holographique du leader. Ce dernier parlait bien, et était doté d'un charisme fort, d'une gestuelle incroyable. Il aurait put débiter d'infâmes sottises, la foule aurait suivit. Le Dominium savait s'y prendre en matière de mise en scène, et son leader était fait pour dompter la foule. La foule, donc, scandait des slogans dans un chœurs enragés de passion, un choeur exalté de pulsions patriotiques. Exactement ce que cherchais Hismer. Mains dans le dos, il ne disait rien, la projection holographique se stoppa. Finalement, il leva imperceptiblement les yeux vers le ciel. Trois chasseurs bombardiers passèrent soudainement. Le bruit força d’abord un silence surprit. Puis, comprenant ce qui allait suivre, la foule reprit sa cohue, bras tendus. Et finalement. L'officielle au sabre, dont la voix était amplifiée, fit claquer ses talons et dressa son arme avant de donner un coup dans le vide. "Organismes de jeunesses !" La sentence sonnait comme un ordre. Aussitôt, traversant l'avenu de gauche à droite (soit, en symbolique, vers l'avenir), des rangés de jeunes hommes et jeunes femmes habillés dans des costumes officiels forts saillant défilèrent. Leurs figures ingénus n'enlevait rien à leurs airs graves. Ils portaient pour certains des drapeaux, selon un ordre précis, mais n'étaient pas armés. La foule les acclamât avec bienveillance. Quand ils furent tous passé, la femme hurla à nouveau. "Corps administratifs !" Il semblait désormais évident qu'elle indiquait simplement la nature des hommes défilants, comme le monsieur loyal d'un grand cirque militaire. Tous, cependant, savaient déjà reconnaitre les costumes. Au final, ses cris ajoutaient simplement à la mise en scène. Les corps administratifs, donc, étaient composés d'officiels en tout genre, habillés avec une sobriété remarquable (chemise blanche, pantalon noirs, cravate et toques sombres). Eux aussi portaient des drapeaux. On avait placé des chevaliers d'honneurs sur les côtés, tendant des épées vers la foule et les militaires. "Police civile et milice !" Cette-fois il s'agissait des brigades anti-terrorisme et de a police standards. Ils défilaient bien mieux que les deux corps précédents, affichant une détermination de fer. "Corps coloniaux !" Des hommes aux costumes inhabituels, bruns, verts, des armures de combats curieuses... On avait ramenés des régiments des mondes les plus excentrés pour exposer et magnifier la diversité de la machine de guerre Kaiserdienne. Pour beaucoup, être ici était un honneur inespéré. Ils défilaient au mieux, brandissant fièrement les étendards de leurs mondes respectifs. "Corps Xénos !" Une nouveauté inattendue. Des aliens, triés selon leur race. Pour certains groupes, on avait eut beaucoup de mal à rassembler assez de soldats d'une même espèce, cependant l'illusion tenait parfaitement la route. Ces aliens, du fait de leur rôle dans l'armée, était très bien intégrés, et relativement patriotes. Ils saluaient fièrement, défiant du regard quiconque osait les considérer en mal. "Et oui, nous sommes aliens, mais aussi Kaiserdiens que vous". "Corps blindés !" Enfin venait le clou du spectacle, les tanks. Des machines antigraves, lourdes, légères, surarmées, discrètes, équipées de matériels d'infiltration, d'obusier... La diversité des machines d'assaut était presque effrayante, la foule adora. Quand le défilé fut terminé, Hismer s'éclipsa sans mot dire, toujours de sa démarche noble. Comme la foule scandait encore, il fallut attendre un peu plus longtemps que prévu avant de faire sortir les Fusiliers Spatiaux dans le même ordre qu'à leur arrivée. Après quoi, on évacua calmement la foule. La presse s'empara très vite de l'événement. Le verdict était unanime: Le Parti savait encore communiqué, la confiance du peuple semblait restaurée.
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