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Cdt. Tony Montoya
Respect diplomatique : 3 ![]() 03/11/1016 ETU 16:59 |
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New-Floris, 2h du matin. Demeure de Tony Montoya, parrain du crime, chef révolutionnaire et présent dirigeant de la planète. Il faisait chaud, aussi chaud que pouvait l'être une nuit d'été dans cette région de la planète. Tony, souriant comme pouvait l'être un homme de son genre, observait depuis sa chaise en cuire siglée "TM" l'individu gras et suant qui était venu lui parler. Il s'agissait d'un représentant d'entreprise. Après sa conquête de la planète, Tony avait déclaré qu'il ne laisserait pas le libéralisme économique mourir, puisque c'était grâce à lui qu'il était arrivé au pouvoir. Ce fut l'une des rares promesses qu'il tint entièrement. Le bureau de Tony était une pièce ridiculement vaste et, surtout, ridiculement baroque. Sol carrelé rouge et noir, tapis pourpre, rideaux, colonnades, peintures murales aux motifs mythologiques, meubles rococos, armoire à flingue massive, bureau surchargé et couvert de poudre blanche juxtaposé à des écrans de surveillance divers affichant pour certain des images de la demeure et pour d'autre des données sur l'économie planétaire. Le tout respirait l'ambition, l'argent et l'égocentrisme. Trois mots qui, pour ainsi dire définissaient plutôt bien le maître des lieux. "Alors ?" "Eh b-bien, heum, ça a marché. Voilà. N-nous avons réussi à atteindre heu, heu l'espace et nous pensons même pouvoir re-re-rejoindre l-les mondes d'où sont issu les communications dans les c-cycles à venir." "O.K. C'est bien." L'autre s'essuya machinalement le front à l'aide d'un mouchoir de poche délavé. Il était le troisième de sa firme à passer devant ce bureau. Les deux premiers étaient morts il y a quelques mois de ça en tentant d'expliquer au leader de la planète qu'il était impossible, dans l'état, de rejoindre la source de ces mystérieuses communications étrangère. Force est de constater qu'ils avaient finalement tors. Ceci dit cela n'avait jamais été soumis à questionnement: Sur New-Floris, Tony avait raison, et qui disait ou pensait le contraire pouvait bien disparaitre du jour au lendemain." "C'est tout ?" "O-... Oui monsieur Montoya." "Bon, tu peux dégager alors. Casse-toi." Le gros ne se fit pas prier et Tony le regarda faire en silence. Puis, enfin, il eut un rire gras. Rire qui, soit-dit en passant, se termina rapidement dans une quinte de toux sèche, voyant sa dernière note ponctuée d'un long reniflement. Lorsque Tony releva la tête des monticules blancs ponctuant son bureau, son nez était couvert de poudre, et il avait l'air pensif. Alors comme ça, ça avait fonctionné. Ils étaient dans l'espace, maintenant. Et dire que ces connards d'experts avaient osés dire que c'était impossible. Quelle bande de petit con prétentieux. Nouveau rire gras. "O.k. C'est bien. Bien bien bien..." Soudainement, il se dressa, brandissant un poing vengeur en direction de la porte à double battant noire servant de liaison entre son bureau et le reste du bâtiment. "Je vais te dire ce qu'on va foutre dans l'espace, moi ! On va trouver les connards qui ont émis ces messages, et on va leur vendre de la blanche ! On va leur fourrer de la poudreuse dans la gorge jusqu'à leur faire exploser les muqueuse, tu comprend connard ? TU COMPREND ?! On va les gaver de blanche jusqu'à les faire exploser, OUAIS ! LES FAIRE PÉTER ! Moment de silence, il retomba dans son fauteuil. Et eut un nouveau rire. Il fut un temps lointain où on lui avait dit qu'il ne serait jamais rien de plus qu'une petite racaille, un caïd de quartier, sans plus. Aussi avait-il prit le monde. Désormais on avait affirmé que l'univers était hors de sa porté. Alors maintenant, sa cible c'était... Il cligna des yeux. Maintenant, l'espace. Nouveau rire, nouveau reniflement. Dans le ciel, on pouvait apercevoir la silhouette grossière de vaisseaux de guerre.
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