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Tranches de vie galactique

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Cdte. Lilly
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11/11/1016 ETU 03:27
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Pour ce cas particulier, Il avait souhaité faire le déplacement. Par le miroir sans teint, Il pouvait voir dans la petite pièce annexe, et Il observait la jeune femme attachée à une chaise. Elle semblait endormie la tête penchée en avant. Un homme de la vingtaine entra et referma la porte derrière lui. Il enleva ses gants méthodiquement, puis s'assit face à elle. Elle releva la tête. Lui consultait un dossier. Il finit par s'extraire du dossier pour la regarder. Elle était jolie, vraiment très jolie.
- Mademoiselle... Curpen ?
- ...
L'homme prit un ton plus ferme.
- Mademoiselle Curpen !
- Oui, colonel.
- Colonel ? » Le jeune homme sourit. « Vous avez la connaissance des grades de l'armée ? »
- Oui, colonel.
- Bien. Alors... sachez que votre coopération jouera en votre faveur. Je vous conseille d'en tenir compte.
Un homme entra, déposa une tasse de thé sur la table puis sortit.
- Mademoiselle, vous êtes en mauvaise posture.
- Je ne suis pas une rebelle. Je n'ai pas saboté votre corvette.
- Vous... ahem... Vous avez failli à votre devoir envers la société... envers l'Empire. Vous êtes accusée de sabotage et de traîtrise. C'est une accusation grave. Nous sommes en guerre et la traîtrise est jugée par une court martiale. Vous savez ce que ça signifie ?
La jeune femme paraissait épuisée et parlait presque à voix basse.
- Mon intention n'était pas de saboter cette corvette mais de la voler. Je ne souhaite pas trahir l'Empire, je l'ai déjà dit.
- Voler une corvette militaire ?
- Oui, colonel. Mais pas pour le compte de la rébellion. Pour partir d'ici.
- Oui, en effet. J'ai lu vos témoignages extravagants. Vous rêvez manifestement de partir dans les étoiles rejoindre un autre peuple sur d'autres planètes. Mademoiselle, votre obstination à raconter des sottises devient pathétique. Vous ne semblez pas réaliser à quel point votre situation est critique.
La jeune femme se pencha en avant tirant sur ses bras tendus derrière elle par des attaches métalliques.
- Colonel, je vous supplie d'accorder de l'attention à ce que je dis. Il ne s'agit pas de divagations. La galaxie est remplie de peuples et de cultures différentes, plus ou moins évolués. Il y a des cénacles, des assemblées, un commerce galactique...
L'homme la fixait d'un air glacial et elle s'arrêta un instant comme désespérée, puis reprit.
- Le... l'Empire est peut-être une puissance importante dans ce système solaire et vous êtes apparemment sur le point d'écraser une rébellion, j'en... j'en suis consciente. Mais ces enjeux ne m'intéressent pas car il y a d'autres enjeux plus vastes. Votre Empire doit en prendre conscience ou risquer de se faire balayer par...
- Ça suffit ! » L'homme s'était levé et avait jeté le dossier sur la table. « Vous êtes folle. Vous ne vous en rendez même pas compte. Nous vous avons droguée lors des interrogatoires liés à votre arrestation. Votre organisme ne l'a pas supporté. Tout indique que votre peur des interrogatoires vous a laissée prisonnière d'une paranoïa. Vous inventez un délire qui vous rassure. »
- Vous n'avez pas...
Il frappa du poing sur la table.
- Il n'y a personne ! Personne ! À part l'Empire et ces satanés rebelles terrés sur leurs lunes, retranchés dans leurs dernières bases... » Il se retourna l'index pointé vers elle : « Croyez-moi, nous allons les écraser. »
Il alluma une cigarette pour se calmer. Sa main tremblait un peu. Il essayait de masquer son trouble et il reprit avec un ton plus doux.
- Mademoiselle, je suis ici pour vous aider. Vous êtes jeune, vous avez une condition physique exemplaire. Je souhaite vous éviter le pire. » Il avait baissé la voix sur les derniers mots.
- ...
- Vous comprenez ?
- Je... je vous comprends. Mais vous ne me comprenez pas. Si vous me gardez ici, si vous m'empêchez de rejoindre mon peuple, alors je préfère mourir.
- Vous rêvez, mademoiselle. Reprenez-vous ! Vous ne partirez jamais d'ici et, moi, j'essaie juste de vous éviter de déraper plus avant. » Il hésita un instant, puis sur un ton dur il ajouta : « Avez-vous conscience de la façon dont vous êtes perçue ? Vous êtes une rebelle. Et une traîtresse ! »
Elle releva la tête et haussa le ton à son tour :
- Une traîtresse ? Une rebelle ? Vraiment !? Alors, que vous dit votre dossier ? Qu'avez-vous tiré de moi avec vos drogues et vos... tortures ? » Elle éclata en sanglots. « Vous l'avez lu, au moins, votre dossier ? Quels noms y trouvez-vous ? Quelles bases ? Quelles informations ? »
- Je dois dire que vous avez une très bonne résistance aux drogues.
- Rien ! Vous n'avez rien trouvé ! Il n'y a rien. Parce que je ne connais personne. Je ne suis pas d'ici. » Elle avait la voix rauque de fatigue.
L'homme termina sa cigarette, remit ses gants, prit le dossier et sortit.
Cdte. Lilly
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11/11/1016 ETU 16:46
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Dans la pièce connexe, Il avait assisté à l'interrogatoire entre son meilleur étudiant et sa patiente la plus réfractaire. Le jeune homme entra et Le rejoignit de l'autre côté du miroir en silence. Ils regardèrent un instant la jeune femme.
- Alors quel est votre diagnostic, mon cher Trevor ?
- Je dirais que c'est une paranoïa caractérisée par le syndrôme de Pliniel, ce qui explique le délirium, docteur. La patiente a probablement mal vécu le nouveau traitement-test.
- C'est très bien analysé, mon petit. Très bien. Effectivement, elle n'a pas supporté le traitement. Mais ça, ce sont les dommages collatéraux nécessaires à la recherche médicale, n'est-ce pas. Les externalités indésirables, disons-nous...
De l'autre côté du miroir, la jeune femme essayait encore de se détacher de ses liens, sans relâche, comme depuis le premier jour.
- Elle force mon admiration, docteur. Je... j'aurais voulu...
- Oui, oui, certainement. Mais dites-moi, comment vous est venue l'idée de cette rébellion, de l'Empire, des lunes et de toutes ces farces ? » Il souriait à présent.
- Oh ! Ça ! C'est quand elle m'a appelé "colonel". J'ai simplement joué le jeu, quoi, en poussant un peu le bouchon. La procédure classique du Dr Garno.
- Ah oui... Très bien. Ha ha ! Très bien, mon petit.
Ils sortirent ensemble dans le couloir.
- Docteur, j'aurais voulu savoir... euh... où l'avez-vous trouvée, cette patiente ?
- Celle-là ? Dans une forêt. Elle vivait isolée en hermite près d'un abri de fortune fait de branches. Une olegate comme tant d'autres...
- Et vous l'avez capturée pour le traitement-test ?
- Oui, jeune homme. Comment croyez-vous que nous trouvions nos cobayes ? Dans les familles praterate ? Allons, allons...
- Non, c'est juste qu'elle me paraît... différente.
Il s'arrêta pour l'observer un instant, puis Il déclara sur un ton ferme :
- Reprenez-vous, Trevor. Je veux bien vous fournir du substrat pou vos recherches, mais je ne vous autorise pas à être naïf. Un jour, vous aussi serez peut-être chef de cette unité. Soyez sérieux, s'il vous plaît.
- Oui, docteur. Bien sûr. Merci, docteur.
https://youtu.be/7I18_VNjX3g?t=26
Dans la petite pièce où s'était assoupie la jeune femme épuisée, c'était l'heure de la musique parce que la musique, ça adoucit les moeurs et les humeurs...

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