Art était l'un de ces nombreux mondes habitables que l'on trouvait dans la galaxie, situé dans un système géographique définit arbitrairement par les locaux, système lui-même situé au sein d'un secteur dont la délimitation était strictement arbitraire, à peu de chose près.

En oubliant la foison de mondes inhabitables qui entouraient Ark, ses seuls voisins étaient des brigands et des peuples n'ayant pas encore développés le voyage supra-luminique. A vrai dire, Ark non-plus n'en était pas encore à ce stade.

La population d'art était composée d'humains, descendants lointains d'un groupe de colon s'étant installé sur le monde avant qu'un obscure cataclysme ne les renvoi tous à l'âge du bronze. Depuis, d'autres cultures s'étaient développés, et les habitants avaient tout oubliés de leur passé colonial. Ils se voyaient simplement comme une espèce apparue sur la planète suite à l'évolution d'anciennes espèces locales et allaient jusqu'à remettre en cause l'existence des peuples aliens.

Voilà qui explique sans doute pourquoi il fut si simple pour le Roi de faire plier toute la population de la planète, plus de dix milliards d'âmes. Ces gens exploitaient l'énergie de la fission nucléaire, voyaient les débuts de la nanotechnologie est commençaient un rapide processus de mondialisation par réseau virtuel. D'ici un siècle tout au plus, en mettant qu'ils ne se soient pas éteint suite à leur exploitation intensive de l'environnement, ils auraient constitués une jeune puissance coloniale. Dans l'état ils étaient encore un embryon d'empire. Un embryon près à sortit du ventre de sa mère, certes, mais aussi tout à fait capable de mourrir en couche.

Le Roi, dans son immense bienveillance, décida de ne pas prendre ce risque, et via son plus fidèle serviteur, il alla à la rencontre des peuples d'art.

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Fergus Khan observait tranquillement l'horizon lunaire qui s'étalait à l'infini. Dire qu'il était heureux d'être là eut été un fort jolie euphémisme. Il était extatique.

Lui, Fergus Khan, né d'un couple de fermer dans la campagne de Basse-Meigus, membre du groupe international de "Pionnier", ces ingénieurs, scientifiques et sociologues envoyés sur la Lune pour mettre en place une base autonome. C'était un honneur innommable. A partir de maintenant, son nom serait historique.

Et puis, c'était plaisant de travailler ici, en compagnie de certains des plus grands esprits de cette ère, et aussi des plus agréables, triés sur leur capacité de coopération et de vie en société. Ils étaient là depuis trois semaine et l'ambiance ne s'était pas détériorée, loin de là. On montait des bâtiments, des fermes hydrologiques, on forait la surface de l'astre et l'on allait chercher de grands bloque de glace dans le cratère voisin. Quelqu'un, sans doute Will Men Gan, avait proposé de créer une route, comme c'était le seul chemin que les pionniers empruntaient sur une base quotidienne.

Le pionnier eut un soupire. Il allait rester ici pour encore un mois, après quoi il lui serait proposé de rentrer sur Ark. Il pensait sérieusement à rester : Il n'y avait pas grand chose pour lui, en bas, et il voulait réellement faire avancer ce projet. Pour lui, c'était bien simple : Si Ark ne s'étendait pas à travers l'espace, alors sa population périrait.

Nouveau soupire, l'homme se retourna pour retourner à son véhicule. Alors qu'il finissait de le rejoindre, le comlink liant les pionniers entre-eux s'activa.

"Qu... Qui est hors de la base ?"

La ligne était, sans surprise, très mauvaise. Il y eut quelques réponses, dont celle de Fergus Khan.

"Rentrez. Rentrez immédiatement !"

"Will, qu'est-ce qui se passe ?"

Pas de réponse.

"Will ?"

"Les étoiles. Elles disparaissent."

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Une chaine de télé locale, quelque-part dans l'hémisphère nord de la planète. Il était tard, très tard, une musique calme résonnait tranquillement tandis qu'un programme automatisé annonçait tranquillement la météo du lendemain. L'écran grésilla, l'image se brouilla un court instant et le tout laissa place à un écran noir sur lequel était affiché un message blanc d'une inquiétante austérité. Le tout était accompagné de bruits électroniques aigus, réguliers comme une horloge, ils sonnaient comme une alarme.

"SYSTEME D'ALERTE

LES AUTORITES ONT LANCEES

UNE ALERTE METEOROLOGIQUE SUR VOTRE ZONE"

L'image fut rapidement parcourue de parasite, l'écran passa rapidement sur une image du ciel nocturne de qualité médiocre, on apercevait en haut de l'écran un petit morceau de lune.

Ecran noir, à nouveau.

"ALERTE METEOROLOGIQUE

Les autorités météorologiques locales ont lancées une alerte météorologique.

Elle prend lieu immédiatement et s'arrêtera quand précisé. N'éteignez pas vos écrans."

"ALERTE METEOROLOGIQUE

"Du fait de sa luminosité, il est conseillé de ne pas chercher à regarder l'événement sans protection adaptée."

L'écran retourna à la normal pour quelques secondes, après quoi un soudain hurlement électrique parcouru les enceintes, suivit de près par un écran rouge pétant.

"SYSTEME D'ALERTE

LES AUTORITES ONT LANCEES

UNE ALERTE DE DANGER CIVIL SUR VOTRE ZONE"

"ALERTE DE DANGER CIVIL :

Les autorités vous informent des corrections suivantes quant à l'alerte précédente :"

"Pour votre sécurité, restez chez vous.

̧Ne ̶re̶g͡a͝rdez͏ ͘p̶a̵s le ͠

c̢i͘e̢l ͢noct͜urne̕.

̶̕P̵͡l̸ư̶s͜͞ ҉̀d̨̕'҉̧ì̛̕n͢f̨͏or̴m͢ą́t̕io͝n̛ ̧̀s̴̨u̧͘i̕v̸r̵̀̀oņ͝s̡."

"L'EVENEMENT METEOROLOGIQUE PEUT DESORMAIS ÊTRE OBSERVE SANS DANGER. L'ALERTE EST SOULEVEE."

"VOUS POUVEZ SORTIR DE CHEZ VOUS."

"̸̨R̷̡ȩ̢̡ste̷z҉-́͏ch͢e̶̷z̵̸͜ ҉̸vo͜͡u҉̸̨s͏҉.̵̷̡ ̛N̴̴͡e̸͢ ҉r͞҉́e̛g̴͢a҉rd̶͡ez͠͠ ͜͏͘ṕ̨a̕s͢͜ ̡͜l͠҉e͡ ̴̧c̕ie̵͞l̵͢.̨͞"҉̵