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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 
30/05/1017 ETU 23:49 
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Score : 9
Détails
Flavius observait avec un air détaché les dernières opérations, concluantes à un point plus qu'espéré. Du large vitrail du vaisseau amiral pouvait être perçu les flammes dévorant l'atmosphère d'un monde entier, monde autour duquel orbitait le Croiseur Cathédrale en y déversant son feu destructeur, son ombre gigantesque perceptible sur le sol étant l'augure d'une fin proche pour de nombreuses âmes. « Contentez-vous de cibler les points névralgiques d'auto-suffisance du monde, nous ne tardons pas, d'autres attendent encore, envoyez les escadrilles récupérer ce qu'il y a à récupérer, et brûlez le reste. Il ne doit rien rester. » Un général Salusien acquiesce silencieusement, avec un air tout aussi placide que son dirigeant, et de nombreux techniciens de communication présent dans le centre de commandement s'affairent à transmettre les ordres. Salusa, jadis le sceau d'un Empire sur-puissant, ayant régit une Galaxie entière sous la contrainte d'une doctrine de foi. C'est ce qu'ils craignaient tous. Le retour d'un fanatisme profond au sein de cette Galaxie par la force. Et c'est cette crainte qui a poussé à la mort beaucoup des siens, encore, même après les premières mort du cataclysme Galactique. Cette crainte avait-elle été justifié ? Peut-être pas pour les bonnes raisons... car celui qu'on appelait fanatique se faisait aujourd'hui bien silencieux sur la croyance ayant régi son existence, les mots disent même qu'ils s'en seraient totalement détourné. L'absence de mot parlait d'elle même. Pourtant, Salusa reste. La Foi existe encore, preuve en est qu'il la représente toujours officiellement. Même un clergé subsiste encore, à peine amoindri, si ce n'est encore présent dans des proportions identiques à l'époque. Après tout, comment reprocher à une civilisation entière de rester ancrée dans une culture à laquelle ils n'ont jamais échappé, et de laquelle ils ne doutaient jamais jusque là. Avec la peur, la mort, et la terreur provoquée par le cataclysme, totalement s'en détacher aurait été du suicide, suicide ayant d'ailleurs entraîné beaucoup d'entre eux lors de cette grande crise. Alors la Foi était resté, l'on continuait de prier par conformisme, cette notion vague de Bien était d'ailleurs toujours restée ancrée bien que beaucoup plus distante de la politique à présent... car malgré tout ça, tous le savaient, tous le sentaient. Quelque chose avait changé. « Nous détectons des vaisseaux tentant de s'extraire du monde, ils tentent de fuir, quelles sont les instructions ? » « Tirez, et demandez aux patrouilleurs de renforcer le périmètre, rien ni personne ne doit sortir de ce monde. » Fondamentalement changé. Une restructuration peu édifiante dans la forme, mais marquante dans le fond. Beaucoup de Salusiens ayant réchappé du cataclysme, ont, à l'image de leur dirigeant, pris une assurance certaine dans la placidité et la flegme face au sens de leur existence. La moralité exsangue dans ce désespoir, la porte de sortie fût toute tracée pour ceux qui régnaient jadis d'une main de fer et par la force sur la Galaxie. Les armes et les guerres étaient toujours d'actualité quelques soient les Univers, et c'est dans cette assurance d'avenir que s'engouffrèrent beaucoup de Salusiens. Leur expertise n'étaient plus à prouver dans le domaine, et il n'était aujourd'hui pas rare de trouver des formateurs Salusiens dans certaines civilisations extérieurs, l'homme de Foi ayant troqué la toge par l'arme, du moins plus qu'avant, car il est vrai que la différence restaient peu flagrante même à l'époque. « Les dernières défenses sont tombées, nos Paladins amorcent leur descente pour terminer le travail. » « Bien. » Oui, même le nom de Paladin était resté, et même le titre dont disposait officiellement Flavius était étrangement revenu à cette source, Haut Paladin, et bien que ses hommes continuaient de l'affubler de ce surnom d'Empereur par habitude, il ne s'en réclamait plus depuis longtemps. Cette époque était terminée. Dans la douleur, mais elle s'est terminée. Autre chose les attendaient maintenant... et cette chose était fasse à eux. Il était à présent dur de juger des motivations de l'Ex-Empereur, les dires se feraient nombreux, lui attribuant la justification d'un excès de folie destructrice, à celui d'un simple exécutant. Mais peu trouveraient la véritable réponse car au delà de la simple difficulté à la deviner, il y avait autre chose : lui même n'était pas sûr de la connaître.
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