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Life is but a dream

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Cdt. Keol'tad
Respect diplomatique : 30

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24/07/1017 ETU 23:07
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
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Fregger « La tanière », en déplacement entre les secteurs 26 et 2.
J-3 avant les attaques Salusiennes sur la civilisation Ideogi.
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Dans les quartiers de l’ours, Keol’tad et L’ours se font face autour d’une partie d’échecs.
A l’instant présent, une des tours de keol’tad vient de manger la reine de l’ours.
Keol’tad affiche un grand sourire avant de déclarer à l’égard de son compagnon :
« Et bien mon ami, c’est déjà ta deuxième erreur… Si ça continue comme ça, je vais te battre pour la première fois depuis des années…
Tu vas bien ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette…
- Si… ça va… Je suis juste un peu préoccupé c'est tout…
- Tu veux en parler ? Qu’est ce que c’est ?
- J’ai du mal à dormir.
- De mauvais songes qui hante tes nuits ?
- Oui…
- Tu veux me les raconter ?
- Je ne sais pas… J’ai pas envie de…
- Ça ne m’embête pas tu sais. Et puis… C’est un peu à ça que servent les amis aussi.
Alors, dis moi… Quels sont ces drôles de songes qui t’empêchent de dormir ?
- Il n’ y en a pas tant que ça… mais un, en particulier… C’est le même qui revient toujours, à quelques variations près.
- Et que se passe-t-il dans ce rêve ?
- Ca commence… je te préviens, c'est un peu long... ça commence chez nous en secteur 2, au pied de la Goldman Tower…
- Logique jusqu’ici…
- Tu comptes commenter tout le rêve ?
- Non pardon, excuse moi… continues…
- Je suis donc devant les ruines de la Goldman Tower, seul. Je regarde les gravats.
Et là, un groupe d’enfants humains passent devant moi, mais ils sont bien au moins trente ou quarante hein… des petits, ils piaillent et crient et gesticulent… C’est une classe d’école, dans une sorte de sortie scolaire ou un truc du genre.
Et là premier truc bizarre, je remarque en passant que la maîtresse qui leur explique l’histoire du lieu, c’est la commandante Lilly.
- Lilly ? Du secteur 5 ?
- Oui… mais avec des lunettes… Je sais pas pourquoi.
Bref, elle parle et aucun des élèves n’écoute, et moi non plus j’écoute pas en fait. Ils me déconcentrent tous ces petits monstres… jusqu’à ce que j’en repère une, une petite blonde, qui tient un paquet dans les mains.
C’est une sorte de boite carré fermée par un couvercle et entourée d’un ruban qui fait un nœud sur le dessus.
Alors je m’approche d’elle et je lui dis « Hey petite… boncycle, il y a quoi dans ta boite la ? »
Elle me regarde d’un air suspect, comme si j’allais lui voler, et elle me dit sèchement :
« C’est pas pour toi, c’est pour l’ours !
Alors j’lui dis que justement ça tombe bien, c’est moi l’ours.
Mais là, elle se met en colère, une vraie furie. Elle se met a crier que c’est pas vrai, que c’est pas moi l’ours, et que je cite « c’est pas possible ! C’est pas toi l’ours ! L’ours il est gentil ! »
Et elle pose même sa boite par terre puis se met à crier et à foncer sur moi, et là elle me tape avec ses petits poings…
- Bizarre…
Ça ne fait pas mal évidemment mais je sais pas comment réagir, je commence à paniquer un peu, je recule d’un pas. Elle continue. Un autre. Encore. Puis un autre pas et là pouf !
Je tombe en arrière dans un trou que je n’avais pas vu.
Je dégringole avant de finalement atterrir sur mon postérieur, dans un endroit inconnu, où il fait sombre, mais sombre…
Ce qui est sûr, c’est que je ne suis plus à côté des ruines de la Goldman’s.
Je cligne des yeux pour m’habituer à l’obscurité. Je me mets à sentir mon environnement.
En quelques secondes, je constate sans même voir que je suis dans une forêt.
Mais laquelle ?
Dur à dire, et on y voit rien, mais rien du tout !
C’est là que j’entends le Hibou.
- Le hibou ?
- Ouais, sorti de nulle part, je vois alors en face de moi deux yeux jaunes qui me fixent. Et il se met à parler.
- Qu’est ce qu’il dit ?
- Il me dit juste ça : « L’ours est un animal solitaire. Il est doté d’une faculté d’adaptation à toutes sortes de climats, d’environnement et de nourriture… En groupe, ils leur arrivent de se partager le repas lorsque la nourriture est abondante et ce, malgré le peu de contacts sociaux qu’ils ont entre eux.
L’ours est un redoutable adversaire et n’a d’instinct prédateur d’aucune sorte. Mais… Surpris ou blessé, l’ours peut alors attaquer et devient dangereux ! »
Puis… comme il est venu, il disparaît dans l’obscurité.
Je suis donc perdu dans cet endroit et je tente de m’orienter comme je peux quand soudain apparaît une lumière non loin. Juste une au début.
Comme guidé par un phare, je m’y précipite évidemment et au fur et à mesure que je m’approche, j’aperçois d’autres lumières qui apparaissent petit à petit tout autour de moi.
Arrivé près de la première source de lumière que j’ai aperçu… C’est là que je la vois…
- … Qui ça ?
- Eonna… Ma belle Eonna…
-
- Je la regarde et à chaque fois, je n’en crois pas mes yeux. Elle est là, devant moi…
La lumière que j’ai vue est en fait celle d’une torche qu’elle tient dans sa main droite.
Et à ses pieds… Idraki et Moak… Nos oursons…
Je m’approche d’elle, la contemple un instant et lui parle. Mais elle ne me répond pas.
Après quelques instants, je regarde autour de moi… et constate qu’il y a désormais des lumières partout, qui avancent à travers l’obscurité.
Ils sont de plus en plus nombreux.
Ce sont nos frères Keol’tad… Nos frères ours… ceux qui sont tombés…
Certains visages je reconnais, d’autres non. Certains me sourient en passant près de moi et d’autres… n’ont juste aucune expression.
Je remarque alors pour la première fois que l’on voit au loin derrière moi, l’orée de la forêt. Et on distingue à peine l’aube naissante venant de l’extérieur.
Mais tous les ours s’en éloignent. Tous munis de leurs torches, ils s’enfoncent dans la forêt, toujours plus loin, toujours plus profond... jusqu’à ce que leurs torches deviennent un petit point lumineux dans le lointain, avant de disparaître complètement.
Je saisis alors Eonna par le bras et par instinct lui dit de venir avec moi, de sortir de cette forêt, je la supplie de bien vouloir me suivre avec les petits.
Mais elle refuse de bouger.
Je ne comprends pas, je lui dis qu’il faut ressortir de la forêt et vite, aller vers la lumière du jour.
Et elle me sourit alors, puis me dit : « Mais qui a décidé que c’était mieux de ressortir de la forêt ? »
J’ignore pourquoi… Mais ça me laisse sans voix pendant un instant.
Et alors que je m’apprête à lui répondre, je me sens comme tiré en arrière par une force invisible. Loin d’Eonna et des enfants.
Ou peut-être est-ce l’obscurité qui les emmène loin de moi ? Je ne sais pas vraiment…
Toujours est-il que je lutte, je tente de résister, mais en quelques secondes à peine, ils se retrouvent hors de ma vue et moi, je me retrouve à l’entrée de la forêt, sans avoir rien pu faire…
Je reste plusieurs longues secondes comme ça, à regarder devant moi cette sombre forêt.
Puis lentement… Je tourne la tête. L’endroit où je suis est désormais bien éclairé.
Et alors que je me retourne pour contempler être ce que je crois être le soleil, je m’aperçois qu’il n’en est rien.
Devant moi s’étend une plaine à perte de vue. Aucune montagne, aucun relief, jusqu’à cette petite colline sur laquelle je me trouve et qui marque l’entrée des bois.
Et au loin… je constate dans une sorte d’effroi mêlé à de l’émerveillement que ce n’est pas le soleil qui éclaire la plaine, mais une gigantesque explosion Hyper-Atomique qui éclaire l’horizon et se rapproche petit à petit de moi.
Je vois dans le lointain le sol qui se décolle, et tout qui brûle…
Ça se rapproche…
Ça se rapproche…
L’effroi et l’émerveillement laisse alors place à l’indifférence.
Si ce doit être mon heure, alors ainsi soit-il je me dis.
Et alors que je pense attendre là sans rien faire, je sens quelque chose qui me tire par la manche.
Je regarde à côté de moi et pouf… C’est la petite fille blonde du début, avec son cadeau dans les mains.
Je me penche pour l’observer de plus près et remarque alors que ce n’est pas du tout une petite fille… En fait, c’est Mauricette…
- Mauricette… ? Mauricette, la vieille Mauricette ? La cinglée ?
- Oui, celle là même. Mais là, elle me sourit et me tends son paquet cadeau.
Alors je le prends… déroule le ruban, puis ouvre la boite…
- Et… ?
- Ce sont des petites baies rouges… Enrobées de chocolats… Mes préférées…
Alors on s’assoit là elle et moi, sur le rebord de la colline, et on mange les baies tout en regardant l’explosion qui se rapproche, de plus en plus…
- Et… ? Ensuite ?
- Ensuite rien… Je me réveille quand l’explosion arrive trop près.
Et après, je n’arrive jamais à me rendormir…
Non mais dis franchement… C’est pas un rêve de merde ça… ?
- Là je t’avoue que… Y a beaucoup de trucs à dire mais… je sais pas si…
- Échec et mat.
- Hein ?
Devant les yeux de Keol’tad, l’ours vient de déplacer son fou dans une position qui bloque totalement le roi de Keol’tad, car une tour et un cheval bien positionnés ferment les autres issues.
- Tu… Quoi ? Comment ?
- Tu manques de concentration Keo…
- Quand as-tu… ? Attends… Ton histoire là… Tu ne m’aurais pas un peu…
Mais l’ours ne prends pas le temps de répondre. Il se lève d’un coup et sort de la cabine, laissant Keol’tad seul.
« Non… Bien sur que non… » Murmure-t-il en voyant le dos de son ami quitter la pièce.

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