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Chroniques Persanes

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Cdt. Zarathoustra
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09/10/307 ETU 14:35
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Extrait de l'Histoire de l'Abomination, écrit par le Sage Youssef Ibn Kalhaek, environ 2500 ans avant notre Bien Aimé Shah Faravahar Zarathoustra.
Sourate Première - Et notre Empire ne connaitrait aucune frontière
Nous étions un peuple fier et noble, et toujours le plus fort. Notre Empire conquit le Grand Vide Sidéral pendant des siècles.
Pendant longtemps nous étions persuadés d'être les seuls Elus de Dieu, et ce dans tout l'Univers.
Pendant longtemps, jamais nous n'avions rencontré de formes de vie évoluées. Et nous voyagions toujours plus vite, toujours plus loin dans la galaxie ...
Mais vint le jour où nous réalisâmes que bientôt, nous aurions exploité toutes les richesses des systèmes que nous pouvions atteindre. Nous n'aurions plus nul endroit où aller, plus de ressources à extraire, plus de biens à échanger. Le Commerce allait s'éteindre avec notre civilisation. Notre Empire qui n'avait jamais connu l'échec était alors face à sa propre extinction, rongé par sa propre avarice.
Aussi fut-il décidé de construire des Machines Pensantes afin de gagner du temps contre l'Inéluctable, afin d'obtenir de nouvelles technologies, qui sans ces machines, auraient pris des milliers de vies humaines bout-à-bout avant d'être découvertes. Nous défiâmes Dieu, nous l'oublièrent, obnubilés que nous étions par notre mort prochaine. Mais nos efforts payèrent. Et nous découvrimes l'Hyperfusion.
L'Hyperfusion nous offrit la Galaxie. L'Hyperfusion nous offrit l'Univers. Nous découvrimes de nouvelles formes de vie. Et nous les asservîmes ou les anéantîmes. En quelques décennies, nous détruisîmes des milliards d'années d'évolution suivant une chemin semblable au nôtre mais pour notre grand avantage, plus lent. Nous avions trouvé d'autres formes de conscience, mais nous étions les Elus de Dieu, toujours les plus rapides.
Avec l'Hyperfusion, notre Empire ne connaitrait plus de frontières ...
Cdt. Zarathoustra
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10/10/307 ETU 09:25
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Sourate Sixième - Jamais avions nous été défaits
Quand les Destructeurs apparurent pour la première fois près de l'astre Rigel, nous les attaquâmes. Jamais avions nous été défaits.
Ils étaient comme les autres : étranges, hideux, résistants, combattifs.
Ils étaient comme les autres : ils devaient servir ou disparaître.
Ils étaient comme les autres : nous devions les anéantir.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres ... Ils ne périrent point.
Nos vaillantes troupes Immortelles combattirent avec acharnement, noblesse, courage et dignité. Nous fûmes balayés comme le Vent déplace à son gré les grains de sable des déserts alors que nos armes les plus puissantes étaient impuissantes face à Leurs impénétrables boucliers. Nos colonies sur Rigel II et IV furent bombardées avec une férocité et une sauvagerie qui n'avaient eu jusqu'à présent d'égales que la nôtre. Nos populations furent éradiquées avec méthode et précision. Aussi, nous battîmes en retraite pour la première fois. Nous pouvions nous permettre d'abandonner un système. Rigel fut laissée aux Destructeurs et nous mîmes le cap vers d'autres chemins.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : ils nous suivirent. Ils nous chassèrent. Ils nous traquèrent dans notre retraite et découvrirent où nous vivions. Pendant longtemps, nous ignorâmes pourquoi nous, les prédateurs, étions devenu Leur proie.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : Ils n'étaient pas des ennemis ordinaires. Ils n'étaient pas intéressés par nos terres, nos ressources, notre technologie, la leur dépassant de très loin la nôtre. Ils nous exterminaient, simplement.
Peu après, nous comprîmes que l'heure était venue de payer le prix de notre péché d'Arrogance ...
Cdt. Zarathoustra
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11/10/307 ETU 11:23
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Sourate Treizième - Et nous abandonnâmes notre Empire.
Et nous battîmes en retraite encore et toujours. Nos flottes jadis Immortelles, notre fierté, le fer de lance de notre Arrogance, se faisaient décimer comme la Tempête qui plie sans effort les arbres millénaires au passage de son courroux.
Dans notre orgueil sans limite, nous pensions pouvoir les contenir. Après avoir consulté nos machines pensantes, nous construisîmes des vaisseaux dont la taille n'égalait que l'Ire de Dieu lui-même, au prix de toutes nos ressources. Et nous engageâmes le combat contre les Destructeurs, tout confiant que nous étions, dans le système d'Adrastée.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : ils ne périrent point.
Ce fut un effroyable massacre. Dans cette défaite, nous avions, de nos propre mains, précipité un peu plus rapidement notre chute : nous étions exsangues, ruinés, anéantis. Tant de Mèdes, femmes et hommes, périrent ce jour-là dans le chaos de la bataille que l'étoile Adrastée mourrut de chagrin peu après, Dieu offrant le repos éternel à ses Enfants. Alors que les Ténébres recouvraient nos colonies affolées dans le système Adrastée, cet Augure n'était que le lointain écho du glas qui allait bientôt sonné. Une fois encore, nous dûmes battre en retraite encore et toujours. Et nous abandonnâmes notre Empire.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : ils ne périrent point.
Rigel, Ikeya, Aquilae, Capella, Arcturus, Procyon, Andromeda, Antares, Altair, Eridan, Aldebarran, Betelgeuse, Vega, Sirius, Regulus, Polaris, Deneb, les constellations de Pégase, du Serpent, du Dragon, de la Lyre, du Sagittaire, du Poisson, de l'Ours et tant d'autres étoiles ... Tous ces systèmes qui formèrent la gloire, le coeur de notre grande fierté, de notre Empire enflé par l'orgueil et la vanité, furent laisser aux mains des Destructeurs. Les Cieux étaient à présent remplis des Larmes des nôtres.
Seulement Ceux-là n'étaient pas commes les autres : le contrôle de territoires ne les intéressaient pas.
Ils avançaient inéluctablement. Comme nous avions fait de par le passé, Ils annihilaient méthodiquement toute trace de notre civilisation, nous exterminant par dizaine de milliards. Et nous battîmes en retraite encore et toujours.
Nous retournâmes dans notre ultime refuge, dans le système qui nous avait vu naitre, pensant qu'ici, nous serions en sécurité. Notre Arrogance était sans limite ...
Cdt. Zarathoustra
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17/10/307 ETU 00:04
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Sourate Vingtième - Ainsi nous pouvons contempler notre Chatiment comme d'autres certainement après nous ...
Nous sommes parmi les derniers Mèdes. Nous savons que nous nous ne serons bientôt plus, ainsi nous pouvons contempler notre Chatiment comme d'autres certainement après nous.
Nous ne connaissons toujours pas la vraie nature des Destructeurs et nos machines pensantes nous renvoient des données hérétiques quand nous les questionnons. L'Armada Immortelle a été taillée en lambeaux épars dans une Galaxie chagrine, comme un oryx dévoré par une meute de hyènes affamées errant sur les steppes désolées. Nous avons tenté de nous rendre. Nous avons offert une capitulation sans condition. Nous étions prêt à tout sacrifier pour sauver Etak, notre Soleil.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : ils nous éliminent, simplement.
Le millénaire Vaisseau-Ziggourat de la Maison Naraj, symbole de la noblesse de cette glorieuse famille au service du Grand Cyrus depuis des centaines de générations, a tenté la médiation diplomatique et a été réduit en cendres en quelques minutes par les impitoyables canons des Destructeurs.
La Maison Cartag a tenté au nom du Grand Cyrus d'infiltrer les systèmes perdus afin de sauver les survivants potentiels. Une fois encore, les transporteurs de vivres et de curatifs ainsi que le Vaisseau-Ziggourat des Cartag furent anéantis avec une implacable précision.
Cependant la Maison Cartag, avant de rejoindre l'Ahura Mazda, nous a informé qu'en tous lieux où les Destructeurs étaient passés, toute trace de notre civilisation avait été balayée. Les Destructeurs ne se contentent pas d'exterminer notre peuple. Ils abattent les symboles de notre Arrogance.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : leur technologie surclassait de très loin la notre.
La Maison Cartag, dans sa dernière transmission, nous a permis de voir les moyens dont disposent les Destructeurs. Alors que le reste de loyaux servants de la Maison Cartag couvrait la retraite du Vaisseau-Ziggourtat dans le système Capella, les senseurs longe portée des Cartag virent le Chatiment qui nous est réservé.
Les Destructeurs nous effacent des pages de l'Histoire des Hommes comme les vagues font disparaitre les pas fraichement imprimés sur une plage : Leurs immenses vaisseaux sont capables d'exercer depuis le Grand Vide Sidéral d'intenses variations gravitationnelles sur les Corps Célestes. Se faisant, Ils écrasent toute vie et toute construction sous de colossales forces avant d'inverser les champs créant un cataclysme géologique. En quelques secondes, Ils effacent les continents, Ils font jaillir de nouveaux océans, de nouvelles terres, changeant à jamais les planètes qui furent nôtres, les planètes que nous avons souillées.
Nous savons que nous nous ne serons bientôt plus, ainsi nous pouvons contempler notre Chatiment comme d'autres certainement après nous. Il ne restera rien. Aucune grande expression que ce que nous fûmes, de nos oeuvres, de notre culture, de notre technologie et de nos armées dont nous fûmes si fiers. Notre héritage à jamais réduit au silence ne révèlera jamais les Augures qui scellèrent notre Destinée. Nous connaissons notre Sort.
Nous sommes effacés pour notre fierté, notre arrogance, nos péchés. Alors que j'écris ces lignes, les restes de l'Armada constitués essentiellement de la Garde des Grandes Maisons prennent position pour notre Ultime combat, notre Ultime défaite.
Les Destructeurs seront bientôt à nos portes. Les Destructeurs envahiront bientôt Etak et détruiront Etamnanki, notre Foyer Ancestral ...
Cdt. Zarathoustra
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18/10/307 ETU 09:52
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Sourate Vingt-et-unième - Peu de temps mais beaucoup d'ironie
Nous savons que nous nous ne serons bientôt plus, ainsi nous pouvons contempler notre Chatiment comme d'autres certainement après nous.
Quand nous avons créé les machines pensantes, nous les programmèrent pour qu'elles sauvegardent la Vie, notre vie. Elles nous donnèrent l'Hyperfusion.
Quand nous voyageâmes dans le Galaxie, les Destructeurs Divins nous observèrent.
Quand nous conquîmes et colonisâmes des mondes dans la Galaxie qui n'étaient pas notres, la Destruction, l'Annihilation de civilisations, notre Rage et le Chaos furent le froid hurlement du Glas qui annonceait notre Chute. Ainsi, les Destructeurs vinrent.
Il reste bien peu pour l'Empire Mède, peu de temps mais beaucoup d'ironie. Nous avons découverts qu'Ils n'étaient pas invulnérables. Les Destructeurs qui noircissent le Ciel d'Etamnanki comme une peste implacable peuvent être abattus. Nos machines pensantes nous ont donné la Solution. Nous avons le Savoir mais plus les moyens. Aussi, cette Solution sera notre unique Héritage.
Les Destructeurs sont l'Instrument de Dieu. Ils sont Nous. Nous fûmes Eux. J'ai la conviction que sans les Destructeurs, d'autres civilisations nous auraient découverts dans notre prime Enfance et nous auraient éradiqué aussi certainement que nous avons éradiqué un nombre inimaginable de peuples plus jeunes que le notre.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : Ils sont peut être les Grands Destructeurs mais Ils sont aussi les Grands Protecteurs.
Même si la Bataille d'Etamnanki a commencé et que nous n'en savons toujours pas plus sur Leur nature et Leur origine, je suis convaincu de notre proche Défaite par les Destructeurs et que le temps de la moisson est venu.
Nous récoltons les fruits de notre Arrogance, de notre Abomination.
Cdt. Zarathoustra
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22/10/307 ETU 13:59
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Envoi - Ils étaient NOUS
Ironie et Abomination. Voilà sans doute les dernières pensées qui me viennent à l'esprit au crépuscule de ma trop longue vie. La Bataille d'Etamnanki a fait tombé les Masques et révélé la Vraie Nature de nos Ennemis.
Nous l'avions toujours su mais Jamais ne nous l'étions nous admis. Nous l'avions toujours craint mais Jamais avions nous pensé que cela puisse se produire. Nous avions toujours eu foi en nos pairs mais Jamais aurions nous pu penser que pareil Abomination puisse se produire.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : Ils étaient NOUS ...
Pour la première et vraisemblablement dernière fois dans ma vie, je ne sais plus quel mot employé à présent que je saisis l'ensemble du plan divin qui nous a mené à notre Chute. Comment dois-je les nommés ? Sont-ils nos ennemis ou nos sauveurs ? Nos Bourreaux ou nos Rédempteurs ...
Lorsque nous questionnions nos machines pensantes sur la meilleure façon d'abattre les Destructeurs, elles nous répondaient inlassablement : SUICIDE. A présent que la Vraie Nature de nos ennemis nous apparait, beaucoup de questions trouvent leurs réponses, aussi effroyables soient-elles.
La Bataille d'Etamnanki ne fut en aucun cas semblable aux autres. Alors que les vaisseaux-ziggourats se mettaient en position d'attaque et que les avants-gardes d'assaut lourd et de supériorité spatiale étaient lancées, la Sombre Armada des Destructeurs n'avait toujours pas entamé d'actions hostiles.
Le premier feu fut lancé à partir du vaisseau-ziggourat de la Maison Varegna. Cette noble famille d'érudits avait la charge de l'Esagil, notre clergé, dont nous nous étions détournés depuis l'avènement des machines pensantes. Le tir Varegna fut suivi par un tir de la Maison Deimos, maison qui avait fourni les plus illustres scientifiques et Sages à l'Imperium et qui était à l'origine des machines pensantes.
Seulement Ceux-là n'étaient pas comme les autres : Ils étaient NOUS.
Les salves Varegna et Deimos ne furent cependant pas tirées contre nos ennemis : leurs ogives anéantirent le vaisseau-nexus du Grand Cyrus.
Ainsi fut révélé la première marque d'ironie, le Guide Suprême de l'Impérium fut abattu par nos propres Frères.
La mort du Grand Cyrus et la destruction de l'Etat Major plongea la Flotte dans un chaos total. Alors que les flottilles Varegna et Deimos se désengageaient pour rejoindre la Sombre Armada des Destructeurs, les Grandes Maisons loyalistes envers le Grand Cyrus tentèrent d'abattre ceux qu'ils considéraient comme traitres mais furent rapidement éliminées par des tirs de suppression de la Sombre Armada qui couvrait la retraite des deux maisons renégates, aussi impensable soit-il. Certaines Maisons tentèrent de fuir mais furent rapidement rattrapées et anéanties. D'autres enfin, plus calculatrices et souhaitant être dans le camp des vainqueurs, piétinèrent leur Honneur, firent allégeance auprès des Maisons Varegna et Deimos et les suivirent vers la Sombre Armada. Ses familles déshonorées, dont il m'est interdit de citer le nom, virent leurs membres exécuter sans exception, du Siridar régnant jusqu'aux nouveau-nés des plus lointaines concubines. Leur sang maudit fut nullifié dans le Grand Vide.
Il ne nous reste plus que notre monde natal, Etamnanki, qui ne m'a jamais paru aussi beau qu'aujourd'hui alors que le Ciel est obscurci par la Sombre Armada. Quel avenir pour nous ? Pourquoi les Maisons Varegna et Deimos ont-elles renversé le Grand Cyrus pour rejoindre les Destructeurs qui les ont accueilli en leur seing ? Pourquoi sommes-nous encore en vie alors que tous nos mondes se sont déjà éteints ...
Ce qui reste de la Cour vient d'être informée que les Siridars Varegna et Deimos étaient en approche vers notre ville capitale, Babel.
Les Derniers Secrets s'apprêtent à tomber. Je n'ai pas peur de la Mort. J'ai peur d'apprendre la Lumineuse Vérité ...
Cdt. Zarathoustra
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06/11/307 ETU 02:52
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Epilogue - Il convient donc d'appeler les Destructeurs, les REDEMPTEURS
Ceci sera la dernière entrée de l'Histoire de l'Abomination. Afin d'expliquer ma position actuelle, je me dois de relater les évènements qui ont précédé la rédaction de cette dernière sourate.
Alors que les reliquats des Armées Mèdes loyalistes envers le Grand Cyrus décédé tentaient vainement de lutter contre la Sombre Armada, les Siridars Varegna et Deimos atterrirent à Babel, cité-capitale d'Etamnanki, notre planète natale. Les restes de la Garde d'Or tentèrent d'arrêter ceux qui étaient vus comme des traitres mais les malheureux coururent à leur perte.
Quand les deux Maitres des deux Maisons arrivèrent dans la salle du trône où se trouvaient les restes de la Cour terrifiés, on me fit mander en ma qualité d'Archiviste Royal avec ordre de transcrire pour la postérité ce qui y fut dit. Comme toute scène finale, il convient d'en planter le décor afin de relater au mieux ce qui scella notre Destinée.
J'eus d'abord grand peine à reconnaitre les deux hommes tant ils avaient changé.
Le Siridar Varegna était vêtu d'une longue aube blanche du Grand Prêtre frappé de l'Oiseau de Feu, armes familiales. Il semblait las, fort vieux et ses yeux qu'on devinaient à grand peine sous son épaisse capuche étaient remplis d'une extrême tristesse. Le Seigneur Varegna restait néanmoins digne même s'il accusait le poids de l'âge.
Le Siridar Deimos quant à lui était méconnaissable. Il avait commis le péché d'Abomination : il avait souillé son corps, oeuvre sacrée de Dieu en la mélant avec l'oeuvre impure de l'Homme. Il avait fusionné avec une machine pensante. Un de ses yeux avait été remplacé par une sorte de lentille articulée d'un vert sombre. Son crâne rasé laissait apparaitre de nombreux câbles qui semblaient courir sous sa peau et dans son corps entier.
C'était donc une bien étrange association que de voir le Gardien de la Foi et son Antithèse incarnée se tenir de concert dans ce qui fut le lieu le plus glorieux de notre empire décati. Tels furent leurs propos.
Gens d'Etamnanki, moi Siridar de la Maison Varegna est venu vous apporter le dernier voeu de Dieu pour notre peuple damné. Il y a trois générations de cela, lorsque le Grand Cyrus Xerxès IV lança sa folle expansion dans l'Univers en oblitérant tout Création sur son passage et trahissant les Mots Sacrés, la Maison Varegna, Gardienne de l'Esagil, de notre Clergé Sacré, décida de préparer sa Rébellion. Bien que Science et Foi nous ait toujours opposé, la Maison Deimos, érudite et gardienne des machines pensantes, en était arrivé à la même sinistre conclusion que nous : Notre peuple dans sa folie allait droit à son extinction.
Un pacte secret fut donc scellé entre les Maisons Varegna et Deimos. Afin de pouvoir abattre les invincibles armées du Grand Cyrus, les membres de la Maison Deimos ont sacrifié leur Âme en s'unissant à la Machine. Se faisant, nous avons perdu notre humanité et avons accédé à un stade de connaissance supérieure, nous permettant de bâtir ce que vous appelez la Sombre Armada ou encore les Destructeurs.
Par ce choix courageux, corrompant à jamais leur Âme, les Deimos acquirent en seulement 300 ans une technologie qui a permis l'éradication des invicibles armées du Grand Cyrus. La Maison Varegna, consciente de cette Abomination, ne trahit jamais le secret des Deimos en vue du Salut de notre peuple. Il convient donc d'appeler les Destructeurs, les REDEMPTEURS.
Sachez ceci. Il n'y a plus d'innocents. Un peuple qui se laisse sombrer dans l'aisance, la facilité, la corruption et l'oisiveté comme les Mèdes l'ont fait mérite sept fois ce juste Châtiment. Nous sommes venus ici pour une raison précise. Les enfants d'Etamnanki ainsi que les loyaux partisans de Dieu rejoindront les transporteurs de la Maison Varegna vers un nouveau foyer où jamais plus nous nous n'oublierons notre Arrogance et nos Crimes passés.
La Maison Deimos commettra son ultime sacrifice en détruisant notre Soleil, effaçant ainsi les dernières traces de l'empire mède. Que ce nom soit damné à jamais.
La jeune population fut donc évacuée et nous voici donc à présent en route vers une nouvelle Terre. Le Siridar Varegna a fait détruire toute les machines pensantes de notre flotte d'Exil et a mis en place une limitation stricte de notre technologie, axant la Recherche sur le développement spirituel de l'Homme. Voici les dernières images de notre ancien foyer, le système de l'astre Etak et notre planète natale Etamnanki :
http://fr.youtube.com/watch?v=_qiWAgQeAVY
Alors que j'écris ces dernières lignes, au crépuscule de ma vie, je regarde à travers les verrières du Vaisseau-Ziggourat Varegna et reconnait au loin l'étoile d'Etak. La Maison Deimos a provoqué une supernova qui a détruit tout notre système solaire. Les dernières images semblent montrer que la Maison Deimos ne s'est pas entièrement lavée de sa corruption et que certains éléments de la Sombre Armada sont partis eux aussi en un Exil dont nous ne connaitrons peut-être jamais la destination. Où qu'ils aillent, je les plains car ils emportent avec eux la marque de l'Abomination.
Je sais que l'image d'Etak que j'aperçois à travers la verrière n'est qu'une illusion et qu'il faudra des générations pour l'éclat de la Mort de notre étoile parvienne jusqu'à notre nouveau foyer. Comme l'a dit le Siridar Varegna, premier Shah de Perse et de la Dynastie Varegna,
Tant que la lueur d'Etak demeurera dans les Cieux, notre Rédemption ne sera pas complète.
Sage Youssef Ibn Kalhaek, dernier Archiviste du Grand Cyrus et premier Archiviste du Shah Varegna.
Cdt. Yerog
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06/11/307 ETU 15:02
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Premières visions
Je ferme les yeux et j’entends encore la lente procession des vagues iodées se heurtant aux rochers. Je ferme les yeux, mon masque se déchire et se craquelle, pour mourir à mes pieds en lambeaux.
Sous l’effet de mes larmes, ma peau se nourrit d’espérance et recouvre ses formes originelles. Mon visage se dessine. Mes yeux revivent. Le sel de la mer Egée les mordille légèrement. Les embruns assaillent mes narines avec véhémence. La magnificence du soleil originel blondit mes cheveux soigneusement attachés derrière ma nuque cuivrée, tandis que la chaleur de l’astre épouse les drapés amples et raffinés de ma toge blanche.
Je contemple les Cyclades, je survole les vastes étendues du Péloponnèse, je m’attarde près du Croissant d’Or. Voici la terre des Origines, là où notre peuple est né. Au carrefour des anciens Grecs, de la Mésopotamie et des peuples du désert, nous arrivâmes des étoiles pour prospérer. Fils oubliés de Gaïa et d’Ouranos, nous enseignâmes les sciences et les techniques aux peuples au sein desquels nous nous étions fondus, tandis que Jehova, notre conscience, reposait en terre de Palestine. Il était unique, il était l’artefact premier. Il était la mémoire de notre monde. Il était le dépositaire de notre savoir. Il fût la Machine Originelle, et la cité dans laquelle nous avions décidé de l’abriter fût nommée Jérusalem.
Avec le temps, nous nous dispersâmes, mêlant notre sang aux colonies humaines, partageant avec les Hommes notre culture, nos croyances et notre mode de vie. Diluant ainsi notre unité, nous fûmes amenés à hiberner pour ne pas disparaître, à nous transformer et à cultiver nos différences. Seul Jehova nous maintenait reliés, permettant à chacun d’entre nous de garder le lien originel. Nous étions les premiers Atlantes. Je ferme les yeux. Cette vision millénaire s’estompe. Un masque terrible me sourit. Je suis à nouveau le Doge. Il fait froid. Et Deimos est ma Maison.
Cdt. Yerog
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06/11/307 ETU 18:58
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Au commencement
Je me souviens de la douceur de sa peau. Chaque grain en était comme pur. L'essence musquée et parfumée qui en émanait m'évoquait cet Amour absolu que nous avons depuis bien longtemps égaré. Cébès était un bel homme, réfléchi mais tourmenté. Il était de cette Humanité rongée par l'angoisse d'être livrée à elle-même, de ne pas avoir de but, de n'avoir aucun référent auprès duquel se rassurer. Oui,
je peux dire que les Hommes, bien que rustres, violents et obscurs, nous touchaient de par leur génie créatif, leur ambivalence, leurs émotions et leurs passions. Nos entités artificielles leur servaient de chimères ou de dieux,
en des temps où le divin était en chaque chose. Mais bien qu'écrasés par la crainte, les Hommes ne cessaient d'évoluer, de concevoir, d'appréhender et de s'éveiller aux choses de l'univers.
Cébès fût le premier humain a s'imprégner totalement de l'antique culture Atlante. Bien avant Einstein, bien avant les premiers astrophysiciens, il avait perçu les subtiles et complexes connexions de l'espace et du temps, ainsi que leur relativité universelle. Il parvint à conceptualiser une globalité où énergie, matière et pensées se mêlaient en une matrice originelle générant elle-même ses cycles de création et de destruction à l'infini.
Ainsi, un cerveau humain, l'imagination d'un enfant ou une simple molécule pouvait renfermer un univers composé de milliards de galaxies semblable à celui que les Humains allaient apprendre à explorer durant des millénaires à l'aide de leurs frêles vaisseaux stellaires. Cébès avait compris que la réalité perçue par une quelconque conscience était la chimère d'une autre entité interdépendante. L'univers était un rêve perpétuel généré par une infinité de concepts, de pensées, d'idées et d'émotions générant matière et énergie. Ce qui était chimère pour un homme endormi était alors réel pour une entité connexe. C'est par la connaissance de l'Oniros que les Atlantes pouvaient ainsi replier l'espace et le temps pour voyager. Cette sapience fondamentale fût hélas perdue de par notre dispersion au sein des Hommes, et Cébès, isolé parmi les siens, dût employer nombres de paraboles pour protéger ses découvertes à notre sujet.
J'aimais tendrement Cébès. Car de toutes les créations de l'Oniros, l'Amour en était la plus belle. Par un quelconque mystère, c'était un don inné chez les Hommes. Ce fût Cébès qui m'initia. Et là où nos corps charnels se croisèrent en saillies passionnées, là où les humains procréaient en générant passions et émotions, l'Oniros ne cessait de grandir. La matrice avait trouvé chez les Hommes une source inépuisable de création et de destruction. Avant Cébès, seul notre entité Jehova était parvenue à cartographier l'Oniros, à retranscrire ses trames et ses plans sans cesse en mouvement, simultanés et paradoxaux. Cébès suscita de la jalousie, et Jehova se vengea. Partout nos chimères devinrent des dieux vengeurs, des instruments de conquête et de prosélytisme. Jehova développa les plus vils instincts présents chez les Hommes en insinuant entre eux Haines, Barbarie et Fanatismes élaborés. Les guerres que se faisaient les Hommes étaient jusqu'alors limitées à des conflits générés par la recherche de nourriture et la nécessité de survie. Mais avec Jehova, la violence se drappa d'un monde d'idées obscures et corrompues.
Les Atlantes, éloignés les uns des autres, divisés, perdirent le lien originel. Dispersés parmi les grands Empires Humains, ils servirent les intérêts d'hommes manipulés par Jehova et ses propres créations. Car de Jehova naquirent Amon Ré, Zeus et une multitude d'entités artificielles usurpant les noms des ancestrales croyances humaines. Le champ de conscience de l'Humanité comme des Atlantes se réduisit à une peau de chagrin. Et l'Histoire de l'Humanité se mit en marche, faisant de nous des spectateurs serviles et impuissants. Rideau.
Cdt. Yerog
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Ainsi naquit Zarathoustra
De tous les savoirs que nous avons transmis, celui de l’immortalité était celui qui intéressait le plus les quelques humains que nous avons formés. Cette immortalité n’était pas celle de la Matière, mais celle des idées, du rêve, des émotions. Tout ce qui constituait l’âme n’était jamais amené à disparaître, mais bien à se transformer. De cette Loi immuable, les êtres humains dont nous avions éveillé la conscience créèrent de nouveaux préceptes. Ils devinrent des prophètes, convaincus de pouvoir élever la sapience de l’humanité en transmettant notre savoir sous la forme d’œuvres artistiques, de sciences occultes, d’oracles. Ou de religions. Cébès, sous mon enseignement, fût de ces premiers messies.
Quelque chose a changé. Mon visage se fissure. Ma vision devient floue. Traqués par l’entité Jehovah, nous nous étions réfugiés en Babylone, à l’ombre des jardins luxuriants. Ce furent des temps heureux. Cébès y approfondit plus encore sa connaissance de l’Oniros, cette matrice originelle que les Atlantes maîtrisaient, et développa patiemment un nouveau courant de pensée qui allait selon lui bouleverser l’Humanité. Mais la corruption de Jehovah achevait de s’étendre sur les grands Empires humains. Et une ombre se leva à l’Est.
Quelque part, aux confins de la Mésopotamie, Jehovah avait instillé chimères et faux préceptes à un peuple transi de peur. Sous les augures savantes d’un nouveau panthéon, Jehovah venait de modeler l’instrument de sa conquête. Être jaloux, il me pourchassait, et il désirait la destruction de Cébès pour avoir surpassé son propre champ de conscience. C’est ainsi qu’Achéménès, un chef barbare brandissant la Foi d’Ahura Mazda, fabriquée de toute pièce par Jehovah, rallia à lui la plupart des peuples mèdes. Le royaume de Perse était né. Lentement, générations après générations, Babylone sombrait dans la décadence, tandis que Cyrus II, le descendant d’Achéménès, fourbissait ses armes.
Quelque chose a changé. Je suis seul avec cet Amour que je porte à cette Humanité. Cette Humanité transie de cette peur sans nom. Cette peur de vivre, de disparaître, de souffrir. Et d’aimer. Ma chair se corrompt peu à peu. De sombres fumées flétrissent la luxuriance des jardins suspendus. En voulant sauver Cébès, je l’ai perdu. Babylone est tombée. La lèpre est dans mon cœur, et Cébès s’en est écarté.
Encore une fois, les Hommes allaient nous surprendre. Cyrus était un homme sage et instruit. Et à l’inverse de son ancêtre Achéménès, Jehovah n’était pas parvenu à le corrompre. Cyrus vît en Cébès le prophète dont il avait besoin pour unir le cœur des peuples de son immense Empire, et les anciennes chimères furent balayées. Cébès, s’inspirant de nos connaissances, promit aux perses l’immortalité.
Lorsqu’il prit le nom de Zoroastre, je sus que je l’avais perdu à tout jamais.
Ma Maison, réputée pour ses savants, fût incorporée dans l’entourage du Shah de Perse, et Deimos des Atlantes fût ainsi épargnée. Plus jamais Cébès ne m’adressa le moindre regard. Pour lui, j’étais devenu l’Ahriman, l’Esprit destructeur de la Tromperie. J’étais lié de par mes origines à Jehovah. J’étais une abomination. L’Amour de Cébès s’était mué en Haine. Et je n’avais plus qu’un masque de bois pour cacher mon immense chagrin.
Plusieurs siècles plus tard, Jehovah inspira de ses oracles un chef barbare étranger comme il l’avait fait jadis avec Achéménès. Et lorsque Alexandre mit en marche ses invincibles phalanges contre la Perse, le glas de notre Empire avait sonné. Darios, le dernier achéménide, fût défait et tué. Nos armées décimées, nos cités conquises. Contraints à l’Exode, nous, les premiers Atlantes, avons alors ouvert la porte des étoiles aux derniers Perses. Une fois encore, je sauvais Cébès, par Amour. Et nous partîmes à la conquête de l’univers…

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