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Hors du temps

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Cdt. Earen
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14/06/1012 ETU 19:38
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La route du retour depuis l'Assemblée jusqu'à Euphoria parut à Earen beaucoup plus longue qu'à l'accoutumée, et pourtant, il avait passé son temps à réfléchir aux différents cadres idylliques où il pourrait emmener la reine Auria Lianasis.
Arrivé sur place, il opta pour un jardin non loin de sa demeure.
Il était au point de chute d'une cascade, qui rafraîchissait l'air et donnait l'impression d'un espace temps ralenti, rendant l'endroit parfait pour des moments de calme retrouvé après une journée stressante, ou des besoins de concentration sans coupure, à la veille de décisions importantes.
La créativité d'Earen n'était pas son point fort, mais, se contentant d'y rassembler les parfums et les couleurs qu'il préférait, il en avait fait un sanctuaire inviolé connu seulement de la personne occupée à plein temps par l'entretien de cette bulle de bonheur.
Le jeune homme en prit la direction, afin de s'assurer que rien ne viendrait perturber ce moment d'échange, et donnant sa soirée à son fidèle paysagiste pour se retrouver totalement seul.
Il rentra ensuite se changer, envoyer un dernier message à la reine, et déposa dans sa chambre tout ce qui pouvait le relier au monde extérieur.
Earen expliqua à ses employés l'arrivée probable d'une hôtesse de marque, leur indiquant la marche à suivre, et le chemin sur lequel elle devait s'engager. Puis il partit pour SON jardin d’éden, impatient.
Cdte. Auria Lianasis
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15/06/1012 ETU 01:46
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Le soleil dans le ciel d'Arish déclinait, pourtant, sur la citée Royale des Dieux, la chaleur ne daignait pas encore laisser la place à la fraicheur nocturne. C'était à ces heures tardives que la Reine Auria aimait se promener dans les jardins du palais. Elle aimait toutes ces couleurs rougeoyantes de l'aurore sur les rempart, les palmiers et autres statues disposés ici et là en toute harmonie. Après des journées fastidieuses, elle y venait à cette heure pour se ressourcer, pour ôter toutes les tracasseries hebdomadaires qu'elle avait en tête avant une douce nuit de sommeil.
Si il y avait une chose qu'elle détestait au plus haut point, c'était qu'on la dérange durant sa promenade. Et malheur à celui ou celle qui osait la déranger durant ce court moment. Et pourtant...
Majesté ? Majesté ? Pardonnez moi de vous déranger ma Reine, j'ai ce-ci pour vous...
Le page qui s'était rendu quelques heures plus tôt à la taverne de l'assemblée afin de délivrer le message d'Auria au commandant Earen était revenu à Arish. Dérangée dans sa méditation, Auria se retourna d'un coup, écrasant du regard le page qui s'était agenouillé sur le sol, la tête baissée et les mains en évidence devant lui, portant le disque holographique que le commandant lui avait donné à l'intention de la reine.
Comment OSES tu me déranger durant ma promenade !
Jamais on ne me dérange durant ma promenade !!
Espèce de sale cabot ! Qu'Aris te foudroie sur place ! Stupide être ! Idiot congénitale !! Donne moi ça et disparait hors de ma vue ! Que tu n'apparaisse plus jamais devant moi !
Le pauvre homme ne bougea pas tant qu'Auria ne prit pas le disque dans ses mains. Il tremblait de tout son corps face aux insultes de son impitoyable Reine.
Mille pardons ma Reine... Ô Grandeur ! Merveille des merveilles... Merci de votre clémence pour ma détestable personne...
Le page se releva alors à toute vitesse et s'enfuit à toute jambes aussi vite qu'il pouvait avant qu'elle ne change d'avis sur son cas. Toujours bouillonnante de rage, Auria étudia ce fameux disque, offert par Earen. Sa colère se dissipa en un léger sourire. Elle resta quelques secondes pensive, tenant l'objet contre elle. Alors elle se dirigea vers le spatio-port d'Arish et dépêcha un vaisseau diplomatique en direction des coordonnées indiqués.
Le voyage fut plutôt bref, grâce aux efforts technologiques de son "Emissaire Faucon", elle pu parcourir la distance qui séparait Arish d'Euphoria rapidement. Lorsqu'elle se posa, une délégation du commandant Earen l’accueillit. C'était à peine si elle remarqua leur présence. Le dos droit et le menton vers le haut, elle suivit ces personnes qui ne cessaient de lui adresser des mots de bienvenue et d'autre paroles protocolaires qu'elle jugeait absolument ennuyeuses.
C'est alors qu'elle entra dans le jardin privé du commandant. Elle était enfin seule. A plusieurs reprises, elle s'était retenue de ne pas injurier les diplomates Euphoriens. C'était pas l'endroit ou faire des siennes et elle n'en avait absolument aucune envie. Elle allait tout de même en toucher deux mots au commandant. Au fur et à mesure qu'elle avançait dans le jardin, au milieu des plantes et des fleurs qui lui paraissait totalement exotiques, elle retrouva l'apaisement qu'elle avait dans ses propres jardin à Arish. Elle était sereine, apaisée. De temps à autre, elle s'arrêtait pour sentir le délicat parfum d'une fleur ou d'une herbe aromatique. Toutes ces découvertes sensorielles, autant visuelles, et odorantes qu'elles étaient, l'’extasiait.
Elle avait déjà oublié ses griefs envers les personnes qui l'avait accueillie. Un peut plus loin, on pouvait percevoir le léger bruit d'une cascade. Curieuse, elle s'y dirigea. Auria ne mit pas longtemps pour y arriver. Et lorsqu'elle fut devant, elle était totalement séduite par tant de beauté. Elle se surprit même d'avoir eu la bouche ouverte devant ce somptueux spectacle.
Des bruits de pas interrompirent sa transe. Surprise, elle se retourna vivement, assez mécontente qu'on la dérange de nouveau. Mais son visage s'éclaircit aussitôt. Le commandant Earen se trouvait devant elle.
Cdt. Earen
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15/06/1012 ETU 08:34
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Un coin d’herbe tondu le matin même, la fraicheur nocturne arrivant peu à peu, vue sur une luxueuse demeure en contrebas, la chute d’eau comme seul élément « perturbateur ».
Earen y était assis, vagabondant entre des idées folles et des phantasmes irréalisables, transporté dans un monde où plus rien n’avait de prise, et où tout aspect matériel, toute problématique purement pratique devenait de plus en vague au fil des minutes jusqu’à totalement disparaitre.
Sorti des méandres de son imagination par des pas non loin de lui, il s’inquiéta : Le paysagiste ne reviendrait pas ici sans élément très important, connaissant l’aspect sacré du repos obtenu en ce lieu par Earen.
Il partit en direction des bruits de pas, cherchant frénétiquement ce qu’il avait bien pu se passer pour que le paysagiste estime nécessaire de déranger Earen.
Le chemin le menant vers la cascade, il ralentit lentement s’apercevant de son erreur.
C’était elle, la reine Auria Lianasis, ici, comme absorbée par la douce mélodie de la chute d’eau.
Il ne put s’empêcher de l’admirer, tant la grâce et le charme qui émanait d’elle étaient une escapade à eux seuls, sorte d’apparition divine au milieu de ce cadre exaltant.
Il s’approcha d’elle silencieusement, cherchat à ne pas l’effrayer, mais pas assez, puisqu’elle se retourna, ayant d’abord des signes de colère sur son visage, qui disparurent rapidement.
Bonsoir Madame, j’espère que le voyage n’a été ni trop long ni désagréable.
Je suis content de vous rencontrer ici ; C’est l’endroit rêvé pour une discussion tranquille, et très peu de monde connait cet endroit enchanteur : S’il vous permet de vous détendre après les premiers maux de tête causés par les tracas quotidiens, j’en suis heureux.
J’aime venir ici pour me détendre, et prendre plaisir à vivre l’instant présent.
Est-ce une habitude que vous avez également : Se laisser transporter pour les charmes d’une bulle de douceur et de calme, afin de reprendre des forces ?
Earen se concentrait tant bien que mal pour rester calme, tout en essayant de mettre son invitée à l’aise, afin qu’elle profite juste de l’instant, avec lui.
Cdte. Auria Lianasis
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15/06/1012 ETU 22:29
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Auria sourit au commandant Earen. Le rencontrer ici, dans un autre endroit que l'Assemblée Galactique était totalement différent. C'était comme si il était quelqu'un d'autre. La Reine se rapprocha un peut plus de lui. Il était bien plus grand qu'elle, il la dépassait d'une bonne tête.
Bonsoir commandant...
Le voyage ? Se rendre dans un tel endroit, remplis de tant de merveilles n'est pas du tout désagréable ! Bien au contraire...
Tout comme vous, j'aime me reposer l'esprit dans mes jardin royaux, lorsque le soleil se couche pour laisser place à la fraicheur nocturne. C'est un luxe que je me permet de temps à autre. Et il vaut bien plus à mes yeux que toutes les richesses de l'univers.
Mais... En comparaison à cet endroit... Ici, il y a tant de poésie, de parfums enivrants. Vous avez énormément de chance de pouvoir vous promener dans un tel endroit. Je suis jalouse commandant !
Auria sourit de plus belle. Elle était rayonnante, regardant le commandant Earen dans les yeux. Elle se surprit à rougir et elle les détourna aussitôt des siens.
Quelles sont donc toutes ces plantes ? Et ces fleurs !? Je n'en ai jamais vu de si belles et si parfumées ! C'est vrai. C'est très reposant !
Ainsi donc, c'est ici que vous emmenez toutes vos conquêtes !? Allons ne me dites pas qu'un homme tel que vous et si charmeur a pu ne jamais se promener en compagnie d'une belle dame avant moi ? Haha !
Auria riait de bon coeur. C'était la joie communicative de la flore qui l'entourait. Elle tendit alors son bras à Earen afin qu'il l'accompagne dans son exploration florale.
Je vous préviens, je vais risquer de vous paraitre ennuyeuse, je ne vais pas cesser une seconde de dire que tout ce qui nous entoure est superbe ! Mais, dites moi... Vous avez l'air tendu ! Je vous intimide ?
La Reine venait de dire ces derniers mots en regardant Earen dans les yeux, souriante. C'est à cet instant qu'elle se rendit compte que son coeur s'envolait, battant de plus en plus vite. C'est dans ces moments ou on est tellement bien, qu'on arrive plus à distinguer proprement ce que l'on ressent. Cette enivrante et douce confusion sensorielle...
Cdt. Earen
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15/06/1012 ETU 23:23
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Earen était déjà particulièrement troublé en l'ayant simplement aperçu, les regards les yeux dans les yeux qu'Auria initiait le faisait fondre.
Il était enchanté de partager cet endroit avec elle, et d'être le lieu de leur première discussion.
Étonné d'une des premières phrases de la reine, il répondit:
Je suis moi aussi très content de vous voir ici Madame.
Je mentirai si je disais que je n'avais pas eu d'aventures, mais bien qu'attaché, toujours, à ces jeunes femmes, j'ai longtemps fait l'erreur de prioriser le travail, et me voyant incapable de leur apporter le soin qu'elles méritaient, j'ai mis fin aux relations avant que ça devienne trop douloureux, pour elles comme pour moi.
Cet endroit est mon jardin secret. C'est mon lieu de retraite quand les temps sont durs, mon lieu de repos après une journée difficile, mon lieu de tranquillité quand je dois prendre des décisions.
En ce sens, je puis vous assurer que cet endroit n'est connu que de moi, et de mon fidèle paysagiste, qu'il soit bénit, car cet endroit ne serait pas aussi idyllique sans lui.
Du reste, Madame, même si j'avais emmené ici mes précédentes petites amies, aucune n'aurait mérité autant que vous le qualificatif de belle dame....
Puis, prenant le bras de la reine, et s’apercevant au passage de la douceur de sa peau, il l'entraina doucement sur un chemin éclairé de lampes phosphorescentes, révélant les couleurs chatoyantes de l'endroit.
"Je vous préviens, je vais risquer de vous paraitre ennuyeuse, je ne vais pas cesser une seconde de dire que tout ce qui nous entoure est superbe ! Mais, dites moi... Vous avez l'air tendu ! Je vous intimide ?
Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis intimidé, mais peut être qu'une présence ici est inhabituel pour moi, et le fait que ça soit vous rend encore plus particulier cette soirée. Dit il, un sourire en coin, ne voulant pas être si facilement mis à jour.
Et vous Madame, sont ce les lueurs du soleil couchant qui teignent d'un si joli rouge vos joues ?
Cette petite phrase le fit sourire de plus belle; toute intimidation disparut immédiatement.
Les lampes les menèrent ensuite dans une clairière où une multitude de lucioles voletaient, créant un ballet lumineux incessant au dessus de l'herbe.
Voilà l'endroit où je voulais vous emmener. Qu'est ce qui peut sembler important ici, au milieu d'une nature si belle ? dit il en la regardant dans les yeux, et marquant une courte pause
Après réflexion, j'ai trouvé encore plus beau et captivant...
Cdte. Auria Lianasis
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18/06/1012 ETU 00:39
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La Reine, toujours au bras de don hôte, ne savait plus ou donner de la tête. Au fur et à mesure qu'ils avançaient tous les deux, elle découvrait de nouvelles plantes, de nouvelles couleurs, de nouveaux parfums qui embaumait l'air. Elle était très sensible à cela et elle se retenait de vouloir sentir toutes ces fleurs.
Votre paysagiste doit y mettre tout son coeur dans ce jardin pour que tout y soit aussi parfait. Quelle chance vous avez... A votre place, je passerai ma vie entière dans cet endroit magique !
Auria rougit de plus belle lorsqu'Earen lui dit qu'en réalité, elle était la première dame à profiter de ce jardin. Il lui avait fait un sacré honneur en l'y invitant ! Il avait remarqué que le teint de ses joues rougissait et il ne manqua pas de lui adresser une pique dont il se délecta de faire remarquer, tout comme elle l'avait fait avec lui en lui demandant si elle l'intimidait. Elle aimait ce jeu et elle n'allait pas louper une occasion de riposter joyeusement
L'aurore qui tente mes joues ? Non... C'est cet endroit, mais aussi vos doux mots très cher...
Elle resta silencieuse, elle se laissait conduire docilement sur le chemin éclairé par quelques petites lampes, là ou il voulait l’emmener. Il arrivèrent dans une clairière. Le spectacle qu'elle offrait pétrifia Auria. Des milliers de petites lucioles virevoltaient. Jamais elle n'avait pu voir un spectacle aussi beau. Elle n'arrivait pas à trouver les mots pour exprimait ce qu'elle ressentait. Mais son sourire béat en disait bien assez.
Elle lâcha le bras de son hôte et s'avança au milieu de la clairière. Désormais, elle était cernée par les lucioles qui dansaient dans les airs tout autour d'elle.
Je... C'est... Vous...
Ici plus rien n'a aucune importance, sauf l'instant présent...
Elle se retourna vers le commandant Earen. Il se tenait juste devant elle. Leurs regards se croisèrent et ne se quitta pas. Le pouls de la Reine s'accélérait de plus en plus. Plus rien n'avait d'importance pour elle à cet instant, elle se sentait comme dans une bulle. Plus rien n'existait autour d'elle, elle ne voyait plus que lui. Lentement, comme hypnotisée, elle se rapprochait de lui, totalement envoutée.
Mais le charme se brisa et Auria sursauta lorsque son X-Com retentit. La dure réalité reprenait le dessus... Pourquoi l'avait-elle gardé avec elle cette saloperie !? Elle maudissait les dieux intérieurement de lui avoir gâché cet instant. Elle lu alors son message. C'était son émissaire qui venait enfin aux nouvelles après tant de temps. Il savait toujours intervenir au bon moment celui là !
Commandant... Je suis vraiment confuse... Je dois retourner au plus vite sur Arish, une affaire de la plus haute importance m'attend. Même si mon coeur se déchire à l'idée de quitter cet endroit et votre compagnie, je dois retourner à mes obligations de Reine...
J'espère que vous ne m'en voudrez pas ! J'ai adoré pouvoir passer un peut de temps avec vous, cela m'a fait un bien fou !
Nous nous reverrons bientôt j'espère ! Cette fois, je vous montrerai mon propre univers de calme et de secret.
Auria fit une légère révérence, puis elle quitta le jardin d'un pas rapide, cachant sur son visage une larme de regret.
Cdt. Earen
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18/06/1012 ETU 03:04
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« Je.... Non, attendez! »
A peine le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'elle avait disparu, en un éclair.
Il se tenait au beau milieu des lucioles, partagé entre un bonheur extatique et une amère déception, un goût d'inachevé et une attirance exacerbée, la réalité retrouvée et un rêve éveillé.
Reprenant ses esprits après quelques minutes, il tenta de retrouver le chemin de sa demeure complètement désorienté.
Cette sensation de plénitude, d'instant parfait, il en voulait encore ; son parfum envoûtant, la douceur de sa peau, étaient des souvenirs indélébiles.
Il se dit que quelque choses s'était passé entre eux, que cela dépassait une simple attirance, un plaisir partagé de passer du temps ensemble. Cela tenait plus à l'alchimie à l'osmose.
Puis le doute l'enserra. Elle était partit si vite. Il espérait la revoir, mais était ce raisonnable . Elle était Reine après tout.
Earen aussi avait des responsabilités bien sûr, mais la royauté semblait augmenter les comptes à rendre, et elle ne pouvait pas se permettre de les ignorer.
Arrivant dans son manoir, il récupéra son x-com, et retrouva SA réalité. Quelques heures s'étaient passées, mais de gros changements étaient survenus. Il devait au plus vite prendre des décisions et contacter ses partenaires ; pas le temps de rêvasser, le travail reprend.
Une pensée pour Auria : « A très vite » Puis il se changea et partit pour l'Assemblée,
Cdt. Earen
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29/06/1012 ETU 18:52
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« Bon alors, t’en es où avec Auria ? »
« Mon pauvre Dilion, je suis quasiment sûr que le plaisir d’être ensemble est là, que l’attirance est évidente, mais les responsabilités, les guerres, tu vois, tous les trucs anecdotiques quoi, ça facilite pas les rapprochements… »
« Quoi, t’es en train de me dire que tu ne lui as même pas roulé de pelle ? »
Earen faillit s’étouffer sous l’effet d’autant de franchise, puis il reprit :
« Toi et ta finesse… On parle pas d’une fille rencontrée dans un bar, après une soirée trop arrosée là hein… »
Quand j’vois tes résultats, j’me dis qu’un coup de whiskey ne te ferait pas de mal…. »
En fait le problème, c’est que nos discussions sont tout ce qu’il y a de plus platonique, mais que certaines choses me font penser qu’elle se dévoile plus facilement avec d’autres… »
« Ouais, tu charmes une hermine avec du caviar alors qu’elle a envie d’un simple concombre quoi… »
« J’aimerais bien t’y voir toi ; On se croise plus souvent pour des affaires officielles que pour des affaires de cœur, et au milieu d’un plein conflit, je devrais lui sortir un : J’ai de la chantilly et de la vaseline, passe me voir dans mes quartiers pour que je vérifie ta tuyauterie arrière… »
« Y’a pas de demie mesure avec toi hein : Tu peux pas activer la manœuvre un peu, rendre les choses plus concrètes, plutôt que tourner autour du pot et lui faire sentir ta collection de fleur ?! »
« Encore faut il avoir l’occasion et le temps de lancer des allusions… La dernière fois qu’elle m’a invité sur Arish, j’ai eu une superbe vue sur son balcon certes, mais c’était depuis ma chambre, et c’est pas le balcon que j’aurai voulu tu vois… »
« Ba fais la venir ici, et pour une fois, évite le romantisme étouffant : Fais lui plutôt manger l’oreiller… »
« Rah, tu m’énerves, t’as toujours réponse à tout, mais t’es si loin de te douter des tenants et des aboutissants que c’est pas réalisable.. »
« Ce qui est sûr, c’est qu’elle te tient, et que t’abouties à rien ! »
« Va donc arroser les fleurs du jardin, elle devrait venir, on verra ce qui passera »
Cdt. Earen
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30/06/1012 ETU 20:16
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Bon, elle m’a dit qu’elle me rejoignait ici ce soir, assez tard.
Ok, et t’as prévu un plan de secours ?
Genre, j’en appelle une autre pour le cas où elle se pointe pas ? J’suis censé lui dire : Salut, on s’est pas vus depuis plusieurs mois, mais là j’ai besoin d’un coup de main, pour la nuit. T’es dispo ?
Je pensais plus à un moyen de la surprendre chez elle, ou d’organiser un autre rendez vous.. Quelque chose qui fasse au moins penser qu’elle te dirige pas à la baguette, que t’as encore le choix…
Hé ho, elle m’a rien imposé hein ! C’est même moi qui lui ai proposé !
Tu lui as donné un rendez vous clair et précis, sans lui laisse le choix ??
Nonnn, pas exactement…
Ouais, j’vois l’genre…
Ecoutes, tu peux penser ce que tu veux, c’est moi qui mène la danse dans cette histoire !
Soit tu mènes effectivement , et t’es vraiment pas doué ; soit tu mènes rien du tout, tu le crois, et ELLE est super douée
Non, elle n’est pas comme ça, vraiment. Elle est douce, charmante, souriante…
Bla, bla, bla… Toujours les mêmes conneries que j’entend avec toi, mais à la fin, t’es toujours tout seul comme un con. Souviens toi de Rosa ?
Quoi Rosa ? Elle a du partir précipitamment la veille de nos fiancailles, une épidémie monstre sur sa planète. C’est pas sa faute la pauvre..
Et elle en est morte je suppose, ou c’est juste que l’épidémie a tué tous les gars capables de conduire des navettes dans son coin de la galaxie ? M’enfin, admettons. Sophie ?
Sophie ? Alors là, je ne vois pas du tout ce que tu veux dire !
Ba non, bien entendu ! Rien de suspect dans le fait que tu as été subitement obnubilé par cette religion bizarre ou les gens vivaient reclus et nus, et quand enfin je t’ai sorti de là, elle a disparu, et la moitié de ton compte en banque aussi !
Ouais, ne dis rien va. Ca vaut p’tet mieux.
Tu crois que je devrais ne pas me montrer attaché et essayer de gérer plus la relation ?
Ba c’est le minimum ! La fille a tout ce qu’elle veut quand elle veut. Si même toi tu te couches direct, ça va la lasser hein. Oh bien sur, je m’attend pas à ce que tu la renverses et l’emballe en guide de salutations, mais bordel, pour une fois, aies des couilles !
T’as raison. J’vais t’la dresser la Auria moi, tu vas voir.
Dillion vit Earen partir d’un pas décidé, et il était à la fois content du soubresaut, et inquiet de ce que ça allait produire.
Ah ! Euh, au fait. Faudrait se renseigner sur ce qu’elle aime bien manger le matin, ah et puis aller chercher un peu de ses bagages, elle m’a dit qu’elle aurait pas le temps de tout prendre la pauvre. C’est difficile pour elle tu sais ?
Ah ça, pour être difficile, ça l’est...
Cdt. Earen
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30/06/1012 ETU 23:53
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Ce soir, c'est le grand soir, Earen : Faut que t'assures !
L'attirance qu'il avait pour Auria était évidente, mais il n'arrivait pas à la lui exprimer tant cela lui semblait terriblement grossier de s'adresser à quelqu'un de son rang pour lui dévoiler sa flamme.
C'était une prise de risque importante : Après tout, ils ne s'étaient que très peu vus, et même si ils semblaient avoir des goûts en commun, comment Earen pouvait il présager des sentiments d'Auria ?
Devait il se lancer en faisant fi des doutes, au risque d'essuyer un échec honteux ?
Ou devait il se mettre en retrait et laisser venir la belle reine ?
Des jolies femmes, à l'assemblée, ou parmi les personnes qu'il côtoyait, il y avait.
Mais Auria, c'était autre chose que le physique ; c'est l'expression humanisée de la grâce, la personnification du charme, la représentation fidèle de la prestance,
La dualité de son comportement l'intriguait : droite et intransigeante en public, douceur et gaieté en privé, il soufflait le chaud et le froid sans arrêt, et ne savait donc pas à quoi s'attendre,
Mais cette fois, bien décidé à en finir avec la période de doutes, il prit la direction du jardin, pressé de la revoir,,

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