Cdte. Louise Parcimonia
Respect diplomatique : 525 05/11/1019 ETU 20:16 |
Message édité -
Score : 6
Détails
Elle pousse un long soupir de soulagement : le flot d’images s’est arrêté, sa douleur commence à diminiuer et elle est de nouveau entièrement libre de ses mouvements. Par contre, toutes ces connaissances qu’elle semble avoir d’un coup, apparues comme par magie en un clignement d’œil, c’est quand même un peu flippant… Serait-elle déjà venue ici avant ? Aurait-elle vécu ici ? Il faut qu’elle vérifie si les informations sont de réelles conaissances en allant visiter les pièces qu’elle a vues dans sa tête. Mais d’abord, on lui a posé une question. Parcimonia… le nom lui semble familier. Serait-ce le sien ? Par contre, Lame Mineure ? C’est quoi ça ? Et personnaliser sa désignation, ça veut dire quoi ? Genre, je pourrais m’appeler Gertrude Gros Nez si j’veux ? Désignation confirmée. Elle a parlé à voix haute sans même s’en rendre compte, du coup, entendre une réponse la fait sursauter. Elle se réjouit d’avoir l’opportunité de communiquer enfin avec quelqu’un (quelque chose ?) d’autre que son propre cerveau, ça fait un bien fou à sa santé mentale. A part un léger petit détail... Hein ? Quoi ? Non mais, non, non, annulez la désignation ! Annulez la désignation ! C’était une blague ! Interprétation «blague » requise ? Il n’est pas possible de modifier une désignation confirmée Gertrude Gros Nez. Bien joué, faut vraiment qu’elle arrête de parler à voix haute sans réfléchir… Elle sent que ce n'est pas la peine d'essayer d'argumenter plus loin avec la voix, elle s'occupera de ça plus tard... D’où vient le nom Parcimonia ? Louise Parcimonia est le nom associé à votre SSA, ainsi que dans une Trace authentifiée. Louise ? ça sonne vachement mieux que Gertrude comme nom y'a pas à dire… Pourquoi Lame Mineure ? Car c’est le statut de votre adresse génétique. Oui quand on pose pas bien ses questions, on a des réponses pas terribles ! Mais c’est quoi une Lame Mineure ? C'est le rang subordonné aux Lames Majeures, qui est en charge de gérer les Lignées, administrer, et suppléer le cas échéant à la direction en l'absence d'Archiviste. Cela signifie-t-il que je fais partie de votre peuple ? de votre civilisation ? Interprétation "votre peuple" requise. Une séquence de Marelle et une Trace dans le Puits ont fait remonter une compatibilité de 86%. Une compatibilité avec quoi ? Avec votre adresse génétique, croisée avec la structure syncretique apoetique. A tes souhaits la voix, j’comprends rien ce que tu me racontes. Vous êtes qui ? Interprétation "Sujet-être" requise. Je suis l'Assistant virtuel de ce bâtiment, version modulable X97. Y a-t-il d’autres humains dans ce bâtiment ? Non, pas de porteurs de séquences génétiques fixes. Où sont les autres porteurs de séquences génétiques fixes ? Votre synchronisation n’est pas assez élevée, je ne suis pas autorisé à vous donner cette information. C’est quoi ce bâtiment ? C’est un vaisseau de classe D, dont la mission prioritaire est de porter et protéger le Puits de Traces. Elle a la sensation d’être une enfant à l’âge des « pourquoi » interminables, une chance sans doute qu’un assistant virtuel ne puisse pas être agacé par le flot continu de questions ? C’est quoi le Puits de Traces ? Le Puits conserve toutes les Traces. Il est aussi le support ontoquantique des PAP. Par ailleurs, vous vous trouvez dans la Salle du Puits. Il est juste devant vous. Elle contourne le promontoire pour s'approcher du Puits tout en continuant ses questions. Qui vous a chargé de porter et protéger le puits ? Interprétation "charger" requise. Votre synchronisation n'est pas assez élevée, je ne suis pas autorisé à vous donner cette information. C’est quoi un PAP ? Le PAP est un porteur autonome poëbiotique. Arrivée devant le puits, elle se perd dans sa contemplation, n’écoutant plus les réponses de la voix que d’une oreille. Devant elle, se trouve comme un grand cercle, un trou. Assez grand pour y faire tenir facilement une personne. Sur les parois, on peut apercevoir des tas de capteurs, de veines, de câbles… S'il lui est difficile de deviner sa fonction précise, il est évident qu'il ne s'agit pas d'une simple décoration. Il semble relié au promontoire qu’elle vient de quitter. Alors qu'elle observe le puits, les connaissances qui ont envahi son esprit récemment, se rappellent à son bon souvenir. Depuis cette salle, elle a un accès facile vers la chambre de stockage des Lignées, où elle trouvera les actiopes de médecine dont elle a besoin pour se soigner. Car, l’information se met à clignoter en rouge dans son cerveau, si elle ne fait pas quelque chose très vite, elle va mourir, c'est certain.
|
||
Cdte. Louise Parcimonia
Respect diplomatique : 525 09/11/1019 ETU 15:19 |
Score : 4
Détails
Tout ce verbiage donnait mal à la tête. Cet endroit était comme un autre monde et même si le côté "technologique" puait un peu la préciosité, il semblait se tisser "quelque chose" de plus vaste. Et là où l'esprit ne sait plus nommer les objets, il peut imaginer, il peut anticiper, angoisser, exagérer, et faire la place belle au mystique. Ou à la frustration. Ou à l'indifférence. Bref, les schèmes d'actiopes de médecine. Et un fichu mal de ventre qui grandissait à chaque seconde. Comme un caillou qui se solidifiait avec ses intestins. Même sans être une experte, cette douleur avait un sens très précis dans l'esprit de l’Égarée : ce truc allait lui faire perdre ses moyens dans quelques minutes. Intérieurement l’Égarée savait que les actiopes étaient la réponse. Même si l'image qu'elle avait à l'esprit était une sorte de fiole ou de cellule verrouillée, contenant un liquide ou un gaz dense, d'une couleur grisâtre. Et cela ne se buvait pas. Et si ça ne se buvait pas, pourquoi allait-elle chercher ce truc? Parce qu'elle savait que c'était la solution. Vous voyez, c'est magique. Un couloir, à droite, puis re- à droite, un autre couloir, et un sas dont il est difficile de deviner l'épaisseur. En tout cas c'est bien là qu'il fallait aller. Intuitivement l'Egarée passa sa main sur une plaque en métal qui se trouvait à l'entrée, où apparut soudainement des symboles : " ⎐⎍☌⟒⋔☊ ". Après quelques secondes, la plaque se tinta de bleu et un mécanisme s'enclencha, ouvrant le sas. Elle eut du mal à franchir l'ouverture et manqua de s'effondrer au sol, son ventre lui faisait terriblement mal. Derrière, il y avait un espace et un autre sas. Une sorte de zone de décompression. Ou de décontamination? Même méthode, même résultat, l'autre sas s'ouvrit et tout se referma derrière son passage. Il n'y avait pas de point de lumière, pourtant l'endroit était imprégné d'une faible luminosité qui donnait presque la sensation de voir, mais en noir et blanc, ce qui donnait à l'ensemble un aspect grisâtre sombre. Sur sa droite, il y avait un court pupitre, au centre un mélangeur, et tout autour des murs lisses cachant de grands tiroirs. A certains endroit du mur, il y avait des vitres, et derrière, une sorte de socle. Louise-Gertrude remarqua des "schèmes d'actiope", des tas répandus au sol, et provenant de grands tiroirs encore ouverts. Ce n'était pas "normal", il y avait là un chaos qui avait été provoqué par quelqu'un ou quelque chose et cela ressemblait davantage à un cambriolage qu'à un simple déménagement. Intuitivement, elle savait que ces actiopes avaient été "vidés". En espérant que ceux dédiés à la médecine fussent encore là!! Soudain, la douleur franchit un tout autre niveau. Son genou céda, et elle sentit du sang remonter dans sa gorge. Sa vision se troubla et sa main cherchait quelque chose à quoi agripper. Si près du but! Elle ne savait même pas encore ce qu'elle était vraiment venue faire ici. Alors sa mémoire, sans doute dans un instinct de survie suprême, lui rappela la fonction de cette chambre : stocker les schèmes et tester leur intégration sur des PAP. Il était donc possible de donner des instructions ici. De gérer des actiopes. Et faire venir des PAP. MAUDIT VERBIAGE!!!
|