Vallya secoua la tête presque gênée. Oh... Ne prenez pas mes paroles comme une menace. Je suis plutôt quelqu'un de franc et qui n'aime pas tourner autour du pot. Je ne juge pas vos envies, je vous donne des preuves que les alliances, que ce soit pour la guerre ou pour de l'aide, vous laisseront pieds et mains liés. Qu'avez-vous à échanger ? Pour eux, vous ne serez d'aucune utilité. Vous ne possédez pas une grande puissance diplomatique, ni un stock de ressource conséquent. Alors, ils vous obligeront à les laisser coloniser votre Secteur pour s'accaparer toutes les richesses. Elle passa rapidement ses doigts à l'intérieur de sa crinière blonde avant de reprendre. Mes offres de Partenariat sont plutôt simples. Vous colonisez pour les Alfein et en échange, vous recevez l'entièreté des ressources produites par ces planètes. Leems, Métal, Energie, Diamant et Apotium. Vous bénéficiez de toutes nos technologies gratuitement. La seule conséquence, est que nous, Alfein, sommes une civilisation affamée qui nous nourrissons des peuples sur les planètes. Elles tomberont donc, toutes obligatoirement en déclin. Les dirigeants ont l'autorisation de piller mes convois et d'attaquer les planètes offertes. C'est donc à vous de protéger vos précieuses ressources. Pour s'engager dans un Partenariat avec les Alfein, il faut au minimum une planète. Une fois en déclin, nous l'abandonneront et le Partenariat sera terminé si nous n'avons plus de planète vous appartenant en notre possession.

Vallya lança un regard furtif au dessin sur le calepin, mais reporta rapidement son attention sur l'Empereur.

Vallya s'approcha de l'homme pour examiner de plus près le dessin. Pourquoi s'acharnaient-ils à noter et à recopier ce qu'ils voyaient ? Elle allait lui poser la question, mais Julius reprit. Cela ne faisait aucun doute, il était bien dans le déni. Aucune civilisation ne pouvait vivre en paix. Il suffisait d'un seul désaccord pour mener deux plus grands amis à une guerre à mort.

Vallya remarqua aisément la fatigue de l'homme, mais continua malgré tout. S'il était amené à diriger son peuple, il devait retenir chaque détail. À l'assemblée, les nuits étaient pleines de surprises et rarement reposante. Plus il montrerait ses faiblesses, plus il serait une proie facile pour les civilisations en quête de pouvoir.

Elle comprenait son point de vue, mais savait que cette vision était impossible. Les trois anciens dirigeants qui avaient déclaré une telle chose, avaient fini par attaquer l'entièreté de la Galaxie. Alors, non, Vallya n'en croyait pas un mot. Pour le moment, le jeune dirigeant ne connaissait rien à la vie politique extérieur et se cacher sous de beaux discours ne l'amènerait nul par ailleurs que dans une mort certaine. Pourtant, à la réaction de Zioxez, Vallya laissa apparaître un sourire moqueur.

Sur le point d'aborder les guerres encore présentes, Vallya s'arrêta et regarda de haut en bas le Dragonnet qui venait de l'interrompre.

Nous avons plusieurs offres de Partenariat. Celle publique est disponible pour toutes les civilisations. Pour ce qui est des contrats privés, il faudra me contacter directement par Com-X. Je trouve toujours un terrain d'entente avec mes Partenaires. Assura-t-elle. Sachez que les Alfein sont dans l'incapacité de coloniser des mondes. Nous ne possédons aucune arme de guerre, uniquement des VMEs et des Navettes. Vos terres ne craindront rien face à notre civilisation, je peux vous en assurer. Dit-elle en s'inclinant légèrement en avant en signe de respect. Enfin quelqu'un qui ne cachait pas ses intentions. Sur mes dossiers, je vois que vous êtes également un marchand, vous n'aurez donc aucun mal à vous en sortir, je suppose.