"Bonjour Général Colonel Docteur Aladeen, trésor d'Utopie, bijou de cette glorieuse Assemblée Galactique.

Je suis le puissant Oswald Cobblepot, comme vous le savez si bien, membre de la redoutable Association des Vilains Méchants, au sein de laquelle, dans l'ombre chaque jour et en votre compagnie, j'élabore de sombres manigances visant à faire de notre terrifiant groupuscule l'organisation la plus puissante d'Utopie, mais également la plus dangereuse et la plus incontrôlable.

Le Mal le plus immonde suinte en permanence de mon corps répugnant, et se déverse sur Utopie tel un torrent diabolique, entrainant immanquablement la galaxie vers le Jour J, ce jour à la fois béni et maudit qui annoncera enfin le début de l'Ère du Vilain Mal.

Bien qu'étant une immortelle créature du Vilain Mal, vous avez dû remarquer que je commence à me faire vieux. Et même si cela ne sert à rien puisque je ne peux pas mourir... je n'ai toujours pas d'héritier, ce qui est tout de même fort regrettable.

Je n'aime pas l'amour : je trouve cela à la fois ridicule, inutile et abrutissant. Et puis c'est extrêmement chronophage : comment pourrais-je écraser violemment les Humains qui espèrent vainement nous résister si je dois passer des journées entières à écrire des x-com à une dame pour lui expliquer sans cesse ce que je suis en train de faire et que je pense à elle ? Non. Ce qu'il me faut, c'est une simple reproductrice. Point. Mais pas n'importe laquelle non plus, je suis une puissante créature du Vilain Mal après tout. La première gueuse venue de la planète Aladeen 5.4.5.2.4 ne pourra pas faire l'affaire, si vous voyez ce que je veux dire. Non, moi, il me faut quelque chose d'un standing bien supérieur, vous voyez ? Une Reine, ou quelque chose dans ce goût là, serait beaucoup plus a propos. Et il faudrait aussi qu'elle ne soit pas trop... comment dire ? Par exemple Sœur Marie Gertrude, ce n'est pas acceptable. Olhorìn et Hamilton je trouve que c'est limite, mais pourquoi pas... ?

Vous êtes le playboy d'Utopie, et chaque jour je vois les demoiselles de la galaxie vous courir après comme des chiens derrière leur maitre. Personne ici n'est en mesure de vous faire de l'ombre, à part vaguement le très swag commandant Fabian, ce pitoyable Humain dont le glorieux destin est de s'élever un jour au rang de créature du Vilain Mal.

En tant que dictateur toujours incontesté du Secteur 4, j'aimerais que vous me cédiez une ou deux représentantes potables de votre horde de courtisanes. Je peux payer pour cela : je dispose d'une incroyable quantité de £eems, mais également d'énergie, de diamants, et même de métaux, bien qu'en faible quantité pour cette dernière ressource, l'élimination sournoise de notre ami L'Unité puis la construction de complexes d'enseignement niveau 3 sur ses anciennes possessions ayant coûté une petite fortune au territoire de Gotham.

Si on m'appelle le Pingouin, c'est aussi parce que je ne suis pas un chien. Et quand bien même j'en serais un, je ne serais pas un bâtard, voila pourquoi je me refuse de vous prendre vos meilleures belettes, bien que je refuserai toutes celles ayant une face de rat.

Je vous laisse la magnifique Lyssa Apollonia, ainsi qu'Olhorìn, qui semblent être de loin vos préférées. Que diriez-vous de me vendre cette râleuse de Gabryelle, Jessika Mengsk l'inconnue, et Alisa Dragunova qui est pas mal, mais sans plus, elle ne manquera pas spécialement dans votre harem haut de gamme ?

Je demande également son avis à la glorieuse Assemblée Galactique, car après tout, nous sommes approximativement en démocratie. Qui dois-je prendre ? Le vote durera deux jours...

Je vous souhaite bien du courage."

Sympa, quelle amitié... pour les intéressées....

Elle fit un clin d'oeil appuyé au pingouin, avant de retourner à ses affaires, coupant la communication.

— Nie Lisotchka ! il riait, ce saligaud. Il riait à se tordre, à en pleurer. De toute la force de son sarcasme, Dragomir était hilare. Le Pengouine t'a mise dans sa petite liste bachelorresque ! Et le Générral Aladeen ! Ha ha ha, daaaak ha ha ha !

Elle vivait l'impression désagréable et bizarre d'être un objet monnayable. Et comme, techniquement, elle était un objet, on touchait à une corde sensible. Inutile donc de chercher des mots pour décrire son état de révolte. Piselleétaitdéjàprise, non mais.

Dragomir riait toujours comme un bossu, et elle, coudes sur son bureau, cogitait à ce qu'elle allait bien pouvoir dire sans mettre en avant ces histoires de femme-objet — elle se savait mal placée, chose très blessante. Ni le fait qu'elle fût déjà la propriété libre et consentie de quelqu'un — elle avait sa pudeur. Que voulait Monsieur ? Monsieur voulait des ovules. Mais elle n'avait p...

Un vent froid se leva dans l'assemblée. Et el apparut. Souriant comme jadis. Le Premier Représentant de la T.W. était là.

Sur ces mots Bon Clay repartit comme el était venu. Un message flottait dans les airs.

Baston! Baston! Baston!