Dans le ciel nocturne de Nova Thorium rien ne bouge. Aucun bruit, aucun murmure. L'astre lunaire éclaire de sa douce pâleur la ville endormie et ses environs.

Un observateur attentif aurait pu voir plusieurs formes sortir des ombres. Avançant à pas de loups, les silhouettes se dégageaient dans la plaine. Allant d'arbres en arbres, pour finalement arriver à l'enceinte de la ville.

Un sifflement se fit entendre et une forme sombre reparti vers l'immensité stellaire. Les silhouettes étaient livrées à elle mêmes désormais.

Une vingtaine en tout, trop peu penserez vous. Peut être mais en envoyez plus sans connaître le terrain est une erreur. Et ils n'avaient pas le droit à l'erreur.

Lekma acquiesça au soldat. Les troupes d'élites étaient dans leur élément.

Cinq silhouettes en tenue de combat, reconnaissable au liseré rouge de leurs casques, s'élancèrent. Ils avancèrent ainsi en progression lente le long des murs.

Le point de rendez-vous se situait près d'une poterne creusée dans la muraille. Le gardien était de la rébellion.

Lekma siffla deux fois de façon courte puis longue et de nouveau courtes par 4 fois. Le signal lui fut rendu.

Il sortit alors seul des ombres pour approcher un homme seul.

L'homme regarda autour de lui plusieurs fois et annonca les faits, sans même se poser la question, de quel peuple était ces nouveaux visiteurs. Ce n'est pas le tracas de ses soucis pour le moment, il rejoignit avec ses nouveaux amis, un repaire secret, cachés dans un batiment gouvernemental, le siege de la resistance, se situer en dessous d'un batiment de l'Empire de Torium. D'ici tous était gérer par d'anciens mercenaires, ayant fait partit de la Garde, avant l'indépendance.

Pont de la Furie Écarlate, vaisseau de commandement local des Tuniques Bleues, il y a de ça quelques heures...

L'agitation était à son comble. Les officiers de liaison couraient ici et là tandis que les pilotes, installés face à des écrans larges comme des murs, coordonnaient le passage en force des vaisseaux de la flotte à travers le barrage ennemi. Parfois, la pièce tremblait et tous étaient projetés au sol. Malgré tout, nul ne semblaient avoir peur. Leurs visages étaient habités par une expression étrange d'excitation. Aucun d'eux ne dépassait les trente ans.

Une jeune femme, sans doute la chef, patientait au centre d'une sorte de plateforme de projection holographique. Grande et fine, elle avait des cheveux blonds, courts, portait une sorte de blouse blanche et affichait un large sourire satisfait. En face d'elle, un écran holographique laissait apercevoir un individu bien plus âgé, muni d'une barbe de trois jours et d'une canne. Contrairement à la femme, ses habits étaient bleus, couleur réglementaire des uniformes des Tuniques.

"Commandante Générale Strassmann, je serais bref: Les forces sont rassemblée, un premier corps expéditionnaire est en train de faire le trajet pour vous rejoindre."

"Quand est-ce qu'arrivera la flotte ?"

"D'ici deux cycles."

Il y eut une secousse terrible, l'individu haussa un sourcil.

"Dites-moi, fräulein, auriez-vous lancé l'assaut ?"

Court silence, la jeune femme eut un sourire dément.

"Comme m'y autorisent mes prérogatives. Pour votre part, tâchez simplement de ne pas avoir de retard, Commandant."

L'homme hocha la tête et la communication coupa. La commandante générale eut un petit rire méprisant et écarta les bras. Les titanesques écrans des pilotes laissaient désormais apercevoir un ciel bleu azur et, loin en contre-bas, des masses continentales.

"Contactez le gouvernement. Ils sont au courant de notre arrivée, je veux que nous puissions être opérationnel dans les deux heures à venir."

Puis, en se retournant vers ce qui devait être son second.

"Allez aussi me chercher du schnaps, je meurs de soif"

...

Les vaisseaux étaient posés. On leur avait indiqués des astroports où ils purent déverser sans autre forme de procès les kilotonnes de matériels et de soldats qu'ils avaient amenés avec eux. Ces derniers semblaient globalement mieux formés et mieux équipés que les troupes impériales, la faute à la technologie Kaiserdienne et à des modifications génétiques assez radicales, bien qu'invisibles au premier coup d’œil. Comme leur uniforme était bleu, on les appelait communément les marins.

Ces gens dédiaient leur vie à deux choses.

L'idéologie Kaiserdienne, et le combat.

Ils furent rapidement dispatchés sur les points sensibles, accompagnés par plusieurs chasseurs atmosphériques et tank antigrave. On envoya aussi un bataillon créer un QG de campagne à proximité de la zone de combat.

Parallèlement à cela, la commandante générale Strassmann prit la direction de la capitale planétaire, accompagnée d'une équipe de troupe d'élite. Son entretient avec les officiels locaux fut bref: Ils allaient former leurs hommes à la traque de résistant, tâche à laquelle étaient parfaitement rompues les marins, et leur fournir des drones de sécurité. Et si par malheur ces crétins dans l’atmosphère ouvraient le feu, il serait toujours temps d'évacuer pour une base avancée des Tuniques.

Située au cœur du Dominium.

Soit loin de leurs canons.

...

L'Ordre allait, une fois de plus, prévaloir.

Le libetarium était entrain d'envoyé son rapport à l'Assemblée Galactique.

Savez vous, qui ils sont ?

Des hommes attaquèrent la Cachette, d'une façon assez brutale, certains avaient des tuniques bleus et d'autres des chemises noirs, certains avaient mixer les deux tenues, ils étaient accompagner par les chemises jaunes.

L'homme coupa la communication, il prit son arme silencieuse et sortit dehors ...

La Garde, les Cynos et les résistants étaient entrain de combattre les attaquants. Il y avait tellement de monde, qu'on ne savait plus qui était avec qui. Une tunique bleu faillit le tuer, mais un homme de la Garde s'interposa, il venait de se faire sauver la vie.

Quelques nains avaient rejoint la bataille, sans doute une troupe d'élite, sous le contrôle de la Garde. Une Alarme retentit, des chemises violettes débarquèrent ... La garde personnelle du Torium, venait participer à ce chaos. Des chars de couleurs bleues débarquèrent, donnant un avantage considérable aux Tuniques bleues, les résistants se faisaient tuer les un après les autres.

L'agitation était à son comble. Tout c'était passé très vite. Ils avaient suivi Lee garde afin de livrer les quelques bombes qu'ils avaient pu amener. Ils avaient présenté quelques réserves d'apotium afin de les booster un peu. N'importe quelle bombe avec peu de cette matière ferait un joli badaboum.

L'attaque avait été rapide. Un traître ? Possible. Quoi qu'il en soit, l'Empire du Thorium allait savoir qui étaient les Cynos.

Pour les hommes alentours, ces paroles avaient tout l'air d'une incantation. La langue Cynos était ancienne et personne ne l'avait entendu sauf en de rares occasions.

Lekma dauta au coeur de la mêlée avec ses soldats. Des soldats de la Garde étaient là également, ils se battaient bien. Mais pour cet affrontement il fallait un ascendant psychologique.

Lekma enleva son masque, l'arracha plus exactement. Il avait enlevé ses gants, laissant voir ses mains pourvues de griffes. Il secoua la tête, faisant voleter sa fourure. Un grand loup à la fourure noire de jais, un oeil rouge comme le sang, l'autre était bionique, une longue balafre courait sur sa joue droite et sur son front.

Il poussa un hurlement, repris par les autres Cynos. Les chemises violettes se stoppèrent un instant.

Une chemise violette repris ses esprits avant les autres et lui sauuta dessus. Il l'attrapa à la gorge, le souleva jusqu'à son visage.

Il appuya plus fort sur sa gorge, lui broyant la trachée. Il jeta le corps au loin en poussant un autre hurlement et le combat sembla reprendre, comme sortant d'une torpeur.

Plusieurs explosions retentirent dans la ville. Il sourit et plusieurs vrombissements se firent entendre. Des renfots arrivaient.

"La situation est tendu, ils reprennent l'avantage."

"Brèche sur le front Ouest-1, Nord Ouest-1, Sud Ouest-15, ils posent des troupes !"

"Nous avons besoin d'un 0-6-4BX sur la zone de conflit armé."

Le QG de campagne des tuniques bleues était en proie à une espèce d'effervescence martiale assez prenante. Une ambiance électrique happant quiconque posait le pied dans la pièce. Les officiers étaient installés devant des consoles synesthésiques, observant des visualisation fidèles du terrain et des opérations à une vitesse de 1/20, et réagissant quasi-instantanément à tout ce qui se passait. Parallèlement à ça, des sortes de "cerveau organiques", humains maigres, tordus, blafard dont sortaient de nombreux tubes, distribuaient silencieusement des ordres et des des compte-rendus aux troupes de chasseurs, de tank, d'artillerie et de drone.

Le tout ressemblait à une sorte de balais d'art-moderne, mi classique, mi abstrait. Et au centre de cette formation, régnant en chef d'orchestre absolue, la Commandante Générale Strassmann. Avec ses airs de petites fascistes en fleur, elle n'avait pas grand chose de la chef de guerre ou même de la leader. Cependant elle dégageait quelque-chose d'étrange.

Une impression subtile de cruauté, de puissance et d'invincibilité.

Pour ses hommes, elle était un peu comparable à une sainte vivante, toute proportion gardée.

Une sainte vivante dédiée au meurtre et à la bataille.

Rapidement après l'arrivé de Tuniques bleues sur les trois mondes où elles étaient attendus, la situation avait dégénérée. Deux mondes, Tatoïne X et Nova Lithium avaient été plus ou moins pacifié, ce qui n'avait pas interrompu les tirs d'artillerie, et la capitale avait plongée dans le chaos.

On avait ainsi rapidement réorganisé la situation.

L'administration et les troupes élites locales, les Chemises Violettes, restaient sous contrôle de l'Empereur.

Les chemises jaunes venaient assister les opérations pacificatrices de Tuniques bleues, et étaient de fait partiellement sous leurs ordres.

Enfin, une police civile, les Chemises Noires, avait été conçu sur le modèle des Tuniques Pourpres, forces de sécurité miliciennes du Dominium de Kaiserde.

...

Cette jolie organisation n'était cependant pas vraiment entrée en vigueur. Pour le moment, tous avaient la même mission: Éliminer les rebelles.

_____

Localiser la source des émissions rebelles avait été assez simple pour les ingénieures de la clique mercenaire. Elle n'était pas spécialement bien cryptée, pas spécialement difficile à remonter et, surtout, souffrait d'une certaine forme de retard technologique.

Une vraie Tunique Bleue aurait ajoutée à cela que le retard technologique était le propre des aliens, mais là n'est pas la question.

La petite base rebelle avait donc été localisée avec une grande rapidité et, presque aussitôt, les combats avaient commencés. Seul problème: Tout comme l'Empire avait des soutient étrangers, les "anti-citoyens" recevaient de l'aide de la part d'au moins trois factions.

Les nains, qui se battaient bien, les gardes, ordre par définition militaire, et les cynos, qui étaient monstrueux.

...

Le front se stabilisa donc assez rapidement.

...

"Ils débarquent des troupes. Je vous transmet les coordonnées."

"Soldats, n'avancez-plus après le point définit. Bombardement en cours."

Des obus commencèrent à tomber. Incendiaire, plasma, charges tesla... Tout un arsenal qui tombait du ciel, juste derrière les lignes ennemis, cherchant à éliminer les troupes débarquant et à couper la retraire des unités adverses. Parallèlement à ça, les Tuniques Bleues et chemises jaunes exécutèrent une stratégie de barrage, reculant peu à peu vers des points vaguement "fortifiés" par les chemises noires. Privés de l'appui des tanks, les mercenaires préféraient être prudents.

Ainsi, tandis que les troupes de choc Kaiserdiennes sortaient de long sabres plasmique ou mono-filament et que leurs camarades reculaient en petit bloc compact, boucliers dressés, les forces de la Protection Civile, a.k.a les Chemises Noires, prirent position dans les buildings alentours, ouvrant le feu au fusil de précision ou à la mitrailleuses sur pied.

De leur côté, les chasseurs atmosphériques se mirent en tête de pourchasser les vaisseaux de transport.

...

"L'évacuation des civiles vers la campagne et les Lieux de Rassemblement appropriée à commencée.

Nous allons réorganiser la production d'arme depuis ces endroits.

Considérons pour le moment la capitale comme Zone de non-droit.

Terminé."