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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 14/11/1016 ETU 18:04 |
Score : 10
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Chère Ruby, Je t’écris depuis mon « Havre de Paix », paix si chèrement payée. Il y a longtemps que je n’ai plus de nouvelles d’Ekko et de toi. Que devenez-vous ? Je passe très peu de temps à visionner les débats de l’Assemblée, ça me désole tellement de voir ce que devient ma Galaxie ! Les Réformistes qui s’étaient engagés à assouplir la politique de Flavius petit à petit, la durcissent dans les faits. L’Opposition va être bâillonnée… ha ha ha… et le système va s’alourdir dangereusement jusqu’à ne plus être accessible que par une élite dont nous connaissons déjà les noms. Etre contre et Partisan ne pose aucun problème d’éthique à quiconque… Etre contre et Opposant n’est pas admis : nous n’avons plus aucun droit. Alors, oui, nous avons encore le droit d’expression… Ha ha ha… J’imagine que le seul fait que ce soit moi qui m’exprime serait intolérable à beaucoup. Je croyais qu’on allait vers plus de démocratie, je constate qu’il se passe tout le contraire. Je suis déçue et chagrinée. Pas pour moi, crois-le bien. J’ai monnayé le droit pour mon peuple de vivre en paix avec l’Empereur lui-même. C’est pour les jeunes peuples que j’ai le plus de craintes. Tu sais, mon secteur a été le premier à s’ouvrir puisque étant le 1… Dans mon secteur, il y avait un Commandant, non humain, le Commandant Numéro 1B qui est devenu Gouverneur. C’était un idéaliste, il voulait que chaque peuple de la Galaxie ait une Ambassade en secteur Origine, certainement pour en sortir rapidement en cas de cataclysme grave comme ce que vous avez vécu en Renaissance. Il a été critiqué, vilipendé, accusé d’avoir une politique « molle ». Mais il n’avait pas les défauts des humains, seulement les qualités et c’est ce qui manque aujourd’hui dans notre Galaxie. Une vraie humanité. Prends soin de toi, Chrysalide.
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Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044 14/11/1016 ETU 19:24 |
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Score : 9
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Quelque part en orbite de la Capitale, à bord du Vaisseau Cathédrale, Flavius posté devant un vitrail et semblant subjugué par celui-ci alors qu'un Haut Prêtre s'approche de lui. Empereur, nous arrivons bientôt... mais permettez-moi de vous demander, à quoi pensez-vous précisément à cet instant ? Car ce vitrail semble vous prendre plus d'attention que les autres, et plus régulièrement. Le vitrail représentait un homme neutre mais avec aucun trait de visage dessiné avec une demi-auréole, surplombant une masse informe d'êtres identiques à lui même par leur absence de trait. Vous souvenez vous de Numéro 1B ? Car cela fait un temps, un long temps... Le premier dirigeant et dictateur de notre Galaxie, mais en soit consciencieux... et qui n'aspirait qu'à Bien faire, avec un goût assez prononcé pour le pouvoir certes, mais qui voulait Bien faire... Oui Empereur, je m'en souviens. Moi aussi et très bien, car c'était un ami proche... je me souviens de ce qui m'avait d'abord marqué chez lui, son ouverture sur le monde, sa volonté d'ouvrir chaque Secteur à chacun, et que nous ne soyons plus soumis aux conflits Sectorielle qui englobaient toute notre Galaxie dans des projets de domination... C'était une bonne chose en soit, mais je ne vois pas où vous voulez en venir. Le regard de Flavius quitta le vitrail pour venir sur le Haut Prêtre. Disons que je me souviens de tout cela... car je me souviens aussi de la suite, ayant toujours été à ses côtés pour cela... car je me souviens du jour où il a enfin réalisé que tout cela n'était plus possible, que sa naïveté, tout comme la nôtre par le passé, avait laissé au Mal la place de s'étendre dans notre Galaxie. Que voulez-vous dire ? Ce que je veux dire ? C'est que même lui sur la fin a eu conscience des nécessités indispensables au Bien... et ce avec presque plus de zèle que moi si j'ose dire. Les volontés d'accueil de chaque nation dans le Secteur Origine avait laissé place à un filtrage catégorique, où seul ceux qu'il jugeait de confiance y avait droit à une place... et ne parlons même pas des projets quant aux futurs Secteurs brigands, qui consistaient à simplement en autoriser l'accès à ceux pour qui il le déciderait... un idéaliste ayant rapidement laissé place à un pragmatisme assez poussé je dois dire. Et... Salusa le soutenait dans tous ces projets ? Pleinement, malgré le fait que je lui avais déjà parlé en privé de mes quelques réticences, sans jamais entacher notre amitié, car je savais qu'il gardait de bonne convictions au fond de lui... mais disons simplement que j'y repense souvent, car il représente bien le parcours que j'ai moi même parcouru : un idéalisme confronté à la dur réalité des choses. Je vois... il est vrai que nous en gardons plutôt une autre image de ce dernier... plus idéaliste justement. Oh oui, rien de plus normale, forcément, il n'a jamais eu le temps de mettre tous ses projets en place, l'époque était disons assez incertaine, et nous étions plus occupé à jouer pour enjeux notre survie qu'autre chose. Tout ceci est fort intéressant, je trouve simplement étrange que le grand publique l'ignore à ce point. Disons que nous ne sommes pas là pour salir l'image d'un homme de Bien au final, car il n'était pas parfait, mais disons simplement qu'il en est arrivé à certain choix qui étaient nécessaire à l'époque. Je comprends, je préfère aussi garder une bonne image de ce dernier, mais je dois dire que ce que vous me dîtes ne l'a pas grandement changé. Oh, ça, c'est parce-que je ne vous ai pas encore tout dit, il existe d'autres secrets. Lesquels ? Désolé, mais vous venez de me dire vous même que vous souhaitiez garder une bonne image de lui. Flavius esquissa un sourire, alors que le Haut Prêtre, à la fois curieux mais conscient que cette conversion n'irait pas plus loin, le salua d'un geste de tête avant de se retirer.
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Cdt. Ekko
Respect diplomatique : 857 15/11/1016 ETU 12:38 |
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Score : 7
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Chère Chrys', Cela fait des cycles que je n'ai pas de nouvelles de toi. J'espère que Tekoa se porte bien, ce petit bout vient presque à me manquer depuis que j'ai quitté le havre de paix. Ici rien de nouveau. Je suis toujours au milieux de ma peine d'emprisonnement. Je purge ma peine avec bonne conduite. Je ne la trouve toujours pas justifier mais enfin, j'ai fini par l'accepter jugeant que c'était le meilleur moyen de pouvoir être crédible en parole à l'assemblée. Mais je doute que quelqu'un se rende compte de quoi que ce soit. J'ai au contraire subit des pillages visant ma population. Certains profitent de mon état de faiblesse et d'emprisonnement pour violenter ma civilisation. Comme si ma peine n'était pas suffisante, ma bonne conduite aboutie à la violence de mon peuple. Tu as vu le jour dans une bien curieuse galaxie... Je plains le petit Tekoa... J'ai donc décidé de reprendre la parole à l'assemblée. Je ne veux pas que ce petit grandisse dans une galaxie dans cet état là. Azir prépare la sortie de la peine d'emprisonnement, nous somme au milieu du quatrième cycle. Ruby se porte bien, elle est un peu turbulente en ce moment. Elle essaye tout un tas de nouvelles activités. Je suis toujours éperdument amoureux. Il se pourrait bien que je lui demande sa main un de ces quatre. Je sais que tu n'es pas trop mariage compte tenu que ce qu'il s'est passé... Mais je voudrais tout de même ton avis de femme. Si je demande à Harley elle va me répondre un connerie ou va vouloir faire ménage à trois la connaissant... Prends soin de toi et du petit. A bientot, je t'embrasse. Ekko
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Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203 15/11/1016 ETU 12:26 |
Score : 7
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Olorìn venait de passer quelques heures harassantes à s'occuper de donner ses ordres et d'organiser sa civilisation. Elle avait deux ou trois heures devant elle, rien qu'à elle. Enfin... Elle en profita pour prendre une bonne douche chaude, puis vint s'installer à son bureau, où l'attendait en permanence un parchemin, une plume étrange et un petit récipient de l'encre la plus noire. Elle en prit quelques gouttes, et commença sa missive. Sitôt tracées, les lettres prenaient une teinte rouge sang, profonde et éclatante à la fois. "Salut, ma Puce. "Je te sens bien mélancolique, pour le coup... T'es sûr que tu n'as pas le baby-blues, des fois ? Non, parce que du coup, ça expliquerait bien des choses, tu sais. "Les événements ne sont pas aussi noirs que tu les décris, ma grande. Enfin, si, mais c'est pas la peine de t'en faire pour ça. La vie va son cours et tu dois suivre la tienne sans te préoccuper de ce qu'en pensent les autres. Tant que tu ne leur fais pas de mal, ils ne pourront rien te reprocher. "T'as fait une connerie en enlevant Maël. Que ton but ait été de faire chanter Flavius ou pas, c'était une connerie. Point. Puis ton attitude par la suite a pas été meilleure, sincèrement. Excuse-moi de te dire ça, mais l'histoire des planètes qu'a récupéré Maël, j'y ai pas cru une seconde. Même avant que Flavius s'en mêle. Et tu sais de toute manière que j'ai besoin de personne pour me faire une opinion. "Mais y a vraiment un truc que je comprends pas dans ton attitude, sérieusement. En parcourant brièvement les archives, tu me semblais très liée à Flavius, on aurait pu vous croire ensemble tellement vous sembliez proches. Et puis tout à coup, bam, ça foire. Je comprends pas. Tu as fait le chemin inverse du mien. "Moi, je suis arrivé et je me suis fait mettre au fer par un gros dur que je pensais tyrannique, avant de m'apercevoir que je m'étais faite leurrer et de revenir sur mon jugement... Toi, tu marchais main dans la main avec ton Empereur adoré et du jour au lendemain tu broies cette main et envoies tout balader. Je te le répète, je ne comprends pas. "Note bien que je ne te juge pas, Chryssou. Mais tu as souhaité débuter cette correspondance entre nous, et du coup, j'aimerai comprendre. Et qui sait, peut-être que le fait de répondre par courrier interposé te permettra de faire une introspection plus profonde et t'évitera les réactions intempestives... "Oh, ça va, sourit, je te chambre... Quoique... "Et puis pour ce qui est de leur nouvelle constitution... J'ai pas encore pris la peine de tout lire. J'en suis fatiguée rien qu'à l'idée. La rousse aurait sans doute pris plaisir à lire et à relire ce monceau de règles destinées à disparaitre très bientôt, remplacées par de nouvelles, écrites par d'autres, avec d'autres mots, mais qui, au final, décriront les mêmes inepties. Elle aurait pris plaisir à démonter un par un tous leurs arguments si ceux-ci ne lui avaient pas paru judicieux, argumentant, et contre-argumentant, jusqu'à ce que leur connerie éclate au grand jour et qu'eux-même ne puissent plus se la cacher. Oui, elle aurait pris plaisir à un tel jeu. "En ce qui me concerne, je n'en vois pas l'intérêt. Un tel exercice me fatigue d'avance. Quand je vois que même un elfe de la stature de Legolas, naguère mon ami proche, que même cet elfe, disais-je, ne voit pas ce qu'il y a d'incohérent et de liberticide dans leur volonté de supprimer le droit de vote aux opposants et aux neutres... Que veux-tu que je te dise ? Il n'y a qu'une citation qui me vient à l'esprit, parce qu'après tout, quand quelqu'un a trouvé mieux que toi la façon d'exprimer ta pensée, autant utiliser ses mots, n'est-ce pas ?... "Quand la folie est passée dans les masses, c'est aux sages à passer pour fous." "Cela résume assez bien ce que je pense de la situation actuelle... "Mais je ne vais pas te retenir plus longtemps, et te laisse vaquer à tes occupations. Réponds-moi vite, mon amie..."
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 15/11/1016 ETU 18:00 |
Score : 6
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Cher Ekko, Que je suis contente d’avoir de tes nouvelles. Justement, j’en avais demandé à Ruby, mais elle ne m’a pas encore répondu. Ton message tombe donc à point. Je sais bien que tu es follement amoureux d’elle et c’est réciproque. Je ne vous connaissais pas bien lors de vos procès respectifs, mais j’ai remarqué comment vous preniez soin l’un de l’autre, comment la présence de l’un réconfortait l’autre et inversement. C’est d’ailleurs ce qui vous a fait tenir devant l’absurdité de vos condamnations. Alors, si tu en as envie, épouse-la. Un mariage est la consécration de l’amour de deux êtres et une belle fête. Ne crois pas que parce que le mien a peu duré, je n’en ai pas retiré le meilleur. J’ai voulu y croire et nous avons mangé notre pain blanc. Pour moi qui avais échappé à la mort et à la déchéance physique, il était tellement extraordinaire de pouvoir attirer un homme… Je voulais vivre ce bonheur. Restait le pain noir… Jon n’avait pas confiance en moi comme tu as confiance en Ruby et il n’a pas accepté de me soutenir parce qu’il n’a pas accepté le seul (?) défaut que j’ai qui est de me mettre facilement en colère. Devant ce flagrant retrait d’amour, je suis partie. Une seule petite épreuve et tout était fini. Vous qui avez traversé ensemble tant d’épreuves, cela ne peut pas vous arriver. Je vous souhaite un long, très long amour. Je ne suis pas véritablement emprisonnée, mais je suis « assignée à résidence » avec interdiction de sortir de mon secteur, enfin pire, de deux systèmes du secteur, et sous surveillance permanente. Alors je te comprends. Sauf que je n’ai pas été jugée et ma peine est intemporelle. Tu as une bonne attitude, c’est ce qu’il faut faire avec Flavius : plier pour laisser passer l’orage et reparaître plus fort qu’avant. Je pense sincèrement que tu auras ta pierre à apporter à notre édifice et je te fais confiance. Tekoa va très bien, c’est très gentil à toi de prendre de ses nouvelles. C’est un petit garçon très gai et très tendre qui essaie de prononcer ses premiers mots et, Close et moi, nous éclatons souvent de rire, ce qui lui fait froncer les sourcils comme s’il nous trouvait idiots. Il m’appelle « Nam » avec autorité. Il se déplace maintenant à quatre pattes et va plus vite qu’un jeune chiot. Close a du mal à le suivre. Je pourrais encore t’écrire pendant des heures, mais je crois que justement – quand on parle du loup… - je viens de recevoir un message de ta « douce et tendre ». Je t’embrasse. Chrysalide. PS : Tu me raconteras ta demande en mariage ?
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 15/11/1016 ETU 19:12 |
Score : 6
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Ruby, Ruby, Ruby… Tu aimes ça, hein, remuer le couteau dans la plaie et me mettre ma merde sous le nez. Oui, ça pue… Et tu as parfaitement raison, je vais te répondre très calmement quand je t’aurais plutôt souhaité une bonne nuit en te claquant la porte au nez, si nous avions été face à face. Je n’aime pas le frontal. Maël, n’en parlons plus, s’il te plaît. Ce sont des erreurs que j’ai payées très cher, je que paie et que je paierai longtemps. Je n’étais pas au courant de ses attaques à l’ADM sur la planète Salusienne. Tu l’étais toi ? Je croyais vraiment qu’il avait trop peu de répondant pour nuire à quiconque. Il est vrai que je n’ai jamais pu lui envoyer des espions : chaque fois que je lançais une mission sur sa planète, elle lui était confisquée avant que mes mécanoïdes n’y arrivent ! Bref, je n’ai pas mesuré la dangerosité de ce Commandant. J’ai reconnu mes torts. Flavius… ah oui, Flavius ! Tu as raison, nous étions proches. Disons que moi, j’étais proche de lui. Je ne saurais dire si la réciprocité est valide. J’étais admirative de sa force de caractère même si son esprit manichéen m’a toujours dérangée. Alors il est vrai que je nous sentais complémentaires. J’écoutais très attentivement ses arguments et ses conseils et de temps en temps, je le tempérais un peu. Ce que je concevais comme mon rôle auprès de lui : aide et tempérance. Il faut te dire que le secteur 1 (le mien) et le 2 ont ouvert à peu de temps d’intervalle. A cette époque, la Galaxie n’était pas stable et je travaillais déjà aux côtés du premier Gouverneur – je t’en ai déjà parlé. Les deux secteurs ouverts se sont opposés, les natifs de l’un ne supportant pas les natifs de l’autre et vice-versa, pour des histoires de suprématie de pouvoir, bien évidemment : la Capitale était aux mains d’un Commandant du secteur 1… non élu ! Un drame, des conflits, des invasions, des captations, aucune avancée notoire. Où voulais-je en venir ? Quand le secteur 3 s’est ouvert aux autres, Flavius a « hérité » de la Capitale par un heureux (?) coup du hasard et, tout naturellement, je lui ai proposé mes services qu’il a été heureux d’accepter. La première fêlure entre Flavius et moi fut l’emprisonnement et la mort de mon ami, le Commandant Korto M. Il était opposé à Flavius et avait été emprisonné. Il paraît que j’ai contribué à cela. Peut-être, pour qu’il expie sa peine qui était sûrement « juste »… Seulement mon ami n’a pas supporté son incarcération sur une planète glaciaire et il a préféré mourir plutôt que de vivre enchaîné. J’en ai voulu à Flavius de ne pas avoir entendu son cri de désespoir de bête blessée. Je l’ai enterré chez moi. Je ne peux que regretter d’avoir contribué à cette mort indigne dans le froid et la solitude. Nos liens ont commencé à se distendre. Ensuite, Flavius a proposé l’instauration d’un Conseil des Sages composés de quatre membres élus démocratiquement. J’ai alors pensé que c’était une bonne chose, que je ne serais plus seule à le conseiller et qu’il écouterait. Je me suis présentée avec Jon et nous avons été élus tous les deux. Malheureusement, je me suis vite rendue compte que nous n’avions aucun rôle et que Flavius ne faisait que ce qu’il voulait, nous donnant même l’ordre de proclamer à l’Assemblée : « C’est ce que nous disons tous. » J’ai encore suivi malgré mes réticences. Nous avons tous suivi. Quand j’ai voulu me retirer de la politique, Flavius m’a demandé de me représenter au Conseil pour un second mandat. Je voulais vivre avec Jon, nous avions des projets… mais j’ai encore obéi. Cela devenait lourd ! Et toujours la même sourde oreille de l’Empereur au nom du sacro-saint Bien… J’ai craqué ! En plein milieu des procès, j’ai craqué parce que les sentences étaient injustes, parce que la défense n’était pas prise en compte. La retransmission des minutes de délibérations des Jurés en était une preuve flagrante. Mais pour ne pas mettre mon ami (à cette époque) Gimli en porte-à-faux puisque ces délibérations étaient à huis clos et interdites d’accès par décret de l’Empereur, je me suis contentée de partir simplement. Ce fut la fin de notre collaboration et le début de mes conneries. Aujourd’hui, Jon n’est plus mon mari, Gimli n’est plus mon ami, ce qui m’ôte tout scrupule à dire la vérité et Hismer (et bien d’autres) me disent : « Gna gna gna, c’est bien toi qui l’a voulu, alors mange ta merde ! ». Mais tu vois, Ruby, la douce morale de cette histoire, c’est que je connais mes vrais amis et mes ennemis… bien mieux qu’ils ne me connaissent pour ces derniers. J’espère que tu es satisfaite de cette confession, qu’elle restera entre nous et que tu y as trouvé les réponses que tu attendais. Bonne nuit, ma Belle. Je reste à ta disposition, mais sur d’autres sujets, s’il te plait. Chrysalide.
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Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203 16/11/1016 ETU 12:28 |
Score : 8
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La journée était finie, la nuit bien avancée. Ruby s'était posée près de sa cheminée, un verre de vin blanc à proximité, les flammes dansant aux fond de ses yeux mauves. Elle était plongée dans la lecture de la lettre de son amie. Elle fronça plusieurs fois les sourcils et, arrivée à la fin, elle éclata franchement de rire. Quelques mots lui échappérent. "Alors, là ma grande, tu peux toujours courir..." Elle déposa la lettre sur la table à proximité, s'installa confortablement dans son fauteuil, les pieds ramenés sous ses fesses et se fit apparaitre une plume, de l'encre et un écritoire. La jeune femme commença sa missive. "Ma très chère Chrysalide... "Je vois que finalement, tu ne me connais pas tant que ça. Remuer le couteau dans la plaie n'est pas vraiment mon genre. Mon genre, ce serait plutôt de le planter moi-même, de le tourner dans tous les sens, d'y poser des écarteurs pour la maintenir ouverte et d'y plonger les doigts pour fouiller et chercher le fond. Ça, ce serait plus dans mon style, déjà. Demande à Ekko... "Alors, tu m'en vois désolée, mais je ne peux accéder à ta demande. A savoir de parler d'autre chose. Du moins pour le moment. Si tu cherchais juste une oreille qui t'écoute sans rien dire dans le seul but de soulager ton cœur, tu as frappé à la mauvaise porte. Les confessions, c'est la deuxième porte à gauche. Là, tu as demandé à une amie de t'écouter, et je serais une bien piètre amie si je n'essayais point de comprendre ton histoire. Peut-être tes anciens amis t'écoutaient-ils, en te plaignant et en opinant du chef, en te réconfortant et en te disant que oui, tu as raison, tous des salauds... Mais où sont-ils à présent, tous ces amis ?... Je ne suis pas là pour te dire ce que tu veux entendre et je ne suis pas là pour t'apporter des paroles réconfortantes si elles n'ont pas lieu d'être. Je suis là pour te mettre le nez dans tes erreurs et frotter bien fort si tu ne les vois pas. Et je fais ça relativement bien. Demande à Ekko... "Alors, je sais, ce ne sera peut-être pas agréable pour toi, et tu m'en voudras peut-être. Mais le point important, c'est que lorsque nous aurons fini de discuter, je serai toujours là. Et je serai encore ton amie. Quelle que soit l'issue de la discussion. Je ne suis pas là pour te juger. Juste pour comprendre. Et pour t'aider à comprendre. Parce que je crois que tu patauges un peu, là... Et si ce que tu découvres te déstabilises, t'effraie ou te jettes à bas, je serai là pour t'aider à te relever et te soutenir. "Mais revenons-en à ta précédente lettre, veux-tu ? Oui, j'étais au courant pour l'attaque de Maël sur Salusa. Tout le monde l'était. Et comment ne pas l'être ? Retransmission télévisée sur grand écran en plein tribunal, j'étais là quand il a été maitrisé par les Kaiserdiens, c'est même moi qui l'ai réveillé... Cela a été ta première erreur. En tous cas la première que je connaisse. Il n'y a eu nulle torture. Il s'est juste pris une décharge qui l'a sonné et peut-être un coup de poing. On est loin de ce que l'on appelle communément "torture". Je peux te décrire des méthodes de torture efficace et tu verras qu'elles n'ont rien à voir avec ce que Maël a subi. Et n'oublie pas que ces tentatives de maitrise ont eu lieu justement lorsqu'il menaçait Salusa. Tu n'aurais pas du le faire échapper. Quelles qu'aient été tes intentions. "Puis concernant Flavius, je peux t'assurer qu'il était proche de toi. Plus proche peut-être que ce que tu peux t'imaginer. Mais j'y reviendrai, dans cette lettre, ou dans une suivante, je ne sais pas. "Je te remercie de m'expliquer les origines de la fêlure entre Flavius et toi, mais tu me pardonneras mon esprit cartésien, je trouve que tu vas un peu trop vite. Volontairement ou pas, je ne sais et je m'en moque. Mais j'aimerais que tu ralentisses un peu l'histoire pour moi, veux-tu ? Tu dis que le premier sujet de discorde fut l'emprisonnement de Korto M. parce qu'il s'était opposé à Flavius... Moi, je veux bien. Je me suis bien retrouvée dans ses geôles, je ne vois pas pourquoi un autre ne m'y aurait pas précédé. Mais du coup, je me demande ce qu'il avait fait pour mériter un tel sort. Parce que je vois mal Flavius le foutre au trou parce qu'il avait eu le malheur de défiler avec une pancarte "J'aime pas l'Empereur"... Malgré toute la rancœur que tu peux avoir pour lui, tu reconnaitras quand même que cela ne colle pas vraiment avec le bonhomme. "Et puis, il y a d'autres questions, aussi, en rapport avec cette histoire. Tu dis que tu aurais contribué à une telle situation, sans pour autant en paraitre persuadée. Pourquoi ? Qu'as-tu fait qui aurait pu amener une telle situation ? Il y a aussi la sanction... Elle devait bien avoir une durée, non ? Cela m'étonnerait qu'il ait été emprisonné définitivement ou pour une durée indéterminée... Tu n'aurais pas des archives à m'envoyer, sur cette histoire ? Que je puisse essayer de mieux comprendre ce qui a pu se passer. "Pour le reste, que veux-tu que je te dise ? Vous avez suivi, oui. Comme tout le monde, ou presque. C'est ce qui se passe depuis toujours. Rédemption, Utopie, Décadence, Renaissance... Et c'est ce qui se passe actuellement : les gens suivent. Une armée de moutons bêlant après une liberté qu'ils sont incapables d'assumer. Sauf que ce n'est plus Flavius que l'on suit, mais le Parti Réformiste. Parce qu'il incarne le renouveau. Parce qu'il propose des lois et des règlements inapplicables mais que cela plait au bon peuple. Sans que personne ne se rende compte que leurs lois sont déjà obsolètes et leurs règlement ineptes. "Il faut que tu te réveilles, Chrys'. Ce sont des moutons. Pour la plupart. Alors, soit tu décides de suivre le mouvement, soit tu te meurs dans ton coin en silence. Soit tu relèves la tête et t'essayes de rester droite dans tes bottes. Ou tes escarpins. J'ai pas bien regardé, je t'avoue. Mais cette solution est la plus dure. Et la première des marches est d'assumer pleinement tes actes. Pas comme dans cette affaire avec Maël où t'as pitoyablement tenté de louvoyer sans jamais convaincre personne. Plus jamais ça, pitié... "Il y a une chose qui m'intéresse au plus haut point en revanche. Tu parles des minutes de délibération des procès... Tu les as ? Dis-moi que tu en as une copie... Tu peux me les faire parvenir ? Oh, je te rassure tout de suite, je ne dirais pas d'où elles viennent, et je ne compte pas faire de scandale. Mais c'est le même principe que pour toi. Je veux comprendre. Parce que le pire dans cette histoire, c'est que je suis persuadée qu'ils étaient sincères, les bougres. Mais je ne comprends pas leur logique et j'aimerai bien savoir quelles ont été les discussions qui ont amené ces verdicts. Cela m'intéresse vraiment au plus haut point. Histoire d'être sûre qu'ils ne se sont pas arrêtés au mot complot parce qu'un match de base-ball allait avoir lieu... "Bon, je crois que je vais te laisser à présent. Tu as déjà largement de quoi remâcher et me maudire. Si tu veux, je t'enverrai une photo de moi, pour que tu puisses jouer aux fléchettes avec... Et inutile d'espérer que ma prochaine lettre sera exempte de questions qui dérangent. Il n'y a que très peu de chances que cela soit le cas. Maintenant, il te reste une porte de sortie. C'est d'ignorer volontairement mes questions et embrayer toi-même sur un autre sujet. A toi de voir... "Avec toute mon amitié, sincère et définitive, Ruby." Elle plia la lettre, la cacheta dans une enveloppe et appela un des gardes, le priant de la faire porter au plus vite à la commandante Chrysalide. Et en personne. Puis elle se réinstalla face au feu, attira son verre à elle d'un simple mouvement du poignet et prit une gorgée du breuvage, un sourire aux lèvres.
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Cdt. Ekko
Respect diplomatique : 857 16/11/1016 ETU 15:40 |
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Score : 5
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Ekko était sur une grande terrasse plongeant sur l'océan. Il faisait nuit, il faisait doux. Si doux qu'il ne portait qu'un pentalon large, laissant son torse musculeux profiter du contact des vents marins. Il se sentait bien. Il posa un petit encrier sur le large rebord de la terrasse. Il saisit une longue plume noire et la trempa dans l'encre. Il allait commencer à attaquer le papier pour répondre à son ami, mais posa la plume et se rendit à l'intérieur. Il alla se servir un grand verre de Whisky, qu'il posa à coté de l'encrier après avoir pris une grosse gorgée. Il reprit la plume. Lorsqu'il se remit en position, une éclaboussure capricieuse vint souiller le papier. Pas content, il fronça les yeux, et la petite goutte d'eau se détacha doucement du papier pour retourner d'où elle était venue. Ainsi il commença sa lettre. Sache très cher que rien n'est intemporelle en ce monde. Le temps est divin. Il change. Il transforme. Nous somme tous dominés par le temps. Tu as donc deux choix. Soit tu l’embrasses et il te permettra de te transformer, de te transcender. Soit tu le subis, et dans ce cas là chérie, tu dépéris. Ta peine cours sur notre période, rappel toi que demain en est une autre et que c'est celle-là que tu dois construire. Ne perds jamais de vue que tout est amener à changer. A n'importe quel moment. Ne me redis plus que ta peine est intemporelle, c'est faux. Prépare toi pour demain. Reconnais tes erreurs, assumes ce que tu es au plus profond de toi et alors tu pourras trouver la paix intérieure. Mais je ne veux jamais plus te sentir résignée en tenant de tels propos. Promet le moi. Pour revenir sur Ruby, je suis content que tu échanges par lettres interposées avec elle. Je suis certains qu'elle en a tout autant besoin que toi. Pour des raisons bien différentes, mais tout de même. J'espere que vos échanges sont cordiaux, elle a une facheuse tendance à aimer mettre du sel sur la plaie pour désinfecté, le résultat est toujours là mais la cicatrisation est douloureuse... J'essaierai de lui en parler pour qu'elle te ménage un peu, mais je ne te promet rien. Je t'ai donné conseil, à ton tour maintenant. Si je pensais à lui demander sa main, disons, à la fin de nos cycles d'emprisonnement, à ton avis, comment je devrais m'y prendre ? C'est effroyable. J'ai affronté des milliers d'adversaire, j'ai fais des choses à faire froid dans le dos, mais je suis terrifier à l'idée de demander la main de la femme que j'aime... Quelle ironie. Prends soin de toi, Je vous embrasse toi et le petit, Ekko. Le gardien signa, cacheta l'envellope et la donna à envoyer à Chrysalide. Il posa ses bras sur la rembarde. Le vent caressait doucement ses cheveux et il se laissa bercer longtemps en sirotant son verre par le calme que lui apportait l'infini de l'océan.
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 16/11/1016 ETU 22:38 |
Score : 6
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Chrysalide avait lu la missive d’Olorin. Elle l’avait relu même plusieurs fois… l’avait abandonnée avec lassitude et attendu le lendemain pour la relire encore. Que voulait-elle ? Elle s’allongea sur son canapé, se couvrit les jambes d’un plaid et enclencha les commandes vocales qui commuaient directement ses paroles en mots écrits. Tu poses beaucoup de questions, Ruby. Je ne sais même pas par où commencer à te répondre… Je vais commencer par les plus rapides et finirai par le plus longue et la plus complexe parce qu’il va me falloir entrer en une sorte de transe, dans des souvenirs lointains qui ne seront peut-être pas totalement objectifs, mais je vais faire mon maximum. Non, je n’ai pas enregistré les délibérations du procès – je crois que c’était celui d’Ekko – parce qu’elles étaient illicites et que je ne voulais pas faire courir de risques à Gimli. Tu n’as que ma parole : tous les jurés s’accordaient à dire que vous n’essayiez que de minimiser vos responsabilités en prétendant que vous aviez renoncé au complot contre l’Empereur mais que vous y aviez adhéré librement et cela leur suffisait pour vous condamner. Je ne peux pas te restituer les paroles exactes des uns et des autres, c’est l’idée générale. Et puis je crois que le fait que vous incriminiez Londo, l’ami de l’Empereur et votre délateur auprès de lui, ça a beaucoup joué. Voilà. Je ne peux pas en dire plus. Pour le Commandant Maël, je n’ajouterai pas grand-chose sinon qu’un Tribunal Galactique ne doit pas permettre qu’un accusé soit molesté avant d’être jugé. Ce que j’ai fait, je l’aurais fait pour n’importe qui et je ne changerai pas. Maintenant, passons au gros morceau : le Commandant Korto Miralte. Chrysalide se détendit, ferma les yeux et se concentra pour plonger dans les profondeurs de sa mémoire… La descente fut graduelle, lente, jusqu’à l’arrivée de son peuple en Révolution et remonta encore plus lentement, revivant le moindre événement. Sa voix se fit entendre dans un murmure auquel les transmetteurs s’adaptèrent immédiatement. Korto M. est natif du secteur 1, comme 1B, Arkhangel Hismer, Flaminus Kord, Infinity Corporation alias Harper, Red Star, moi et quelques autres mais seuls ceux cités font partie de cette histoire. Je me souviens de Korto comme d’un Commandant au verbe incisif, pétri d’humour, facétieux, et aussi très borné et entier, ne faisant aucune concession à personne. L’histoire commence bien… Harper fait des siennes en secteur 1, goulu et vindicatif, Korto l’attaque et le vainc. 1B (Gouverneur Galactique de l’époque) le félicite. Korto redistribue les planètes conquises à ses co-natifs. Bon point. Je fonde ma coalition avec quelques Dirigeants de mon secteur dont Korto. Un beau jour, il annonce qu’il y a une « taupe » dans la coalition mais refuse de le nommer. J’enrage, je le supplie, je le « câline », rien n’y fait. Entre-temps, le secteur 2 avait ouvert… donc, il était important de savoir ce genre de choses mais Korto s’amusait à ne jamais me répondre que par énigmes… et tu sais bien que je suis assez nulle à ce jeu-là ! Coup de spleen dans la Coa… Puis Korto semble en colère contre moi et me reprocher quelque chose mais je ne saurai jamais quoi… La Coa. est dissoute et je le pourris à l’Assemblée comme je sais le faire… de colère, de déception et de dépit… juste pour lui faire mal. Son humour le sauve. Dans le secteur 2, le Commandant L’Ombre Dévorante menace le Gouvernement. Lui et ses alliés sont assez puissants. Korto se fait attaquer mais curieusement, il reste assez flegmatique. Moi, je pars en mission diplomatique pour essayer de désamorcer le conflit qui menace de dégénérer en guerre de secteurs. Korto m’accuse alors ouvertement de changer de camp. Comme nous sommes en froid, je laisse glisser. Le secteur 3 ouvre… Le Commandant Red Star est au pouvoir (coup d’Etat)…* Arkhanger Hismer entre en guerre contre l’Ombre. Là, il faut que je fasse une parenthèse sur Flavius pour que tu comprennes la suite. Red Star abandonne la Capitale, un allié de l’Ombre essait de la récupérer mais c’est finalement Flaminus Kord qui l’emporte et qui la donne à Flavius. Il évite alors l’éternelle jalousie entre le secteur 1 et le 2 en la cédant à un Dirigeant du secteur 3. C’est ainsi que Flavius devient le Saint Empereur de la Galaxie, sans programme politique et sans être élu. Il demande, dans des discours poignants, qu’on lui laisse une chance de faire le Bien et il nous promet que nous serons maîtres de nos décisions dans le futur. Après cette longue période de conflits et de guerres, nous voulons tous le croire… sauf Korto. Et c’est là qu’il me demande de le suivre. Malgré le temps qui a passé, je ne lui fais plus confiance et ses frasques me font peur : je l’envoie balader. Korto veut redistribuer tous ses territoires du secteur 1 contre le même quota en secteur 27. Flavius ne lui accorde qu’un sixième de sa demande. Korto l’attaque dans ce secteur, se promène dans tous les autres au mépris des lois sectorielles et galactiques, c’est un « électron libre »… Seconde croisade de Flavius : Korto subit la confiscation de ses biens et de ses flottes et il est emprisonné sur une planète glaciaire dont il ne peut s’échapper… Il y meurt dans mes bras. Chrysalide rouvrit les yeux dans un sursaut tellement ce souvenir était vivace et douloureux, empreint de culpabilité pour n’avoir pas défendu cet être qui, quelque part en elle, faisait résonner l’appel de la liberté qu’elle réclamait à présent pour son propre peuple. Puis elle retomba dans sa léthargie pour se souvenir du dernier discours de Korto à l’Assemblée. "Mesdames, Messieurs, Meschoses, Avant d'aborder le plus important, voici un aperçu de ma situation actuelle. Qui, étrangement, me plait. Gouverner un empire, avoir une fonction, restreint ma liberté . De paroles, d'actes. J'erre de secteur en secteur, de planète en planète, chassé par le fanatique . J'économise mes ressources, assure mes arrières et vogue à travers la grandeur de la galaxie . Sans me préoccuper des lois de certains, des contraintes des autres, des souhaits du commandant chose ou des menaces du commandant truc . Les propositions de soutiens sont nombreuses, je remercie encore ceux proposant leur aide, mais comme ils le savent, je ne préfère pas accepter. Le risque est grand car le fanatique est proche. Revenons sur ce qui a engendré le conflit. J'ai déclaré officiellement la paix à l'assemblée envers l'ancien membre de l'organisation de l'ombre. Le fanatique a exigé des excuses envers l'ancien sbire de l'ombre, prétextant que c'était convenue: je ne lui ai jamais promis dans mes messages, l'inverse semble bien plus approprié . Mais soit, j'étais prêt à le faire pour avoir la paix. Je demandais simplement au fanatique d'attendre la fin du rite annuel qui m'imposait de rester cloîtré dans une pièce sans contact avec mes membres. La tolérance ne doit pas faire partie de sa religion. Il me menaça. Le " conseil " , suivant les recommandations d'avant mon départ, engagea une tiède offensive à l'encontre du fanatique suite à des déplacements sur des coordonnées appartenant à mon ancien empire. Le fanatique était au courant que je lui avais déconseillé de le faire et c'est donc en toute logique que " le conseil " fit ce qu'il devait faire. Trop mollement à mon gout . Malheureusement la logique échappe souvent aux croyants. Suivant ses menaces, le fanatique engagea donc des attaques sur mon empire . Je ne suis pas dupe. La raison pour laquelle il s'empressa de guerroyer n'est qu'un prétexte. Il en aurait trouvé d'autres. J'avais averti Flaminus Kord qu'il serait le prochain sur la liste . Ma clairvoyance ne mit pas longtemps à se vérifier. Deux cycles plus tard le fanatique lui promis un destin funeste. Flaminus Kord, que j'estimais le plus, un de mes potentiels alliés aux yeux du fanatique, n'est plus . J'attribue sa disparition au fanatique. Comme je l'ai déja dit à certains, je ne serai pas le seul à avoir des regrets et de la peine: Sur le plan politique: Le fanatique s'accapare les puits d'apotium, c'est sans doute pour cela qu'il me déclare la guerre pour des raisons futiles . Il possède un vaste territoire suites à ses nombreuses "bienfaisances" sans redistribution. Il fait généreusement dons des planétes dont il n'a plus besoin, j'y reviendrai. Pactise avec les anciens alliés de l'ombre. Décide de céder un système par commandant. En cas de guerre, c'est bien plus facile d'envahir et d'anéantir un système que des planètes éparpillées. La distribution d'un système permet de satisfaire les naïfs . Tout comme ses institutions misérables, qui ne sont qu'une mascarade pour satisfaire les brebis. Bientôt, plus rien ne sera capable de l’arrêter. Même si la masse si docile actuellement à son égard se réveille. Le discours de bien, de mal, n'est bon que pour les enfants. Encore plus abrutissant que la religion en elle même. Prenez en compte que je n'ai rien à gagner et rien à perdre à vous convaincre de rester lucide . Car je ne vous promet rien; je ne pourrai pas vous aider et je ne compte pas reprendre la tête d'un empire. Désormais, ma situation sera la même avec ou sans le fanatique. Mon formateur m'a dit un jour: " Le mépris ne défie pas : il écrase. Le fanatisme n'éveille pas : il brutifie. " Révolution, ouvrez l’œil, ne vous laissez pas endormir par la haute estime qu'il a de lui même. Nous nous reverrons, un jour, quelque part. Korto Miralte" La suite, la voici : Chrysalide sortit de sa torpeur, incapable de vouloir revivre les derniers instants de ce Commandant dont elle était passée à côté. Elle se redressa dans son canapé, envoya le plaid choir au sol et communiqua simplement : Amitiés d’usage pour Ruby… La machine transcrivit.
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Respect diplomatique : 19 17/11/1016 ETU 19:11 |
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Un message apparu: L'histoire contée par la Dame Chrysalide est parcellaire et caractéristique de l'amnésie qu'elle a de ses faits et méfaits qui parfois, ont contribué à accélérer les choses... 28/05/1016 ETU 12:52 Stratégie Invasion éclair de Elium D'Antorin (8.0.17.3.1) par le cdt. Korto M.. Et pour info: "les moutons" sont peut-être simplement des Cdts et Cdtes qui n'ont pas l'envi de se mêler de la politique... ABE
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