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Heaven

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Cdt. Harvest
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03/01/1017 ETU 04:03
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"Des kits pour arabes en devenir. On aura tout vu."
Harvest était sciée. Elle ne savait plus quoi penser, mais pour de vrai, ce coup-ci.
Tous les autres archi-arbitres la fixaient. Alkenor posa LA question fatidique.
"Alors ? On va faire quoi ?
- Bah... Rien. La populace a toujours été cosmopolite, et c'est pas comme si ces arabes allaient nous faire des attentats : merde quoi, à cause du port d'arme, TOUTE la population a des flingues. Y'a même des milices que nous autres ne reconnaissons pas. Donc on n'a pas à craindre la venue de quelconque forme de cellule associative illicite, ou que sais-je encore.
- Et maintenant ? Concernant les tapis ?
- Je crois que je vais devoir négocier."
Ainsi, une semaine plus tard, le Sultan Orshen reçut un message officiel de la part d'Harvest en personne.
"Bien le bonjour mon brave - avant toute chose, veuillez accepter mes excuses distinguées pour le traitement infligé à juste titre à Justin Bridou. Ensuite, malgré le fait que vous vous enjaillez et que vous esbaudissiez dans votre coin, et à défaut de vouloir voir les tapis vous être retournés faute de service après vente, auriez-vous l'obligeance de me fournir quelques millions de tonnes de métaux et de nouvelles technologies afin que je puisse céans pouvoir DÉPLACER VOTRE CARGAISON DE TAPIS QUE JE NE VOUS AI POINT ENCORE PAYÉ, AFIN DE LES FOUTRE DANS LE SOLEIL ?! Assurément, en échange de ces tonnes de métaux et de réacteurs, et dans la mesure de mes finances, je m'engagerai à vous payer avec quelques douzaines de chèvres, trois hectares de terre, un plat de piémontaise, deux pots de miel et un compte Minecraft. L'échange me semble somme toute assez équitable, voyez-vous."
Le paiement avait déjà été préparé à l'avance : les douze chèvres avaient été clonées - un peu comme Biquette - et les trois hectares de terre avaient été récoltés avec des bulldozers et tassés dans des containers. Ensuite, pour les pots de miel, ça avait été une toute autre histoire : comme toute la nourriture sur Orb était composé de soja aromatisé, il avait fallu faire venir des abeilles aliens de Velal-Henor afin d'avoir les pots de miel. La piémontaise, enfin, était celle qu'Harvest avait mangé en partie ces derniers jours et qu'elle n'avait pas fini, et qu'elle avait donc cryogénisé afin de pouvoir la conserver en vue de la donner au sultan. Enfin, le compte Minecraft : ce fut l'élément le plus dur à acquérir : Harvest avait mis la totalité de ses hackers d'élite Drakaan sur le coup : au nombre de cent soixante-douze, ils avaient pour objectif de pirater le jeu afin de limiter les dépenses publiques. Fait amusant : initialement, les hackers d'élite Drakaan avaient été au nombre de mille, mais tous étaient mort lors d'une tentative d'infiltration d'une planète gelée gardée par seulement une poignée de bunkers. Oui, ils étaient nul à ce point là. Ils étaient si nuls qu'ils n'arrivèrent pas à hacker le compte minecraft, et qu'ils se cotisèrent en pleurant pour l'acheter, et le remettre à Harvest en disant "mission accomplie". Tout ces objets réunis, il ne tenait qu'au Sultan d'accepter le deal. Après tout, le deal était plus qu'équitable.
Pas vrai ?
Cdt. Sultan Orshen
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03/01/1017 ETU 04:14
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Le message fut reçu rapidement. Environs deux jours plus tard.
"Très chère Harvest,
J'ai le privilège de vous annoncer que je n'accepte pas votre proposition. Cela ne me semble pas équitable. Seul le compte Minecraft l'est. Il saura satisfaire mon neveu de treize ans. Enfin, bref. Je vous propose une chose. Si vous rejoignez mon harem, je vous financerai pendant dix cycles, et j’accéderai à votre demande en déplaçant les tapis vers le soleil. Pas d'entourloupes. J'entends par-là, pas de clones.
Au plaisir de vous féconder prochainement,
Le Sultan Orshen."
Cdt. Harvest
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03/01/1017 ETU 17:25
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Siège de l'assemblée des archi-guides.
Harvest a la parole depuis quelques minutes déjà. Une fois de plus, elle a l'air au bout de sa vie.
"Mais qu'est-ce-qu'ils ont tous à vouloir me mettre dans leurs harems, là..."
John Hatch lui répond immédiatement.
"Ça doit être les bras mécaniques qui doivent les faire bander.
- Les putains de mécanophiles.
- Ouais. Au pire, on pourrait toujours leur livrer de l'huile pour moteur, des outils et des pièces détachées. Ils devraient savoir s'amuser avec."
Il y avait beaucoup de personnes autour de la tablée : des généraux militaires, des amis de Harvest, les autres archi-guides, et surtout, pas mal de financiers ex-Kaiserdiens, qui considéraient l'apport non négligeable que dix cycles de financements feraient aux finances. Il y avait un brouhaha parlant justement de ce que l'on ferait de tout cet argent. Mais la concernée reprit la parole.
"Je refuse de baiser, soyons clairs."
Petite pause.
"Par contre, dix cycles de financement, c'est dix cycles de financement, quand même. Et en plus, il nous dégage les tapis."
Un nouveau brouhaha. Finalement, ce fut Le Duc qui prit la parole.
"C'est un petit peu de la prostitution, vous ne trouvez pas ?"
Le silence. Il avait mis le mot sur la chose : on parlait de prostituer Harvest.
Alors, un débat explosa aussitôt sur le fait de statuer si oui ou non Harvest était une sale pute. Et le débat dura longtemps, très longtemps. Harvest, même elle, pensait à l'argent, et envisageait très sérieusement la chose. Cependant, elle appréhendait le fait que le Sultan Orshen avait un ventre à bière, et devait très certainement être circoncis. Et ça la dérangeait, à s'en demander pourquoi.
Finalement, comme tout le monde gueulait sur le sujet, le haut général Bismuth, qui assistait à l'assemblée, sortit un flingue, et tira sur la table pour que tout le monde ferme sa gueule.
Il profita du calme pour s'allumer une clope, tirer une taff, et en plaça une.
"Vous voulez buter Harvest, c'est ça ? Dois-je vous rappeler à tous et à toutes que la petite est immunodéficiente ?"
On entendit Harvest, en arrière plan, dire :
"La petite ?"
Bismuth reprit de plus belle.
"On ne demande pas à une personne immunodéficiente de se prostituer. Elle va choper on ne sait quelle saloperie, et elle va crever. Personne ne veut ça. Donc, oubliez l'argent."
Harvest souligna un point intéressant.
"Ouais. Maintenant que j'y pense, ouais. A tous les coups, les autres membres du harem ont tellement de MST que leurs vagins doivent ressembler à des marécages.
Bon.
Mais on parle de dix cycles de financement, quand même.
- Harvest : Non.
- Mais j'aime l'argent.
- Il suffit."
Harvest clappa dans ses mains métaliques, et ajourna la séance. Certains membres huèrent, mais la majorité restèrent silencieux quant à l'état de santé de la dirigeante, qu'ils tachaient un peu de respecter par peur de se faire tirer dessus au lance missile.
Finalement, le Sultan Orshen reçut un message lui disant qu'il pourrait continuer de se masturber en pensant à Harvest si cela le tentait, mais qu'elle ne se prostituerait pas avec lui. Quand même.
Aussi, le message se termina lui aussi par un "bande d'enculés", très cordial ce coup-ci. C'était la moindre des choses.
Ainsi, Harvest était immunodéficiente, c'était dit. A Orb, comme en SCU-PVI#3, elle n'était pas la seule du tout à être dans son cas : Bismuth et Le Duc, par exemple, l'étaient eux aussi. Plus généralement, tous les individus qui avaient massivement été cyber-implantés avec des cyber-technologies Kaiserdiennes de l'époque avaient eu de véritables problèmes de santé : les modifications étaient si invasives que l'organisme vivant modifié ne finissait plus par se reconnaître lui-même, et développait des allergies aux implants, des réacteurs inflammatoires de rejet, ou plus grave encore, des maladies auto-immunes généralement fatales. C'était généralement ce qui arrivait lorsque l'on enlevait du corps du sujet un nombre important de ganglions lymphatiques lors des opérations chirurgicales visant à remplacer des moitiés de corps en entier, et que les nouveaux ganglions implantés n'étaient pas toujours reconnus par le corps, efficients, ou bio-compatibles. Dans les meilleurs des cas, les sujets modifiés s'en tiraient avec une immunodéficience simple, et un nombre affolant d'allergies - on tachait de résoudre ces problèmes de santé par l'utilisation abusive de symbiotes et de nanites, et le résultat était au rendez-vous. En revanche, les cyber-implantés ne pouvaient pas vraiment changer du jour au lendemain d'environnement, et restaient à domicile où ils menaient une vie plutôt normale.
C'était la raison pour laquelle depuis son arrivée en Orb et son acclimatation à ce monde, Harvest était restée dans la capitale, et passait la majeure partie de son temps dans l'arcologie présidentielle non pas par devoir politique, mais par contrainte de santé.
Et sa maladie était incurable.
Le côté chouette, dans tout ça, c'était qu'elle avait une excuse en or pour refuser le deal d'Orshen. Le côté moins chouette, c'est qu'elle n'aurait pas son argent. Et le côté encore moins chouette, c'est qu'un jour, elle allait mourir.
Mais comme elle le disait "hey, mon p'tit gars, la vie, c'est un drame qu'il faut vivre avec sérénité." Ainsi vivait-elle la chose.
Cdt. Arkhangel Hismer
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04/01/1017 ETU 20:12
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Les Kaiserdiens, installés dans la salle de contrôle de leur petit vaisseau, se regardaient, passablement décontenancés. Ils savaient ce qu’ils avaient à faire, savaient comment, savez où le faire, seulement...
Ils étaient et restaient décontenancés. Ce qu’ils avaient vu en arrivant sur Orb ne correspondait pas à leurs attentes.
Enfin d’une certaine manière si, à vrai dire, cependant cela restait hautement perturbant.
Pour faire court et rompre tout suspens, lâchons le mot : C’était à cause des tapis. Ils ne s’attendaient pas à tout ces tapis.
Lorsqu’on les avait envoyé, à bord d’un de ces petits vaisseaux capable de pénétrer dans les secteurs fermés avec une petite quantité de matériel et d’individus, on leur avait clairement dit que la femme qu’ils devraient assassiner serait folle à lier, probablement bien protégé et aurait changée la charmante petite colonie Kaiserdienne que son régime instable occupait en enfers sur terre, lieu de débauche, de violence et de folie.
Mais malgré tout ça, ils ne s’attendaient pas à ça.
Une rapide étude de terrain sembla démontrer que les tapis étaient livrés par des vaisseaux cargos conçus spécifiquement pour remplir cette tâche. Deux hypothèses vinrent donc rapidement à l’esprit des Kaiserdiens.
La première : Le peuple d’Orb envahissait d’autres mondes, réduisait leurs habitants en esclavage et changeaient leur écosystème en fibre puis en tapis avant de les entreposer sur leur capitale comme trophée. Auquel cas il devenait urgent de faire cesser ces opérations.
La seconde : Un autre peuple livrait Orb en tapis, et cela soulevait nombre d’autres questions et conclusions, tout aussi perturbantes.
...
L’équipe d’assassin était composée de trois personnes.
Ive Syv-Tolpec, pilote et espion originaire des mondes les plus civilisés du Dominium, Natzeal Krrim Fornt, tireuse d’élite confirmée originaire des mondes un peu plus excentrés du Dominium et enfin Kal Opa, qui manifestement avait la syphilis, refusait de se faire soigner pour d’obscures raison et venait des mondes les plus irrécupérables du Dominium.
Ce trio avait déjà démontré son efficacité par le passé, et si on les avait envoyé eux spécifiquement, c’était tant pour leur efficacité que pour la violence absolue de leurs opérations. Comme là fois où, pour obéir à la consigne « personne ne doit vous voir », ils avaient tués la femme de chambre de leur cible, puis ses cuisiniers, puis sa femme, ses enfants, quelques grooms et enfin le chien de la famille.
Profitant du chaos ambiant et d’une longue coupure de courant, ils s’infiltrèrent donc sur Orb, constatèrent de la présence des tapis, et se posèrent dans un endroit à couvert avant de passer plusieurs cycles à prendre connaissance du terrain. Dans les jours qui suivirent, ils décidèrent que tout ceci serait au final plutôt facile et, comme il insistait pour le faire, Kal Opa fut envoyé pour régler son compte à Harvest, « cette sale pute », pour le citer.
Il approcha ainsi de l’arcologie-capitole et, profitant de sa taille tout à fait aberrante, trouva une issue non-protégée. Cela demande beaucoup de patience, mais quand on aime on ne compte par, et Kal Opa adorait son travail.
C’était un individu grand et, de manière assez surprenante pour un assassin, plutôt épais. Ses doigts étaient gras comme des vers, ses yeux très enfoncés, et il portait une moustache fournis, noire, comme ses cheveux. Ceux-là étaient gras, car il ne les lavait pas et n’avait pour ainsi dire pas pour projet de le faire. Sa peau, enfin, était couverte d’épaisses plaques rouges et des furoncles pour la plus-part purulents couvraient son visage. Lorsqu’il souriait, son visage se couvrait de bourrelet et il arrivait qu’un bouton se déchire, libérant alors une longue coulée blanchâtre.
Agissant avec méthode, Kal Opa grimpa les étages. Il prenait connaissance des tours de garde, des caméras, piratait ce qui était piratage, occasionnellement, mais vraiment rarement, tuait un garde. Il était très fort pour faire passer ça pour des accidents, les tapis aidaient beaucoup. On retrouve ainsi certains soldats morts en bas d’escaliers ou étouffés sour des piles de tapis. Pour ceux qu’il ne pouvait pas camoufler, Kal Opa se contentait de les rouler dans des tapis qu’il rangeait ensuite. De cette manière, les corps ne seraient pas découverts avant sa disparition. De tout façon faudrait plus de cinq minute, selon ses estimations, pour que qui que ce soit découvre la disparition d’un garde, et c’était plus de temps qu’il n’en demandait.
Bref, ainsi, silencieux comme une ombre en obésité morbide, le tueur arriva devant la porte de la salle et se racla la gorge avant de sortir une pilule de sa combinaison et de la croquer.
Il attendait ce moment depuis longtemps. En fait, il avait même préparé un discours.
S’armant d’un fusil à pompe et d’une grenade IEM, il fit sauter la serrure de la porte, l’ouvrit et extirpa un post-it jaune d'une de ses poches avant d'éclater d'un rire particulièrement gras.
« Bonjour salope, devine qui m’envois ! »
Il pointa la grenade du bout de son canon puis mit sa cible en joue. Il viserait les bras, l'un, puis l'autre.
« Non, pas besoin de parler misérable pute, pour une fois tu va fermer ta gueule. Quand j’en aurai terminé avec toi, ils devront te ramasser avec un buvard. J’attends ce moment depuis une éternité. Une putain d’éternité, ouais, eheh. J’ai toujours été obligé de me contenter des images mais maintenant... »
Il poussa un râle écœurant et eut un soudain spasme. Ses boutons suppurants s’étiraient dangereusement suite aux changement d’expression incessant qui traversaient le visage de l’homme.
« Tu vois, ces putains de plaque ? Tu les vois ?! J’ai accumulé des centaines de putain de maladie, ouais, OUAIS, rien que pour toi ma négresse. J’ai baisé des trucs parmi les plus innommables dans le seul et unique but de te défoncer comme il se doit et de te laisser avec un souvenir. Quand je baise, j’aime qu’on se souvienne de moi. »
Ce constat amena un court silence. Kal Opa fut traversé par un nouveau spasme et reprit, avec un rire gras.
« Je suis complètement shooté, putain ouais, je suis complètement shooté aux médocs, pour pas crever. Je suis shooté, ouais. Et toi, bientôt, je vais te tir… »
Ce fut sans doute le jeu de mot foireux qui mit fin à ses jours, toujours est il que le tueur émit un drôle de couinement, puis un sifflement asmathique et s’effondra en avant, traversant la porte piégée et se changeant de fait en tranche huileuse de glauque.
...
« Bon. »
« Ouais. »
« On va devoir s’y prendre autrement. »
« Ouais. »
« Surtout qu’ils savent sans doute que d’autres viendront. »
« Très honnêtement, vu l’instabilité absolue de Heaven, je pense qu’ils subissent des tentatives d’assassinat tout les deux jours. »
« Ah, bien. Du coup on applique simplement le plan B ? »
« Ouais. »
Cdt. Sultan Orshen
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05/01/1017 ETU 02:14
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Ayeah.
Ainsi, Harvest avait refusé l'offre du Sultan. Pas besoin de préciser que ce fut la mauvaise réponse. Le dirigeant, ivre de colère, féconda plusieurs de ses femmes pendant une nuit entière afin d'évacuer toute cette frustration. C'est ainsi qu'Orshen eut dix nouveaux héritiers. Il ne faisait pas dans la modération, en effet. Après cette, euh, détente, une réunion fut organiseé entre le Sultan et ses conseillers. Étant donné que Justin Bridou était en mauvais état, il fut remplacé provisoirement par Uncle Ben's, un noble fidèle au gouvernement actuel. (Oui, il a sucé pour être là.)
Les Orbiens purent voir - quelques jours plus tard - le résultat de cette réunion. Les jeunes - passés du côté arabe de la force - sortirent en masse dans les rues afin de chanter du rap islamiste et racketter les passants dans le métro. Il est aussi à noter que Momo, fut le prénom le plus populaire ce cycle-ci, et peut-être même pour les cycles à venir. Quant au kit, eh bien, tout allait pour le mieux. Ils se distribuaient toujours autant, convertissant ainsi de plus en plus de gens. Être une nation cosmopolite, c'est bien, mais être une nation arabe, c'est encore mieux. Telles furent les paroles d'un célèbre rappeur surnommé Karim Lafouine.
Pour ne pas s'arrêter en si bonne route, Harvest put recevoir un message court, mais néanmoins, parfaitement clair.
Je cite;
"Pute."
http://image.noelshack.com/fichiers/2017/01/1483579312-lolololololo.jpg
Cdt. Harvest
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05/01/1017 ETU 04:14
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Musique : (maintenant on peut cliquer sur le lien) :
https://www.youtube.com/watch?v=a75SxyVBvKU&index=2&list=PL3410948E2468F3D5
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Harvest était choquée par ce qu'elle avait vu. C'était vrai. Elle s'était figée d'effroi lorsqu'elle avait vu l'état de santé du gars, et surtout, la grenade IEM.
Lorsque l'assassin s'était écroulé dans le cablage monomoléculaire suite à sa quinte de toux, il en avait littéralement foutu partout sur le sol. Ses jambes, reliés au niveau du bassin, étaient néanmoins intactes, puisque le câblage arrivait à mi hauteur du corps. Quoiqu'il en soit, toute la partie supérieure, ossature comprise, s'était rependue en bouillie sur le sol.
L'archi-guide considéra les miasmes morbides émanant du gars, et elle recula, ayant peur de choper une quelconque saloperie, si bien qu'elle se plaqua lentement à la baie vitrée - qui était, soit dit en passant, faite de verre balistique et large de trente centimètres.
Elle s'appuya sur la baie vitrée, donc, afin de mettre un maximum de distance entre elle et le corps. Puis, très lentement, elle sortit son pda, et appela les services de sécurité en les insultant copieusement quant à leur incompétence, puis appela le service de nettoyage et celui de décontamination, ainsi qu'une poignée de toubib.
La décontamination de la salle prit une petite heure, quelques lances flammes, et des conteneurs aseptisés. Après quoi, le train train quotidien d'Harvest reprit.
La gueuse avait dépêché trois commissions d'enquête là-dessus, afin que l'on détermine la provenance de cet honorable enculé, car les assassins normaux venaient avec un flingue, un couteau, ou des poisons à la rigueur, mais ils ne se transformaient pas en incubateur à toutes les saloperies biologiques du monde, et se déplaçaient encore moins avec des grenades IEM sur eux.
Car oui, si Harvest a un corps assez blindé pour pouvoir résister à des tirs de fusil à pompe à bout portant (sérieusement, son ossature est en acier et la majeure partie de son épiderme est faite de matériaux polymères), il n'en reste pas moins que la moindre décharge IEM pourrait lui être fatale : car hey, la moitié de ses organes internes étaient cybernétiques, dont son cœur. Et absolument aucun de ces organes en question n'était filaire : en terme de vulgarisation, cela signifie qu'ils ont une connexion sans fil au cerveau de Harvest, et qu'un excellent hacker peut théoriquement hacker les organes de l'archi-guide, ainsi que ses membres mécaniques, au passage (à noter que c'était comme cela que les révoltes de prisonniers étaient évitées en SCU-PVI#3 du temps où Kaiserde dirigeait).
Les commission d'enquêtes n'eurent pas besoin de beaucoup réfléchir sur la liste des personnes qui avaient les dossiers médicaux d'Harvest : le dominium de Kaiserde tout entier, éventuellement le Leader (donc, des millions de gens), ainsi que tous les proches d'Harvest (qui à leur degré de loyauté avaient pu comploter contre elle n'importe comment en refourguant ces informations à n'importe qui). Malgré une telle faille de sécurité, Harvest vivait bien.
Quoiqu'il en soit, cet affront n'allait pas rester impuni.
L'après midi fut moins mouvementé : Harvest reçut le livre de recettes fromagères de Biquette en tant qu'héritage, livre qu'elle fit exposer dans un musée au rez de chaussée de l'arcologie.
Elle reçut aussi un énième appel de John Hatch sur son PDA, dont voici la conversation dans son intégralité :
"HARVEST ! HARVEST ! UN CINQUIEME HABITANT VIENT D'ARRIVER SUR MON MONDE.
- Ta gueule pauvre merde."
Et enfin, le problème des "arabes décadents" fut instantanément réglé lorsqu'Harvest, dans une allocution qui eut lieu le soir, annonça publiquement que chaque membre des milices qui défoncerait la gueule d'un de ces connards de caïds serait exonéré d’impôts durant deux mois. Le tout dégénéra donc en fusillades dans les complexes métro.
Au final, pour clôturer l'affaire, Harvest envoya une réponse à ce propre frustré qu'était Orshen :
"Pute ? Non, justement, et c'est bien cela qui vous pose problème. Pour citer un mec que j'ai vu cette matinée, il va falloir "être obligé de se contenter des images". Inch allah, donc."
Le train train quotidien avançait tranquillement, donc.
Cdt. Harvest
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30/01/1017 ETU 03:16
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Musique [Hymne d'Heaven] : https://www.youtube.com/watch?v=3yzwpn0VfQg
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Le dernier mois avait été plus qu'agité.
Envahir des mondes : check.
Remplacer l'ancien système de conseil par une dictature autocratique socialiste : check.
Survivre à quatorze tentatives d'assassinat, dont une qui a failli mal tourner lorsqu'une avalanche de tapis tua le commando entier d'assassins et manqua de buter Harvest : check.
Envoyer tous les tapis du Sultan Orshen dans le soleil via un vaisseau arche : check.
Envahir et détrôner le PDG Yörn Amber, lui et ses chienneries capitalistes : check.
Yörn avait été un membre de l'alliance N.A.Z.I, après tout, mais... tout le monde savait comment les choses se passaient, là bas. Les membres de l'alliance se faisaient tout le temps des coups de pute dans le dos les uns des autres. Et dès qu'ils en avaient eu l'occasion, et Canaan avec ses belles paroles, et Harvest avec ses idéaux de liberté et de bienveillance avaient envahi le pauvre bougre. L'annexion avait été totale, et sans précédents : le gouvernement d'Heaven avait bien raflé les trois quart des mondes, et après quelques engueulades avec les gars de Canaan qui voyaient leurs visées expansionnistes limitées, tout s'était finalement tassé : c'était comme si les autres capitalistes n'avaient eux aussi jamais existé.
Au final, les guerres étaient allées de soi : il n'y avait plus grand monde dans le secteur XVIII. Le gouvernement d'Heaven s'étendait, tandis que le glorieux empire théocratique de Lune perdurait grâce à un consensus territorial commun. Katarina Skull avait à présent un empire honorable, et Orshen vendait des tapis. Canaan avait, quant à lui, régressé pour cause d'invasions de bandits, et montrait les dents à la moindre tension frontalière. Sans déconner : il montrait VRAIMENT les dents. Quel sale malade.
Harvest était revenue du pôle nord d'Hydrilas durant la journée : via navette sub-orbitale, elle avait tracé de son camp de base jusqu'à l'ancienne capitale corporatiste, et se tenait face à Yörn Amber.
Le PDG était là, face à elle, la corde autour du cou. Les deux se regardaient. Lui avait une gueule véritablement déconfite, et Harvest semblait désolée, et c'était sincère. La grande place, devant le palais présidentiel, était bondée : il y avait des hordes de sympathisants, ainsi qu'une armée de cyborg de l'ancien corps d'invasion qui monopolisaient tout l'espace. Au bas mot : des centaines de milliers de personnes.
Les vainqueurs avaient décidé de pendre le PDG et son gouvernement devant la foule, histoire de faire passer le message. Et quoi de mieux que de le faire sur l'immense estrade des allocutions qui se trouvait devant l'ancien palais présidentiel ? Ce n'était même pas une estrade, à vrai dire, mais plutôt un immense promontoire en béton qui faisait une rue de large et de long à lui tout seul, et qui via un immense tapis rouge, menait au grand hall du palais. La place publique, devant, était totalement faite de marbre, et le seul relief était le socle d'une ancienne statue en bronze du PDG, qu'on avait fait abattre le matin même pour la remplacer par une d'Harvest.
Ils avaient choisi la pendaison car c'était la procédure de mise à mort qui ici était culturellement la plus admise. En Heaven, ils tuaient les condamnés d'un simple tir d'optique laser dans la nuque. Cela laissait peu de traces, et tuait instantanément.
"On a... fait le noeud de sorte à ce que vous suffoquiez. J'aurais préféré que votre nuque se brise sur le choc, mais le haut commandement, socialiste depuis lors, a décidé que pour que le message passe bien, il faudrait que vous souffriez devant la foule."
Harvest baissa les yeux. Elle n'aimait pas ce qui allait se passer. C'était, selon elle, absurde. Mais pas soucis de sécurité interne, il fallait toujours éliminer l'opposition.
C'était absurde : si Canaan n'avait pas commencé la course à la colonisation de ces mondes, Heaven ne l'aurait pas non plus fait, et Yörn ne serait pas... là. Les ennemis économiques étant ce qu'ils sont, cela finissait toujours avec des dommages collatéraux abscons.
Alors, elle s'approcha de lui.
"Soyez brave. Je suis désolée."
Et un levier baissé plus tard, un craquement, un gémissement, puis le silence. C'était fini.
Le silence était à la fois halluciné, et à la fois horrifique. Tout le monde devait appréhender ce qui venait de se passer, et il n'y avait rien à dire : ça venait de donner une sacrée baffe.
Harvest fit quelques pas pour se mettre entre le corps et la foule, suivie de deux gardes qui étaient eux aussi vraisemblablement plus composés de chrome et de plastique que de chaire. La dirigeante s'empara d'un micro, et ce fut le début de son allocution.
"Ça paraît toujours abstrait, la mort d'autrui."
Elle tourna la tête vers le mort, puis de nouveau vers la foule. Comme elle n'avait pas mis de chapka afin que tous voient son visage, le vent et la neige balayaient ses cheveux, qui floppait à la façon de vieux drapeaux. L'air était froid ; très : il neigeait. C'était actuellement, dans cet hémisphère du monde, l'hiver. Et un hiver comme on en faisait peu.
"Cette belle phrase a sûrement été écrite ou dite par quelqu'un qui, un jour, trouva de l'inspiration. Comme elle était belle, les gens la répétèrent stupidement sans chercher à la comprendre. Nous vivons dans des temps troublés où les gens ne cherchent plus à comprendre, et pourtant, c'est cela qui nous caractérise, n'est-ce-pas ?
Il est malheureux que ceux qui comprennent, aujourd'hui, soient nommé des "techniciens" et qu'ils occupent des posts administratifs, et qu'ils aient fait des études pour pouvoir comprendre.
C'est tout du moins le cas dans les pays un minimum civilisés. Dans les pro-capitalistes, comme, ici, cet ancien état décadent, le gouvernement et l'élite des société sont dirigés par des gens qui considèrent que la population sert un système. Or, les systèmes ne doivent-ils pas exister pour servir les populations ?
C'est la raison pour laquelle il a été... impératif de mettre fin à cette oligarchie ploutocratique. De tels systèmes ne devraient pas prévaloir aux individus ; même si comme chacun le sait : tout prévaut à chacun.
Il serait possible de s'interroger sur l'existence du libre-arbitre autant que vous le souhaiteriez, cela ne nous aurait jamais empêché - et j'ose espérer en être la preuve vivante - de libérer ce monde, et vous autres avec.
Mais je vous venir les élites intellectuelles, qui vont me stigmatiser pour avoir osé parlé de délivrance, alors que je viens juste de pendre un pauvre homme sans défense. Je leur dirai qu'ils ne sont pas des techniciens, mais des hommes d'émotion. Ils sont aliénés par leur perception émotive de la réalité la plus factuelle, sans jamais considérer le fait qu'elle puisse être amorale.
Si elle ne l'avait pas été, il aurait en effet ici été question d'un grand discours sur la liberté, l'émancipation, la victoire, et ça aurait été suivi de parades militaires, ou que sais-je encore. Peut-être même que l'on aurait dressé un mémorial aux hommes d'Heaven morts durant les affrontements. Et il aurait aussi été question de jouer du clairon. J'ai horreur de ça. J'ose espérer que vous aussi.
Catastrophique, comme discours, n'est-ce-pas ? Ce sera ainsi, à présent, par souci de sincérité. Cela ne sera pas unilatéral.
Ce monde est notre : vous faites désormais parti de notre peuple.
Les prochaines semaines, ici, verront de grands changements : à commencer par un démantèlement de l'ancien système administratif et exécutif comme vous l'aviez toujours connu, et de grandes réformes sociétales. Le système de distribution des ressources sera certes plus collectiviste, mais nous tacherons de veiller à votre bien, et que vous puissiez tous vivre avec un toit, une maison isolée, de la nourriture à votre faim et sans peur du lendemain. Vos valeurs seront respectées, et nous tacherons de minimiser autant que faire se peut votre mécontentement lors de la transition culturelle et monétaire qui aura ici lieu.
Mais il ne faut avoir crainte, car aujourd'hui, vous faites parti d'une collectivité plus grande qu'autrefois. Et c'est ensemble que l'on découvre et que l'on évolue, quoique cela puisse dire."
Elle tourna la tête vers le corps pendant du PDG.
"Mon seul regret est que vous n'ayez jamais eu le choix."
Et brusquement, elle s'en alla, pour marcher d'un pas déterminé jusqu'à l'ancien palais présidentiel.
De nombreux administrateurs passèrent après elle, tenant des propos qui contrastaient de manière trop bruque : ils parlaient de victoire, de révolution, de grands pas historiques, et étaient aussi bien pompeux que ces membres de la nouvelle élite étaient identiques à ceux de la veille : ils pensaient, parlaient et actaient pareil, selon des codes politiques normés dont le but était de rassurer, plaire et convaincre, dans cet ordre, vaguement. Et c'était déjà mieux que ce qu'Harvest avait pu produire comme discours, qui était un véritable scandale en raison de sa portée houleuse et inquiétante. Bref, les temps qui suivirent furent monopolisés par des manifestations et des tentatives de coups d'état qui furent très violemment réprimées dans le sang. C'était une fatalité.
Si Harvest regrettait que la populace n'ait jamais eu le choix sous l'ancien régime, elle n'aurait pas non plus, à présent, la moindre possibilité de choisir et d'influencer son destin. C'était tacite, et tout le monde le savait.
Et ceux qui se révoltaient contre cet état de fait finissaient morts dans un caniveau.
Cdt. Arkhangel Hismer
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03/02/1017 ETU 01:13
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https://www.youtube.com/watch?v=8lznTO_6Tik
Passant en vitesse le barrage laser et plasmique de deux flottes occupées à violemment se foutre sur la gueule, un petit contingent de croiseurs légers escortés par une farandole de chasseurs pénétra dans le secteur nouvellement ouvert, se targuant de la même réponse à quiconque soulevait l’interrogation de l'identité des vaisseaux.
"Nous sommes Kaiserde !"
De temps à autre, l'officier de communication de permettait aussi de lâcher un petit "Bâtard de dégénéré" à ses interlocuteurs.
Avançant à pleine vitesse selon un itinéraire fournit par les locaux, la flottille fut rapidement rejoint par plusieurs escadres d'honneur aux couleurs de l'Enclave et fit un bref passage au dessus de la capitale de cette dernière avant de reprendre son itinéraire initial, qui l'amenait directement sur...
"Sankt Polten, ou Orb, comme nos hôtes l'appellent."
"Nous l’appelleront donc Orb. N'oubliez pas : Nous suivons une logique de réconciliation."
Les vaisseaux se stoppèrent ainsi en orbite d'Orb. Non sans jeter un regard circonspect à l'emplacement du bagne orbital où avait été enfermée l'actuelle dirigeante des lieux, Alice se dirigea vers sa navette personnelle, accompagnée de ses deux gardes du corps et d'un petit corps de fusiliers spatiaux. Une musique résonnait autour d'elle, émanant de son omnitech. Elle était d'une humeur étrange, à comprendre tout à fait radieuse : Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas eut le loisir de découvrir de nouvelle civilisation. Cette visite la ramenait à son statut d'origine, celui d'ambassadrice de Premier Contact, et cela lui faisait plaisir, pour une raison ou une autre.
C'était une jolie jeune femme au regard vert et assuré. Ses cheveux blonds, presque blanc, étaient coupés court et encadraient son visage, lui donnant un air un studieux. Sa peau était d'une pâleur rare, ce qui faisait d'elle une parfaite ambassadrice des canons de beauté Kaiserdien standards : Pureté et finesse.
L'officielle portait un uniforme qui changeait drastiquement de son attirail habituel et qu'elle avait pour tout dire fait confectionner pour l'occasion. Si l'on retrouvait le brassard, les bottes étaient plus hautes, la casquette absente, et la sorte de gabardine grise, assez austère, avait laissée place à quelque-chose d'un peu plus luxueux, inspiré de la mode dite "gothique" qui régnait en maître sur la vie civile Kaiserdienne : Une sorte d'habit situé entre le manteau d'officier style retro et la robe polo, avec double rangée de bouton, coutures rouges sombres, tissu noir, col haut. Les cheveux d'Alice étaient décorés par une sorte de médaille d'honneur qu'elle avait brillamment recyclée en broche.
La navette quitta le hangar et, escortée par quatre chasseurs dont deux étaient Kaiserdiens et deux Enclavien, commença à descendre en direction du point de rendez-vous. Souriante, Alice conservait les bras croisés et tapait le rythme du bout des doigts. Devant elle, le paysage d'Orb se profilait. C'était magnifique. Elle avait déjà vu des chaos organisés similaires sur des mondes bandits ou excentrés, mais jamais à un tel niveau de maîtrise, de gigantisme. Elle adorait déjà.
La navette se posa, Alice fit un geste pour éteindre la musique, s'étira et, enfin, sortit du véhicule en compagnie de sa garde. Sans même regarder ce qui l'attendait dehors, elle exécuta un salut au Parti, tendit une main droit devant elle et accompagna le mouvement d'un large sourire détachée.
"Je m'appelle Alice Himmelfarb Nibelheim. C'est un honneur d'être celle envoyée pour vous rencontrer en personne."
Cdt. Harvest
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03/02/1017 ETU 04:28
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"Hey."
Inutile de rappeler que l'ouverture du secteur avait vraiment fait du bruit. Inutile de rappeler que cette réunion diplomatique avait plus ou moins été prévue dès lors que la situation avait dégénéré.
Katarina fut plus ou moins celle qui avait organisé cette pseudo-réconciliation. Pour une révolutionnaire ex-Kaiserdienne, cela avait du lui en coûter.
Alors, pour Harvest, qui était elle aussi une révolutionnaire, ça avait été quelque chose. Et puis aussi, c'était... Harvest. Déjà, rien que pour appréhender l'idée de rencontrer un haut gradé Kaiserdien en face, avec l'impossibilité de le tuer, il lui avait fallu un "certain temps" de conditionnement. Plusieurs jours, en fait, où Harvest avait passé le plus clair de son temps à engueuler absolument tout le monde : le moindre de ses conseillers avait du subir les pires états d'humeur imaginables. Les gardes, aussi. Et même le robot-aspirateur s'était fait engueuler.
Et puis, elle avait pris sur elle. Mais là, c'était autre chose : la représentante était face à elle, à moins de quelques mètres, avec un grand sourire radieux sur le visage. Et ce sourire... CE SOURIRE.
Harvest eut un tique violent du visage : son os zygomatique droit tressaillit quelque peu, et elle entreouvrit légèrement les lèvres, où l'on pouvait voir ses dents métalliques serrées. Nerveusement, elle était à bout.
"Oui, c'est un... Hon-n... Honneuuur de vous rencontrer en personne, ambassadrice Alice Himmelffrss- Himmelfarb Nibelbl-... Putain, t'aurais pas pu choisir un nom plus compliqué que ça, des fois, connasse ?!"
C'était sorti tout seul. Harvest se rendit compte qu'elle avait brandit dans les airs son bras droit, et que ses griffes de combat étaient sorties, prête à frapper. Elle se ravisa, et le baissa, préférant éviter tout nouvel incident diplomatique. Elle appréhendait déjà le format de la rencontre : si ça allait durer ou non. A vrai dire, cela serait "selon le bon vouloir de notre représentante", pour citer les Kaiserdiens. Et comme ils étaient déjà en position de force...
Les deux femmes ne s'étaient déjà vu que depuis dix secondes qu'Harvest était déjà émotionnellement à bout. Elle inspira de nombreuses secondes durant, et puis croisa des bras dans le dos.
"Mmmrrrh. Désolée. C'est que, hemmm... C'est... Délicat. Vous comprendrez.
Harvest était physiquement diamétralement opposée à Alice : de la vestimentaire jusqu'à son physique même : déjà, elle était constamment habillée comme une révolutionnaire qui se serait vêtue des vêtements militaires arrachés aux corps fumants de ses ennemis. Accessoirement, ses bras métalliques étaient tellement volumineux qu'elle ne pouvait pas vraiment enfiler de haut, et qu'elle cachait le haut de son torse avec une pelletée de bandes noires, histoire de rester décente. Elle avait, en revanche, ce jour-ci, une chapka aux couleurs de la révolution socialiste : comme quoi, elle faisait des efforts.
"Je ne sais pas trop comment ça va se passer, maintenant, à vrai dire. Si je dois vous serrer la main, ou quoi. Le social, quand on est face à face, ce n'est pas vraiment mon truc.
C'est comme : hey : jouer au lancer de bâton avec un chien, mais en lançant une saucisse à la place. Le chien ne ramène pas la saucisse. Là, c'est pareil."
Il y eut un gros blanc. Son propos était confus, mais avant même qu'Alice ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Harvest s'offusqua d'elle même.
"HALA ! Je dis pas que je suis une chienne, hein ! C'était une analogie foireuse ! C'est juste que, hem. Bon. Ça fait chier, voila. Et, heu... Enchantée, je suppose.
Vous c'est Alice machin-chose. Moi c'est Harvest : un pseudonyme, pour sûr, donc c'est très court, mais vous connaissez déjà mon identité. C'est référencé dans vos fichiers pénitenciers, après tout. On s'en abstiendra, hein ? Ouais, hein, voila."
Elle ne serra néanmoins pas la main d'Alice.
"Et là, c'est, heu, Orb. C'est... Notre monde capitale. Et, voila, y'a rien à dire. Ah, si : il vous faudra des protections chimiques intégrales pour sortir, à cause des pluies acides. Mais là, comme on est en hiver, ce sera des chutes de neige acide, et son Ph est tel que cette neige décape la peau au contact prolongé. Donc, voila voila.
Et ici, c'est la capitale du monde capitale. Et elle s'appelle... Orb. Aussi. Car c'est, heu... Une cité ruche, et qu-que, hey, bah c'est la seule grosse ville de la planète, en fait. Tout le reste est ravagé. Mais vous le saviez.
Sinon, voila voila. Hm.
On a faim. Vous auriez pas des leems ?"
Cdt. Arkhangel Hismer
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03/02/1017 ETU 15:41
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Le sourire d'Alice se fractura progressivement pour laisser place à un air plus froid. Non pas qu'elle était vexée, en fait elle était plus amusée. Mais compte-tenu du fait qu'elle avait faillit mourrir, elle préférait conservait l'air proprement condescendant qu'elle aurait naturellement été poussée à adopter pour elle. Dans l'état, ses gardes étaient sur les nerfs. Chaque mouvement d'Harvest s'accompagnait chez eux d'une ribambelle d'hésitation qui, de temps à autre, les poussait à pointer la dirigeante de leurs armes avant de se raviser précipitament.
Lorsque les deux femmes se furent mutuellement serrée la main, Alice plaça la sienne dans son dos et, suivant la rapide description du climat tout à fait intéressant d'Orb, fit signe à ses hommes de lui apporter des protections atmosphériques. Se faisant, Alice répondit enfin.
"Heu... Attendez, je crois que j'ai quelque-chose."
Elle fouilla sa poche, la fouilla consciencieusement.
"Vous savez, votre réaction m'a un peu rappelée mon entretient avec la Commissaire Skull. Lorsqu'elle s'était spontanément emparée d'un fusil radiant laser pour tirer à plusieurs reprises sur mon hologramme avant d'abattre le projecteur à coup de tabouret en chêne massif."
Enfin, elle sortit des pièces de sa poche, qu'elle voulut tendre à Havrest, au lieu de quoi elle lest fit tomber.
Il y eut un silence gêné.
"Ah. Hm. Bien. Bon. On vous fera un virement, hein. Du reste, je suis venue en personne pour la symbolique plus que pour vous ennuyer à titre personnel. En fait, je n'ai rien contre vous. Bon, naturellement vous avez tout conte moi, compte-tenu du fait que je représente le régime qui vous a... Quel est le terme, déjà ?"
Nouveau silence.
"Ah, qu'importe. Je venais aussi vous dire que nous avions un moyen de soigner votre condition. Si ça vous dit. Mais déjà, parlons un peu de ce qui m'amène : Kaiserde vous a placé sous sa garantie, ainsi de suite. En d'autres termes nous allons gentiment vous laisser faire vos petites affaires et vous protéger contre les agressions.
C'est... A peu près tout, je crois."
Troisième et ultime silence. La gêne était palpable.

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