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> LE FEU & LA GLACE
Pages : 1 2
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379 
09/04/1016 ETU 22:27 
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Score : 3
Détails
Chrysalide était aux commandes d’un vaisseau diplomatique banalisé, au milieu d’une escouade d’autres vaisseaux de son peuple, et parcourait le secteur à la recherche d’une planète vierge ou détenue par des brigands. Ayant besoin de plus en plus de ressources, la natalité n’étant plus aussi décimée par la mortalité infantile, le peuple Morphe devait trouver de nouvelles terres. A l’approche du système 8, Chrysalide perçut des vibrations de la carlingue. Elles s‘intensifiaient dangereusement, puis des bruits inquiétants provinrent de la machinerie. Elle revint aux commandes précipitamment et interrogea l’ordinateur de bord. Moteur principal en panne… perte de stabilité… perte de puissance… réduisez votre altitude et votre vitesse… Moteur auxiliaire gauche en souffrance… Atterrissage d’urgence… ATTERRISSAGE D’URGENCE… Elle eut le temps de définir sa géo-localisation et de la communiquer à ses troupes. Atterrissage en urgence coordonnée 8.1.8.1.1. Restez en stationnaire et attendez instructions. Puis elle envoya un message sur la planète « Dunway 1 », demandant secours et assistance. Elle suivit ensuite les directives et le protocole du peuple qui l’accueillait, en s’identifiant et en suivant le plan de vol fourni d’une voix sèche par son interlocuteur. A bord, Maître Chrysalide, gouverneur du peuple Morphe, navigateur d’un vaisseau diplomatique. Panne de moteurs m’obligeant à me poser sous peine de crash… J’attends vos instructions. ……. Bien compris. Cap nord-ouest, altitude en chute libre, vol en plané… 3 minutes… Je vois la piste… Mon vaisseau tangue dangereusement. Espérons que je vais y arriver sans trop de dommages ! Après quelques minutes d’angoisse et de sueurs froides, Chrysalide réussit à poser son vaisseau diplomatique au bout du tarmac de l’astroport inconnu et respira fortement pendant quelques instants. Elle revêtit sa combinaison minérale tandis que les autochtones encerclaient son transporteur.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079 
10/04/1016 ETU 15:00 |
Score : 4
Détails
Dunway n'était pas exactement le monde le plus accueillant du Dominium. Bien entendu, le facteur "accueillant" des mondes du Dominium restait relativement bas pour les aliens et ce quel que soit le monde, mais Dunway avait ça pour lui qu'en plus d'être peu accueillante pour les non-humains, il l'était aussi pour les Kaiserdiens. C'était une sphère de sable perdue loin, très loin des mondes importants du Dominium. Sa position n'était ni intéressante d'un point de vue économique, ni importante d'un point de vue politique. Elle offrait cependant plus de capacité de projection à la flotte armée du Dominium. De fait, ses habitants étaient principalement des militaires et des ingénieurs. Quelques chercheurs, aussi, venus étudier la faune locale. Rien de bien folichon. Ici, les villes, revêtaient plus la forme de bunker. On avait pas fait atterrir Chrysalide dans la capitale. Ce simple constat pouvait sembler logique, mais il me semble important d'en préciser les raisons: Son vaisseau aurait put faire des dégâts importants et, les Kaiserdien sont tout simplement trop paranoïaques pour laisser des aliens encore méconnus approcher d'une ville ne serait-ce qu'un peu importante. Cependant, l'officier de communication qui avait indiqué aux morphes ou se poser avait bien entendu qu'il avait affaire au gouverneur d'un peuple. De fait, on avait trouvé un compromit. Le vaisseau ne s'était posé dans la capitale. Il s'était posé à côté. A quelques kilomètres, dans une base servant principalement à récolter de l'eau et à cultiver des champignons, l'aliment de base des repas sur Dunway. L'astroport faisait figure d'oasis au milieu d'un monde uniformément hostile. Situé entre un désert infini et plat à un canyon donc la taille était telle qu'on en devinait les limites depuis l'espace, il prenait la forme de quatre longues pistes pour navette, répartis parallèlement sur plusieurs centaines de mètre. A l’extrémité Est des pistes se trouvait une tour de contrôle, blindée au possible, et plusieurs fortifications aux formes anguleuses. Plusieurs canons pointés vers le ciels attendaient ici et là. La couleur blanche du béton utilisé par le dominium était terni par des années de tempête de sable. Le vaisseau morphes, donc, atterrit sur l'une des pistes et, de manière assez impressionnante, la traversa en parti avant de se stopper avec un grincement métallique somme toute assez inquiétant. Il se passa dès-lors trois secondes de totale inactivité, puis une puissante alarme se répandit depuis la tour de contrôle, et des trappes, situées sur les côté des pistes, s'ouvrirent soudainement, laissant sortir des nuées de soldats en camouflage sable. Leur équipement était bien moins reluisant que celui les gardes Kaiserdien de l'assemblée. Leurs mouvements, moins nobles, plus félins. Ils entourèrent le vaisseau, le pointant de leurs fusils, se mettant en position de tir. Parallèlement, et de manière assez paradoxale, des drones arrivèrent en vitesse et aspergèrent le vaisseau (et une partie de la piste) d'une mousse blanchâtre qui éteignit le feu et refroidit la structure. ... "Alors ce sont des morphes." "Je vous demande pardon ?" "Suivez-vous les débats de l'assemblée, monsieur le gouverneur ? Les morphes sont les aliens dotés d'une coquille de pierre." "Hmph. Il ne peut rien émaner de bon d'une telle créature." "Il ne peut rien émaner de bon d'un alien, monsieur." C'était un vieux militaire maigre à en faire peur, et une jolie jeune femme aux cheveux noirs. L'homme avait une peu tannée et sec, la jeune femme arborait pour sa part un faciès d'asiatique. Excessivement pale, yeux bridés. Ils étaient respectivement, le gouverneur de Dunway et l'assistante du Guide Suprême Arkhangel Hismer. Par un heureux hasard, le dirigeant du Dominium inspectait les infrastructures de la planète, ce jour là. L'arrivée des aliens lui fut ainsi directement reporté. Il s'en suivit quelque chose qui ressembla à peu près à ceci: "Je vais y aller." "Mais monsieur ! Nous ne savons pas de quoi il sont capables, ni s'ils portent des germes dangereux, ni ce q-..." "Je, moi le Guide suprême du Parti, Arkhangel Hismer, vais partir à la rencontre de ces aliens. Et vous allez vous taire." Ainsi, il s'était retrouvé dans un monorail sous-terrain, accompagné de son assistante et du gouverneur planétaire. L'engin était précipité de la même manière qu'une bille dans un canon de gauss: Des anneaux émettaient un champ magnétique et propulsaient ainsi la cabine. Ce système était particulièrement rapide et ainsi, lorsque les morphes furent posés, le Guide était à la base. ... Les soldats des sables semblèrent soudainement prit de paniques. Ils se regardaient entre-eux, quittaient précipitamment leurs positions et, après quelques secondes de parfaite désorganisation, formèrent un rang d'honneur. Il n'était pas pour Chrysalide, loin s'en faut. Une ultime Trappe, située face au vaisseau, fut brusquement ouverte. Dix soldats noirs, propre sur eux, droits comme des piquets, armés de avec l'équipement le plus récent, en émergèrent et, avec une rapidité impressionnante, formèrent un second rang d’honneur. Un vieillard en imperméable noir, le gouverneur, émergea de la trappe et, saluant ses hommes, cambra son bras et le dressa vers le ciel. Les soldats imitèrent le geste. Un "Vive le Parti !" unique émergea des militaires. Quelques secondes plus tard, deux autres personnages émergèrent de la trappe. Leurs habits et leur aura révélait une grande partie de leur rôle. Ils n'étaient pas de ce monde, et ils étaient très importants. Premièrement, il y avait une jeune asiatique. Bien coiffée, droite, elle portait Trench-coat noire et rouge, des bottes sombres et un monocle tactique. En un sens, elle ressemblait à Alice. Une Alice plus calme, plus mesurée, avec des yeux bridés et un air vaguement inquiétant. Elle prit place au bout de la formation, mains dans le dos, et fit claquer ses bottes. Arkhangel Hismer apparut alors. Il prenait son temps, gravissant les marches sortant de la trappe avec un flegme comparable à celui d'un chat qui, chassant un mulot, savait d'avance qu'il l'aurait quoi qu'il arrive. Émanait de visage, dur, strié d'une profonde cicatrice, une sorte de puissance surnaturel et animale. C'était un fauve, un dangereux prédateur doté de manières. S'il portait un uniforme intégral, il le portait ouvert. Ainsi, son long manteau gris, or et rouge, volait derrière-lui, comme une lourde cape donnant à chacun de ses pas une envergure mythologique. Un vent chaud se leva, aspergeant le petit groupe de quelques grains de sables. Le dirigeant et son assistante ne s'en soucièrent pas. Dès que le Guide eut remonté le rang d'honneur, l'asiatique se plaça derrière lui, à sa droite, et ils continuèrent leur route jusqu'au vaisseau morphes. Arkhangel attendait désormais, mains dans le dos. Il affichait un petit sourire en coin, confiant, pédant. Il était ici chez lui.
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379
10/04/1016 ETU 20:08
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Score : 2
Détails
Le sas de sortie du vaisseau était grippé. L’atterrissage avait été violent, malgré toute l’adresse de la Dirigeante. Elle mit donc plusieurs minutes à manœuvrer manuellement la porte qui s’ouvrit très lentement en grinçant, comme si elle avait voulu ménager son effet. Quand elle put se glisser enfin dehors, elle ne vit que des soldats en arme et un sol sablonneux. Elle leva les mains à hauteur de poitrine dans un geste d’apaisement. Je suis seule à bord, vous pouvez vérifier… et je ne comptais pas atterrir chez vous. Veuillez me pardonner ce désagrément. Ma visite est totalement involontaire. C’est alors qu’elle avisa le trio flanqué d’une haie d’honneur protocolaire. Il y avait deux hommes et une femme, dans des tenues militaires pour deux d’entre eux, les plus jeunes. Le plus âgé était habillé comme un prélat, un bourgeois, certainement le Gouverneur de la planète. Chrysalide s’en approcha calmement. Quelque chose dans les uniformes et la rigidité des postures lui rappela la Kaiserdienne Alice rencontrée dans les jardins de l’Assemblée galactique. Mauvais souvenir ! Arrivée à deux mètres du trio, elle salua en s’inclinant, sa main de pierre sur le cœur. Se redressant, elle dévisagea l’homme qui lui faisait face. Il était grand et mince, le visage balafré avec un petit sourire narquois au coin de ses lèvres fines. Elle ne l’avait jamais vu mais elle eut comme une fulgurance, une de ces révélations qu’elle ne pouvait contrôler… Elle se trouvait en face du Commandant Arkhangel Hismer ! Elle se garda bien de lui dire qu’elle savait qui il était : la rumeur faisait état d’une certaine paranoïa chez ce peuple et leur Dirigeant. Il aurait pu croire qu’elle avait atterri chez lui avec des dessins belliqueux ! Je suis Maître Chrysalide, Dirigeante des Morphes. Je vous remercie d’être venus m’accueillir avec autant de décorum. Vous m’en voyez honorée. Nouvelle courbette. Puis-je espérer que vous me prêtiez un vaisseau pour le retour dans mon système natal ? Je crains que le mien ne soit destiné à la casse… Voyant que tous restaient figés et muets, elle tenta autre chose. Ou peut-être accepterez-vous qu’un de mes vaisseaux d’escorte se pose pour m’embarquer ? Je ne voudrais pas vous importuner outre mesure ! Heureusement que son masque de pierre dissimulait ses traits et ses émotions parce qu’elle commençait à être vraiment mal à l’aise. Hismer continuait à arborer un sourire peu amène et quelque peu cruel, la fille aux yeux bridés restait figée, probablement en attente d’un geste de son patron, et le vieux se dandinait d’un pied sur l’autre, n’osant dire un mot. Mais pourquoi ai-je atterri ici ? Ils ont l’air aussi « coincés » que la « charmante » Officielle Diplomatique Alice ! Au moins, je sais déjà que je dois faire attention aux mots et expressions employés ! Quelle chierie !!!
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079
13/04/1016 ETU 18:59 |
Message édité -
Score : 4
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L'apparition de la morphe n'avait pas provoquée un réel émoi chez les Kaiserdiens. Pour beaucoup, ce n'était pas la première fois qu'ils voyaient un alien, et leur éducation, rigide comme de l'acier, les obligeait à conserver un certain calme. Ainsi, bien que particulièrement intrigués par la carapace de pierre et son contenu, personne chez les officiels ni chez les militaires, ne pipa mot, ne haussa un sourcil ou même ne tressaillit. Ils restèrent fixe, écoutant Chrysalide parler par dessus le vent. Dès que l'alien fit mention de la possibilité de fouiller le vaisseau, la jeune asiatique s'avança, la contournant pour entrer dans l'appareil. Plusieurs des soldats noirs la suivirent dans un ordre parfait, on aurait pur croire que le tout avait été chorégraphié. Arkhangel, de son côté, souriait. Dans un geste emplit d'un flegme magnifique, il posa une main gantée au niveau de son cœur. "Quel très heureux hasard que de tout les morphes de la galaxie vous soyez celle s'étant écrasé ici et que de tout les mondes du Dominium, je me sois trouvé sur Dunway en ce jour en ce jour précis. Je suis Arkhangel Hismer, Guide suprême du Parti, dirigeant du Dominium de Kaiserde. Il semblerait que le hasard ait choisis de nous imposer une rencontre au sommet. Voudriez-vous me suivre ?" Il parlait avec un ton calme, mesuré, teinté d'une politesse excessive, presque sordide, macabre. De ses mots émanait cependant une puissance indicible: On devinait aisément comment un tel homme avait put embrigader tout un peuple, il était comme un cobra, et ses mots comme des morsures. Son poison, cependant, était euphorisant. L'assistante émergea du vaisseau et leva une main: R.A.S, elle vint se flanquer à droite de son cher leader, fixant Chrysalide avec une morgue non-dissimulée. "Malheureusement, repris le leader, nous ne pouvons vous prêter le moindre vaisseau: Nos mesures de sécurité nous l'interdisent. Cependant, nous pouvons autoriser vos vaisseaux d'escorte à se poser. Peut-être pourrions-nous profiter du temps qu'il leur faudra pour parler un peu ? Vous m'intriguez, vous et les vôtres. De toutes les races de l'espace, vous êtes l'une des plus anormales. Et il semblerait que ma représentante à l'assemblée n'ait pas encore put monter de dossier cohérent à votre propos." Sans attendre de réponse, il fit mine de s'éloigner vers la tour de contrôle, faisant signe à l'alien de la suivre. Ce n'était pas une invitation, c'était un ordre: Un geste vif, net, froid, agrémenté d'un claquement de doigt. Pendant ce temps, l'assistante congédia le gouverneur, ce dernier disparut en vitesse par là ou il était venu. "Il va avertir votre escorte."
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379
13/04/1016 ETU 20:47
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Score : 3
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Oui, très heureux hasard ! Quelle chance avons-nous de nous rencontrer ainsi dans cette Galaxie immense ! Chrysalide avait attendu placidement que son vaisseau soit fouillé en bonne et due forme et un sourire ironique se forma sous son masque de jade quand l’asiatique en descendit avec ses sbires de noir vêtus sans avoir rien trouvé. Evidemment, un vaisseau diplomatique, banalisé de surcroît, n’allait pas receler de trésor ni d’armes inventives ! Puis elle salua celui qui paradait devant elle. Décidément, ce peuple était hautain à en vomir ! Je vous remercie de m’accueillir, Grand Dirigeant du Dominium de Kaiserde. Je suis très touchée de cette invitation à vous suivre et à faire connaissance. Permettre à mon escorte d’atterrir sur cette planète alors que je leur avais demandé de rester en orbite en attendant les ordres est également très élégant de votre part. Evidemment, elle n’en pensait pas une miette et se doutait, au ton mielleux et faux de son interlocuteur qu’il n’en pensait pas une once non plus. La diplomatie… Elle eut juste le temps de griffonner le mot de passe décidé entre sa flotte d’escorte et elle pour le Gouverneur qui devait les diriger. Le mot de passe codé précisait qu’ils devaient obéir tout en restant aux aguets et l’avertir par transpondeur si quelque chose « coinçait ». Elle avait compris tout de suite que la discipline et l’ordre régnaient au sein de ce peuple et que le Dirigeant Hismer était très autoritaire. A elle de se montrer à la fois docile et ferme quant à son rang et à sa dignité. En chemin, elle se posta aux côtés d’Hismer, pas devant lui, mais certainement pas derrière. A sa hauteur donc, elle sonda un peu le bonhomme. Ainsi, vous pensez que nous sommes « anormaux »… C’est amusant ! Dans un sens, vous avez raison. Cependant je puis vous assurer que nous sommes en cours de normalisation. Mais nous en parlerons plus tard, si vous le souhaitez. Le vent sablonneux fouettait son carcan de jade, comme un crépitement joyeux. Chrysalide entrouvrit légèrement ses lèvres de pierre pour en éprouver le goût. C’était un peu âcre… Arkhangel Hismer avait un pas martial qui l’obligeait à allonger le sien pour rester à sa hauteur. Elle en fit l’effort en souriant intérieurement. Pas question de me distancer, Bonhomme ! Tu veux me connaître ? Tu vas me connaître ! La porte de la tour de contrôle était maintenant ouverte devant eux.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079
13/04/1016 ETU 21:53 |
Message édité -
Score : 2
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Lorsque Chrysalide confirma qu'elle était "anormale", le guide se tourna légèrement vers elle. "Votre arrivée avait attisée ma curiosité. Cependant vous avez maintenant toute mon attention."" Sa manière à lui d'indiquer que le sujet allait revenir, et sans doute devenir prépondérant. Il n'ajouta rien et entra dans la tour. En comparaison à l'image que donnait l'astroport, l'intérieur du bâtiment était d'une propreté rare. Une série de filtre prenant la forme de murs lumineux bleutés empêchaient les germes et le sables de pénétrer dans l'édifice. Son hall prenait ainsi la forme d'une sorte de cathédrale de béton, un grand puits de lumière projetait une tâche blanche parfaitement circulaire en son centre. Des escaliers aux formes souples et cycliques, parés de drapeaux sur lesquels étaient écrits des slogans, montaient jusqu'aux étages supérieurs, ou devaient se trouver les différentes salles de contrôle. Le Guide, cependant, n'approcha pas des escaliers. En fait, il se stoppa au milieu du puis de lumière. Un panel holographique apparut alors devant lui et l'assistante composa une sorte de code. Bref moment de flottement, le groupe commença soudainement à descendre: La tâche lumineuse correspondait aux limites d'une passerelle, passerelle qui s'abaissait vers la section diplomatique du bâtiment. En effet, une loi du Dominium imposait à chaque astroport doté de plus d'une piste la construction de ne serait-ce qu'un salon diplomatique. Ainsi, la plateforme descendit, passant un certain nombre d'étages. Il était impossible de déterminer leur usage, puisque, et ce de manière invariable, ils se présentaient tous sous la forme de salle bétonnée ovale, avec une porte close et un numéro peint en rouge à la droite de cette dernière. "Quelle mission motivait votre voyage ?" La question avait été posée sur un ton très étrange, à la fois neutre, froid et doucereux. Sans attendre de réponse, et comme la plateforme s'était stoppée à ce qui devait être l'étage -3, Arkhangel avança, toujours accompagné de son assistante, et invita Chrysalide à entrer avant lui dans le salon diplomatique. Ce dernier prenait une forme assez spécifique: Une grande, très grande pièce aux murs particulièrement hauts, le sol était bétonné et le plafond quadrillé par des lampes néons blanches dont la lumière froide répondait à celle émanant d’alcôves dans les murs. Au centre, un grand tapis rouge pastel, circulaire, occupait l'espace. Une table basse, une petite bibliothèque et plusieurs fauteuils clairs étaient agencé dessus, le tout semblait entouré d'une bulle chaleureuse. Le Guide prit place dans l'un des siège. Son assistante, de son côté, continua jusqu'à l'autre extrémité de la salle, ou se trouvait à mieux y regarder des sorte de meubles de cuisine. "Vous buvez ? Nous avons des alcools, du thé, ou plus simplement de l'eau."
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379
13/04/1016 ETU 22:30
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Score : 3
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Le hall de la tour de contrôle était gigantesque et comme aseptisé. Ils s’immobilisèrent dans le halo lumineux au centre de la salle et Chrysalide sentit son estomac se soulever légèrement lors de la descente de l’« ascenseur » secret. Elle ne s’y attendait pas. Flûte ! Il va m’enterrer vivante, là ! Personne ne me retrouvera. Je parie que mon transpondeur n’émettra plus… Après quelques secondes, ils en sortirent sur ce qui lui sembla être une sorte de prison ou plutôt, après avoir fait le tour de l’endroit, à une salle d’interrogatoire « accueillante ». Malgré le salon cossu et la bibliothèque qu’elle soupçonnait fictive, elle était vraiment mal à l’aise, comme une souris piégée dans une cage grâce à un bout de fromage. Elle répondit tout de même à la première question du Commandant Hismer d’une voix égale. Mon voyage était motivé par la recherche de planètes libres ou détenues par le peuple brigand. C’était un voyage de reconnaissance dans notre secteur. Rien de belliqueux, mais de lucratif, si je puis m’exprimer ainsi. Vous ne pouvez pas le savoir, mais mon peuple, les Morphes, est en pleine régénérescence et nos enfants, nos nouveaux-nés, ont cessé de mourir en bas âge. Notre population est en pleine expansion et il nous faut donc de nouveaux territoires pour les loger, les nourrir et leur fournir du travail. Quand il lui proposa une boisson, elle fut tentée de décliner l’offre, pensant qu’il allait peut-être l’empoisonner pour la disséquer… Et puis elle rit de cette idée saugrenue, se disant qu’elle devenait aussi paranoïaque que ce peule ! J’accepterais bien un verre de vin… Le vent et le sable sont terribles sur cette planète. Ils m’ont desséché le gosier. Elle choisit, en attendant sa boisson et surtout pour échapper au regard clair et froid d’Hismer de s’intéresser à la petite bibliothèque, lui tournant donc le dos. Hum… des pamphlets… des livres politiques orientés… et oh !... des études sur les races « autres » ! C’est très intéressant ! Vous me permettriez de vous emprunter un ou deux volumes ? Je suppose que vous allez m’héberger pour la nuit et… je dors peu. La lecture me repose et passe le temps. A moins que vous ne soyiez comme moi et que vous souhaitiez me tenir compagnie toute le nuit ?
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079
14/04/1016 ETU 22:56 |
Score : 4
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Tiens-donc, les Morphes colonisaient ? Rien de bien anormal, au final. Tout peuple avait pour ambition de s'étendre. Certains, cependant, étaient plus aptes que d'autres à remplir cette tâche. Certains dont la culture et le génome était supérieur, par exemple. Et après il y avait les faibles, les inaptes, les parasites et les dégénérés. Les morphes semblaient être de la dernière catégorie. Ceux qu'on ne pouvait détester: Ils ne faisaient pas le mal, ils étaient juste désavantagés par la nature. Cependant, à en croire Chrysalide, ils se soignaient peu à peu. Voilà qui méritait un éclaircissement. L'assistante ne fit pas non-plus de remarque. Nottament car elle était concentrée sur la recherche d'un vin de qualité. Comme il n'existait pas tant de bouteille de grands crus que ça, surtout sur une planète telle que Dunway, l'astroport n'en contenait aucun. A la place, un système de pneumatique suivant le tracé des hyper-métros permettait d'en acheminer rapidement depuis un stock central. Ainsi, une bouteille fut retirée du stock, encapsulée puis propulsée à la vitesse du son à travers un réseau de canalisation. Elle parcourut la distance séparant la capitale du port en quelques quarante sept secondes, et apparut sur le meuble de cuisine avec un "Schomp" vaguement comique. La jeune femme considéra l'étiquette, eut un sourire satisfait et remplit deux verre, qu'elle amena aux commandants. Hismer, pendant ce temps, parlait. "Amusant, j'aurai juré que votre armure vous protégeait de la chaleur et des sables. Enfin, armure, en est-ce vraiment une ? Ou bien s'agit-il d'une sorte de carapace similaire à celle dont sont dotés les insectes ?" Il posait la question mais n'attendait pas vraiment de réponse, considérant les livres que son interlocutrice avait récupérée. Des livres sur les races aliens, des études scientifiques complètes et pétris d'informations prosaïques. Un court instant, le leader se demanda s'il s'agissait de versions "corrigées", adaptées pour un publique non-kaiserdien et donc vidé de tout chapitre idéologique et comparatif, jugés trop "pragmatiques" pour convenir à la communauté internationale. Il chasse cette pensé: L'idéologie de son peuple était la plus logique, pas besoin de la cacher. Lorsqu'il retournerait à Kaiserde, il ferait passer un édit pour retirer les livres censurés. "Vous pourriez tous les récupérer, si le cœur vous en disait, et en effet, nous allons vous loger. Pas ici, cela va de soit, nous avons des suites bien plus appropriée pour les gens de votre rang. Quant à savoir si ma présence vous sera imposée, sachez qu'elle ne le sera pas, sauf si vous le désirez. Je dors moi-même assez peu: Le sommeil est une effroyable perte de temps, un privilège d'homme sans responsabilité." Court instant de silence. Il semblait réfléchir. Dans les faits, il étudiait simplement la coquille de jade qui lui faisait face. Quelle passionnante créature, pour un peu, il aurait ordonné à ses hommes de l'enlever pour vivisection. Seulement c'était une chef d'état, pas une indépendante égarée. Et puis, la parole pouvait lui en apprendre au moins autant que le scalpel. "Dans les faits, monsieur le gouverneur voulait m'inviter à assister à un balais classique, comprenez par là que si ma présence vous importune, je ne me retrouverai pas désœuvré." C'était... De l'humour. Peut-être. Prononcé sur un ton urbain, poli. Le dirigeant était diplomate, il gardait pour lui toutes ses considérations raciales, génétiques et culturels, épurant son propos pour ne laisser filtrer que d'affligeantes banalités et quelques constats prosaïques. Il tattait le terrain, cherchait à amadouer la morphe.
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Cdt. Chrysalide
Respect diplomatique : 1379
15/04/1016 ETU 22:36
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Score : 4
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Chrysalide accepta le verre de vin des mains de l’eurasienne et ses doigts de jade tintèrent sur le cristal fin. Elle prit le temps de humer le liquide : très parfumé, une senteur d’humus et de sous-bois… Puis elle goûta une petite gorgée, la garda en bouche quelques secondes avant de l’avaler et toute la saveur du « sang de la terre » lui éclata en bouche. Excellent vin ! Robe d’un pourpre profond, jupe irréprochable, léger goût de terre humide, parfaite tenue en bouche. Mes félicitations, Commandant Hismer ! Très bonne cuvée. Elle écouta patiemment les questionnements de son interlocuteur en se doutant qu’il n’avait rien à faire de ses réponses. Aussi prit-elle un certain plaisir pervers à lui répondre. Le minéral qui nous entoure est davantage une armure ou un bouclier qu’un exosquelette comme ceux des insectes. Nous avons un squelette et nous ne sommes pas des insectes. Nous sommes humains. Ce revêtement, appelons-le ainsi, nous protège des rayonnements dangereux, de la chaleur qui dessècherait notre organisme encore fragile et aussi des attaques d’armes intrusives. Nous avons eu la chance extrême que nos scientifiques domptent les minéraux et les adaptent à notre morphologie, nous permettant de sortir de nos souterrains sombres et humides. Pour nous, le temps n’est pas encore à nous en séparer mais nous avons bon espoir de pouvoir le faire bientôt. Imaginez-vous des humains ressemblant à de gigantesques méduses, translucides, vivant dans les profondeurs des océans pour échapper à la mort assurée. Voilà, c’était nous ! Elle observait, tout en parlant, son interlocuteur et elle continuait à siroter son verre de vin. Commandant Hismer, j’espère ne pas vous ennuyer avec ces détails et cet historique du peuple Morphe. J’aimerais vraiment poursuivre notre discussion et la connaissance de nos peuples respectifs si vous pouviez renoncer à ce ballet… sauf si cela vexe votre Gouverneur, bien entendu. Je ne voudrais pas être à l’origine d’un conflit sur cette planète si accueillante. Ce faisant, elle se tourna vers l’assistante du Commandant en lui tendant son verre vide. Nul doute qu’elle avait vraiment apprécié le vin et qu’elle en désirait encore. Intérieurement, elle jubilait et était aux anges de jouer cette comédie. Si ses paroles étaient vraies, il était certain qu’elle cherchait à ennuyer profondément son interlocuteur par ses propos. Recevant un nouveau verre de vin, elle le leva : A nos peuples respectifs ! Que des liens s’instaurent, même si nos idéaux divergent quelque peu ! Chrysalide tourna le dos à Hismer pour lui permettre d’exprimer corporellement ses émotions en toute intimité.
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Cdt. Arkhangel Hismer
Respect diplomatique : 1079
16/04/1016 ETU 18:27 |
Score : 0
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La réponse sembla pourtant convenir au Guide. En effet, il écouta jusqu'au bout, avalant par moment de courtes gorgé de son propre verre. Il haussa cependant très légèrement les sourcils lorsque la morphes prétendit que les siens étaient humains. Vraiment ? Humain ? Des humains translucides forcés de vivres comme des rats ? Eh bien, eh bien, quelle plaie. Leur survie dénotait de l'habituel et détestable instinct de survie hypertrophié des dégénérés. D'où l'importance de rapidement les prendre en charge pour les éliminer d'une manière ou d'une autre. Lorsqu'elle eut finit, il eut un léger sourire aimable et secoua doucement la tête. "Allons, allons. Vous êtes loin de m'ennuyer. J'éprouve un réel intérêt envers votre histoire." Connait ton ennemi, et garde le proche de toi. "Quant à cette histoire de ballet: Je pense que le gouverneur comprendra. Après tout, il n'est pas à son poste pour rien, c'est un homme sage." Et puis de toute façon, personne, dans le Dominium, n'oserait déplaire au Guide. Personne n'oserait remettre son autorité en question. Si le Guide voulait discuter avec des aliens, il discuterait avec des aliens. C'était aussi simple que ça. Lorsque Chrysalide leva son verre, Hismer pencha trés légèrement la tête sur le côté, comme s'il cherchait à définir ce qu'elle faisait. Était-elle de ces doux rêveurs dépourvues de logiques et d'instinct de survie ? Ou se jouait-elle de lui ? Une lueur mauvaise s'alluma dans son regard. Il se redressa. Elle parlait de divergence d'idéologie comme s'il s'agissait de quelque-chose de mineur, de sans importance. Quelle vision erronée de la politique. L'idéologie était centrale, d'une importance unique, définissant les faits et actes de peuples entiers... Et pourtant, le tyran leva son verre. "A nos peuples respectifs." Puis il termina le contenu de son verre et se leva. "J'imagine que vous voulez rejoindre vos appartements, désormais ?" Traduction: Ce salon me lasse, changeons de place.
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