Le représentant du Dominium eut un petit rire, il secoua doucement la tête.

"Commandant Flamius, j'espère que vous avez raison, mais à mes yeux il s'agit d'une simple incohérence induite par son opportunisme. Enfin ! Mettons que je sois mauvaise langue, que vous ayez raison et que l'Ombre se soit finalement rangée du côté des ratifications de "torchon", ça fera très bien l'affaire pour l'instant."

Suno écarquilla les yeux... Se retourna vers l'affichage et constata que Zakh'Ardok avait fait de même.

Puis il se tourna vers l'envoyé du Dominium.

Il lâcha le pupitre et déambula.

Il secoua la tête et soupira fortement. Sciemment, afin que cela soit entendu.

Sa voix montait dans les graves, sa tension palpable.

Il se tourna vers le pupitre et y plaqua violemment les mains, le faisant trembler.

Il se tourna vers ses Cynos, leur armure noir d'obsidienne et leurs épées croisées dans leur dos leur donnait une certaine allure. Cette vision de force de son peuple l’apaisa. Il était pourtant persuadé que cela n'allait pas être fini.

Petit instant de silence. Spielton eut un nouveau rire, cette fois emplit de méprit. Il se leva. Il ne souriait plus. En fait, il affichait même un air absolument grave, ses deux yeux, un peu exorbités, fixaient le commandant avec l'intensité d'un canon laser faisant feu sur un maternité.

"Votre volonté de faire de nous les "méchants" vous pousse à quelques regrettables erreurs, Suno. Nous ne nommions pas votre traité "torchon" par simple provocation mais bien pour rappeler le ton employé par le Fléau pour qualifier tout fonctionnement collégial, il y a de ça quelques heures à peine. Sachez qu'en soit, le Dominium approuve l'idée même de cette Charte. Cependant j'imagine que je devrais arrêter de parler en rhétorique, puisque cette forme de culture semble échapper à certains espèces côtoyant ces lieux."

Court silence, son visage se fendit d'un sourire aimable. Il haussa les épaules.

"Ceci étant dit, et si vous avez la moindre critique à émettre quant au fonctionnement du Dominium, je vous invite à le faire dans un endroit approprié, plutôt qu'en polluant votre propre sujet avec des débats stériles. Ou alors ce sujet ne vous intéresse pas réellement, et il s'agissait d'une simple et vile tentative de rabaisser ma nation ? Une pique gratuite, infantile et malvenue ? Ce serait vraiment surprenant de votre part, Suno. Vous êtes quelqu'un de valeur, après tout. Je pense donc cette hypothèse fausse.

Aussi je vous attends, pour le débat qui aura inévitablement lieu quant au fonctionnement de Kaiserde.

Par ailleurs, et puisque le Dominium se désintéresse dans l'état de votre secteur, vos lois seront respectée de Facto, et ce même si nous ne les reconnaissons pas, n'ayant pas eu le loisir de les signer."

Il fit claquer ses mains et s'abaissa en une révérence fluide.

"Gentlemen, à une prochaine fois."

Puis, se redressant un peu, toujours avec son air aimable.

"Commandant Suno."

Il lui avait fait... Un clin d'oeil ? Sans doute, c'était assez surprenant, en soit. Enfin, de toute façon, Spielton en avait finit ici. Il s'éclipsait désormais, fier comme un prince.

Une fumée bariolée s’élève d'un coin de la sale, une musique débute. C'est premièrement un cuivre qui s'élance, viril et imposant. Il crit, gueule, rugit et vocifère à en mourir étouffer, telle son ultime respiration - ironique alors que ce n'est que le début ? Cela n'avait beau n'avoir que durer quinze seconde, l'on aurait dit quinze minutes. Quelques secondes de pauses suivent mais l'écho du son, puissant soit il, bourdonne tel un gracieux acouphène. Puis la machine s'emballe, une dizaine d’instrument, une basse forte, un rythme marqué, des envolées, des retombés. Ça va, ça part et lorsqu'on croit l'assemblée symphonique de son finit, ce n'est qu'interlude. Le son finit par baisser, enfin, un homme, charmant, s'avance.

-"Mesdames messieurs, ravis de vous rencontrer, je me surnomme Vert-Acide, chef des dandys cosmiques et fier de l'être; et entre autre lointain cousin du fils du voisin de la tante du tavernier du père du dentiste de la femme du cousin au cinquième degré d'Arkhangel Hismer. M'enfin, mon but ici n'est cependant pas de me présenter, je n'en vois pas l’intérêt, mais de signaler discrètement - toujours dans l'humour - que la charte ne fut pas "décidée à l'unanimité de ses membres. "; étant moi même originaire du secteur deux mais ne l'ayant ni signé ni n'étant en connaissance du papier.

Agréablement votre, Vert-Acide."

L'homme disparut finalement, une rose se déposant délicatement à l'endroit occupé plus tôt.

Puis il répondit à la commandante Chrysalide.

Il s'inclina et en se relevant ne chercha pas à répondre au représentant du Dominium. Pourquoi gaspiller sa salive pour quelqu'un qui ne vous écouterai de toute façon pas.

De la rose sort une petite voix :

-"Peut être car les crapauds et les chats ne parlent pas la même langue. Baveux va ! "

Une envolée de piano suit les dires, un éclair !

Quelle vanne:

Ne vous sentez pas concernés Vert-Acide, votre contribution est inexistante par votre absence.

Malgré l'appel qui vous a était fait de nous rejoindre.

En bref, votre intervention ici n'est perçue que pur cynisme et volonté perceptible de marginalité.

Un petit homme passe, ramasse la fleur, regarde la personne qui vient de parler et dit, discrètement :

-" Vous parliez à une fleur non ? Pauvre de vous ... "

Et il s'en va l'air désolé, le visage empris de pitié. Il murmurait "le pauvre" en sortant de la salle, amenant la rose à sa femme, une charmante dame.