Réuni en Session Extraordinaire, le Conseil de la Résistance a pris la décision d'annoncer publiquement l'état de guerre existant entre notre Nation et celle du Commandant Yerog. La déclaration suivante a été acceptée à l'unanimité par le Conseil de la Résistance de New Hope.

Oui enfin, voilà beaucoup d'invective pour rien, un titre ronflant de surcroît, un long discours ennuyeux, avec finalement peut de fait relaté...

Puis je vous posez une question ? Avez vous une maladie mentale ? Car dans ce cas vous nous intéressez ! Car selon nos psycho-historien, qui sont reconnu comme étant des plus perspicace, vous faite partie d'un type d'individu très singulier, les "NPV", à savoir des individus de type :"Narcissique Paranoïde, Violent".

Ho ne le prenez pas mal, chez nous la considération de maladie mentale à été ré-actualisée, nous pensons que les personnes ayant une fragilité psychologique singulière et ne supportant pas les réalités qui dépasse le cadres structurant et rassurant de leur éducation/civilisation/religion ont une grand utilité. Ce genre de personne permet justement aux autres individus de la collectivité de se rendre compte de l'absurdité de la pulsion absolutiste et permet donc par extension de favoriser le dialogue et l'inter complémentarité.

Mais les moyens employé par ces personnes sont souvent mal interprétés, et les mouvements provoqués par de telle personne (surtout si elle sont au pouvoir) finissent souvent par avoir le mauvais rôle dans l'histoire, mais paradoxalement leur extinction permette souvent des actes de création souvent au delà de toute espérance !

Nous trouvons votre prise de position tout a fait fascinante et d'un courage exemplaire. Nous suivrons donc votre cheminement avec un grand intérêt.

NB : Si vous pouviez nous envoyez votre code génétique et quelque cellule souche ce serrait pour nous d'un grand intérêt. Merci d'avance.

Bravo ! Bravo !

Je vous applaudis chère Alice, car en vingt ans de carrière diplomatique, je n'ai jamais rencontré de commandante au discours aussi soporifique et incohérent que le vôtre. Ah c'étaient les vieux chnoques du Conseil de la Résistance qui parlaient ? De toute façon, ça fait un peu le même effet...

Avant toute chose, je n'ai pas pris la peine de vous répondre juste pour « déverser mon fiel » par pur plaisir (quoique...).

Et je ne vous permets pas de me traiter d'esprit assoiffé. Voilà une insulte qui pourrait vous valoir une déclaration de guerre de ma part, nan mais oh !

Votre discours se passe de commentaires et pourtant Il y'a tellement de choses à dire...par où commencer ? Déjà, pour mieux vous faire comprendre, je vous suggère à l'avenir de synthétiser un minimum vos pensées au lieu de nous jeter un long pavé prétexte aux effets de manche les plus lourdingues et aux mots les plus rares de notre belle langue - j'ai dû ouvrir mon dico-logiciel pour trouver le sens du mot « fatuité » ! Mais cessons de tergiverser, et passons aux choses sérieuses.

Vous dites...non, vous criez sur tous les toits que le commandant Yerog vous a insulté. Or, j'étais présent au moment où il vous a remis à votre place. Oui, remis à votre place, c'est bien cela dont il s'agit. Yerog n'a fait que vous rappeler vos propres débordements vis-à-vis de cette noble Assemblée.

Ah, vous ne vous souvenez pas ? Laissez-moi vous rafraîchir la mémoire en citant votre réponse aux propos très corrects tenus par Acanith dans une salle voisine:

Mais où diable voyez-vous une tyrannie ? Le commandant Acanith (qui n'a rien « décidé » du tout d'ailleurs) souhaitait juste recevoir des critiques constructives sur ses propositions, et voilà que vous l'agressez en le traitant de tyran ! Qui fait preuve de manque de respect dans cette affaire ?

Mon avis est tout simplement que vous souffrez d'un égotisme assez démesuré, et que vous cherchez à vous imposer en prononçant des discours à la limite du compréhensible, en diabolisant vos adversaires, et en faisant miroiter une force rhétorique fantoche à tous ceux qui verraient en vous la pauvre victime de quelque insulte suprême balancée par un commerçant, qui avait juste l'envie, ô combien légitime, de vous remettre les idées en place. (Hey, moi aussi je sais faire des phrases compliquées, z'avez vu ?)

Toujours dans la même optique, vous prétendez:

Quel but noble, quel objectif pompeux à souhait mes amis ! « La gentille c'est moi, les méchants c'est les autres ! » Grandissez un peu...

Votre liberté d'expression a-t-elle été bafouée une seule fois ? Je ne le crois pas. Les responsables de cette Assemblée vous ont même laissé déclarer la guerre pour une pécadille. C'est dire si vous avez été libre de vous exprimer ! Vous auriez tout aussi bien pu régler ce différend dans la diplomatie, voire même par messages privés. Mais c'est forcément plus valorisant aux yeux de tous de se dire contrainte et forcée de déclarer la guerre, sous peine de mourrir écrasée par le poids d'une insulte terrible, impardonnable, et forcément infondée !

Quant à votre « volonté de ne pas voir brader l'avenir de cette Galaxie en confiant à quelques illuminés le soin de ne pas prendre en compte les véritables questions qui se posent aujourd'hui »...laissez moi rire ! Qu'avez-vous proposé ? Qu'avez-vous fait à part geindre et déclarer une guerre ? Rien du tout ! Vous n'avez fait que rejeter en bloc toute proposition constructive pour faire avancer la galaxie, au lieu d'essayer de trouver de meilleures options !

Et c'est cette commandante qui se proclame instigatrice de la « Première Guerre Interstellaire ».

Ah, mes aïeux...

Je me permets d'intervenir dans cette salle qui devrait être renommée "Des Premières Guerres Interstellaires".

Il semblerait que des plus en plus de petits freluquets au tempérament sanguin s'amusent à vouloir occir leur voisin.

Alors que le Conseil de la Resistance fait des pieds et des mains pour tirer la couverture à lui et s'assurer de la pleine attention galactique, d'autres nations sont sous le feu d'états terroristes.

Nous venons en ces lieux pour avertir la Galaxie que l'Impétueux Seregon a violemment déclaré une guerre sans préavis ni ultimatum à l'Impératrice Aldéra régnant sur Avalon la Courtoise.

Aussi fallacieux soit il, le Conseil de la Resistance peut prétendre à un casus belli, là où l'Impétueux Seregon a ouvertement calomnié la Révérée Impératrice Aldera en lui déclarant une guerre sans merci.

Il est donc urgent de tenter d'établir un arbitrage entre ces différents belligérants. Si cela ne pouvait être obtenu, nous en référons à la Très Révérée Galya pour organiser rapidement la formation d'un Corps de Police afin de calmer les esprits un rien trop labiles de certains terroristes en herbes dans le but de favoriser la croissance et le développement de tous.

Oulàlà, que les cultures étrangères peuvent être étonnantes ! Je dois vous avouez que tout ceci me paraît démentiel, il m’était jusqu’alors impossible d’imaginer engager toute une population pour des considérations si personnelles. Les valeurs des autres civilisations sont souvent très surprenantes ! Mais ce n’est pas pour autant que je me permets de les juger. Je préfère le rôle d’observateur.

Toutefois, je vais essayer de conseiller les deux parties selon la sagesse salinorienne, en espérant qu’elle permettra plus de tolérance.

Tout d’abord, Commandant Yerog.

Quand elle n’est pas universelle, la pratique de la sincérité demande un prix à payer. Tout le monde ne supporte pas une telle nudité de la vérité, qui devient alors trop tranchante, trop râpeuse. J’imagine qu’en accordant une telle valeur à ce concept, vous en arrivez à quelque peu mépriser les susceptibles qui ont besoin d’un emballage, d’un apparat, pour mieux digérer cette vérité. Quelque part, ils sont « trop faibles » pour supporter la pureté de la vérité.

Maintenant je vous le demande : pensez-vous légitime une telle obstination quand une petite digression arrangerait tellement les choses ? La fidélité à vos principes est quelque chose que je respecte, mais un peu de pragmatisme pourrait faire tellement de bien… Le sort de vos soldats n’est-il pas plus important que votre entêtement ? Quand une simple excuse peut éviter le carnage d’une guerre, votre fierté peut-elle encore avoir droit de veto ?

Ensuite, je m’adresse à la Commandante Alice et au Conseil de la Résistance,

La bravoure mérite récompense et respect. Votre peuple semble bien attaché à leurs idoles, ces hommes et ces femmes au comportement héroïque qui ont accomplis de grandes choses, qui ont permis de grandes améliorations dans la vie de la population. Pour leur intégrité et leurs efforts, vous jugez que chacun se doit de respecter vos héros et de le montrer.

Pourtant, qui vous dit que le Commandant Yerog n’a pas accompli encore plus d’actes héroïques que votre Alice ? Vous ignorez tout de lui. Sa culture n’oblige pas à démontrer sans cesse le respect qu’il a envers ses interlocuteurs, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne peut pas en avoir beaucoup.

De plus, votre agressivité n’est-elle pas le reflet d’une blessure témoignant de la fragilité de votre fierté ? On dit souvent chez moi qu’ « il n’y a que la vérité qui blesse », une insulte d’une personne ne nous connaissant pas ne nous affecte pas car elle ne nous connaît pas assez pour faire un jugement valable. Et si l’insulte vient d’une personne nous connaissant suffisamment, cela nous donne l’occasion de mieux connaître nos défauts et de les combattre.

Et si « leçons de moralité politique douteuse » est une insulte qui vous affecte tant, votre civilisation doit avoir un parler bien tendre, pour être choquée de la sorte, bien que cela ne correspond pas vraiment à la défense virulente que vous avez mise en place dans cette Assemblée.

Selon vous, le Commandant Yerog vous a agressé sur le champ de bataille des mots, pourquoi ne pas se contenter de riposter sur le même terrain ? Vous avez déjà usé plus que de raison votre talent rhétorique pour répondre à cette « insulte » avec une agressivité verbale rare, ne pensez-vous pas cela suffisant pour venger votre honneur ? Il vous insulte, vous l’insultez, vous êtes quittes et vous en restez là, non ?

Pour terminer, tout ceci n’est qu’une question de cultures différentes. Les deux parties ont une échelle de valeur différente, l’un mettant le franc-parler au sommet, l’autre le respect formel de ceux qui le méritent. Chacun ses valeurs, il faut maintenant arriver à cohabiter avec ceux qui ne partagent pas les mêmes que nous. Il est demandé à chacun de ravaler sa fierté pour obtenir un compromis permettant une cohabitation pacifique.

Je ne demande pas, comme quelques diplomates ici présents, d’effectuer un nivellement par le bas, d’essayer d’atténuer les différences culturelles quand vous vous exprimez ici pour atteindre une uniformisation empêchant ces malentendus.

Non, chacun doit rester soi-même et conserver la richesse de sa différence mais l’enjeu est d’être tolérant et de comprendre autrui.

Comme vous l’aurez peut-être remarqué en m’écoutant, ma subjectivité me porte plutôt vers le camp de Yerog, car j’ai appris que la forme est encore moins fiable que le fond, que tout automatisme de langage perdait tout son sens par son caractère mécanique. Toutefois, cela m’impressionne et m’horrifie de voir que l’on peut s’engager dans une guerre pour des raisons aussi futiles que des idéologies, des principes, des sentiments ou tout autres considérations personnelles.

Mais je respecte tout de même ceux qui pensent différemment. Si vous jugez que le compromis serait une trahison inacceptable à vos principes, alors je ne m’en mêlerai plus et vous laisserez les suivre dans la guerre. Je demanderai seulement que jamais les Salinoriens n’aient à en subir des conséquences. Je ne prends aucun parti car tout cela n’est que folie à mes yeux.

Enfin, je précise que mon analyse n’est basée que sur de courtes observations et en partant de l’hypothèse que ce sont bien des différences culturelles qui sont à l’origine de ce conflit et non une ambition sournoise.