"Commandants,

Il est actuellement fait état de déplacements stratégiques de troupes non identifiées dans des secteurs divers de la Galaxie. Ces unités franches (renommées Brigands ou Parias) seraient des vestiges d'organisations pirates qui ont longtemps tenus les systemes sous leur coupe. Toutefois, même si ces rapports semblent pour la plupart isolés, il n'est pas confirmé que ces Parias ne soient pas regroupés sous une même bannière, tout comme nous avons pu nous regrouper en Assemblée.

C'est pourquoi, bien estimés collègues, c'est pourquoi nous devons faire face a cette menace et frapper fort pour montrer que désormais, les heures noires post-apocalyptiques sont derrière nous. L'Assemblée se doit d’être une force vive qui parle et qui agit de concert. Je propose donc un premier referendum afin de lancer la Croisade contre les Parias.

Montrons a ces chiens esclavagistes qui nous sommes."

La jambe raide de Calico lui donnait une démarche chaloupée, aidé de sa canne il s’avança vers les deux guerriers.

"J'ai pour tradition d'ouvrir une bouteille qu'une fois la bataille terminée : on boit mieux une fois que l'ennemi est mort, mois de stress, moins d'anxiété.

A en voir votre jambe, vous avez déja été au moins une fois trop prompt a feter la victoire.

Commandants, ces types la ne sont pas des tendres, les rapports viennent des quatres coins de la Galaxie et comme dit le vieux proverbe : "Il faut battre le fer tant qu'il est chaud."

Alors toujours envie de boire, ou vous préférez danser sur deux cannes en bois ? Sauf votre respect bien sur."

Le représentant de la Chancellerie de New Florentina n'avait pas encore pris la peine de porter son existence à la connaissance de ses paires de l'Assemblée galactique.

Il avait fait le voyage jusqu'à l'illustre et nouveau hémicycle pour tâter au nom de sa fédération les prémices de la politique galactique. Ses ordres étaient claires : observer, explorer... mais ne pas s'engager dans de vaines joutes diplomatiques, avec si peu de recule sur les bouleversements récents que les autochtones de Devenir vivaient depuis peu.

Seulement, à l'image du peuple de fier et sage individus qu'il représentait, il ne pouvait rester muet face à la témérité limite belliqueuse qu'il venait de constater.

Le diplomate mandater par le Dr.Machiavel pris donc la parole, non sans appréhension, pour donner son avis sur les dernières prises de paroles.

"Nobles représentants,

De la guilde, de l'alliance, de la fédération, de l'organisation renégate,

Je n'ai aucune intention de juger vos paroles et les actes qui en suivront, ni même d'influer sur les choix que vous ferez prochainement.

Cependant, la fédération que je représente à elle aussi constater la présence au sein de son système natale d'une entité dénommée Brigands, présente à chaque coordonnée. Si la communication n'est pas possible, par la différence d'alphabet entre nos langues respectives, et le manque de traducteur dans nos services, rien ne nous permet cependant de préjuger d'intentions hostiles, ces "Brigands" étant présent en orbite de nos planètes avant même que nous développions les moyens de nous déplacer dans l'espace extra-atmosphérique.

Il nous parait pour cela très prématuré d'envisager des opérations d'épurations comme elles sont suscités ici. Que chacun face ce qui lui semble juste, mais je ne peux m'empêcher de soulever l'incohérence des revendications qui sont invoqué pour justifier de tels agissements. La peur qui vous anime ne peut servir d'argument pour faire parler les armes.

Si la moindre preuve d'un acte guerrier venant de ces "inquiétants" voisins parvenait à notre connaissance, notre Chancellerie ravisera sa position et ré-interviendra sur ce sujet en ces murs.

Mais pour le moment, nous condamnerons toutes interventions comme une déclaration de guerre unilatérale, s'arrogeant des droits sur des coordonnés systémiques et galactiques qui n'ont aucune forme de justification juridique, politique ou même morale.

Bien cordialement, chères paires,

Voici la position du peuple que je représente."

"Ces placement stratégiques demeurent néanmoins très inquiétants, Dr Machiavel, et je ne serai pas de ceux qui pleureront lorsque le mal aura déjà sévi dans divers points de coordonnées. Mon peuple a connu par le passé les effets de factions marginales similaires a ces Brigands : en a résulté des siècles d'esclavage sous le joug des Zentarims.

Ecoutez, je comprends votre réserve, et une autre piste de recherche est a l'étude avec le Commandant Telo Martius qui travaille sur le dialecte Paria. Mais il est important de donner une force sécuritaire et armée a l'Assemblée, ne serait ce que persuasive, afin de fournir une réponse ferme a quiconque viendrais menacer notre avenir.

Si vis pacem, para bellum."

Muette et stoïque, Miss Tick écoutait sagement les paroles de chacun. Lors de sa première mise en contact avec l’univers, Maître Séraphin avait effectivement mentionné la présence de ses entités dont ils avaient peu d’information sur eux ci ce n’est un alphabet différent du leur. Afin d’éviter toute crise de panique, elle avait donné l’ordre de surveiller de près ces êtres et de renforcer la défense, que pouvait elle faire d’autre ? Elle n’allait pas se jeter corps et âme dans une guerre contre des ennemis –si c’était le cas- dont elle n’avait aucune information. Faisant pianoter ses ongles sur le tissu de son éternel imperméable noir, elle releva doucement la tête afin de s’adresser aux commandants présents.

Secouant légèrement la tête négativement, les lèvres pincées elle ajouta dans un soupir.

Puis elle posa son regard sur le Commandant Calico Blackman avec un air plus conciliant.

Soudain sa langue claqua son palais tel le fouet fouettant l’air à la remarque du Commandant Largo Wayne. Se mordant la langue, elle lui adressa un sourire venimeux sur un ton tout à fait cordial.

"Commandant Paragon,

Je ne suis pas le Dr.Machiavel, mais l'un des représentants de la Chancellerie diplomatique de ma fédération, mandater par le Dr.

De plus, nous n'avons pas l'habitude de pleurer et assumons les conséquences de notre vigilance à ne pas faire parler les armes trop tôt.

Enfin, la locution latine que vous utiliser n'est qu'un adage pour enfant. Si vous voulez la paix, préparez la guerre me dites vous.

La Paix pour mon peuple et moi-même n'a rien à voire avec l'absence de conflit armée. La Paix n'est pas extérieure à nos planètes et uniquement valable pour l'espace intergalactique, elle est au contraire a trouvé dans chaque être, dans chaque esprit, dans chaque pensée.

L'adage qui vous sert à justifier des actes belliqueux démontre que votre esprit ne connaitra jamais la Paix dans le sens du terme que je lui accorde, car vous aurez toujours à l'esprit de préparer une guerre pour maintenir un état de fait qui n'en est en réalité pas un...

Sur ces points de précision quant à ma personne et mon vocable, je vous salue pour autant cordialement."