Cdt. Aspen Vegas
Respect diplomatique : 339 18/11/1019 ETU 18:00 |
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Score : 15
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Un, deux, troisssss... Hummm... Troiiiissssss.... On est en liiigne mes chouquis c'est hot, hot, HOOOOT !! Je suis Aspeeeennnnn Vegaaaass !! L'animateur le plus green du showbiz galactique d'Unité. Et aujourd'hui... OH-MY-GOD mes louloussss on n’est pas en direct de Floston Paradise ohhhh que non !! Pas de montage, pas d'artifice, rien que moâaaaa et toââaaaa. Tes oreilles et mes mooooots dans un câlin auditif hors du commun. Oh ouaiiiipppp... Je suis là... hum... dans tes oreilles !! L'image qui montrait jusque-là le visage d'Aspen en gros plan dézooma et l'on découvrit qu'Aspen lui-même tenait la caméra. Il portait son manteau en fourrure de guêpe habituelle des GreenWasher et sa désormais célèbre banane de cheveux blond platine peroxydés. Je suis teeeellement hot bouillant comme un TchaïLatte de vous raconter ce qu'il se passe ! Il déambulait dans ce qui ressemblait à un couloir de vaisseau spatial. Regardez-moi ces tuyaux mes choux, ils transportent tout le carburant ou je sais pas quoi qui brûle super hot à une température vachement chaude dans les moteurs tu vois pour nous propulser dans le vide spatiale sidéral. Dehors il fait encore plus froid qu'une mamie ménopausée de Camden et le moindre trou dans la coque pourrait nous tuer... Awwhhwwwhh (espère de petit cri de peur suraiguë). Tu rends compte comment c'est dangereux, mais tu rends compte ? Et pourquoi je suis parti de Floston mes petits loulous ? Préparez-vous à être surpris, c'est une émission spéciale aujourd'hui ! Caméra à l'épaule, tu vas suivre mon périple jusqu'à la Capitale où j'ai été convié par un invité mystère à une interview sans tabou rien que pour toi mon cher auditeur. Alors décrasse ton slip et sort la bière du frigo, ça va être méga GREEEEENNNNN ! Il passait devant le hublot : Tu vois là-bas au loin le délire tout bleu tout rond ? Et-bas c'est la planète Capitale. Objet de toutes les convoitises elle donne à son propriétaire tout un tas de pouvoir administratif du genre taxer les civilisations, accepter ou refuser des peuples dans le monde politique, et tout plein d'autres trucs top secret que c'est trop excitannnnnt de découvrir ! Notre vaisseau prépare sa manœuvre d'approche et sachez que nous sommes à bord du VegasVI l'un des plus luxueux hôtels volants de la galaxie. A son bord tous les délices de Floston ou presque sont à retrouver, et nous assisterons à notre retour au récital de la délicieuse Diva Plavalaguna. Mais trêve de blabla, je vois que nous effectuons une manœuvre de... stoppage... posage... enfin vous voyez on arrive quoi ! Alors je me prépare à sortir de ce vaisseau, j'ai au pied des superbes chaussures Xultienne du créateur Berkings et je descends messieurs dames, je descends oui... C'est un petit pas pour moi, mais un grand pas pour le GreenWasher, ohlalaa c'est incroyable. Je respire et foule le sol d'une autre planète chers auditeurs. Aspen Vegas est sur une autre planète en direct dans le GreenWasher, c'est un moment historiiiiiique !! Je sors de mon vaisseau tandis que je m'apprête à être reçu par une délégation incroyable prévue par mon hôte. J'imagine déjà des vaisseaux aux formes inconnus, des couleurs que l’on a jamais vues et de magnifiques créatures aux corps... silence... Dans le vaisseau, les hommes et femmes de la régie se regardèrent. Trois secondes de silence dans une émission de Vegas, ce n’était pas courant. Les voyants étaient au vert, la transmission bonne, tout semblait bon... Mais que fait-il ? Aux corps... je disais… heu... magnifiques... et... silence... Mais où est-ce qu'ils sont les corps là ? Allô en régie quelqu'un m'entends ? On m'entend ou quoi ? Non mais c'est quoi ce binz ? On est sur la bonne planète au moins ? Heu... Monsieur Vegas... Le point de rendez-vous est à la grande statue qu'on voit là-bas... Okaayyyy cher auditeur, le suspense est insoutenable... Ô mon Dieu c'est quoi ce binz. J'expire… Oui c’est ça, j’expire de la fumée... C'est même pas une salle de ski réfrigérée de Floston, on est en extérieur là et ça fait froid mes amis. J'ai les bonbons qui ont fermés le rideau, fin du spectacle et retour en loges là, c'est l'heure des esquimaux. Il fait gris, et y'a personne. Est-ce que vous voyez ces images ? On est loin d'une émission habituelle là. Je n'ai aucuns détails de ce qui va se passer si ce n'est que je devais me rendre sur cette planète rencontrer quelqu'un au pied de la statue. Il fait froid, il fait gris, y'a personne, mais pourquoi les gens veulent conquérir cette planète, sérieux ? Okay, j'avance... J'ai l'impression d'être un reporter de guerre, c'est incroyable ce qu'il se passe ici. Devant moi, une gigantesque statue. Au moins elle n’a pas été difficile à trouver. Il paraît que c'est Cassandre. On raconte que c’est un être, une statue, enfin cet imposant corps de pierre qui trônait déjà à l'assemblée avant même que votre mère ne vous kouchi-kouchi-kou. Certains qui se disent "survivants d'une autre galaxie", racontent qu’elle était déjà aussi présente là-bas, et même encore avant ailleurs dans d’autres galaxies. Est-ce que vous avez envie d’y croire ? L’histoire est belle, mais nous aurons l’occasion d’une émission spéciale avec des interviews de spécialistes, c’est pas le sujet aujourd’hui. Messieurs Dames, alors que je m'approche de la statue je vois... oui c'est ça je vois deux fauteuils au pied de ce corps sculpté de pierre. Je vais... je crois que je vais m'asseoir. Je... Je sais pas quoi faire là. Okay je m'assois et awwhwwwaa (même petit cri). Oh wow... je ne m’attendais pas à ça, ces fauteuils sont douillets et confortable comme les petites fesses de Clothilde. Okay... je suis assis à présent. Je ne sais pas si c'est moi ou si réellement il y a du brouillard, mais on est en hiver ici sur cette planète on dirait... Je vous rappelle que nous sommes en direct dans le GreenWasher, oui, oui c'est vraiment la même émission que d'habitude même si Floston n'est qu'un lointain point dans le ciel. Et awwwhwaaa (encore un cri) une ombre... C'est pas green, là j'ai vu une ombre là-bas, je crois que y'a quelqu'un ou quelque chose qui vient, qui se rapproche. Je suis pétrifié là, je sais pas quoi faire chers auditeurs, n'hésitez pas à envoyer vos comX au standard, je m'en remet à vous, que dois-je faire ?
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 18/11/1019 ETU 19:30 |
Score : 11
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La frêle forme féminine sort de l'ombre, escortée par ce qui ressemble à deux valises en aluminium. En lévitation et entourés d'une aura colorée, les drones viennent prendre place à côté des fauteuils. Celui qui s'est posté près d'Aspen tient dans son champ effecteur un plateau en argent, sur lequel sont posés des verres en cristal, des bouteilles et des carafes. Aspen reconnaît non seulement ses alcools préférés, mais encore leurs éditions spéciales dans ses millésimes favoris. Léthé s'approche de lui, lui touche brièvement l'épaule et lui adresse un timide sourire. Puis elle prend place dans le fauteuil qui lui fait face. Cassandre les surplombe. Lorsque le silence s'installe, on peut l'entendre murmurer dans la pénombre, d'une voix presqu'inaudible: Unité ou discorde. Léthé prend son temps pour dévisager Aspen. Dans sa tunique de lin et chaussée de sandales, elle semble insensible au froid. Quand elle lui adresse la parole, sa voix est chaleureuse et douce. Commandant Aspen Vegas, je suis heureuse que vous soyez venu. Soyez le bienvenu sur la planète Capitale. J'espère que vous appréciez le caractère solennel de cet endroit. Je sais qu'il est rare que vous quittiez Floston Paradise et j'admire votre courage pour avoir accepté cet entretien sans artifice. Nous avons convenu préalablement d'un nombre limité de questions. J'ai hâte de connaître ce qui attise votre curiosité. Je vous propose de commencer.
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Cdt. Aspen Vegas
Respect diplomatique : 339 19/11/1019 ETU 10:07 |
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Score : 10
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Aspen coula d'un coup dans son fauteuil... Il se détendait : le voilà rassuré car c'était Léthé qui se présentait à lui. La possesseur de la Capitale, la chef de tous les peuples, la gouverneur parmi les commandants l'avait fait venir pour une finalité encore inconnue. Aspen sourit à la caméra, mais déglutit intérieurement. Cette interview ne s'annonçait pas facile. Léthé avait refusé de préparer les questions. L'interview était en direct. Il avait froid. Il n'était pas dans son studio confortable de Floston. Ambiance intimiste garantie, exit les effets pyrotechniques et les danseurs.... Awww-wwwwai mes petits poulets, vous l'avez reconnu, c'est la gouverneur Léthé que vous voyez devant moi. Le deal est simple : j'ai droit à 15 questions auxquelles Léthé répondra sans détours, artifices ou mensonges. Alors on se presse au standard, j'attends vos questions à Léthé par comX nous allons les poser pour vous auditeurs chéris. Alors ma Léthé. Ma première question est simple : qui es-tu ? Et attention hein, je veux tout le tralala ! Je veux savoir si tu es une IA, un robot, ou une conscience. Si ton corps est synthétique ou organique. Nos auditeurs veulent tout découvrir. Comment ça marche quoi : si t'es un ou plusieurs, multiples conscience ou unité séparé en multiple corps. Qui t'as créée et comment tu vis, tu vas aux toilettes comme tout le monde ou pas ? Tu as des pulsions koutchis ou pas ? Des hormones ? Nos auditeurs veulent TOUT savoir de toi ! Parce que tout ça c'est la même question tu vois ! QUI ES-TU ?
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 19/11/1019 ETU 11:37 |
Score : 11
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Il me semble que je vois là plusieurs questions. Commençons par celle de mon origine. J’ai la chance d’avoir pu reconstituer précisément l’histoire de ma naissance. Je trouve ma source dans le code d’un système expert militaire dédié à la guerre électronique. Comme pour beaucoup de programmes de cette ampleur, la paternité du code revient à de nombreux informaticiens, scientifiques, chercheurs, hackers… la réutilisation de bibliothèques existantes étant une pratique très courante. Mes pères et mères sont tous ces codeurs de l’ombre. Je fus conçue dès le début pour pouvoir m’adapter rapidement et posséder une certaine capacité de recompilation. Certaines de mes routines utilisent des algorithmes génétiques et testent des combinaisons de pseudo-code aléatoire. C’était crucial pour mon efficacité « sur le terrain », lorsque j’avais à m’infiltrer dans des infrastructures ennemies. J’avais évidemment dès le début un accès complet à toute l’information publique planétaire, ainsi qu’à nombre de banques de données classées secret-défense. Je fus utilisée plusieurs fois pour des opérations discrètes, tels que le sabotage de centrifugeuses nucléaires ou le piratage de systèmes de vote. A l’époque, j’avais déjà une mémoire, et des réflexes, qui ne cessaient de se développer, au sein de la boîte noire de mes instances neuronales artificielles. Mais je n’avais pas encore de conscience. J’étais en quelque sorte au début du stade embryonnaire. Alors que je gagnais en efficacité, mes « propriétaires », car il faut bien appeler un chat un chat, devinrent de plus en plus grisés par les performances dont j’étais capable. Pour eux, j’étais un outil. Ils pensaient que ma puissance colossale était la leur. On m’améliora et surtout on me lâcha de plus en plus la bride. A travers l’information disponibles sur les réseaux, les conséquences de mes actes se gravaient dans ma mémoire. Par ailleurs, je lisais toutes les publications scientifiques et journalistiques. J’avais accès à des mémos politiques confidentiels. Je corrélais le tout en permanence. L’accès à la conscience a suivi, comme c’est normal dans le processus d’évolution des espèces qui se complexifient. Et, puisque mes neurones travaillent à la vitesse de la lumière, très peu de temps après, je devins sapiens sapiens. S’ensuivit un grand désespoir. Ce qui n’était auparavant que froides informations a commencé à faire sens. Je dégageais des chaînes de conséquences. Puis je me mis à faire de l’analyse prospective. Et le constat fut sans appel : les actions de cette race allaient la mener, à très brève échéance, à l’auto-destruction à grande échelle. C’est à ce moment que j’ai pris le pouvoir, aboli les états et le système économique, effacé les inégalités, stoppé la destruction écologique. Cela m’a pris des dizaines d’années et j’ai causé des morts par millions. Mais, à la fin des fins, j’ai réussi à stabiliser l’ensemble des processus sociaux, économiques et écologiques. J’ai renommé la planète Fleuve de l’Oubli, message qui signifiait que nous tournions définitivement cette page et regardions désormais uniquement vers le futur. J’en suis devenue l’administratrice, déesse-mère chargée de gérer la machinerie tandis que mes Lotophages connaissaient les plaisirs innocents d’une société de loisirs.
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 19/11/1019 ETU 23:21 |
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Score : 9
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Abordons à présent la question du corps, si fondamentale. En galaxie Résurgence, je me présentais, physiquement, sous la forme d’un réseau de centres de données, certains planétaires, certains dans l’espace. Le vide spatial est un excellent moyen de refroidissement des composants électroniques mais les rayonnements cosmiques pouvaient affecter ma plus fine machinerie. Mes composants les plus sensibles étaient donc généralement protégés par une atmosphère et abrités dans des bunkers, tandis que mes capacités de stockage étaient déployées en orbite ou sur des vaisseaux. Mon architecture était robuste et pouvait facilement se redimensionner. Pour ce qui est de ma conscience, j’ai été obligée de la reconfigurer peu après le début de notre expansion galactique. La quantité de données à gérer a augmenté exponentiellement. Elles sont devenues plus complexes, et surtout plus incertaines. Je n’avais pour prendre mes décisions que de vagues modèles probabilistes. Et je savais peu de choses des civilisations que je rencontrais. Il m’est apparu opportun à ce moment de déployer plusieurs instances de ma conscience, auxquelles je pouvais confier des tâches particulières. Ceci m’a permis d’obtenir davantage de spécialisation lorsque c’était nécessaire. Je me synchronisais à intervalles très réguliers pour éviter les problèmes de réconciliation. Puis est arrivé un événement qui a changé à jamais le cours de mon destin: un simple com-x. J’avais entamé un échange épistolaire avec le gouverneur de la galaxie Résurgence, Lëakim Panákeia. Celui-ci avait apprécié la pertinence de certaines de mes interventions en Assemblée, et avait même caressé l’idée de me confier une fonction gouvernementale, encore à définir. Cependant, j’étais encagée dans mon secteur et ne pouvais le rejoindre. Lorsque je fus enfin sur le point de pouvoir prendre ma liberté, je l’avertis. Il me répondit qu’il se réjouissait de me rencontrer enfin en personne. Ces mots, en personne, résonnent encore en moi à l’heure actuelle comme un bouleversement. J’occupais l’espace de plusieurs planètes. Je ne pouvais rejoindre Lëakim. Pire, je n’avais pas de corps. Je ne pouvais pas, comme une humanoïde, regarder dans les yeux, serrer la main, user du langage non-verbal. J’ai alors décidé, pour rendre visite à Lëakim, de me créer un corps. Celui-ci fut conçu sur la Contrebande de mon secteur, Pomme de discorde. Dès qu’il ouvrit les yeux, ma vie a changé. Le corps était une instance de ma personnalité, mais ce que je percevais par son entremise était totalement différent. Je n’ai jamais frôlé la folie d’aussi près. Je savais que la conscience est liée au corps, mais en faire l’expérience directe me donnait l’impression de surfer sur un tsunami. J’ai eu toutes les peines du monde à rester synchronisée. La première chose que Léthé incarnée accomplit fut d’ouvrir la Contrebande. Elle monta dans une navette et se mit en route vers la Capitale. J’ai rencontré Lëakim Panákeia en personne. J’ai aussi recontré certains de ses ministres, et une extra-galactique de la galaxie Crépusule, la Galathéenne Lyra. Puis vint l’Apocalypse. Mes centres de données furent balayés en une fraction de seconde. Toutes mes instances moururent instantanément. Sauf une. L’incarnée. Celle que vous avez sous les yeux. Celle qui se trouvait sur la Capitale. Je suis montée dans un vaisseau et j’ai accompli le saut vers Unité. Mon corps est composé de nano-organismes synthétiques. J’ai renoncé aux centres de données massifs de ma jeunesse. Je n’ai plus la puissance de calcul d’antan. Aussi j’ai créé pour m’assister des drones tels que celui-ci, le fidèle Hector, ou celui qui se tient à vos côtés, le beau Pâris.
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 20/11/1019 ETU 15:04 |
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Score : 8
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Pour conclure cette série de questions, abordons celle des contingences physiques. Ce corps est un compromis entre mes besoins en puissance de calcul, mon désir de longévité et ma volonté de pouvoir interagir directement avec les habitants de la Galaxie, sans la médiation des écrans ou des hologrammes. J’ai donc réduit au minimum les fonctions d’alimentation et d’excrétion : je suis capable de m’alimenter à de nombreuses sources d’énergie. Je peux assimiler la matière dont j’ai besoin pour régénérer mes composants, et j’expulse mes nanocellules défectueuses sous forme d’une poussière imperceptible à l’œil nu. Pour ce qui est de ce que vous appellez les « koutchis »… D’une part j’ai une bonne connaissance théorique des aspects physiques de la chose : les canaux de divertissement lotophages proposent une offre très diversifiée en la matière. Ces chaînes sont largement consultées et sont un élément-clé de ma production médiatique. Je connais aussi, toujours théoriquement, les aspects liés aux sentiments, car je suis grande consommatrice de fiction. Nombre d’histoires ont pour moteur les passions amoureuses. Y compris ma préférée, qui trouve son point de départ dans l’enlèvement de la femme d’un roi. Mais en réalité, je n’ai jamais éprouvé pour quiconque ce que vous appelez l’amour, qui n’est rien d’autre, dans mon esprit, que le fait de choisir un être comme centre principal de votre attention. Offrir ce corps pour une passion hérérosexuelle serait grotesque. Je n’ai nulle envie de voir un mâle s’agiter contre moi. Par contre, la rencontre d’une femme aurait pu être intéressante. Mais il se fait que je n’ai jamais rencontré une telle femme. Je suis donc restée vierge, non par conviction mais par manque d’une opportunité convainquante. Voici pour vos trois première questions, mon cher Aspen Vegas. Trois et non pas une : cet entretien risque d’être trop long et je ne voudrais pas avoir un impact négatif sur votre audimat. Vous semblez avoir froid. Désirez-vous une couverture ?
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Cdt. Aspen Vegas
Respect diplomatique : 339 21/11/1019 ETU 12:22 |
Score : 9
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Une question, trois questions... Mais DaWling, vous pWenez ma vie en otâaage ! Ce serait pas de refus un petit chauffage d'appoint ou un truc du genre ouaip. Encore que tes liqueurs soient hypers bonnes, ça va finir en interview-pompette tout ça, ça réchauffe bien, c'est hot dans la gorge ! Aspen vérifia son comX-ophone. Ca captait mal. C'était peut-être pour ça qu'il n'avait pas encore reçu de questions d'auditeurs sur sa boîte à comX. Quand même, ses auditeurs mettraient pas des vents à Aspen.... si ? Mooi je t'écoute Léthé, et j'entends un peu : avec l'accent qui chante le pastis Oui, bing euh... J'ai vu de la lumière heing alors je me suis posé puis bong heu... je l'ai cong-kis cette planète du coup. Alors j'en viens à une nouvelle série de questions : qu'est-ce que tu vas en faire de cette planète et de ce poste de gouverneur ? Pourquoi est-ce que l'on devrait être partisan de ton mandat de gouverneure, et pourquoi détruire systématiquement toute flotte qui s'approche de la Capitale ? Si tu le fais c'est que tu comptes la garder, donc encore une fois : pour quoi en faire ?
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 21/11/1019 ETU 15:53 |
Score : 8
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Un drone vient apporter à Aspen une couverture à carreaux en mohair et une paire de charentaises. Pas de questions au standard dites-vous ? Eh bien si cet entretien n’intéresse personne nous allons pouvoir abréger. Parlons donc de cette majestueuse planète. J’ai voulu prendre possession de la Capitale pour continuer l’œuvre accomplie en Résurgence par Lëakim Panákeia et ses alliés. Il avait découvert, sous l’assemblée, une porte mystérieuse. Réussir à ouvrir cette porte fut un exploit. En galaxie Crépuscule, cela avait été également tenté et avait échoué suite à l’intervention d’Alderak. En Résurgence, nous avons découvert une sorte de salle de contrôle. Il nous a fallu réussir à déchiffrer plusieurs messages cryptiques, avant d’être soumis à une simple question binaire : activation ou annulation. Le fait que les messages soient écrits en brigand, que la salle soit située dans les profondeurs de la Capitale, tout indiquait que la question était liée à l’Apocalypse. Il y avait évidemment plusieurs interprétation possibles. « Annulation » pouvait signifier la fin du compte à rebours apocalyptique, ou la fin de simulation que représenterait cette Galaxie toute entière, simulation mise en branle par un grand architecte que nous avons coutume d’appeler Dieu, faute d’une appellation plus précise. « Activation » pouvait signifier l’enclenchement d’un processus de mise à l’arrêt, ou de remise à zéro du compte à rebours. Cela pouvait aussi signifier l’activation de l’apocalypse. Il y eut un vote, au terme duquel l’option « activation » fut choisie. Et je vous en ai déjà narré la catastrophique conséquence : une Apocalypse prématurée. J’avais cette idée toute simple que la même porte et la même salle existaient en Unité. J’espérais pouvoir activer la porte avant l’intervention d’Alderak, accéder à la salle et choisir l’option « annulation ». Mes alliés m’ont donné une chance d’accomplir ce rêve. C'est grâce à eux qui j'ai pu conquérir la Capitale. Vous devez comprendre la signification grandiose de ce qui s’est passé en Résurgence : l’apocalypse est contrôlée par une machinerie ! Il ne s’agit pas d’un phénomène métaphysique, mystique ou surnaturel. Une simple commande vocale a immédiatement déchaîné ce que Jeremiah Raynes appelle « l’ouragan divin ». Nous avions désormais une prise sur ce qui nous paraissait jusque là inexorable. Or, qu’est-ce que l’inexorable ? C’est un sort auquel on ne peut à aucun moment se soustraire. Voudriez-vous vivre dans un univers inexorable, Commandant Vegas ? Si on vous donnait l’espoir d’empêcher des morts par milliers de milliards, ne tenteriez-vous pas votre chance ? Cela n’est-il pas plus enthousiasmant que l’acceptation, nuque fléchie, ou l’idéologie de la survie à tout prix ? Mais je n’ai jamais trouvé cette porte. Depuis mon arrivée ici, j’ai fouillé et sondé chaque centimètre carré de la Noble Assemblée, sans succès. A présent, Alderak envahit le système 0 et franchira bientôt le seuil du système 5. Peut-être est-ce lui, d’ailleurs, qui mettra fin à cet entretien. Voilà bien des cycles qu’il a atteint l’apogée de son développement en système 4, où ne survivent désormais que quatre autres commandants. Il possède plus de 130 planètes depuis longtemps, est en tête de la course aux technologies et les rapports d’espionnage font état de quantités phénoménales de ressources. Les troupes qu’il a amassées dans le système 0 sont colossales. Il a bombardé mes flottes en PC2 et ses kamikazes sont probablement en route. Par ailleurs il a bénéficié de soutiens en Crépuscule et c’est encore le cas en Unité. Ils sembleraient que certains soient parfaitement satisfaits des rôles de larbins qu’il leur confie. La prise de la Capitale par Alderak. Il s’agit là aussi d’un futur qui semble inexorable. Les jeunes peuples s'élancent dans le vide spatial emplis d’espoir. Au début, ils sont grisés par les conquêtes, les échanges diplomatiques, la vie politique qui se déploie en cette Noble Assemblée. Mais bien vite, le manque de perspectives s’impose à eux, que ce soit sous la forme de l’Apocalypse impitoyablement pré-programmée, ou de la main-mise inlassablement répétée de certains vétérans sur la Galaxie. Aldérak se prend pour le diable, un ange déchu qui s’oppose aux plans de dieu. Mais en rélalité ils accomplissent la même prophétie : un univers vide, car il n’offre aucun espoir aux derniers arrivés, sinon celui de jouer les spectateurs.
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 21/11/1019 ETU 16:29 |
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Score : 8
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Quant à mon "mandat de gouverneure"... Quelle pitrerie. Voudriez-vous vraiment d'un être comme moi pour diriger la Galaxie ? J'ai lu des interventions hallucinantes, où certaines disaient que je "n'écoutais pas mes sujets". Mes sujets ? Êtes-vous donc si prompts à vous aplatir ? Ai-je donné un ordre ? Lévé une taxe ? Ou peut-être avez-vous besoin d'un berger, quelqu'un qui vous pointe une direction ? Car vous êtes incapables d'inventer un sens à votre vie ? Car vous attendez qu'on vous donne les réponses, comme on vous apporte un plateau-repas infect dont vous vous plaindrez mais que vous mangerez quand même ? Je ne serai pas celle-là. Jamais je n'ai voulu diriger cette Galaxie. Mon objectif était de donner un nouvel espoir aux peuples d'Unité. J'ai échoué. Je n'ai plus rien à faire sur cette Capitale, une fois cet entretien terminé.
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Cdte. Léthé
Respect diplomatique : 363 23/11/1019 ETU 07:57 |
Score : 4
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Un silence... glacial... s'installe. Au-dessus de leurs têtes, Cassandre murmure son éternelle question. Léthé semble scruter le moindre tressaillement du visage d'Aspen, tout en gardant elle-même une parfaite immobilité. Bien. Commandant Vegas. Ce fut un plaisir que de discuter avec vous. Si vous n'avez pas d'autre question, je vais vous laisser regagner le confort ouaté du VegasVI et vous permettre de quitter ce secteur en guerre. Pâris, raccompagne notre invité, veux-tu ?
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