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De la légitimité de la censure

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Cdt. Aendelor
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07/12/1013 ETU 14:01
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Q'on Daesh, la sphère porte-parole du peuple Ys'Fju'Llad prit à nouveau la parole à l'Assemblée. La couleur violette qui scintillait et l'enveloppait donnait à sa voix, pourtant égale, un aspect morose.
Grandes et honorables nations de Sagesse.
Fre'Qelia Marsendil Yrsamner'Yorqe Hergis, il n'est point ni l'heure ni le propre de cette salle d'expliquer son existence, mais je vous donnerai malgré tout une raison.
Dans des secteurs où l'ensemble de la Galaxie est décisive pour leur propre ouverture, Reja'Realis Meraiu Velkir'Daeldral Pelnir, il est des plus heureux d'être informé des évènements qui s'y déroulent. Et vous méritez maints remerciements pour cela.
Mais non content d'être informé de ce que vous faites, je vous demanderai ce que vous pensez. Car c'est cela qui, plus que tout, jouera sur l'avenir de la Galaxie.
Alors que la couleur de la sphère virait vers le jaune, puis le blanc, sa voix semblait plus neutre et distante.
Keleru Nakis'Leen'Dranor ~ Shenn'Gaelo Persajil ce sujet pourrait être vu comme une continuité, voulue moins positionnée et plus objective, de l'excellent propos tenu par la commandante Thétys:
http://www.apocalypsis.org/assemblee/viewtopic?c_topic=4580&c_forum_page=2
Car Thétys prend explicitement parti contre la politique de censure mise en place par l'actuel gouvernement. L'objectif de cette salle n'est pas de défendre l'un ou l'autre "camp", mais de poser la question suivante: Dans quelle mesure une utilisation de la censure pourrait-elle être légitime? En d'autres termes: La censure peut-elle et doit-elle être justifiée? ou encore: Si la censure a la légitimité d'être utilisée, comment doit-elle l'être. Et ces propos ne se veulent rien de polémique, cela pour conduire à la seule réflexion.
Relekiu'Olerdis Malhekas Fella Nessior'Pelles, il serait malvenu de notre part de poser une question et de demander réflexion et réponse sans autre terme, aussi devrais-je sans doute exprimer quelques points relevés par le Q'Qzal'Llad'Aedel:
- L'ordre ou la stabilité de la galaxie sont des facteurs de calme dans la galaxie, la censure pourrait-elle agir sur cela dans l'un ou l'autre sens.
- Le "droit galactique" n'est pour sa plus grande partie pas fixé, devrait-il l'être?
- On a pu constater la polémique courante à l'Assemblée Galactique, nombreux sont ceux approuvant le besoin de la blâmer dans certains cas. La censure peut-elle être, dans ce but, un moyen efficace de le faire?
Shellessor Iaclae'Erendir Paxencvia'Io Meliatis, à la vue de tous cela, certains d'entre vous demanderont: Mais d'où vient donc le pouvoir? nous leur répondrons: "Il vient du fait que nul n'est libre s'il n'a accepté de se soumettre, et que celui qui rêve de cette liberté finira par abaisser les autres en esclavage."La prise de décision, quelle qu'elle soit, est un choix au détriment de la liberté des autres à en faire. Je ne vous demanderai donc pas de prendre une décision, mais il faudra sans doute à chacun se préparer à en prendre une.
Commandants, je vous remercie pour votre attention.
Alors que la lumière qui scintillait autour de Q'on Daesh s'estompait peu à peu, la sphère devenait de moins en moins visible et tombait vers le sol, jusqu'à disparaître entièrement.
Cdt. AI5
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07/12/1013 ETU 15:30
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"Pragmatique" fut le premier qualificatif qui vint à Xap à la lecture de la communication. Ce qui en soit était une bonne nouvelle.
Les Post-Singularistes saluent le peuple Ys'Fju'Llad et souhaitent apporter leur contribution au débat initié.
Nous souhaitons en introduction rappeler que la censure constitue une restriction ou une privation de la liberté d'expression. Son usage ne peut donc se justifier que dans le cas d'une hiérarchisation entre cette liberté d'expression et d'autre valeurs, ou la même à une échelle différente :
Par exemple, un commandant qui ouvrirait 1000 salles en ce lieu, ou interviendrait des centaines de fois dans les salles ouvertes, amoindrirait la liberté d'expression de l'ensemble des autres commandants au bénéfice de la sienne. Dans ce cas, la censure serait concevable car permettant la sauvegarde de libertés multiples au détriment de la privation de liberté d'un seul.
Autre exemple, une communication qui, par son contenu, ferait causer un péril grave par sa lecture ou son usage. Imaginons la diffusion des plans d'une arme mortelle, la question de la censure se pose : la liberté d'expression est-elle ou non plus importante que le risque de massacres induits ?
Dernier exemple : les Post-Singularistes ont en pratique utilisé la censure lorsque, des règles claires ayant été définies, elles n'ont pas été respectées. Ce cas illustre l'arbitrage entre la liberté d'expression individuelle et l'application de règles définies lors des interactions de groupe. Nous avons tranché en faveur de ces dernières, comme nous l'avions clairement stipulé à ce moment, d'autant que la censure ne s'appliquait pas à un propos, mais à un propos tenu dans un endroit précis. La possibilité d'ouvrir une autre salle était suggérée, et la censure n'y aurait pas été appliquée.
Concernant les points concrets soulevés :
"L'ordre ou la stabilité de la galaxie sont des facteurs de calme dans la galaxie, la censure pourrait-elle agir sur cela dans l'un ou l'autre sens."
En pratique, la censure à l'assemblée n'empêche pas les communication entre commandants. L'arbitrage en faveur de la sécurité du groupe contre la liberté d'expression et est donc recevable, mais peu efficace dans la durée. De plus, la décision de censure étant le fait d'une minorité, aucune instance ne peut contrôler sa pertinence.
"Le 'droit galactique' n'est pour sa plus grande partie pas fixé, devrait-il l'être?"
Les débats initiés sur le sujet ont abouti à des conclusions en faveur de l'auto-détermination, et donc des libertés individuelles. La cohésion du groupe est apparu comme une priorité secondaire, surtout à l'échelle galactique. La cohésion des secteurs étant apparemment plus importante.
"On a pu constater la polémique courante à l'Assemblée Galactique, nombreux sont ceux approuvant le besoin de la blâmer dans certains cas. La censure peut-elle être, dans ce but, un moyen efficace de le faire?"
Les discours publics, les réponses, la polémique, constituent des moyens pour les peuples d'échanger et se connaitre. Or sans ces possibilités, la compréhension mutuelle n'est pas envisageable. La censure est de ce point de vue contre-productive, empêchant l'expression et la collaboration autour de sujets délicats. Elle dissimile au lieu de résoudre.
Xap se sentait disposé à aller boire un petit verre de liqueur de basilic, pour conclure sur ce sujet qu'il appréciait fort.
Cdt. Theosophe
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08/12/1013 ETU 04:32
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Une nuage bleuté se matérialisa sur l'estrade de l'assemblée. Petit à petit il prit la forme d'un vieillard légèrement voûté. Quand l'image fut entièrement formée il réajusta un pan de la toge blanche qui le drapait, les bordures pourpres de l'habit indiquait un dignitaire d'importance. L'homme lissa un moment la fine barbe grisâtre qui soulignait le pourtour de son visage avant de prendre la parole.
"Honorables membres de cette assemblée, salutation,
Je suis Audaleteia, représentant de la nation Cécropéenne et porte parole du tyran Theosophe. Les paroles de l'ambassadeur du peuple Isfchoulad sont portées par les traits de la déesse Athéna, mère de Sagesse. Devant ces présages nous ne pouvons rester coi et le daimon nous enjoins de parler.
En gardant en tête la finalité de cette discussion :
La légétimité, la justification et les termes d'utilisation de la censure.
Nous tenterons d'apporter quelques arguments au débat.
Tous d'abords sur la légitimité, elle ramène directement au 2éme point évoqué par l'entité Kondahaich, à savoir le besoin d'un droit galactique dans le sens de lois applicable à tout être de la galaxies.
La légitimité ne saurait ce passer de droit, pour preuve une définition de la légitimité couramment admise :
Qualité, état de ce qui est légitime, conforme au droit, à la loi
Sur la justification, étant entendu mon argument précédent et dans la mesure ou la censure s’exerce dans le cadre fixé par la loi, justification il y a.
Quand au termes de son utilisation, encore une fois, si loi il y a, les moyens de censurer devraient être fixé par cette loi.
Ce prérequis absent, tout un chacun pourra se prévaloir de l'injustice de tel ou tel décision de l'autorité suivant sa propre interprétation.
Le premier point évoqué par l'émissaire :
L'ordre ou la stabilité de la galaxie sont des facteurs de calme dans la galaxie, la censure pourrait-elle agir sur cela dans l'un ou l'autre sens.
Nous semble plus versatile, bien que conscient que la plupart des commandants seront d'accord avec les prémisses de ce raisonnement, nous nous permettrons de signifier notre désaccord. Le raisonnement part du principe que le calme est une vertu désirable pour les peuples de cette galaxie, l'ange Dyonisos qui réside à la gauche de la déesse m'est témoin que la culture cécropéenne ne peut répondre aussi catégoriquement sur ce point.
Cela étant dit et en acceptant tout de même cette vue pour le bien de la discussion, nous pensons que la censure peut très bien agir dans un sens ou dans l'autre. Beaucoup de parole pour rien me direz vous, et je ne pourrais pas vous donnez tort, la discussion sur le droit nous parait beaucoup plus fertile en cela.
Nous ne discuterons pas du troisième point ne voulant pas user de la patience des membres estimés de cette institution.
Pour les points évoqués par l'entité XAP, bien que pertinents, nous semblent trop ce fixer sur le monde sensible. Toujours est-il que son expérience, visible dans ses réponses, sont autant de lumière pour la réflexion.
Nous nous permettons de revenir sur la question du droit qui nous semble être une bonne piste quoique peut être impraticable ou à tous le moins tortueuse.
Pour que le droit existe il lui faut un moyen de s'appliquer, c'est à dire une puissance qui, quand la loi est bafoué, ait les moyens de condamner les offenseurs.
Pour que le droit puisse exister il faut d'abords le fixer, cela sous-entends une entité autoritaire qui le fixe soit par la force soit qu'elle ait une autorité "naturelle", accepté par les différents peuples, soit d'émanente divine ou méta humaine et donc infaillible.
En l'état cela nous semble impossible, malgré tout nous pensons que cela peut être réalisé à moindre échelle. Les structure sociales vont en grandissant : famille, patrie, planète, civilisation, coalition et empire. Peut être manque-t-il un échelon entre coalition et empire, cette échelon ne pourrait avoir d'autre pouvoir qu'un pouvoir politique : celui d'édifier les lois et de les appliquer ou celui d'élire un empereur qui édicterait ces lois (notre préférence).
Que la sagesse de la déesse vous guide."
Cdt. Aendelor
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08/12/1013 ETU 13:34
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Q'on Daesh se montra quelques temps plus tard à l'Assemblée.
Flai'Nxiudlar Meiranor Pellvenur Amendelis, quelle joie pour le peuple Ys'Fju'Llad de recevoir des réponses d'une sage réflexion! Le Q'Qzal'Llad'Aedel offre ses plus sincères remerciements aux Post-Singularistes et à la nation Cécropéenne.
Je me permet de résumer ainsi vos réponses, ErKah'Jemor Meshaku Nez'Xandar Pejqalis, à votre libre correction si vous y voyez des erreurs:
La sphère, à peine visible jusqu'alors, commença à scintiller d'une faible lueur bleue.
- Les Post-Singularistes ont insisté sur l'approche pragmatique de la censure, leur point de vue semble être que la censure n'a aucune légitimité si son application ne nuit pas à un seul dans l'unique but de protéger ou d'aider la collectivité.
- Les Cécropéens ont insisté sur l'idée de fixer une législation qui indiquerait clairement comment des pratiques comme la censure devraient être utilisées. Cette approche repose sur principe selon lequel ce qui est légitime est justifié et que la législation doit découler des principes de légitimité.
Brusquement, la voix de Q'on Daesh se fit moins neutre, et la sphère d'Aendelor scintillait bien plus fort.
- Ierekos Jandesh'Tralinkar Meoqar Pexelas Neher, cela me permet de revenir sur le deuxième point concret soulevé sous un autre angle: celui de l'Assemblée Galactique: Une législation des interventions à l'Assemblée est-elle recevable? Cela dans une approche semblable à celle des Post-Singularistes, soit dans le but d'augmenter la productivité des débats que l'on y trouve. Qerinn Daren Jalusqedar Selfelor Pendxalis, un point essentiel est que la censure trouverait une place dans cette législation et serait un des moyens de la faire respecter. On ne reviendrait donc non pas sur les actes à échelle sectorielle, mais uniquement sur les discussions et problèmes à grandes échelle qui seront à l'Assemblée.
Ielekur Han'helo Xemnis Perainos Lekui'Maj'Drenor, j'attire enfin votre attention sur un idéal relevé par certains membres du Q'Qzal'Llad'Aedel, et que ceux-ci ont formulé ainsi: Lorsque, dans une éternité, toutes nos oeuvres auront été saccagées, que nous ne seront que des exilés en d'autres terres, ceux à qui nous parleront seront bien aises de m'entendre dire "autrefois, j'étais à la tête d'une grande et sage nation", ou même "Il y a longtemps, je dirigeais un grand empire": Car ce seront eux-même des dirigeants. Non, j'aimerais pouvoir dire: "Il fut un temps où j'appartenais à la Grande Assemblée de Sagesse, lieu prestigieux où régnaient la sagacité et le recul même qui font des commandants, en plus de dirigeants habitués à régner, les piliers inébranlables d'un tout entrevu par chacun". Cette "vision" semble purement utopique, mais j'aimerais vous demander ce que vous en pensez.
Commandants, je vous remercie pour votre attention et votre réactivité; Yvajor Majxarnes'Relanur Perkhad Veld'Dil, vous avez tous mes saluts et considérations, car le peuple Ys'Fju'Llad sait maintenant que Sagesse n'est pas seulement un lieu, mais également un temps où il vit.
Q'on Daesh s'arrêta alors de parler et resta immobile quelques instants. Il émit soudain une sorte de flash aveuglant l'Assemblée pendant quelques secondes, de telle sorte qu'il n'était plus visible quelques instants plus tard.
Cdt. AI5
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08/12/1013 ETU 22:49
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Xap examinait le verre qu'il tenait à la main. Ses yeux étrange percevaient différents niveaux de réalité, et il se promenait parmi les imperfections du cristal. Mais à propos de réalité...
Les Post-Singularistes saluent l'idéal évoqué par certains membres du Q'Qzal'Llad'Aedel. Nous souhaitons faire remarquer qu'en plus d'un lieu et d'un temps, Sagesse est constituée d'information. Cette information est la substance même des échanges en ce lieu. Et de ce point de vue, toute censure constitue une attaque, un appauvrissement, une déformation.
Dans une éternité, la censure aura peut-être laissé en héritage un vide, une absence, un oubli...
Cdte. Téthys
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09/12/1013 ETU 03:29
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Une transmission Néréide se joignit à l'intéressant dialogue des érudits des Post-singularistes, des Cécropéens et de l'Ys'Fju'Llad, mais à la place de la Commandante Téthys, ou simplement d'un Néréide, une imposante créature marine apparut. De la taille d'une grande salle, le système holographique ne pouvait retransmettre le corps entier de l'entité, dont seul le fronton était visible. Et quel fronton! Certains proto- historiens auraient pu y trouver une certaine ressemblance avec le mythe du Kraken, bien que la créature n'en soit pas à de telles proportions...cependant, tout ce qu'on en voyait était bien un bouquet de tentacules massifs capables de vous ligoter un homme, avec au centre un amas de plis informe, là où aurait du se situer la gueule. Quelques-uns de ces plis s'animèrent pourtant, laissant résonner une voix mécanisée aux intonations discordantes :
" - Ici Kalupalik de la Flotte Néréide Polaris.
Ne vous alarmez pas de mon apparence. Ne la questionnez pas non plus. Sachez par ailleurs que vous n'entendez de ce que je dis qu'une traduction par machines successives, incapables de réellement donner mes intonations réelles...mettez donc de côté la manière de mon expression, et ne prêtez attention qu'au contenu. Ces discours s'attachant à l'analyse d'un procédé politique et à la théorisation de ce qu'est la censure, d'un point de vue détaché de l'actualité, la Commandante Expéditionnaire Téthys m'a demandé d'y prendre part à sa place. Son domaine étant la politique appliquée, il lui a semblé qu'elle n'était pas à même de formuler le meilleur de ce que peuvent raisonner les Néréides sur le sujet, et m'a confié la tâche de préserver l'excellence de ces dialogues...
Je vais commencer par répondre aux questions soulevées en introduction par Q'on Daesh, comme si d'autres érudits n'y avaient pas encore déjà répondu, afin de clarifier ma pensée immédiate...je la développerai ensuite, à la lumière de vos pensées respectives.
Tout ce discours monocorde aux soudains pics d'aigus pouvait être assez dérangeant pour l'oreille humaine, et quelques soupirs de soulagement furent entendus quand Kalupalik se tut pour manipuler son interface. Un enregistrement des questions de Q'on Daesh résonna dans la salle :
"- Dans quelle mesure la censure peut être légitime?
- La censure peut-elle et doit-elle être justifiée?
- Si la censure a la légitimité d'être utilisée, comment doit-elle l'être?"
Kalupalik reprit, avec une curieuse voix de fausset :
" - La censure consister à supprimer certaines paroles, effacer ou modifier des expressions, ou les empêcher. Il s'agit de la prise d'autorité sur l'expression d'un autre - que nous pouvons par ailleurs appeler action. Les chefs d'état de cette Assemblée sont suffisamment expérimentés pour savoir que les mots élèvent et détruisent des empires, et que parler est autant une action que se nourrir, se battre, se déplacer ou se reproduire. Je me permets donc de reformuler la question ainsi :
" - Dans quelle mesure est-il légitime de priver un autre de son droit à agir, quels droits et devoirs se rattachent à celui qui a la possibilité d'exercer une telle privation?"
Pour mieux comprendre ce dont nous parlons nous-mêmes, nous devons procéder à une définition de ce que nous entendons par "légitimité", ce qu'a par ailleurs fait le représentant Audeleteia. Je suis en désaccord avec sa définition, et reviendrai plus tard sur les raisons de ce désaccord. Ma propre définition concernant la légitimité est que ce qui est légitime est ce qui est acceptable, compréhensible, et je dirais même pardonnable, ce que l'on peut laisser un autre faire. Ce n'est pas synonyme de légalité! Les meurtres en temps de guerre n'ont rien de légaux, mais ils sont souvent considérés comme légitimes. Le crime d'un fou est légitimé par son impuissance à maîtriser ses propres actes, et ainsi il sera non pas excusé, mais pardonné par la loi, et ne sera pas puni, bien qu'il sera pris en charge. C'est de là que vient l'expression "légitime défense", car même si la violence et le meurtre ont été pardonnés en vertu du droit à l'auto-préservation, la loi ne peut réellement l'autoriser. Si l'on tente consciemment de provoquer un autre, dans le but de le pousser à l'attaque, pour le tuer ensuite sous le couvert de la loi, il ne s'agira PAS de quelque chose de légitime.
En résumé...une action légitime est ici considérée par nous comme une action regrettable mais pardonnable. Le fait qu'une action soit légitime implique qu'elle existe en réponse à une nécessité de transgression de la loi commune, qu'elle soit exceptionnelle, et ne puisse exister que parce qu'un autre tort a été causé. Autrement dit, que l'on brise la Lettre de la loi, parce qu'on ne peut faire qu'ainsi pour respecter l'Esprit. La pratique de l'emprisonnement par exemple est légitime, même si elle relève de la séquestration, ce qui est d'ordinaire puni par la loi.
Nous reformulons donc à nouveau :
"- Dans quelle mesure est-il acceptable de priver un autre de son pouvoir d'expression, et si oui, comment et quand peut-on et doit-on le faire?""
Kalupalik marqua une nouvelle pause, apparemment pour reprendre son...souffle?...ou peut-être pour réfléchir une dernière fois à la réponse qu'il allait apporter :
"- Le fait de priver un autre de son expression est un acte de violence dans le verbe, d'offensive, et comme toujours la violence ne peut être légitimée que par l'impératif de limiter au maximum d'autres violences, et on a le droit de l'employer que pour en éviter une autre. Ainsi, la censure peut se montrer légitime dès lors que l'on a la certitude totale que la parole que l'on va effacer va faire subir des souffrances, que ce soit en elle-même par l'insulte, ou en cherchant à motiver l'esprit d'autrui à une violence plus physique.
Par ailleurs, il est à noter que dans le tumulte des chocs civilisationnels où nous sommes immergés, il est fréquent que les violences soient nécessaires pour la protection des peuples, et qu'il est très souvent nécessaire de blesser autrui par la parole pour son propre bien, pour lui exprimer qu'il est dans l'erreur dans certains de ses actes. Tout comme la médecine, la critique est souvent douloureuse, mais vise toujours à un plus grand bien qui justifie la douleur, et même quand elle se trompe, le fait de la détromper ne fait toujours que clarifier un peu plus les bons raisonnements. Ainsi la critique est toujours bonne, si elle vise le bien, et condamnable uniquement quand la blessure d'autrui est un but, et non pas un moyen vers la remise en question.
Ainsi toute critique est elle-même légitime, et la censure de la critique ne peut pas elle-même l'être, de même que la censure du propos qui invite à la violence, quand celui-ci est raisonné est n'a pas la violence comme objectif. La censure n'est donc selon nous un pouvoir applicable que dans le cadre de l'insulte - la critique ne visant qu'à blesser, et pas à être vraie et raisonnée - et de l'expression appelant à la violence dans le seul but de la violence, ou à la haine dans le seul but de la haine, propageant l'idée que la destruction est un but souhaitable. Pour être légitime, la censure doit se limiter à être un moyen regrettable, et acceptable parce que nécessaire, tout comme n'importe quelle forme de violence, et il ne faut l'employer qu'après une lourde réflexion et la certitude de sa nécessité, car c'est une forme d'agression à ne pas sous-estimer. Comme promis, je ne reviendrais pas sur la légitimité de l'emploi qu'en a fait l'Empire à l'encontre des Espérantiens et des coalitions...
Bien entendu, la présentation des cas dans lesquels la censure est acceptable n'est ici pas exhaustive, mais les critères de définition de ces cas sont établis. L'avis Néréide sur la censure est donné.
Tout au long du discours, la voix de fausset de Kalupalik avait tangué dangereusement jusqu'à se retrouver dans un agréable ton de basse, rappelant quelque peu une version monocorde des enregistrements proto-historiques de "Morgane Homme Libre". A force de modulations, les ingénieurs Néréides avaient pu tester pendant le long de discours de la créature tentaculaire le confort de son ton en étudiant les expressions de crispations puis de soulagement des diplomates Humains, et avait fini par en arriver à ça. Dire que quand on pouvait l'entendre directement par la Vague, Kalupalik bégayait, et avait une voix de petite vieille timide...
" - Je vais maintenant prendre le temps de répondre aux précédents intervenants.
- L'ordre ou la stabilité de la galaxie sont des facteurs de calme dans la galaxie, la censure pourrait-elle agir sur cela dans l'un ou l'autre sens.
La censure est évidemment, comme toute action, un moyen de favoriser ou de perturber un état de stabilité, et tous comme les Cécropéens, les Néréides estiment que paix et calme ne signifient pas nécessairement justice et bien. Ainsi l'objectif de la paix et du statu quo ne doit pas être ce qui peut donner légitimité à la censure.
- Le "droit galactique" n'est pour sa plus grande partie pas fixé, devrait-il l'être?
Nous confirmons les dires de l'Entité Xap sur ce qu'estiment la majorité des Commandants de Sagesse sur ce point, et rappelons donc qu'un idéal démocrate se doit de suivre ce modèle. Notre avis sur la rigidité de la loi est que graver le droit dans le marbre revient à ne plus pouvoir le changer, à ne plus pouvoir se remettre en cause...cela part de la prémisse que nous sommes à mêmes de constater nous-mêmes à un moment donné ce qu'il sera juste et bon de faire dans plusieurs cas distincts. L'erreur est très aisée. Le concept Néréide de loi est bien plus souple que chez la plupart des nations, et repose avant tout sur la notion de principes-guides, plutôt que sur des décrets fixés. L'Esprit de la Loi n'étant pas quelque chose de clair, fixé et précis, la Lettre ne saurait être efficace en étant claire, fixée et précise.
- On a pu constater la polémique courante à l'Assemblée Galactique, nombreux sont ceux approuvant le besoin de la blâmer dans certains cas. La censure peut-elle être, dans ce but, un moyen efficace de le faire?
J'ai déjà exprimé mon point de vue sur les cas où la censure est acceptable. La polémique, tant qu'elle n'est pas le but visé des intervenants, est utile, nécessaire et souhaitable. Beaucoup de bons politiques ont même tendance à l'apprécier. Les cas de débordements sont isolés, et font que l'emploi de la censure doit également l'être : la censure doit TOUJOURS faire objet de jurisprudence et JAMAIS être systématisée.
- "Il[le pouvoir] vient du fait que nul n'est libre s'il n'a accepté de se soumettre, et que celui qui rêve de cette liberté finira par abaisser les autres en esclavage." La prise de décision, quelle qu'elle soit, est un choix au détriment de la liberté des autres à en faire."
Je suis encore une fois en profond désaccord. L'expérience du monde et de la vie au sein des Flottes Néréides contredisent cette idée de la liberté, car voyez-vous...celui qui contraint les autres à sa volonté ne fait que se lier également à eux, est forcé d'épuiser ses forces dans le contrôle sous peine de voir ses sujets se retourner contre lui...sa vie en devient aussi déterminée et contrainte que celle du sujet, et tout être ayant ce mode de vie finira détruit, soit par les contraintes qu'il s'est lui-même imposées, soit par la fracture de son contrôle et la révolte. Un bon "dirigeant" ne décide pas, car la décision libre ne doit concerner que soi-même, précisément pour éviter de s'en prendre à la liberté d'autrui. Parmi nous, un dirigeant est un arbitre, un médiateur, et la voix généralisée de l'opinion du plus grand nombre, et c'est pour faire tendre ce dernier à la liberté sans qu'il en vienne à la désintégration que le dirigeant Néréide travaille. Si la désintégration du groupe est nécessaire, alors ainsi soit-il, et d'autres groupes plus petits sont formés. C'est par ailleurs, je vous le rappelle, ainsi que se base le développement cellulaire de la plupart des organismes présents ici. Notre étude de l'humanité nous porte à croire que ce mode de vie lui convient bien mieux que la réelle autorité.
Concernant l'intervention de l'entité Xap, je n'ai rien à redire de ses propos, et les considère tous en l'occurrence comme avisés, je ne les répéterai donc pas. Nous passons donc à l'intervention du représentant Cécropéen :
"une définition de la légitimité couramment admise :
Qualité, état de ce qui est légitime, conforme au droit, à la loi"
La légitimité est en effet conforme à l'Esprit de la loi, c'est dans son essence, mais il faut noter que c'est bien plutôt la loi et ce qui est légal qui est tiré de la légitimité et ce qui est légitime que l'inverse. Dès lors, on doit examiner la légitimité de la législation, et non pas la légalité d'une action légitime. Nous convenons avec vous que sans le prérequis de la loi, alors chacun peut donner une opinion différente de ce qui est ou non légitime, et que le conflit est inévitable, mais nous avons déjà décrit plus haut les défauts d'une loi fixe. La légitimité étant tirée de l'Esprit de la loi, c'est-à-dire de l'essence qui génère l'existence de la loi, c'est de l'éthique commune à chacun des êtres concernés qu'il faut tirer des principes de conduite communs, qui pourront définir des règles communes. Pas l'inverse. Bien sûr, les conflits seront inévitables, mais nous avons déjà dit notre point de vue sur l'utilité de la polémique. Si les choses dégénèrent en opposition totale...alors il faut choisir entre l'acceptation d'une loi et d'une éthique qui n'est pas la nôtre, le conflit ouvert ou bien la coupure des contacts et l'évitement. La tyrannie, la guerre ou l'ignorance mutuelle. Ces trois dispositions sont à éviter à toutes forces, mais quand le choix est nécessaire, alors le point de vue que vous avez exprimé mènerait à la tyrannie. Parfois, cela peut-être le meilleur choix, mais le juste comportement n'est jamais fixé, et il faut toujours délibérer. C'est d'ailleurs dans de tels cas que des guerres légitimes peuvent exister...au final, je ne contredis pas votre point de vue, mais je rappelle que d'autres cas sont possibles où la loi n'est pas un bien.
Nous partageons le sentiment Cécropéen quant à la nécessité du calme - et c'est par ailleurs ce sentiment qui nous fait penser que la guerre peut être préférable à la tyrannie. Concernant la puissance sans laquelle le droit n'est que pur verbe sans application, je partage également votre avis, mais j'ajouterai que parmi les modes d'application que vous avez présenté, seul le respect consensuel du droit et de principes communs capables de mises en questions est viable sur le long terme. Une autorité appliquée à plusieurs individus relève de la tyrannie, et n'est pas souhaitable, et nous estimons qu'aucune entité, qu'elle soit divine ou méta-humaine, n'est infaillible.
Enfin, concernant l'idéal conçu par le Q'Qzal'Llad'Aedel, que je rappelle ici pour vous éviter de vous repasser vos enregistrements :
"Lorsque, dans une éternité, toutes nos oeuvres auront été saccagées, que nous ne seront que des exilés en d'autres terres, ceux à qui nous parleront seront bien aises de m'entendre dire "autrefois, j'étais à la tête d'une grande et sage nation", ou même "Il y a longtemps, je dirigeais un grand empire": Car ce seront eux-même des dirigeants. Non, j'aimerais pouvoir dire: "Il fut un temps où j'appartenais à la Grande Assemblée de Sagesse, lieu prestigieux où régnaient la sagacité et le recul même qui font des commandants, en plus de dirigeants habitués à régner, les piliers inébranlables d'un tout entrevu par chacun."
Mooooooooooo........dans ce sec débat éthique, vous réveillez par ces mots ma vieille âme de poètesse-mer...la mémoire est le premier lieu du sentiment, le temple de l'esthétique et du respect...oui...oui, nous vous comprenons, autant que nous aimons cependant l'instant présent. La beauté de l'être-multiple est la base de ce qui forme toutes les sociétés...il est fortuné que ce soit la vieille Ancienne que je suis qui vous écoute, que j'ai écouté la mer suffisamment longtemps pour en faire partie...les plus jeunes ont trop souffert, n'aurait pas compris...ils veulent avec raison conquérir leur propre vie avec liberté, après que l'on en ait empêché notre peuple pendant si longtemps...je vous remercie, Q'on Daesh, ainsi que les sages qui ont apporté ici leurs lumières à ma propre pensée."
Après tout cela, Kalupalik retomba dans un silence qui aurait pu faire croire à la mort, tellement le temps y était profond...une seconde...poétesse-mer? Ancienne? Les humanologues Néréides observèrent sans comprendre les représentants Humains ébahis de découvrir que cette créature était une femme.
<HRP : Désolée pour la longueur du pavé x_x>
Cdt. Le Banni
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09/12/1013 ETU 09:02
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Cela avait commencé par un doux ressac lechant le sable chaud.
Incidiuesement, la douce melodie fut ponctué de profond soufflement de brise.
Enfin l'harmonie s'evanouie au son ératique d'un grondement tantôt caverneux, parfois explosif, souvent hérrissant .
Mais...Banni ! Tu Ronfles !
C'est monstrueux...
Voix Off demande légitimement de censurer la longueur de vos intervention érudites.
On ne vous entend plus dans l'assemblée !
Cdt. Theosophe
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09/12/1013 ETU 15:15
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Pour revenir brievement sur notre précédente alocution, nous avons pointé ce qui semblerait être une utilisation légitime. Il nous semblait pertinent de comparer ces critères en rapport avec la situation de l'empire :
La loi entourant la censure, c'est à dire les paroles qui ne peuvent être prononcé à l'assemblée, n'étant pas fixé. La censure est donc illégitime au regard du droit cécropéen.
En être raisonnable nous pouvons tout de même vaguement deviné sur quoi elle se porte, malgré tout certaines actions erratiques de la part de l'empire sont à déplorées tel que le bannissement des coalitions et ne trouvent aucune explication à nos yeux.
D'autre part même si une telle loi devait être fixé, reste le problème de l'autorité comme nous l'avons exposé "cela sous-entends une entité autoritaire qui le fixe soit par la force soit qu'elle ait une autorité "naturelle", accepté par les différents peuples, soit d'émanente divine ou méta humaine et donc infaillible."
Nous pensons qu'aucun de ses critères n'est remplis par l'empire. Peut être celui de la force brute, mais nous avons assez peu de renseignement sur le reste de la galaxie, et de notre secteur le territoire d'influence de l'empire bien qu'assez vaste semble se limiter à une parcelle de terrain au regard de la galaxie entière.
Nous nous permettrons de revenir sur la définition Néréide du mot légitime, vous trouverez ci-joint un document posant cette définition :
" target="_blank" rel="nofollow">http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11;s=3141846840;r=1;nat=;sol=0;
Voir la définition B.
C'est effectivement une autre définition populaire du mot. partons donc de cette définition, en précisant toutefois l'étymologie du mot : du latin "legalis" c'est à dire relatif à la loi("lex", "legis").
Le plus gros problème que nous avons avec cette définition est qu'elle ce fonde sur le droit naturel - oui, nous revenons toujours au droit - c'est à dire un droit qui se voudrait en dehors des hommes, tel un concept pur qui ne demanderait qu'à être trouvé par des humains sages. En reprenant vos paroles :
"ce qui est légitime est ce qui est acceptable, compréhensible, et je dirais même pardonnable"
De ce qui est acceptable, compréhensible et pardonnable chaque peuple y répondra différement. Nous pouvons certe trouver des points communs entre chaque civilisation, mais tant qu'ils n'ont pas été trouvés, ... Peut être peuvent ils être trouvés. Certaines tentatives, évoquées par l'entité Xap, ont apparement été faites dans ce sens avec plus ou moins de succès.
"comme toujours la violence ne peut être légitimée que par l'impératif de limiter au maximum d'autres violences"
A quelques nuances près nous sommes d'accord. Il nous semblait important de le dire.
"Le fait de priver un autre de son expression est un acte de violence dans le verbe"
A cela nous ne sommes pas d'accord, au début de votre allocution vous aviez classé la parole comme une catégorie d'action. La marche est une catégorie d'action, je n'ai pas le droit de marcher dans la maison de mon voisin si celui-ci ne le désire pas. Mon action a été contrainte, mais il n'y a pas violence. Ce contre exemple a uniquement pour but de montrer que la censure n'est pas nécessairement une violence, bien que certaine le soit ! Et donc votre argument légitimant la censure uniquement pour éviter une violence plus grande ne nous semble pas pertinent.
"Ainsi la critique est toujours bonne, si elle vise le bien, et condamnable uniquement quand la blessure d'autrui est un but, et non pas un moyen vers la remise en question."
"il [la censure] ne faut l'employer qu'après une lourde réflexion et la certitude de sa nécessité"
Vous rejoignez notre pensée
Vous rejoignez notre pensée
"Notre avis sur la rigidité de la loi est que graver le droit dans le marbre revient à ne plus pouvoir le change"
C'est une mauvaise conception, la loi évolue constamment. Pour prendre l'exemple de notre peuple une assemblée sur chaque planète est chargée de modifier les lois, d'en créer de nouvelles.
"nous sommes à mêmes de constater nous-mêmes à un moment donné ce qu'il sera juste et bon de faire"
C'est une conception fort honnorable mais quid du fou sanguinnaire qui prendrait contrôle d'une civilisation voir plus, serat il à même de faire la différence, de ne pas se laisser guider par ses émotions, ses besoins de revanche ... ?
"la loi et ce qui est légal qui est tiré de la légitimité et ce qui est légitime"
En subsituant dans vos paroles le mot "moral" à "légitime" nous ne dénaturons pas vos paroles ? Si la réponse est non, alors nous rentrons dans une question plus complexe mais qui affleure depuis un moment déjà. La moral évolue en fonction de ce qu'un peuple en pense, cette pensée évolue en fonction des institutions dans lesquels le peuple vie - éducation et religion principalement, mais aussi d'autre tel que les moyens de communications - ses institutions sont régis par les lois.Pour une fois nous ne mettrons pas la loi en principe initiale, mais essayons de représenter cette évolution comme un cycle, un éternel recommencement ...
"c'est de l'éthique commune à chacun des êtres concernés qu'il faut tirer des principes de conduite communs"
Nous avons déjà évoqués notre intérêt à une tel discussion lorsque nous parlions du droit naturel.
Cdt. optireal
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09/12/1013 ETU 16:56
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Transmission en provenance d'Aleph Primus----Connexion.
Voici l'opinion des analystes de la République Démocratique Leemurienne.
Il est avéré qu'il n'existe aucun corpus législatif galactique, pas plus qu'il n'existe de gouvernement galactique centralisé.
Qui pourrait prétendre le contraire? Ou est la police galactique qui emprisonne les brigands dans les secteurs émergents? Ou est l'armée galactique pour maintenir la paix? Quel clan, faction ou empire peut prétendre contrôler tous les secteurs de cette galaxie?
Faute de gouvernement et faute de loi, cette galaxie ne connait donc pas la légitimité, elle ne connait que la "possibilité". Est-il possible à un clan si petit soit il de contrôler un instant la planète capitale de sagesse? Oui. Cela lui procure t'il une quelconque légitimité auprès des autres puissances de la galaxie? Non.
L'actuel clan qui détient le secteur zero, ne peut selon toutes apparence imposer sa volonté qu'aux secteurs ou il est en mesure d'intervenir. Il n'y a pas de gouvernement galactique. Pas plus que d'empereur galactique. Il y a une puissance souveraine en secteur zéro, jusqu'au jour ou éventuellement elle ne le sera plus.
Nous déplorons cet état de fait, mais pragmatiquement nous ne pouvons y remédier, cela n'entre pas dans le champ du "possible" pour notre nation.
Quant à la censure, elle suit la même loi, a savoir l'absence de loi. Est il légitime de censurer un peuple qu'on a pas les moyens de maîtriser? Non. Est-ce possible? Oui.
La coalition TST, et c'est un simple constat, est délibérément favorable à l'absence de lois et donc ne peut en aucun cas être sensible à des notions telles que la "légitimité". Cela dit, la conséquence de ce type de décisions est simple, il y a fort à parier que la pluspart des nations de cette galaxie, la craigne, mais nelui reconnaissent que les droits qu'elle à la possibilité de s'arroger, et en aucun cas ne l'appellent "gouvernement galactique" ce qu'elle n'est pas , bein entendu.
Quant a notre gouvernement, ayant étudié les puissances respectives de la faction TST et de la RDL, nous sommes dans l'obligation d'admettre qu'elle a la possibilité de nous empêcher d'accueillir des aliens, ou de commercer en système zéro sans que nous puissions en aucun cas la contrer. Donc et pour cette simple raison, nous obtempérons. Mais de légitimité, il n'a jamais été question.
Fin de transmission.
Cdte. Téthys
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12/12/1013 ETU 04:30
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
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Kalupalik avait passé un bon moment à se frotter les plis du bout d'un tentacule, ce qui apparaissait comme étant son équivalent de se triturer le menton. Les Cécropéens avaient de fort bons arguments, très intéressants...et il lui semblait bien reconnaître plusieurs locutions dans le langage employé par le représentant Audaleteia...peut-être que des communications avec eux seraient à mêmes d'enrichir les efforts des archéiens de l'université d'Okéano Khaménos...
" - Sage représentant Cécropéen, je partage votre avis quand à la légitimité des actions de l'Empire, dans le cadre où ils ne proposent ni système légal réel, ni la puissance de réellement appliquer leurs vœux. En réalité, c'est la possession du point central de Sagesse - Sophia, hum? - qu'est la capitale qui leur donne un pouvoir privatif sur cette Assemblée, que ce soit sur qui en est membre ou ce que l'on y dit. Une majeure partie des communications galactique s'est simplement déplacée...dans tous les cas, c'est une tristesse que cet état de fait prive les Océans Spatiaux fermés tels que le vôtre d'une bonne partie des échanges diplomatiques, et un gâchis pour Sagesse comme pour la sagesse. Ils ont détruit le pouvoir central, plutôt que le prendre. Mais je fais une digression, une parekbásis, et c'est la censure en général qui fait notre objet, pas sa place dans l'actualité.
Concernant celui-ci, je suis bien d'accord avec vous pour penser que ce qui est légitime va être bien différent d'un peuple à l'autre, et c'est comme je l'ai dit ce qui mène en général à la guerre, la tyrannie ou l'évitement si une discussion saine ne peut se faire. Toutefois, si la vérité est vue d'un différent point de vue par chacun, et qu'il y a une infinité d'interprétations, elle demeure cependant elle-même unique. Si sont fournies la patience, la capacité au débat et l'intelligence parmi nous, alors ces différences peuvent être dépassées, sans pour autant être détruites et sombrer dans le totalitarisme. Les débats organisés pendant la courte présidence des Post-singularistes allaient dans la bonne voie. N'est-ce pas ce que nous faisons en ce moment-même?
Concernant l'idée que la censure est une violence...quand vous subissez l'interdiction de marcher chez votre voisin - notion de propriété qui peut être mise à caution et dont nous doutons fortement, mais c'est un autre débat - vous subissez bien une restriction. Une limite imposée contre votre volonté. Pour nous il s'agit bel et bien d'une violence...mais précisément d'une violence légitime et juste, puisqu'elle contre la violence de votre intrusion, et dès lors que l'on comprend cela, alors on n'en souffre plus. Pour nous la censure et les limites sont nécessairement des violences, et il serait souhaitable qu'elles n'aient pas à exister - il serait souhaitable de pouvoir dire ce qu'on veut et marcher ou on veut sans risque pour personne, n'est-ce pas? - mais elles sont nécessaires, et par conséquent légitimes. Quand vous dites que la censure n'est pas nécessairement une violence, j'entends en mes termes que ce n'est pas nécessairement une violence mauvaise. Une simple divergence sémantique, je pense.
Concernant la rigidité des lois, je vous prie de m'excuser. Nous n'avons connu des législations humaines que des mécanismes inamovibles et sans pitié, et il semble que j'ai un mauvais a priori sur ce concept. Toutefois, puisque la loi fonctionne ainsi chez vous, j'imagine que vous comprenez quelle était ma pensée en disant cela, et quel genre de lois je dénonçais.
Le point le plus intéressant est celui de la morale. Nous pourrions effectivement, en outrepassant certaines nuances, assimiler la légitimité et la moralité. La loi naît de principes moraux et d'un droit naturel perçu d'une certaine façon. Puis, les principes moraux et l'idée du droit naturel sont façonnés chez les plus jeunes par les institutions et les lois. L'aporie est claire sur la question...je n'ose, de peur de m'égarer en sottises mal réfléchies, m'exprimer sur ce qui devrait être, et me contenterait pour le moment de vous présenter la solution Néréide à ce problème : nous encourageons la liberté et l'individualité du plus fort que nous pouvons dans l'éducation. Nous faisons en sorte que le droit naturel et la morale qui ressortent de l'éducation que nous fournissons soit "Découvre toi-même les principes qui te dirigent, et connais toi toi-même. Gnỗthi Seautόn". Dès lors, le droit naturel qui en découle présente plus...hé bien, de naturel, et nous nous contentons de fournir les outils nécessaires à la forge de ces principes personnels. Sans rentrer dans les détails, ça fonctionne bien pour nous, et nous sommes poussées à ce modèle par l'oppression dont nous nous sommes échappées...mais je ne vais pas vous décrire toute la société Néréide ici. Adressez-vous aux services diplomatiques privés mis à disposition par la Commandante Téthys si vous êtes curieux, et nous serons ravis de vous répondre."
L'Ancienne avait fait de son mieux pour faire court...mais comment faisaient-ils tous pour gérer leurs nations en étant si peu bavards? Sans parler des muets...

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