Mais cdt. Kemal : vous ne seriez pas jugé par nous et c'est bien là la problématique ici : je n'aurais aucune légitimité à le faire. Qui d'autre alors ? La justice se doit d'être impartiale, c'est beau, mais ne l'est jamais : chaque décision sépare nécessairement un choix 1 d'un choix 2 ou plus pour ceux qui persévèrent ailleurs que chez Corneille. Alors heureusement qu'ils ont le droit de se défendre. Je faisais effectivement un procès à ce procès car la punition n'est pas nécessairement sévère, elle est juste un rapport de coercition entre ceux qui exercent le pouvoir et veulent le faire respecter. Un rapport de force négatif, qui a pour conséquence la soumission à ce que vous appelez "l'ordre." Ma justice diffère donc, c'est un fait, donnons alors un premier argument du non-fondé de ce procès-ci à la vocation de toutes les conceptions.

"MA, TA, DORS." Wha Jadie,ça de(s)pote grave. Ne vous laisser pas aveugler par votre Dieu, nom de… Le "droit de la République", ni le mien, ni le votre : lequel, je vous prie ? Une constitution certes, mais aucun droit n'est instauré hormis ce cadre dans la République Cosmique. Les chefs d'accusation ne sont écrits nulle part que sur l'en-tête du procès. Dîtes-moi donc où serait donc la faute s'il n'y a encore de norme ? A part, bien sûr, dans la partialité de ceux qui condamnent l'acte, et ici, ce sont ceux qui demandent le jugement. Donc ne nous emballons pas. Je n'en fais ni des condamnés, ni SURTOUT des justiciables donc. Et cessez de suite la condescendance de vos propos, je vous prie, faute de vous pardonner.

"Saper les efforts d'un tribunal" : bah voilà, c'est la preuve par votre raisonnement qu'il n'y a aucun fondement de justice, et donc aucune envie de lui rendre grâce. Si les trois "si" s'additionnent alors oui, vous pourrez jouer de votre toutou-courroux. Cela vous suffit comme argument pour légitimer l'instance ici-là. Ce n'est pas joueur sur les mots, c'est jouer avec les pseudos-coupables, mademoiselle ! En attendant un verdict, et en croisant les doigts pour que justice soit faite… Dommage en somme.

Vice, le moins que je puisse dire ... : il serait très probablement judicieux de Vous réunir avec La Matriarche et la Commandante Jadie Ignita pour examiner ces différends points ... avant de commencer l'Audiance ...

Le visage holographique d'Angelika disparait pour laisser apparaitre un visage ridé par les ans.

"Euh... J'veux surtout pas casser l'ambiance hein, c'est pas mon genre.

Namého."

Je me suis fourvoyé, Rédemption grandit grandement. On voit les premières pousses, pousses levés, d'une justice dans cette galaxie. Alors que le soleil brille de milles feux et que les oiseaux chantent, heureux est la Peuplade de voir tant d'engouement à la diarrhée des Poros. Quel spectacle, Dreamland faisait bien moins que cela. Rendons justice à toutes ces âmes si justes.

"Alors j'ai pas ta prose si distinguée et mordante mais je vais essayer de te répondre en tant que bonne - ça c'est sur que je le suis - Berserk.

Et vu que le papa des 3 ptits loulous a accepté que le procès ait lieu, ce serait pas mal de respecter sa décision."

Les immenses portes de la salle d'audience s'ouvrirent en grand pour laisser passer les nouveaux arrivants. Le vieil homme entr'aperçu une fois déjà et s'étant présenté comme Olorìn entra, précédé d'une jeune femme blonde.

Les cheveux noués en queue de cheval, des yeux gris acier, la démarche assurée, chaussée de cuissardes noires, vêtue d'une jupe courte au tissu léger épousant parfaitement ses formes et voletant dans l'air au gré de ses pas rapides, dévoilant durant de fugaces instants des jambes gainées dans des bas de soie raffinés. Un tailleur près du corps ne laissant rien voir mais tout deviner complétait sa tenue. Une impression de sensualité exacerbée se dégageait d'elle, sans jamais verser dans la vulgarité.

Tandis que la jeune vamp se dirigeait vers le prétoire, le vieil homme s'arrêta près d'un banc, tout au fond de la salle. Il posa son bâton contre le mur et, lissant son manteau de ses mains comme l'aurait fait une dame de sa robe, il prit place le plus silencieusement du monde. Il se pencha en avant et appuya ses avant bras sur le dossier devant lui, entrecroisant ses doigts dans un geste d'attente.

La jeune nymphe s'arrêta à la rambarde destinée aux témoins, jeta un coup d'oeil à l'Assemblée réunie : "Citoyens, citoyennes, Rédemptionnais, Rédemptionnaises, mon président - mon chien, monsieur l'avocat de la défense, monsieur le procureur, mesdames et messieurs les jurés (Ah, zut. Y en a pas... Ouah, les mecs, eh ! Ils créent un tribunal et ils oublient les jurés !!! Bon pas grave...) Je me présente à vous : je suis Olorìn. Et au fond de la salle, certains d'entre vous l'ont déjà vu et sûrement déjà reconnu, Olorìn aussi." Le vieil homme souleva légèrement une de ses mains en guise de petit salut.

Puis la jeune femme, tournant son minois innocent vers l'avocat de la défense, s'adressa directement à lui : "Mr Carole, maître incontesté de l'Univers connu et inconnu, noble défenseur des tueurs et des assassins, et occasionnellement des poros, seul génie parmi les êtres s'il en est, m'autorisez-vous à prendre la parole ?..." A la fin de cette tirade longuement répétée, et avant même que le principal intéressé puisse se prononcer, le vieil homme, dans le fond de la salle, le plus discrètement du monde, décroisa les doigts, puis fit mine de saisir un fil invisible dans l'air, tandis que de petites étincelles bleutées jaillissaient entre son pouce et son index. Il agita la main de bas en haut, tandis que simultanément la cordelette reliée à la tête de Carole s'agitait frénétiquement, ne lui laissant d'autre choix que d'approuver muettement.

La jeune femme reprit la parole, cependant que le vieux mage traçait quelques lignes rapides dans les airs. Un papier se matérialisa devant Carole. Ces quelques lignes y étaient tracées : "Je vous présente toutes mes excuses pour cette petite manipulation mais je n'avais pas le temps de vous demander votre avis si je voulais intervenir assez vite. De toute façon, je crois savoir que vous ne m'aimez déjà pas, cela n'aggravera donc pas mon cas..." La missive était signée Olorìn. Mais revenons au discours de notre petite blonde.

"Je souhaitais juste prendre la parole en tant que témoin des faits reprochés aux trois prévenus. Donc, comme tout le monde, je lis les compte-rendus d'Assemblée et pendant que je baillais grave à lire toutes vos masturbations intellectuelles pour savoir qui sera le chef ("C'est moi ! Non, c'est moi ! Non, y sert à rien, on va pas s'embêter avec ça"), 'fin, bref, j'vais pas vous r'faire le film vous y étiez, une brusque interruption salvatrice eut lieu. Personnellement, elle m'a bien fait rire. C'était p't'être pas du meilleur goût, mais ça avait le mérite d'apporter une touche de fraîcheur...

Jadie Ignita : "frapper du glaive de la Justice ces trois petits Poros"

"ces trois petits sont nécessairement coupables" (Elle est juge je vous le rappelle. Pas procureur... Un juge qui donne un verdict avant le procès, tout en gardant le statut de justiciable aux prévenus... J'aurais tout vu ! Et Kemal qui essaye de nous convaincre que la justice, dans ce cas, n'est pas partiale... Oouarff !)

Inoxia : "nous [dans son monde] punissons de la peine capitale ces actes qui peuvent détériorer l'intégrité physique de tout matériel informatique et cybernétique"

Kemal : "son opinion ou ses paroles [au chef de troupe] n'ont pas spécialement à y être retransmises" (ben tiens. Si c'était un citoyen lambda, je veux bien. Mais le chef de la police n'est-il pas tenu à un devoir de réserve ?)

"Petit aparté : non, Kemal. En général, dans mon monde, un tribunal n'est pas là pour punir. Il est là pour apporter vérité et justice. Je sais que ces mots sont galvaudés (la jeune femme se tourna rapidement vers le vieil homme : je l'ai appris hier, c'ui-là ! il en jette, hein ? avant de continuer), mais la punition n'est qu'une conséquence du jugement rendu : coupable ou non coupable. Mais je crois que là, les opinions sont déjà tranchées. Le commandant Léo avait raison : cette justice est partiale, ne vous en déplaise puisque vous ne statuez pas sur la culpabilité des prévenus, mais pour le choix d'une punition adéquate (nouvelle volte-face et comme en réponse à une question muette de son acolyte naaan. C'ui-là j'le connaissais depuis longtemps... Puis reprise du discours). Le monde à l'envers ! Fin de l'aparté.

"Non, mais vous êtes malade ? Bordel, vous vous rendez compte que vous avez mis sur pied tout un tribunal pour trois gosses qui ont appuyé sur un bouton de sonnette ? Et vous êtes là, tous autant qu'vous êtes, à discuter sérieusement d'une situation absurde, comme s'il n'y avait rien de plus important à débattre. Vous croyez vraiment qe c'est à un tribunal de statuer sur une affaire de ce genre ? Avant de vomir la justice..." Elle s'interrompit et interrogea le vieux mage du regard avant de reprendre "ouais, bon, la rendre, c'est pareil pour eux a priori" la jeune femme refit face à l'Assemblée "donc avant de rendre la justice... mais à qui ? ha ha... faudrait peut-être voir à la mettre en place, d'abord, non ? Parce que là, ça me parait un peu bâclé quand même...

Une fois son laïus terminé, elle se tourna vers Jadie Ignita. Un éclair naquit dans son regard. La raison en restait inconnue pour autrui, mais son visage s'illumina. Sa voix se fit roucoulante.

"Jadie... Je ne sais comment t'annoncer ça ma grande... Mais t'entendre parler me remue au plus profond de moi..." Sa voix se fit plus douce et plus chaude. "Je crois que j'aimerais bien t'entretenir en particulier... T'entendre me parler, rien qu'à moi. Bon, tu racontes n'importe quoi, mais je donnerais cher pour sentir ton souffle chaud sur ma peau... Rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides..." Elle se redressa et étendit les bras dans la direction de la commandante en question. "Oh, Jadie, je t'en prie, acceptes-moi en ton sein, en toi, pour les siècles des siècles. Amen. Si tu acceptes, tu sais où me trouver, ma belle..." La jeune femme passa ostensiblement sa langue sur ses lèvres, avant de se tourner une dernière fois vers le mage, réclamant muettement un coup de main. Puis elle regarda à nouveau Jadie Ignita, déposa un baiser sur le bout de ses doigts et souffla dessus. Le vieil homme s'occupait de son côté à donner vie à la demande de son double aguicheur, et deux lèvres carmins se détachèrent des doigts de la jeune femme pour voleter en direction de la commandante visée, avant de se déposer plus ou moins délicatement, mais plutôt moins que plus, en travers du front de Jadie.

"Ouais, bon. Y me reste encore des progrès à faire pour ce qui est du contrôle de la direction..." La jeune femme tourna les talons après un dernier regard enflammé pour la commandante Ignita avant de rejoindre son compagnon de sa démarche chaloupée. Le vieil homme la questionna : "Attends... Tu étais sérieuse avec Jadie ??" "Bien sûr. Elle me fait craquer !". Ils se dirigèrent tous deux vers le fond de la salle et seul le dernier rang put saisir les dernières paroles de la jeune femme. "Pour ce qui est de Jadie... Bien sûr que non, vieux bêta. Mais vu son ouverture d'esprit, elle va nous péter une durite l'illuminée du crucifix ! Nan, mais t'as pas vu ? Elle à les idées aussi serrées que..."

Les portes se refermèrent à ce moment précis.